Systématique, phylogénie, environnement et culture des Australopithèques, hypothèses et synthèse - article ; n°3 ; vol.10, pg 273-284
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Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1983 - Volume 10 - Numéro 3 - Pages 273-284
Est et sud-africains, les Australopithecinae sont d'incontestables Hominidés du Pliocène et du Pleistocene ancien que l'auteur propose de diviser en deux genres et quatre espèces, les plus anciennes paraissant avoir vécu dans des milieux beaucoup plus humides et couverts que les plus récentes. Bipèdes grimpant encore aux arbres, ces Hominidés, sans langage, sont peut-être aussi les premiers artisans d'une culture élémentaire d'os ou de pierre. Bien que s'étant développés vers des formes extraordinairement adaptées à un regime alimentaire végétarien coriace, contemporaines des Homininés, ils doivent toujours être considérés comme étant, dans leurs formes anciennes, les ancêtres de l'Homme.
East and south african, the Australopithecinae are undeniable Hominids from Pliocene and lower Pleistocene that the author proposes to divide into 2 genera and 4 species, the earliest ones appeared to have lived in a more humid and woody environment than the later ones. Bipedal but still climbing up trees, these Hominids, without language, may also have been the first tool makers. Though they had been evolving towards forms, remarkedly adapted to a tough vegetarian diet, and contemporary of Hominines, they still must be considered, at least for the earliest of them, as Man's ancestors.
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1983
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Yves Coppens
Systématique, phylogénie, environnement et culture des
Australopithèques, hypothèses et synthèse
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XIII° Série, tome 10 fascicule 3, 1983. pp. 273-284.
Résumé
Est et sud-africains, les Australopithecinae sont d'incontestables Hominidés du Pliocène et du Pleistocene ancien que l'auteur
propose de diviser en deux genres et quatre espèces, les plus anciennes paraissant avoir vécu dans des milieux beaucoup plus
humides et couverts que les plus récentes. Bipèdes grimpant encore aux arbres, ces Hominidés, sans langage, sont peut-être
aussi les premiers artisans d'une culture élémentaire d'os ou de pierre. Bien que s'étant développés vers des formes
extraordinairement adaptées à un regime alimentaire végétarien coriace, contemporaines des Homininés, ils doivent toujours
être considérés comme étant, dans leurs formes anciennes, les ancêtres de l'Homme.
Abstract
East and south african, the Australopithecinae are undeniable Hominids from Pliocene and lower Pleistocene that the author
proposes to divide into 2 genera and 4 species, the earliest ones appeared to have lived in a more humid and woody
environment than the later ones. Bipedal but still climbing up trees, these Hominids, without language, may also have been the
first tool makers. Though they had been evolving towards forms, remarkedly adapted to a tough vegetarian diet, and
contemporary of Hominines, they still must be considered, at least for the earliest of them, as Man's ancestors.
Citer ce document / Cite this document :
Coppens Yves. Systématique, phylogénie, environnement et culture des Australopithèques, hypothèses et synthèse. In:
Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XIII° Série, tome 10 fascicule 3, 1983. pp. 273-284.
doi : 10.3406/bmsap.1983.3902
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1983_num_10_3_3902et Mém. de la Soc. d'Anthrop. de Paris, t. 10, série XIII, 1983, p. 273-284. Bull,
SYSTEMATIQUE, PHYLOGENIE, ENVIRONNEMENT
ET CULTURE DES AUSTRALOPITHEQUES,
HYPOTHESES ET SYNTHESE
par Yves Coppens (*)
Résumé. — Est et sud-africains, les Australopithecinae sont d'incontestables Homini-
dés du Pliocène et du Pleistocene ancien que l'auteur propose de diviser en deux genres
et quatre espèces, les plus anciennes paraissant avoir vécu dans des milieux beaucoup plus
humides et couverts que les plus récentes. Bipèdes grimpant encore aux arbres, ces Homi-
nidés, sans langage, sont peut-être aussi les premiers artisans d'une culture élémentaire
d'os ou de pierre. Bien que s'étant développés vers des formes extraordinairement adapt
ées à un regime alimentaire végétarien coriace, contemporaines des Homininés, ils doi
vent toujours être considérés comme étant, dans leurs formes anciennes, les ancêtres de
l'Homme.
Mots-clés. — Australopithèques, diagnoses, phylogénie, environnement, culture.
SYSTEMATICS, PHYLOGENY, ENVIRONMENT AND CULTURE
OF THE AUSTRALOPITHECINES, HYPOTHESES SYNTESIS
Abstract. — East and south african, the Australopithecinae are undeniable Hominids
from Pliocene and lower Pleistocene that the author proposes to divide into 2 genera and
4 species, the earliest ones appeared to have lived in a more humid and woody environ
ment than the later ones. Bipedal but still climbing up trees, these Hominids, without
language, may also have been the first tool makers. Though they had been evolving
towards forms, remarkedly adapted to a tough vegetarian diet, and contemporary of
Hominines, they still must be considered, at least for the earliest of them, as Man's
ancestors.
