Un, deux, trois, quatre marchés ? L intégration du marché du capital, États-Unis et Grande-Bretagne (1865-1913) - article ; n°3 ; vol.47, pg 633-674
43 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Un, deux, trois, quatre marchés ? L'intégration du marché du capital, États-Unis et Grande-Bretagne (1865-1913) - article ; n°3 ; vol.47, pg 633-674

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
43 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Annales. Économies, Sociétés, Civilisations - Année 1992 - Volume 47 - Numéro 3 - Pages 633-674
One Two Three Four Markets ? Capital Market Integration the US and the UK 1865-1913.
This paper contrasts the degree of maturity of the London and New York Stock Exchanges between 1865 and 1914. Relying on data on capital calls in the London market and daily prices in New York, it argues that the scope of UK portfolio investment in the US was substantially greater than the scope of American portfolio investment offerings on the New York Stock Exchange. Further, although the total contri bution of British capital to American development was not large the marginal contribution was substantial - substantial because at least until the late nineteenth century the more mature British market was able to direct financial resources to regions and indu tries that were not served by the still embryonic NYSE. By the early twentieth century however the New York exchange began to emerge as truly national domestic capital market servicing wider array of both regions and industries.
42 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1992
Nombre de lectures 29
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Robert Cull
Lance E. Davis
Patrick Verley
Un, deux, trois, quatre marchés ? L'intégration du marché du
capital, États-Unis et Grande-Bretagne (1865-1913)
In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 47e année, N. 3, 1992. pp. 633-674.
Abstract
One Two Three Four Markets ? Capital Market Integration the US and the UK 1865-1913.
This paper contrasts the degree of maturity of the London and New York Stock Exchanges between 1865 and 1914. Relying on
data on capital calls in the London market and daily prices in New York, it argues that the scope of UK portfolio investment in the
US was substantially greater than the scope of American portfolio investment offerings on the New York Stock Exchange.
Further, although the total contri bution of British capital to American development was not large the marginal contribution was
substantial - substantial because at least until the late nineteenth century the more mature British market was able to direct
financial resources to regions and indu tries that were not served by the still embryonic NYSE. By the early twentieth century
however the New York exchange began to emerge as truly national domestic capital market servicing wider array of both regions
and industries.
Citer ce document / Cite this document :
Cull Robert, Davis Lance E., Verley Patrick. Un, deux, trois, quatre marchés ? L'intégration du marché du capital, États-Unis et
Grande-Bretagne (1865-1913). In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 47e année, N. 3, 1992. pp. 633-674.
doi : 10.3406/ahess.1992.279067
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1992_num_47_3_279067UN DEUX TROIS QUATRE MARCHES
INT GRATION DU MARCH DU CAPITAL
TATS-UNIS ET GRANDE-BRETAGNE 1865-1913
ROBERT CULL ET LANCE DAVIS
La problématique
histoire est celle de deux villes et de deux nations En 1870 le grand
Londres était une agglomération de plus de trois millions habitants la capi
tale de ce qui était sans doute le pays le plus riche et incontestablement empire
le plus grand du monde1 Ce qui est plus important pour cette histoire est
elle était aussi emplacement de la City le centre financier incontesté du
monde Au même moment New York était une ville de moins de un million
habitants non pas la capitale politique mais le centre des affaires un pays
en développement rapide bien que non encore complètement achevé elle était
le siège de Wall Street le marché du capital américain un marché en matura
tion loin lui aussi avoir atteint la maturité En 1914 le grand Londres était
une agglomération de plus de sept millions habitants la capitale un pays
qui bien encore riche ne pouvait plus prétendre disposer du plus haut
revenu par tête Mais il exer ait du moins nominalement un contrôle politique
sur presque trente-cinq pour cent des terres émergées et abritait un centre finan
cier qui même il restait indubitablement le plus important marché des capi
taux ne détenait plus la position de monopole incontesté dont il jouissait qua
rante ans plus tôt2 New York était alors une ville de plus de cinq millions
habitants le centre des affaires de la puissance mondiale dominante et le
siège un marché financier intérieur très développé un marché qui sans
entrer en concurrence directe avec son homologue londonien commen ait
devenir par certains aspects international3 ordre ancien avait pas encore
