Tendances nouvelles de la sociologie des relations  raciales - article ; n°2 ; vol.3, pg 181-190
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Revue française de sociologie - Année 1962 - Volume 3 - Numéro 2 - Pages 181-190
Андрей Мичель : Новые теченья в социологии расовых взаимоотношений.
Изученье расовых взаимоотношений в настоящее время имеет тенденцию к образованию специфических, социологических дисциплин. Все виды действительных междурасовых контактов и их дискриминация в недрах общественных организмов, взятых в целом должны быть зарегистрированы и составят основной об'ект социологии расовых взаимоотношений.
Andrée MicheL : New trends in the sociology of race relations.
The study of race relations is to-day becaming an autonomous discipline of sociology. All aspects of inter-racial contacts and discrimination within social units remain to be studied and represent the main objective of race relations.
Andrée Michel : Nuevas tendencies de la sociologie de las relaciones raciales.
El estudio de las relaciones raciales tiende hoy a constituirse en una disciplina especifica de la sociología. Todos los aspectos de los contactos inter-raciales reaies y de las discriminaciones en el seno de sociedades globales deben ser inventariados y constituyen el principal objetivo de la sociología de las relaciones raciales.
Andrée Michel : Neue Tendenzen der Soziologie der Rassenbeziehungen.
Die Untersuchung der rassischen Beziehungen entwickelt sich heute als eine besondere Disziplin der Soziologie. Sämtliche Aspekte der wirklichen zwischenrassischen. Beziehungen und Diskriminierungen innerhalb der Gesamtgesellschaften sind zu sichten und bilden den Hauptgegenstand der Soziologie der Rassenbeziehungen.
10 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1962
Nombre de lectures 16
Langue Français

