MASCAGAZ CONTRE LE VAMPIRE DU MILIEU
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MASCAGAZ CONTRE LE VAMPIRE DU MILIEU

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petite nouvelle sans prétention mêlant humour et fantaisie.

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Publié le 28 juin 2013
Nombre de lectures 41
Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

Bonjour , amis lecteurs , vous aimez les jeux de mots pourris , les comparaisons foireuses et les histoires à deux balles qui se terminent en sucette ? Alors , vous allez adorer:
 « MASCAGAZ CONTRE LE VAMPIRE DU MILIEU »  Une histoire de cape et de pets !
 Il est 14 h ,on est chez Bébert , un bon resto situé sur la place centrale de notre bonne ville de Granville les cloches. Mascagaz er son fidèle ami Capone se prélassent après avoir pris un bon déjeuner , bien arrosé , comme il se doit . Capone , qui s’ est empifré d’ aïoli encore plus que d’ habitude , somnole les yeux mi-clos . A chaque fois qu’ il bâille son énorme ventre tressaute comme s’ il était habité par quelque créature fantastique ! Son éternel sourire laisse passer deux énormes incisives qui ressemblent à des morceaux sucres qui attendent un bol de café . Un peu plus vif , Mascagaz allonge un bras pour s’ emparer du journal sur une table voisine . Après avoir lu quelques pages consacrées aux actualités internationales , il arrive enfin aux nouvelles locales . Là , il a un sursaut devant un gros titre . - Capone , réveille-toi et écoute ça ! L’ empifré soulève avec peine des paupières lourdes comme les fesses de tata Ginette et laisse voir deux yeux verts globuleux et baveux. - Qué passa ? s’ inquiète ce fin polyglotte. - Écoute ça , Capone :
« Cinquième victime la nuit dernière pour celui que l’ on nomme maintenant le vampire du parc Moncoco . Le criminel semble choisir à chaque fois une personne en surpoids pour la vider de son sang ! D’après de rares témoins , l’ ignoble personnage aurait un force surhumaine et son visage présenterait des traits laissant penser qu’ il serait d’ origine asiatique . Désespérée , la police semble impuissante à arrêter cette hécatombe . Quel héros intrépide nous sauvera de ce monstre sanguinaire ? » -Tu vois , Capone même les vampires sont chinois de nos jours !
- Véri lamentabeule ! s’indigna le gros en langage rosebif . Plus sérieux , Mascagaz ajouta , l’ air grave: - Cette affaire est pour nous , Capone . Imagine la gloire que nous tirerions de cette aventure si nous débarrassons la ville de cette grosse sangsue ! Qu’ est-ce que tu en penses , mon cher ami ?
La cervelle du cher ami flottait dans un liquide bien trop alcoolisé pour pouvoir penser quoique ce soit mais celui-ci réussit quand même à pousser un grognement d’ assentiment: « Bien sûr , on va le crever ce salopard ! »
Mascagaz se tourne ensuite vers son copain Bébert et lui lance : -Patron , fais -nous l’ addition s’il te plait . Il aurait mieux fait de dire :« Fais-moi l’ addition » car en fait , c’ est toujours lui qui payait vu que Capone était un peu coincé du porte-monnaie …
L’ après-midi , Mascagaz partit préparer l’expédition tandis que son ami faisait une petite sieste réparatrice. Et le soir venu , les voilà postés tous les deux dans le parc , derrière un bosquet que Mascagaz a soigneusement choisi. De longues heures de planque s'annonçaient. « Masca , comment sais-tu que nous sommes au bon endroit ? Il est grand ce parc ! » demande Capone qui semble avoir retrouvé ses esprits . Mascagaz , heureux de voir son ami enfin réveillé et attentif s’ explique: -Tu sais , j’ ai situé toutes les agressions sur un plan de la ville et j’ ai remarqué que cela formait une sorte de cercle ! Et le milieu de ce cercle … c’est ici ! Je te parie que ce monstre crèche dans ce secteur ! Capone ne peut s’ empêcher de pousser un cri d’ admiration: - Tu es un génie d'avoir pensé à ça , Masca ! - Je sais , Capone ! Merci de me le rappeler !
Capone était touchant , toujours plein d’ admiration tel le docteur Watson devant l’ implacable intelligence de Sherlock Holmes . C’ est pour cela que Mascagaz aimait tant son ami . Il faut dire qu’il n’était pas insensible aux flatteries et la modestie n’ était pas son point fort !
Mais soudain , prout !!! Tel un coup de mitraillette dans la nuit , ce bon flatteur venait de lâcher une caisse de type XXL , un pet à ridiculiser un mangeur de cassoulet ! Un vieux corbeau qui passait par là fit les frais de ces vapeurs sulfurées et il tomba aussi raide qu’une mouche égarée dans un nuage de Baygon. « Pardon , s’excusa le gros , j’ ai pas pu me retenir ! »  Mascagaz se boucha les narines : il avait l’ habitude de ce genre d’ incident avec ce sacré Capone !
Au bout de quelques minutes , l’ air s’ assainit enfin et le malheureux volatile reprit ses esprits. Il lança à ce pollueur nocturne des croa croa à réveiller un mort. Mais je ne traduirai pas ses propos injurieux pour ne pas choquer de jeunes lecteurs qui se seraient égarés ici. Finalement , ce vieux grincheux repartit en boitant un peu de l’ aile gauche.(Hum!)
« C’est pas bientôt fini ce boucan ! On ne peut plus finir sa journée tranquillement . je travaille de nuit , moi ! » Dérangée par les cris de l’ oiseau , une créature mi-homme , mi-chauve-souris était apparue à une vingtaine de mètres . Elle avait surgi d’on ne sait où , probablement d’une anfractuosité entre des blocs de rochers qui constituaient une bonne partie du parc Moncoco.
Il faut reconnaître que le nouveau venu avait une certaine allure : il portait avec élégance une cape de soie noire et il se tenait droit , des bras membraneux croisés sur sa poitrine . Sa tête laissait voir des yeux bridés (les journaux avaient raison) , des narines retroussées et une bouche en cul de poule d’où dépassaient deux canines longues et pointues avec lesquelles il avait du mordre ses pauvres victimes ! Ses yeux avaient un regard perçant qui vous glaçait jusqu’à la moelle des os et il toisait tous les environs avec un air hautain , mécontent d’ avoir été réveillé avant la nuit tombée .
Soudain , il aperçut Capone derrière le bosquet . En effet , le gros avait du mal à se cacher étant donné sa corpulence un peu hors du commun. En le voyant , l’air grincheux de l’individu se changea en large sourire comme celui de tata Ginette à qui on offre un millefeuilles bien crémeux . « Tiens ! Un Fantômas bien grassouillet , il doit être bien juteux , je vais me régaler ! » déclara tout haut le monstre. Capone se retourna pour voir si le sosie de Jean Marais n’ était pas derrière lui . Mais non , c’ était bien de lui dont il parlait ! Ce qu’ il ignorait , c’est que cette créature venue probablement des ténèbres , appelait tous les êtres humains des « Fantômas » , allez savoir pourquoi ! A ce sujet , le professeur Yves Rogne , notre célèbre psychanalyste a fait de passionnantes hypothèses mais ses conclusions ne sont pas encore définitives : soyez donc un peu moins impatients , nom d’ une pipe !
L’ inconnu allait se jeter sur le pauvre Capone quand Mascagaz se montra : « Viens plutôt par là , vieille sangsue ! » Surpris , le vampire grogna en l’ observant : « Tiens , un autre Fantômas ,
plus maigre et plus musclé , celui-là ! » Il n’ eut pas le temps de faire d’ autres comparaisons . Mascagaz s’ était rapproché et poussant son cri préféré : « Tiens , prends ça , face de groin ! » il lui envoya un coup de poing fulgurant dans la poitrine. Son coup du droit avait fait sa gloire quand il faisait de la boxe , il y a quelques années , et ses adversaires s’ en souviennent encore avec douleur . Mais là , incroyable ! Son poing avait rebondi comme s’il avait frappé un mur de béton ! Il resta un moment abasourdi et « la vieille sangsue » en profita pour l’ enserrer dans ses bras meurtriers . « Surpris , hein , Fantômas à crâne d’ œuf ! »
Mascagaz essaya bien sûr de se dégager et d’ user de toute la puissance de ses muscles , mais rien à faire ! Il était pris comme dans un étau qui se resserrait de plus en plus. Sa respiration se faisait haletante puis ne se faisait presque plus ! Notre héros se dit alors :« Cette fois , c’ est bien fini , je suis cuit ! »
Les dernières pensées de notre héros allèrent , Dieu sait pourquoi , à son ami d’ enfance , le père Gourdin . Malgré son état plus que critique , il ne put s’ empêcher d’ esquisser un léger sourire en se remémorant le jour où il avait surpris ce bon curé dans un coin de son église en train de virevolter en lançant son goupillon comme le bâton d’une majorette et ce , au son d’une musique qui n’ avait rien à voir avec des chants grégoriens ! Pris sur le fait , le père avait expliqué en rougissant un peu :
« Heu … , je m’ entraîne pour une cérémonie funèbre , une mise en bière cet après-midi . » En fait de bière , il avait du en boire quelques unes car il y avait encore un peu de mousse au coin de ses lèvres. Malgré ses excentricités , le père Gourdin , petit homme sec et énergique , était d’une grande piété et d’ une foi inébranlable . Et voilà que ce brave curé allait pouvoir agiter son fameux goupillon au dessus de son cercueil dans si peu de temps !  Il l’ enviait un peu cet ami car lui , Mascagaz , n’ était pas sûr de l’ existence de Dieu et de la vie éternelle , mais bientôt… il allait être fixé pour de bon sur ce sujet !
De son côté , Capone était resté pétrifié par le regard noir du vampire . Mais voyant son ami en si mauvaise posture , il fit un effort surhumain et
bien que l’ aiguille de son trouillomètre soit dans le rouge cramoisi il contourna les bagarreurs et se plaça derrière le chinois . Il enserra le vampire en criant: « Lâche mon copain , face de groin ! » Il avait employé l’ expression favorite de Mascagaz pour mieux se donner de courage . Mais les doigts boudinés du pauvre Capone n’ exerçaient qu’une misérable pression sur son adversaire . Celui -ci eut un sourire moqueur et lui lança : - Garde tes forces , gros Fantômas je vais bientôt m’ occuper de ta liposuccion ! Or , voilà que l’énorme ventre de Capone , compressé contre le dos musclé du monstre , se mit à gargouiller et ce qui devait arriver arriva … un pet qui avait longtemps chercher la sortie … finit enfin par la trouver ! Oh! Mes amis , quel pet ! Imaginez un coup de tonnerre entre deux montagnes accompagné du nuage de Tchernobyl ! Un pet digne du livre des records , je vous assure !
Chose étonnante , le vampire porta les mains à sa gorge et lâcha de ce fait le pauvre Mascagaz . Le monstre , ayant abandonné sa proie , tomba à terre , se mit à suffoquer en se tortillant de douleur et en soufflant : « AAAggg!!! Des vapeurs d’ ail ! Ah! Tu m’ as bien eu méchant Fantômas pestilentiel ! » Les vampires en effet , vous le savez peut-être , ne supportent pas l’ ail et souvenez -vous que Capone s’ était empifré d’ aïoli au restaurant à midi . Il avait bien fait d’ en abuser , finalement ! « Le gros Fantômas » se précipita auprès de son ami : il respirait très faiblement mais ce qui inquiétait le plus c’ était ses yeux écarquillés , son regard médusé ! Qu’ avait-il donc vu ? « Tu vas bien ? Réveille -toi , Masca ! » dit le gros en tapotant les joues de notre héros . Celui-ci , finalement reprit peu à peu sa respiration et gémit d‘une voix encore hésitante: « Oui …, ça va mieux , apporte moi le sac… » Et il montra un sac qu’il avait laissé derrière le bosquet en arrivant . A l’ intérieur du sac , Mascagaz saisit d'un crucifix et le posa sur la poitrine du vampire , puis il sortit un pieux et il l’ enfonça dans le cœur de ce monstre comme il l’ avait vu faire par le célèbre explorateur Nicolas Hulot dans une forêt de Transylvanie , en Roumanie . Le malfaisant se torda de douleur et crevit après une brève agonie .(Mais qui a pris mon Bescherelle , nom d’une pipe?)
Enfin , le soleil montra ses premiers rayons et comme par magie le corps du chinois-vampire se consuma et le vent emporta ses cendres aux quatre coins du parc . Dans le fond , c’ était un vampire très correct et
très conventionnel car conforme aux saintes écritures . Mascagaz , très ému , n’ arrêtait pas de remercier son fidèle ami : -Tu m’ as sauvé la vie , jamais je ne l’ oublierai mon fidèle Capone !
