le mystère d Horesu
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Description

Le Mystère d'Horesu Le visage ensanglanté, les bras écorchés ainsi que de nombreuses fractures ouvertes, tel gisait le corps d'Ulrik. Sa chevelure longue et blonde, teinte de sang meurtrissait le tout. C'était un bel homme, la vingtaine à peine et déjà devait-il quitter ce monde régi par la haine et la soif de pouvoir des personnes ambitieuses. C'est justement l'une d'elle qui figurait à côté du macchabée, il tenait dans sa main droite un couteau de l'armée et dans l'autre une petite mèche de cheveux blonds. Cette personne mystérieuse était un homme à l'allure fort robuste, son regard était froid et rempli de joie, il s'écria : « Enfin ! J'ai attendu ce jour depuis des années ! Le monde va connaître ce qu'est la vraie évolution de l'homme, celle que tout le monde désire et chérit ! ». Il s'en alla ensuite dans la pénombre, laissant les parasites s'occuper du cadavre derrière lui, plus personne ne le revit. Ulrik rouvrit les yeux. Il leva un bras, puis l'autre, et constata que tout son corps était en parfaite santé. Aucun signe de blessures n'était présent. De nombreux hommes en uniforme blanc avec la tête masquée le regardèrent et se réjouirent. Ils dégagèrent une table de tous les outils s'y trouvant, et certains d'entre eux touchèrent de larges écrans tactiles qui planaient dans le vide. Ulrik restait allongé sur un lit couvert de draps blancs comme la neige, ses yeux grossissaient convenablement de seconde en seconde, mais sa vision restait assez floue.

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Publié le 04 juin 2014
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Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

Le Mystère d'Horesu
Le visage ensanglanté, les bras écorchés ainsi que de nombreuses fractures ouvertes, tel gisait le corps d'Ulrik. Sa chevelure longue et blonde, teinte de sang meurtrissait le tout. C'était un bel homme, la vingtaine à peine et déjà devait-il quitter ce monde régi par la haine et la soif de pouvoir des personnes ambitieuses. C'est justement l'une d'elle qui figurait à côté du macchabée, il tenait dans sa main droite un couteau de l'armée et dans l'autre une petite mèche de cheveux blonds. Cette personne mystérieuse était un homme à l'allure fort robuste, son regard était froid et rempli de joie, il s'écria : « Enfin ! J'ai attendu ce jour depuis des années ! Le monde va connaître ce qu'est la vraie évolution de l'homme, celle que tout le monde désire et chérit ! ». Il s'en alla ensuite dans la pénombre, laissant les parasites s'occuper du cadavre derrière lui, plus personne ne le revit. Ulrik rouvrit les yeux. Il leva un bras, puis l'autre, et constata que tout son corps était en parfaite santé. Aucun signe de blessures n'était présent. De nombreux hommes en uniforme blanc avec la tête masquée le regardèrent et se réjouirent. Ils dégagèrent une table de tous les outils s'y trouvant, et certains d'entre eux touchèrent de larges écrans tactiles qui planaient dans le vide. Ulrik restait allongé sur un lit couvert de draps blancs comme la neige, ses yeux grossissaient convenablement de seconde en seconde, mais sa vision restait assez floue. Un médecin le fit se lever doucement, lui expliquant que ses muscles n'étaient plus au point et qu'il était doté maintenant de prothèses musculaires. Il était nécessaire de lui faire pratiquer des exercices réguliers afin d'utiliser au maximum leurs capacités. Il se laissa donc guider par le médecin jusqu'au bureau du professeur chef de service.