Extrait

Andrée Michel
Tendances nouvelles de la sociologie des relations raciales
In: Revue française de sociologie. 1962, 3-2. pp. 181-190.
резюме
Андрей Мичель : Новые теченья в социологии расовых взаимоотношений.
Изученье расовых взаимоотношений в настоящее время имеет тенденцию к образованию специфических,
социологических дисциплин. Все виды действительных междурасовых контактов и их дискриминация в недрах
общественных организмов, взятых в целом должны быть зарегистрированы и составят основной об'ект социологии
расовых взаимоотношений.
Abstract
Andrée MicheL : New trends in the sociology of race relations.
The study of race relations is to-day becaming an autonomous discipline of sociology. All aspects of inter-racial contacts and
discrimination within social units remain to be studied and represent the main objective of race relations.
Resumen
Andrée Michel : Nuevas tendencies de la sociologie de las relaciones raciales.
El estudio de las relaciones raciales tiende hoy a constituirse en una disciplina especifica de la sociología. Todos los aspectos de
los contactos inter-raciales reaies y de las discriminaciones en el seno de sociedades globales deben ser inventariados y
constituyen el principal objetivo de la sociología de las relaciones raciales.
Zusammenfassung
Andrée Michel : Neue Tendenzen der Soziologie der Rassenbeziehungen.
Die Untersuchung der rassischen Beziehungen entwickelt sich heute als eine besondere Disziplin der Soziologie. Sämtliche
Aspekte der wirklichen zwischenrassischen. Beziehungen und Diskriminierungen innerhalb der Gesamtgesellschaften sind zu
sichten und bilden den Hauptgegenstand der Soziologie der Rassenbeziehungen.
Citer ce document / Cite this document :
Michel Andrée. Tendances nouvelles de la sociologie des relations raciales. In: Revue française de sociologie. 1962, 3-2. pp.
181-190.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_1962_num_3_2_6069ACTUALITE DE LA RECHERCHE
Tendances nouvelles de la sociologie
des relations raciales
par Andrée Michel
Les changements dans les relations de races au cours du xx* siècle
ont favorisé le développement de la sociologie des relations raciales dans
les pays occidentaux. Herbert Blumer estime à plus de 1.000 titres le
nombre des livres ou articles qui ont été publiés sur ce thème entre 1948 et
1958 (1). Mais c'est en priorité le changement qualitatif dans le choix
des thèmes, leur importance respective, l'abandon des postulats anciens
qui définit les nouvelles tendances de la sociologie raciale. Cette branche
de la sociologie offre par là même l'occasion d'une réflexion sur les ci
rconstances, les valeurs, les préoccupations qui, dans les pays occidentaux,
ont présidé à son élaboration et à la transformation de ses centres d'inté
rêt, prémisses et méthodes au cours des cinquante dernières années. C'est
dans cette perspective, à la fois reflexive et d'inventaire, que seront ana
lysées ici quelques-unes de ces tendances nouvelles. On peut ainsi résumer
cette orientation:
— Intérêt accru pour l'étude des contacts interraciaux réels (I) ;
— Extension de l'étude des discriminations (II) ;
— Tendances à étudier les relations raciales sous l'angle dynamique
et non plus statique (III).
Cette étude se limitera aux orientations de la sociologie des relations
raciales dans les trois pays occidentaux : Etats-Unis, Angleterre, France,
où elle connaît le plus grand développement.
I. — Intérêt accru pour V étude des contacts interraciaux
L'étude de ces contacts concurrence depuis peu la recherche sur les atti
tudes, préjugés et stéréotypes raciaux qui, au cours de l'entre-deux-guerres,
fut le centre d'intérêt privilégié de l'approche des relations . raciales. Ce chan
gement fut précédé de deux étapes. .
181 Revue française de sociologie
Dans une première étape, le préjugé racial fut considéré comme inné et
son étude limitée aux variations en fonction des différences d'intelligence
et d'affectivité. Il était d'ailleurs admis que les groupes raciaux reposaient sur
des différences innées d'intelligence, de tempéraments et d'émotions. Ces diffé
rences « naturelles » expliquaient la position respective de ces groupes, leurs
modes de relations, leurs préjugés mutuels, etc. Les ethnologues furent les
premiers à contester ce point de vue, suivis de près par les psychologues qui,
sous l'influence des premiers, rejetèrent leurs affirmations antérieures sur
l'inégalité des aptitudes intellectuelles des Noirs (2). Les différences d'intel
ligence furent attribuées au milieu, et, par voie de conséquence, le préjugé
racial fut considéré comme acquis. Cette dernière hypothèse, vérifiée par de
nombreux tests, fut à l'origine des questions que l'on se posa sur la format
ion, la modification, la maîtrise et l'élimination des préjugés raciaux. Dès
1925, l'étude des attitudes, préjugés et stéréotypes raciaux envahit la psycho
sociologie américaine : ce fut la seconde étape de l'étude des relations raciales.
Cette étude n'était d'ailleurs qu'une application de la psycho-sociologie des
attitudes. A cette orientation peuvent se rattacher les travaux de Thurstone,
Bogardus, G. Allport, Otto Klineberg ainsi que la thèse d'Adorno sur La
personnalité autoritaire. Dans cette thèse célèbre, les auteurs montraient que
la autoritaire, à caractère pathologique, caractérise l'individu à
préjugés, notamment l'antisémite, et rattachaient l'origine des préjugés à la
structure de la personnalité.
L'engouement des recherches sur les attitudes, préjugés et stéréotypes au
cours de cette période de 20 ans (1925-1945) s'explique en partie dans la
mesure où la plupart des social scientists admettaient que le préjugé jouait un
rôle essentiel dans la détermination du comportement discriminatoire. Pourt
ant, dès 1935, Gordon Allport et R. Lapiere avaient déjà signalé l'indépen
dance de l'attitude et du comportement. Mais le postulat du lien entre le
préjugé et la conduite ne fut vraiment rejeté qu'au lendemain de la seconde
guerre mondiale après qu'une série d'études eût montré l'indépendance, voire
la discordance, entre l'attitude et le comportement (3). De nombreuses recher
ches, publiées 1940 et 1950 (en particulier celles de Lapiere, MacKenzie,
Myrdal, Stouffer, Deutsch et Collins, Allport, etc.) révélèrent l'influence non
plus de l'attitude mais de la situation sur le comportement de l'individu, la
multiplicité des rôles que celui-ci joue suivant le groupe dans lequel il se
trouve : « Peu de personnalités sont complètement intégrées et sans conflits.
Même les plus conséquents parmi nous jouent plusieurs rôles dans les nom
breux groupes dont ils sont membres. Mais il n'y a aucune tendance ou
habitude psychologique inhérente à notre propre constitution. Tantôt l'une,
tantôt l'autre de nos tendances et habitudes se révèle en fonction de la
situation » (4) .
Les sociologues firent des constatations identiques. L'analyse de 45 situa
tions différentes mit en évidence l'indépendance de l'attitude et du préjugé :
« Les personnes censées obéir au préjugé ont un mode de comportement par
faitement égalitaire lorsqu'un tel mode de comportement est prescrit sur le
plan social et les personnes tenues pour exemptes de préjugés font de la
discrimination dans les situations qui, du point de vue social, semblent l'exi
ger » (s). Actuellement on a tendance à admettre que « le milieu social où
se situe l'action exerce sur le comportement un effet bien plus déterminant
que les attitudes raciales des participants » (6). La comparaison de l'attitude
des Blancs à l'égard des Noirs dans des situations variées révéla que les
préjugés et discriminations de la part des Blancs étaient très atténués sur le
182 de la recherche Actualité
lieu de travail parce qu'ils appartenaient au même syndicat que les Noirs
tandis que ces préjugés et discriminations se manifestaient avec acuité sur
le plan résidentiel (7).
Cette indépendance de l'attitude-préjugé et du comportement, aujourd'hui
généralement reconnue, orienta le sociologue vers l&#

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