 La nouvelle de la disparition de l’ ennemi public numéro un et de l’ exploit de nos deux amis fit rapidement le tour de la ville mais aussi la une de tous les journaux .Si bien qu’à quelques temps de là ,le maire de Granville les cloches organisa , à l’ hôtel de ville , en l’ honneur des nouveaux héros de la commune , une réception digne de leur mérite .
La réception se déroule dans la plus grande salle de le mairie . Elle accueille tout le gratin de la région et bien sûr toutes les connaissances de nos deux amis . Pour commencer , le maire prononce un long discours très chaleureux à l’ endroit des nouvelles stars de sa bonne ville . A la fin de son allocution, il épingle sur leur glorieuse poitrine la médaille d’ honneur de la commune puis chacun reprend un moment le crachoir pour rajouter un mot aimable ou un compliment. Enfin , arrive le tour du commissaire Tartarin . Celui-ci prend soudain un air grave et inhabituel chez lui , il pose la main sur l’ épaule de Mascagaz : « Mascagaz je suis navré de gâcher cette aimable cérémonie mais … je vous arrête pour le meurtre de Monsieur Draculo demeurant 6 allée du lapin malin ! Je suis vraiment désolé ! » Sur ce , il sort de son dos des menottes qu’ il tend aussitôt vers les bras du tout nouveau médaillé ! Toute l’ assistance est stupéfaite , plus personne n’ ose respirer . Puis , partant d’un immense éclat de rire , le facétieux policier déclare: « C’ est pour rire ! D’ailleurs nous n’ avons retrouvé aucun corps ! » Tous les convives poussent un long soupir de soulagement , quel incroyable boute - en -train , ce commissaire Tartarin !
Bébert , le restaurateur , avait installé un bar et, un peu plus loin ,un buffet libre service pour ceux qui ont un petit creux. Dès les derniers discours , tata Ginette s’ était postée devant les petits fours et quand un imprudent s’en approchait , elle lui lançait de gros yeux réprobateurs tel un animal hargneux qui surveille jalousement son territoire .
Le père Gourdin était là , lui aussi , il avait tenu à rendre hommage à son ami d’ enfance en faisant apprendre à sa chorale de gamins un chant de son cru pour vanter les mérites de Mascagaz . Un jeune prodige du violon , Pierre accompagnait les chanteurs . Au début ,tout allait bien , mais malheureusement , entre chaque couplet , le brave curé courait vers le bar pour avaler une Kronenbourg « Pour se dessoiffer! » disait-il .
Si bien qu’ arrivé au milieu du chant ,le rythme n’ y état plus et les petits chanteurs braillaient comme des veaux qui ont perdu leur mère .
 Le père gourdin essayait bien sûr de redonner un semblant d’ unité musicale en agitant son … goupillon dans tous les sens mais c’ était peine perdue ! Seul , dans ce vacarme , Pierre continuait à jouer impeccablement ! Bravo , mon grand ! Mascagaz n’en voulait pas trop au brave curé car c’ est l’ intention qui compte , n’est-ce pas ?
Le vieux corbeau , peu rancunier , était présent également . Il racontait partout son rôle déterminant dans l’ histoire . Il en rajoutait même une bonne longueur : c’ est tout juste si ce n’ était pas lui qui avait percé le cœur du vampire avec son bec ! Il se promenait et discutait avec tout le monde .Mais si vous aviez été ,comme moi , un observateur attentif , vous auriez remarqué qu’ il se tenait toujours à bonne distance de Capone et de son postérieur pétaradeur !
La grande romancière Sandy Scutet était venue , toujours à la recherche de nouvelles idées pour son prochain livre . Elle s’ approcha de Mascagaz et lui demanda avec un sourire mielleux : « Un ami commun m’ a raconté que vous que vous avez fait un petit séjour dans l’au-delà avant de reprendre vos esprits ! Dites -moi , mon cher , comment c’ est là -haut ? J’aimerais tant savoir ! »
Un ami commun … Mascagaz lança à Capone un regard furibond . Qu’est-ce qu’il avait bien pu raconter encore celui-la ? Était-il plus perspicace qu’ il en avait l’air ? Que savait-il vraiment ? Capone , de son côté , fit semblant de ne pas voir ce regard incendiaire et s’ en alla en sifflotant piquer une rondelle de saucisson dans le dos de tata Ginette .
« Là-haut , c’est très beau , il y fait frais , les gens sont charmants , c’ est un vrai paradis ! » répondit sans hésiter notre héros mais en croisant les doigts dans le dos. Il continua ensuite à faire une description idyllique du monde des esprits. La romancière qui avait depuis longtemps soufflé ses quatre-vingt dix bougies était ravie de ces bonnes paroles car elle commençait à s’inquiéter pour son matricule et pour sa vie future ! Rassurée , elle partie toute guillerette et s’ autorisa même à boire un verre de schweppse aux agrumes .
Quel menteur , ce Mascagaz ! En fait , quand il eut rendu son ( presque) dernier soupir , il est arrivé dans une sorte de désert saharien .Autour de lui ,tous les dix mètres ,des flammes gigantesques surgissaient ici ou là . Il fallait faire bien attention où l’ on mettait les pieds ! Puis une sorte de mille-pattes géant est arrivé . Grâce à son anatomie serpentiforme , il évitait habilement les jets de feu . L’animal aperçut ce nouveau venu et vint le renifler longuement puis il se retourna et cria en montrant Mascagaz avec une bonne trentaine de doigts : « Maître , maître , venez vite , il y a un nouveau pensionnaire ici ! »
Le « maître » apparut . C’était un homme de taille moyenne portant des cornes sur le front et un petit bouc au menton . Dans sa main gauche , il tenait une fourche aux pointes acérées . « Calme - toi , Camille ! » dit-il avec une voix de ténor et en posant une  main ferme sur la tête de la bestiole . Celle-ci qui avait agité sa queue comme un chien qui a trouvé un bel os , se calma aussitôt . L’ homme poussa un cri en découvrant notre héros :
« Mascagaz , le fanfaron ! Depuis le temps que je l’ attendais celui-la ! Quel bonne surprise de l’ avoir enfin à portée de fourche ! » En fait , il servait ce type de phrase standard à chaque nouvel arrivant car ça foutait bien les jetons ! Puis , sans attendre , il envoya son arme en direction du postérieur de son nouveau pensionnaire . Mais voilà qu’ à ce moment , Mascagaz fut entraîné vers le bas comme s’il tombait dans un puits très profond . Furieux , l’ homme cornu empoigna alors Camille et s’en servant comme d’un lasso essaya de rattraper sa proie dans le trou : en vain : Mascagaz était déjà trop loin ! Le « maître » ouvrit alors sa bouche et , tel un dragon , cracha dans le puits une flamme de plusieurs dizaines de mètres . Bien que fort loin , notre ami ressentit ce souffle brûlant : on peut dire qu’ il a eu chaud aux fesses ! Il entendit là-haut l’ homme diabolique qui criait des jurons tous plus affreux les uns que les autres et qui l’invectivait : - Mascagaz , tu ne perds rien pour attendre ! Je te garde une place bien au chaud mon gaillard ! La suite , vous la connaissez : Mascagaz avait repris vie , tapoté par son ami Capone ; mais vous comprenez maintenant pourquoi il avait eu un air si médusé à son réveil ! Lui qui croyait aller au paradis par la grande porte et avec les félicitations du grand Saint Pierre lui-même , il tombait de haut !( C’est le cas de le dire !) Il se dit qu’ il devrait faire encore beaucoup d’ exploits au bénéfice de ses contemporains et peut-être montrer plus d’ humilité dans ses attitudes s ’il voulait avoir une place au frais tout là-haut !
Il n’ eut pas le temps de se faire d’ autres réflexions philosophiques : un invité que l’on n’ attendait pas venait de faire une arrivée fracassante dans la grande salle de la mairie . Il était entré en posant un grand sac devant lui et il invectivait la foule :
- Approchez , mesdames et messieurs , venez déguster gratuitement les  délicieuses friandises que vous offre la maison Harrypabo: bonbons , sucettes , caramels . Venez -vite vous faire servir gracieusement !