Key-words. — Australopithecines, diagnoses, phylogeny, environment, culture.
Les Australopithèques, souvent réunis dans une sous-famille, les Australopi
thecinae, ont le double « privilège » d'être à la fois d'authentiques Hominidae et
les seuls prédécesseurs immédiats de l'Homme que l'on connaisse, quelle que
soit la nature de la parenté qu'ils partagent avec lui.
Uniquement africains et même sud- et est-africains, puisque leurs gisements
ne se rencontrent qu'en Afrique du Sud, en Tanzanie, au Kenya et en Ethiopie,
ces Hominidés sont caractéristiques du Plio-Pléistocène (Pliocène et Pleistocene
inférieur), mais ils pourraient bien être apparus dès le Miocène supérieur
(Lukéino, Kenya, 6 500 000 ans) et ne s'être éteints qu'au Pleistocene moyen
(Taung, Afrique du Sud, peut-être moins d'un million d'années). D'abord divi
sés de manière trop simple en deux formes dites gracile et robuste, portées au
(*) Laboratoire d'Anthropologie (Musée de l'Homme) du Muséum National d'Histoire Naturelle. SOCIÉTÉ D'ANTHROPOLOGIE DE PARIS 274
rang de genres par certains auteurs {Australopithecus ou Plesianthropus et
Paranthropus), puis réunis par d'autres de manière encore plus simple en femell
es et en mâles d'une seule et même forme toutes époques confondues, les Aus-
tralopithecinae se révèlent aujourd'hui représenter un groupe beaucoup plus
compliqué composé de deux genres, l'un gue l'on appellera Pré-Australopithecus
en attendant de le nommer formellement, l'autre étant Australopithecus et au
moins 4 espèces, une espèce de Pré- Australopithecus, et trois espèces
ď Australopithecus.
I*. a
Hadar
0 Middle Awash
Ото
Lothagam <л* Est Turban a
Fig. 1. — Carte de répartition des Australopithécinés. COPPENS. — SYSTÉMATIQUE, PHYLOGÉNÎE, ENVIRONNEMENT ET CULTURE DES AUSTRALOPITHÈQUES 275 Y.
C'est le paléontologiste sud-africain Raymond Dart qui créa le terme d'Aus
tralopithèque dans un article de Nature de février 1925 à l'occasion de la des
cription qu'il fît du crâne de jeune sujet de Taung. Bien que cette première
dénomination ne présentât pas de diagnose formelle, le nom allait être retenu
par l'usage au long des nombreuses découvertes qui suivirent. La publication de
matériaux nouveaux a, en effet, à plusieurs reprises, complété la description de
1925 en l'érigeant en diagnose (Le Gros Clark, 1955, Tobias, 1967 et 1968), dia
gnose qui devient en grande partie aujourd'hui celle de la sous-famille, si notre
conception taxinomique (deux genres) est juste.
* On pourrait définir les Australopithecinae comme une sous famille d'Homi-
nidae que caractérisent une taille de petite à moyenne, une capacité endocrâ-
nienne faible, une voûte crânienne basse, relativement peu épaisse, rendue
robuste parfois par des superstructures et une pneumatisation, des orbites de
dimensions de modérées à nettement hautes, des condyles occipitaux bien en
arrière du milieu de la longueur du crâne, mais dans le même plan coronal que
les orifices auditifs externes, un foramen magnum bien en avant sur la base du
crâne, un plan nuchal de l'occipial s'élevant à seulement une courte distance au-
dessus du de Francfort et regardant généralement beaucoup plus vers le bas
que vers l'arrière, un inion bas et proche du plan de Francfort,
une crête nuchale basse, pas en continuité avec la crête sagittale quand celle-ci
existe, un torus occipital léger, une cavité glénoïde large médio-latéralement et
de peu de profondeur, un porion élevé au-dessus de la ligne nasion-opisthion,
des mâchoires robustes et massives, un menton absent ou légèrement indiqué,
une surface symphysaire relativement droite ou en retrait, des prémolaires et des
molaires relativement grandes, cette grande taille étant plus marquée dans la
dimension vestibulo-linguale de la couronne, une première prémolaire inférieure
non coupante, une première prémolaire de lait inférieure molarisée, des molaires
inférieures permanentes de taille croissante de la première à la troisième, des
extrémités supérieures proportionnellement plus massives que les inférieures, un
avant-bras et une cuisse allongés, un humérus robuste à gouttière bicipitale pro
fonde, une scapula massive, un ulna long, un tronc court, un bassin avec plan
iliaque élargi et axe peu renforcé, un fémur robuste à tête réduite et col long
comprimé antéro-postérieurement.
Le genre Рте-Australopithecus dont nous proposons la création (Cop-
pens 1981, 82 a et b), recouvre en partie ce que Johanson, White et nous-mêmes
avons appel

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