Une fois la porte passée, il s’assit, et resta seul avec le professeur. Ce dernier racla désagréablement sa gorge et lança : « Bienvenue en 2164, monsieur, vous revenez de loin ! ». Les pupilles d'Ulrik se dilataient et rendirent ses yeux totalement noirs, il ne comprenait pas si cela était une blague, ou si vraiment il se retrouvait en 2164, projeté d'un bond de 150 ans dans le futur ! Le vieux docteur comprit très bien que son patient semblait perdu, et englouti devant cette vague qui a déferlée dans son âme. Celle-ci d'ailleurs, menaçait de quitter l'enveloppe corporelle de son possesseur et de lui faire une nouvelle fois croiser le fer avec l'au-delà. Il lui expliqua alors comment son arrière-grand père l'avait trouvé et dans quel état était son corps. Il lui montra ensuite à l'aide d'un de ses curieux écrans tactiles les photographies de différentes technologies utilisées afin de le soigner et de le réanimer. Le blondinet qui venait de remarquer qu'il lui manquait une mèche, en déduisit qu'il se trouvait véritablement dans le futur mais resta sous le choc. Avant de clore la discussion, il lui demanda où il pouvait se renseigner de tout ce qui avait changé durant le dernier siècle, et la réponse qui lui fut donnée était la ville cosmopolite d'Horesu où toutes les réponses de l'univers y sont apportées, à dix lieues d'ici. Ils se serrèrent donc la main en guise d'au revoir, mais un détail n'échappa guère à Ulrik qui attendit de sortir du complexe médical avant de réagir. Il se retourna en direction de la façade de l'établissement et pensa à voix basse : « Comment se
fait-ce que lui et moi n'avons pas du tout vieilli même après ce siècle passé … Que se passe-t-il ? ». Le jeune réanimé décida de se rendre à Horesu pour trouverles réponses à ses questions. Il marcha le long d'un trottoir mais ne remarqua aucune voiture ce qui le surprit. Être dans le futur et ne pouvoir se déplacer qu'à pied, est-ce que le futur qu'imaginaient les humains à son époque n'était que prétentieux ? Il leva les yeux au ciel comme s'il attendait une aide divine, et sa bouche s'ouvrit pour hurler d'étonnement à la vue de navettes parcourant le ciel à très haute altitude. C'est exactement ce qu'il lui fallait, quarante kilomètres à pieds n'usent pas que les souliers. C'est une femme bien aimable qui lui indiqua le centre commercial de navettes, où il se rendit de suite. N'ayant ni permis ni argent il dû supplier les clients de l'emmener à sa destination, hélas tout le monde refusa. Il perdit espoir au bout d'une heure. Il s'installa sur un banc déjà occupé par deux personnes, ce qui suscita immédiatement leur réaction « Je ne peux pas le croire, Ulrik, c'est bien toi ! ». Bien qu'il ne les reconnut pas aux premiers abords, sa surprise fut tellement grande qu'il lâcha quelques larmes. Il venait de retrouver deux vieilles connaissances de longues dates, Adel et Romain, tout deux jumeaux. Ils se ressemblaient comme deux gouttes d'eau à la seule différence qu'Adel avait un bras plus développé que l'autre. Ulrik remarqua également que ses deux amis étaient restés jeunes, mais avant de leur demander comment cela est possible, Romain aperçut une dizaine de drones et poussa violemment son frère ainsi que son ami dans une pièce reculée du magasin, il demanda ensuite pardon pour son geste :
« Je m'excuse, mais la garde personnelle de ton vieil ami patrouille ici à l'instant même je viens de les apercevoir. - Horace, comprit Ulrik, alors mon intuition était juste quand je suis sorti de ce complexe médical, ce n'était pas son grand-père qui me trouva mais bien lui qui est revenu me chercher... Mais qu'est-ce qu'il se passe au juste, et puis d'où sortent ces humains robotisés ? - Ce sont des drones, ils ne sont pas agressifs mais envoient une multitude d'informations à leur détenteur. C'est Horace comme tu l'as si bien deviné qui tire les ficelles en coulisse afin de créer son propre monde. On ne peut pas y faire grand chose, il domine maintenant l'humanité par la corruption et ses desseins sont sombres. ». Les trois compagnons s'échappèrent du magasin par la porte de derrière, discrètement. En débarquant dans une ruelle sombre, ils tombèrent nez à nez sur un drone semblable aux précédents. Il entra dans une phase particulière, de la fumée sortait de ses orifices et tremblait en plus de dégager un bourdonnement assez fort. Ulrik et ses deux amis contemplèrent l'étrange spectacle, jusqu'à ce que l'air autour se condensa et se libéra pour former une onde de choc qui détruisit la ruelle. Ils partirent tous aussi rapidement qu'ils le purent pour ne pas être blesser, bien qu'Ulrik cracha une légère remontée de sang, en effet il n'était pas habitué à ses prothèsesmusculaires. Romain rétorqua à plusieurs reprises à son jumeau que ses informations étaient erronées et qu'il valait mieux pour lui de se racheter après avoir mis en danger leur vie.