Toute l ’ assistance poussa un cri d’ effroi ! Le père Gourdin , subitement dégrisé , se signa d’ un geste bref comme s’ il avait vu un démon . Le nouveau venu … c’ était le vampire ! Mais je devrais dire ex-vampire car s’il avait toujours sa cape , il n’ avait plus ni ses canines saillantes ni ses horribles bras membraneux. Voyant l’ ambiance glacée qu’il avait provoquée dans la salle , la face de citron s’ expliqua longuement :
« Ne craignez rien ,chers amis . Je suis venu remercier ,moi aussi , Mascagaz et Capone car ils m’ont délivré d’une malédiction qui pesait sur moi depuis de longues années et qui m’ obligeait à me nourrir de sang dès la nuit tombée . Grâce à eux , je suis redevenu un Fantômas … heu , je veux dire un homme comme les autres ! J’ ai même trouvé un emploi de représentant en confiserie pour une grande marque et j ai tenu à vous faire profiter en priorité de mes meilleures promotions et d’une dégustation gratuite . »
Toute l’ assemblée applaudit la brillante reconversion de ce quintuple criminel : qui a dit que les serial killers sont irrécupérables ?
La distribution de sucreries eut beaucoup de succès et quand le sac fut vide , le chinois se dirigea vers le bar pour se désaltérer un peu . - Que voulez-vous boire , jeune homme ? demanda Bébert. - Je prendrais bien un verre de sang , s’il vous plait … heu ! de sangria , je veux dire ! se reprit-il avec un léger sourire .
Le verre à la main , il se dirigea ensuite vers le buffet pour s’ entretenir un peu avec tata Ginette. Quand il avait pénétré dans la salle tout à l’ heure , il avait tout de suite remarqué cette dame aux formes généreuses et appétissantes .
« Tenez , madame Ginette , je vous ai gardé notre dernière spécialité : la méga craquinette , la plus grosse sucette du monde ! Elle est pour vous ! » En disant cela , il lui tendit une monstrueuse et irrésistible friandise. La gourmande rougit de plaisir en s’ emparant de l’ énorme engin et se confondit en vifs remerciements . Enfin quelque un qui savait lui parler !
L’ ex-vampire raconta à cette brave femme comment ,une nuit ,il avait enfoncé ses dents dans le cou d’une fille trop maigre et comment il était tombé sur… un os ! ( sans mauvais jeu de mot , cette fois) Résultat : Trois mois de soins chez le dentiste ! Et pour trouver un dentiste qui veut bien travailler la nuit , il faut se lever de bonne heure , croyez-moi ! Tata Ginette riait tellement des histoires que lui racontait le jeune homme qu’ elle en oubliait par moment de sucer sa gigantesque friandise ! Incroyable n’ est-ce pas ?
Quelques jours plus tard , nos deux compères se retrouvèrent accompagnés du père Gourdin ,au resto de la grande place . Pour combler ce brave Capone , sans qui cette histoire se serait très mal terminée , Bébert , le cuisto , lui avait préparé son fameux cassoulet . Comme à son habitude , le gros fit honneur à son plat préféré en léchant même le fond de la marmite. Et , à la fin du repas , ce qui devait arriver arriva : il se mit à pétarader comme une vieille mobylette un matin d’ hiver ! - Pardonnez-moi , mon père car je suis un grand péteur devant l’ éternel ! dit-il tout confus à ce brave curé. - Je vous pardonne , Capone , allez en pets , mon fils ! répondit le père Gourdin en lui donnant un petit coup de goupillon sur ses grosses fesses charnues !
 Fin
 Marc Bon 2013
Quelques réactions après ma publication de: »  « Mascagaz contre le vampire du milieu  
« Cette histoire de vampire m’ a redonné la pêche , il était temps ! »  Jean-Marc , grand ministre asthénique
« Enfin un style raffiné et percutant , du jamais lu depuis Ponson du Terrail  et Charles Robert Mathurin , bravo ! »  Bernard , critique littéraire en retraite
« Trop tard , amis réalisateurs , j’ ai déjà acquis les droits de ce chef d’ œuvre  pour mon prochain film à succès. »  Steven , réalisateur préhistorique
« Mascagaz , ces mon érro préféret ! Il ai tro marand ! »  Florine , cinq ans, déjà bonne lectrice
« Moi , beaucoup aimé cette littérature , t’ offrir passeport russe quand tu veux ! »  Vladimir , ancien du KGB
« j’le kife trop , ce Mascagaz de sa race ! Ça déchire grave cette story ! »  Milouch , de la banlieue Nord
« Cette œuvre profonde ouvre des perspectives nouvelles pour  notre vie spirituelle. »  François , pensionnaire au Vatican
« Un héros pur souche qui va relancer la production nationale , j’ adore ! »  Arnaud M. , fossoyeur Français
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