Une fin de siècle neurasthénique : le cas Mirbeau - article ; n°94 ; vol.26, pg 7-47
43 pages
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Une fin de siècle neurasthénique : le cas Mirbeau - article ; n°94 ; vol.26, pg 7-47

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Description

Romantisme - Année 1996 - Volume 26 - Numéro 94 - Pages 7-47
Writing and sickness are, at the end of 19th century, closely blended. Writers have become aware of being the very embodiment of the fin-de siècle exhaustion and there are scars of sickness among their own writing whereas an ambiguous rivalry match them against the scientist named physician. A new complaint called Neurasthenia gives its name to this mal du siecle and Octave Mirbeau has been one of its most famous cases. In a book entitled Les vingt et un jours d'un neurasthenique, he uses writing as a way to pour out and throw a light upon the roots of his neurosis, the germ of wich being found in his boyhood. But neurasthenia and introspection have killed the novel and this points a turn in Mirbeau 's writings who, henceforth, will never write novels any more. Being as well the fashion as a social disease, neurasthenia spreads among the decadent writers who were its dedicated prey : they ail evince the common anxiety of the writers, and especially of the poet, against the most invading science which leaves no room for them. Trough the poet's death, the end of century is shown as a decay of civilization, in so far as language is threatened.
Le XIXe siècle, qui s'était ouvert sur le « malaise inexprimable » des romantiques, s'achève sur le regard lucide de l'écrivain à son propre endroit. Conscient d'exprimer et d'incarner la névrose de la société, ce dernier joint désormais dans l'écriture symptôme et thérapie, nouant par-là même des liens ambigus avec le médecin, qui s'intéresse, lui aussi, aux maladies de l'âme. Le mal de cette fin de siècle se nommera neurasthénie et prendra la forme d'une véritable épidémie, pour laquelle la médecine va chercher des remèdes et dont la littérature porte la trace. Octave Mirbeau, dont les angoisses personnelles rejoignent celles d'une époque marquée par l'esprit de la décadence, sera une victime toute désignée. Dans un livre emblématique, Les Vingt et un jours d'un neurasthénique, Mirbeau, en démantelant résolument texte, héros et narrateur, exprime à son tour l'angoisse commune sous-jacente, celle du silence de la page blanche auquel le pouvoir envahissant de l'homme de science réduirait le poète.
41 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1996
Nombre de lectures 26
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

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