L'alerte ayant été donné, les drones se dirigèrent vers la partie détruite du quartier et recherchèrent quelconque trace d'un possible suspect. Les voyant enquêter, Ulrik se cacha dans un parc non loin, derrière un vieux chêne dont le tronc était très épais. Il fit comprendre par des gestes à Romain, caché également à l'autre bout du parc, qu'il lui fallait une navette et ce sans plus tarder. Ce dernier en compagnie de son frère, quitta le parc en rampant afin de ne pas être repéré. Ils ne possédaient pas non plus de navettes, leur vie fugitive les obligeait à
avoir de très faibles revenus d'argent, par conséquent la seule solution d'en obtenir une était de la voler. Par chance un parking se trouvait non loin, Adel en profita pour casser la vitre d'une navette ce qui déclencha de nouveau une alarme. Le moteur démarré, Romain entra rapidement dans la navette et ils se dirigèrent en direction du parc où il restait Ulrik. Le bruit assourdissant causé par l'alarme attira les drones qui prirent en chasse la navette grâce de puissants jet packs intégrés à leur système. Passant au dessus du parc, la navette se posa le temps d'un instant et ramassa Ulrik, elle repartit ensuite en direction d'Horesu, la ville de toutes les réponses. La nuit tombait, l'alarme s'était arrêtée et les drones à court d'énergie solaire ont dû se résoudre à abandonner la poursuite. Le ciel nocturne était orangé, Ulrik laissa paraître son inquiétude. Et si ce monde n'était pas le sien ? Il resta perplexe pendant que ses deux compagnons regardèrent au loin l'horizon formé entre ciel et terre. Adel, pilotant la navette, proposa de se reposer dans le champ qu'il venait de survoler en attendant le petit matin, ils s'endormirent tous trois à poing fermés. L'aurore est aux aguets, dormir dans la campagne n'était pas prudent mais ils sont saufs. La navette redécolla et reprit son vol vers Horesu, qu'elle atteignit une heure après. Quelle ne fut pas la stupeur d'Ulrik quand il vit que la ville était déserte. Ce fut la même chose pour ses deux compagnons, ils ne comprenaient pas comment la ville la plus fréquentée du monde pouvait être plus vide que le néant. On aurait cru que l'apocalypse s'était abattue en l'espace d'une seule nuit. Ils quittèrent la navette et partirent à la recherche d'une présence vivante, mais il n'y en avait point. Ils pénétrèrent à l'intérieur du centre-ville et atteignirent la place principale, il ne restait qu'une fontaine asséchéeen son milieu. Adel s'avança jusqu'à celle-ci. En marchant, son pied s'appuya sur un pavé qui dépassait du sol, un tremblement de terre se fit sentir mais ne causa aucun dommage. La seule distraction de la place disparut : la fontaine se brisa suite aux secousses et laissa apparaître une entrée secrète, il s'agissait d'une cage d'escaliers qui s'enfonçait dans les profondeurs de la terre. Ulrik demanda à ses deux collègues de surveiller l'entrée pendant qu'il explorera leur découverte. Il ne fallut que quelques minutes pour qu'il atteignit le fond et rencontra une porte entre-ouverte qu'il s'empressa d'ouvrir. La pièce dans laquelle il entra était éclairée d'une lumière rouge, et ne contenait qu'une table où s'entassaient de la paperasse mais un bouquin l'interpella. Il était au milieu de la table, Ulrik l'ouvrit sans hésitations et commença à le lire attentivement. Il s'agissait d'un carnet de notes. Au milieu de sa lecture, des frissons l'envahirent. Ce qu'il apprit dans ce carnet bouleversa ses pensées. En effet, les notes révélaient alors qu'il se trouvait sur la planète Mars, hôtesse d'une nouvelle civilisation humaine créée par un seul homme. Leur code génétique reste indéfiniment jeune leur donnant une vie éternelle. Ulrik entendit soudainement des cris venant de l'extérieur, mais il n'eut pas le temps de se retourner qu'un laser transperça son ventre. Il s'écroula par terre et agonisa lentement : « Tu as finalement eu le monde que tu voulais, Horace, le tiens. - Oui et il est temps pour toi de le quitter. Je t'ai ramené à la vie pour te le faire découvrir ainsi qu'à tes deux partisans, qui vous êtes tant opposés à celui-ci il y a un siècle par peur de l'évolution. - Tu n'es plus humain, tu n'es devenu qu'un monstre … - Ose le savoir. Adieu, Ulrik. »
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