été balayé mais il était sensiblement modifié Les banquiers londoniens ne pou
vaient plus considérer leurs concurrents de New York comme des cousins cam
pagnards De fait en 1911 Edward Holden le directeur de la
Bank un des banquiers les plus distingués de Grande-Bretagne re ut la visite
633
Annales ESC mai-juin 1992 n0 pp 633-674 COMMERCE MARCH MONNAIE
un collègue américain non seulement il invita dans sa propre maison mais il
mit aussi sa disposition sa Rolls Royce et son chauffeur pour lui faire faire le
tour des îles Britanniques
Récemment Robert Zevin reposé la question du degré intégration des
marchés financiers internationaux au xixe siècle4 Dans une importante contri
bution la littérature sur le développement des marchés financiers il soutient
il eu aucune révolution technique ou institutionnelle du milieu du
xxe siècle mais en revanche il montre que les marchés financiers Ams
terdam de Londres de New York et de Paris étaient bien intégrés en tous cas
dès la fin du siècle dernier et sans doute plus précocement5 Zevin suggère que
la période très contemporaine pas produit un degré intégration sensible
ment plus grand Il conclut que ces quatre marchés étaient dans les décennies
qui précédaient la première guerre mondiale au moins aussi bien intégrés que
les principaux marchés financiers mondiaux aujourdhui Il affirme que la
structure institutionnelle qui suscité la naissance de ce marché transnational
bien intégré de la fin du xixe siècle été fournie par étalon-or et que en dehors
du télégraphe intégration pas dépendu innovations technologiques en
matière de communication ou échange
Les relations financières entre les tats-Unis et le Royaume-Uni ont été sans
aucun doute étroites et anciennes par certains aspects elles ont précédé adop
tion de la constitution fédérale En dernière analyse les Britanniques ont
absorbé une grande part des dettes américaines contractées durant la guerre
Indépendance et en moins un quart de siècle celles issues de achat de la
Louisiane des dettes qui initialement avaient été consolidées par les Fran ais et
les Hollandais Les financiers britanniques ont aussi momentanément accordé
des prêts la Second Bank of the United States durant les trois ans qui suivirent
le traité de Gand6 les maisons de négoce britanniques ont fourni une grande
part du crédit court terme qui soutenait le commerce entre les deux pays et
de Bristol Edimbourg les Anglais en quête opportunités de placements se
sont précipités pour acheter des fonds tat américains et des obligations
garanties par tat émis pour financer expansion des transports dans les
années 18307
Bien que la marge erreur des estimations soit forte on peut évaluer
investissement étranger aux tats-Unis plus de 250 millions de dollars en
1853 penser il élève milliards en 1883 et il pu dépasser milliards
au début de la première guerre mondiale8 Sur ce total la part britannique dû
dépasser 90 en 1861 70 en 1901 et 60 en 191l9 Ainsi investissement
britannique aux tats-Unis pu élever 16 milliard de dollars en 1883 et
39 milliards en 191410
Bien que les cadres institutionnels dans lesquels se faisaient les transactions
financières anglo-américaines au xixe siècle rendent délicate une différenciation
précise entre placements et investissements directs les premiers se montaient
probablement 34 milliards de dollars et les seconds 05 milliard Mais cette
distinction entre placement et investissement direct est sans importance pour
notre étude centrée sur le réseau institutionnel qui reliait entreprise américaine
et la finance britannique et cet égard il importe peu de savoir si une société
américaine vendait ses titres au Royaume-Uni ou si une firme américaine était
fondée ou achetée par un groupe de lanceurs affaires ou de financiers britan-
634 CULL et DAVIS LES SEAUX FINANCIERS ANGLO-AM RICAINS
niques qui ensuite vendaient dans leur pays les actions et obligations de
entreprise nouvelle-née ou reprise
Car les investissements britanniques aux tats-Unis étaient pas limités aux
émissions de tat ou des sociétés de transport Les estimations de Cleona
Lewis sur la répartition des investissements directs illustrent étendue et la
variété de ces engagements financiers En plus des capitaux qui étaient dirigés
vers les chemins de fer les compagnies assurances et les banques elle con
cluait en 1914 investissement britannique dans les sociétés foncières se
montait probablement 40 millions de dollars dans les compagnies élevage
millions dans les mines 56 millions dans les sociétés pétrolières 35 mil
lions dans les brasseries et distilleries 58 millions dans les autres sociétés
commerciales et industrielles 36 millions et dans des compagnies hypothé
caires 200-250 millions11
existence importants investissements un pays dans économie un
autre est néanmoins pas la preuve une intégration des marchés financiers
De tels flux financiers peuvent simplement montrer que les investisseurs un
pays ont per des opportunités de profit dans autre des opport

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents