Quelques heures à tuer
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Simon Gessiaume Quelques heures à tuer 1 Simon Gessiaume Quelques heures à tuer © simon-gessiaume.e-monsite.com « Putain, tu fais chier Harold ! - Allez, juste pour c’te nuit, c’est tout ! Cinquante euros et j’t’offre la pizza en prime. C’est plutôt un bon deal, non ? - Et d’la Braü ? - Ok. Va pour la bière… J’passerai à Lidl te prendre six Pill’s Braü. - Huit ! - Putain Knut’ ! Tu vas pas t’enfiler quatre litres de bière en une nuit ?! - J’t’emmerde Harold. Tu m’prends huit Braü ou ton service tu t’le carres au cul ! - Ok, c’est bon, dit Harold en soupirant. J’me d’mande où tu fous tout ça Knut’ ? Tu t’enfiles d’la bière tous les jours que Dieu fait et t’as même pas d’bide. T’es maigre comme une biscotte desséchée ! - Dieu n’a rien à voir la d’dans » répondit Knokke-Le-Zout en regardant sa pelouse toute pelée, qui lui faisait office de jardin. « C’est dans les gênes, c’est tout. J’y peux rien, c’est comme ça ! » Un ange passa. Harold observait attentivement son ami, se demandant s’il n’était pas en train de faire une bêtise. Il finit son verre de bière et le reposa sur la table d’un salon de jardin fatigué, que Knut’ avait récupéré lorsque ses voisins l’avaient jeté aux encombrants. Knokke-Le-Zout ouvrit son sachet de tabac et se roula une cigarette presque aussi fine qu’une allumette, comme il en avait le secret. Il la posa sur ses lèvres et l’alluma. La moitié de la cigarette partit presque aussitôt en fumée.

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Publié le 05 juin 2014
Nombre de lectures 109
Langue Français

Extrait

Simon Gessiaume
Quelques heures à tuer
Simon Gessiaume © Quelques heures à tuer simon-gessiaume.e-monsite.com
1
« Putain, tu fais chier Harold !
Allez, juste pour c’te nuit, c’est tout! Cinquante euros et j’t’offre la pizzaen prime.
C’estplutôt un bon deal, non ?
Et d’la Braü? Ok. Vapour la bière… J’passerai à Lidlte prendre six Pill’s Braü.Huit ! Putain Knut’! Tu vas pas t’enfiler quatre litres de bière en une nuit?! J’t’emmerde Harold. Tu m’prends huit Braüou ton service tu t’le carres au cul !
Ok, c’est bon, dit Harold en soupirant. J’me d’mande où tu fous tout ça Knut’? Tu
t’enfiles d’la bière tous les jours que Dieu fait et t’as même pas d’bide. T’es maigre
comme une biscotte desséchée !
Dieu n’a rien àvoir la d’dans» répondit KnokkeLeZout en regardant sa pelouse
toute pelée, qui lui faisait office de jardin. «C’est dans les gênes,c’esttout. J’y peux
rien, c’est comme ça! »
Un ange passa.Harold observait attentivement son ami, se demandant s’il n’était pas en
train de faire une bêtise. Il finit son verre de bière et le reposa sur la table d’un salon de jardin
fatigué,que Knut’ avait récupéré lorsque ses voisins l’avaient jeté aux encombrants.
KnokkeLeZout ouvrit son sachet de tabac et se roula une cigarette presque aussi fine
qu’une allumette, comme il en avait le secret. Il la posa sur ses lèvres et l’alluma. La moitié de
la cigarette partit presque aussitôt en fumée.
«Bon, reprit Harold. On fait comme on a dit. J’viens t’chercher ce soir àhuit heures
moins l’quart avec la pizza et les bières. J’te montre c’que t’as à faire, c’estàdire pas grand
chose, et demain matin,j’reviens t’chercher à sept heures, juste avant la relève.
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Te biles pas bordel! J’suis pas demeuré. Faut pas être sorti de Saint Cyr pour faire ton
job. Et pis, j’connais déjà la maison,t’as l’air d’oublier.
Nan j’ai pas oublié! Mais toi faudra pas qu’t’oubliesde pointer toutes les heures après
chaque ronde !
Ouais ouais c’est bon…
Knut’! Ecoute nom de Dieu! C’est superimportant c’que j’te dis! Si tu pointes pas
ces putains d’mouchards toutes les heures, la ronde est considérée commenon
effectuéeet j’peux m’faire virer. D’autant plus,que si l’envie leur prend d’vouloir
vérifier les enregistrements des caméras d’surveillance,afin de s’assurer que j’étais
bien présent à mon poste, y verront ta gueule au lieu d’la mienne et y risquent de pas
apprécier l’échange!
C’est ton problème mon gros Harold… dit KnokkeleZout tout en soufflant la fumée
épaisse de son tabac brun par la bouche.
Arrête de m’appeler comme ça… J’te jure que si tu recommences, j’te fais fermer ta
grande gueuleà coups d’beignes!
Et tuf’ras comment ce soir sans moi?
Harold nerépondit rien. C’était bien vrai qu’il avait besoin de KnokkeLeZout ce soir
pour le remplacer à la morgue.Personne d’autre n’aurait pu le remplacer aussi rapidement au
pied levé. Et puis, c’est vrai que ce bon à rien de Knut’ connaissait déjà bien la maison pour y
avoir arpenté les couloirs et les soussols pendant presque trentedeux ans, soit à peu près la
moitié de sa foutue vie. Trentedeuxans de nettoyage de chiottes et de couloirs d’hôpital et à
faire en sus quelques petits travaux d’entretien quand ceuxci étaient dans ses cordes. Ça ne
pissait souvent pas plus loin que de changer une ampoule défectueuse, repeindre un petit local
ou revisser des trucs qui avaient la fâcheuse tendance à se dévisser. Bref, des bricoles comme
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ça quoi…KnokkeleZout avait même donné un coup de main en cuisine quand le chef avait
dû subir son opération du cœur en dixneuf cent quatrevingttreize.
KnokkeleZout avait ainsi été un homme à tout faire, que ces pédés des «Ressources
Inhumaines » appelaient pompeusement unAgent des Services Généraux. Voilà bien le genre
de truc qui faisait marrer Harold. Comme les femmes de ménage pour les chambres des
patients,qu’on appelaitAgents des Services Logistiques. Comme si ça allait donner plus de
noblesse à leur travail. N’empêche, qu’on soit femme de ménage ou agent des services
logistiques, ramasser la merde des autres était toujours aussi dégueulasse !
Enfin, tout ce qui importait à Harold ce soir, était que ce vieux Knut’ – quiétait
maintenant à la retraite depuis trois ans, puisse venir le remplacer pour quelques heures sur
son poste de veilleur de nuit.
Il avait un rendezvous très important ce soir avec « Monsieur Gérard » auPink Diamond.
Le nom du club était presque aussi ringard que le nom du mec, mais ce n’était vraiment pas le
genre de réflexion qu’on seserait permise de faire devant le « Monsieur Gérard » en question.
En fait, on ne décidait pas grandchose quand on avait un type comme lui en face de nous. Ni
même du jour ou de l’heure du rendezvous. Quand on était redevable de plusieurs milliers
d’euros à Monsieur Gérard, on se tenait le petit doigt sur la couture du pantalon et on obéissait
bien sagement à toutce qu’il nous demandait.
Harold avait perdu gros lors d’une soirée poker organisée auPink Diamond, et bien sûr, ce
n’était surement pas avec le smic qu’il gagnait chaque mois,qu’il aurait pu rembourser les
douze milles euros de dettequ’il s’étaitalors mis sur le dos.
Il était allé taper quelques potes et avait dû vendre sa télévision à écran plat, ainsi que sa
vieille BMW, afin de réunir le plus rapidement possible la somme nécessaire. Mais les jours
passaient très vite. Beaucoup trop vite. Harold avait eu beau recompter les billets dans tous les 4 Simon Gessiaume © Quelques heures à tuer simon-gessiaume.e-monsite.com
sens, il n’avait réussi qu’àcollecter en tout et pour tout que les deux tiers de la somme, soit
environ huit mille euros. Il avait besoin de plus de temps... Mais Monsieur Gérard n’était pas
du genre patient. Ses sbires non plus.
Il avait assisté il y a deux ans,à ce qu’ils avaient fait à un pauvre type,qui n’avait pas été
correctMonsieur Gérard. Entendez par là, avecqui n’avait pas remboursé en temps et en
heure l’argent qu’il lui devait. Ces salauds lui avaient cassé un par un tous les doigts de la
main droite avec un marteau de tapissier. Pour finir, ils lui avaient mis un coup de boule,
histoire sans doute de bien mettre les points sur les i.
Harold se massa machinalement la main droite avec le gras du pouce, comme pour
s’assurerque tout était bien à sa place. Il jeta un regard rapide à KnokkeleZout qui observait
d’un œil lubrique sa voisine, en train de nettoyer les fenêtres, puis se leva en repoussant la
chaise en plastique.
«T’es sûr que tu veux pas une autre mousse?
Non mercivieux. J’vais rentrer chez moi et dormir quelques heures avant d’aller à
mon rendezvous.
Et tu veux toujours pas m’dire où tu vas?
Ça t’regardes pas Knut’! C’est juste pas tes oignons!
Ça va, ça va, t’affoles pas mon gros» réponditilen crachant au sol un long filet de
salive brune, afin de retirer tous les brins de tabacqu’il avait en bouche.
«Pour la dernière fois Knut’, m’appelles pas comme ça! »
KnokkeleZout le regarda d’un air de dire «j’t’emmerde! » mais tint son caquet fermé.
Harold serra la main de KnokkeleZout et traversa le petit studio cradinguejusqu’à la
porte d’entrée. Le petit bâtard se mit à japper dès qu’il l’aperçut.
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« Ta gueule Dixie !, aboya KnokkleZout du jardin. J’t’ai déjà dit d’la fermer quand c’est
des gens qu’tu connais! »
Mais le petit corniaud,qui n’en n’avait que faire des paroles de son maitre, continuait
d’aboyer après Harold de sa voix stridente.
« Putain Dixie ! Ferme la, bon Dieu! Il est plus gros qu’toi mais y va pas t’bouffer! »
Harold se crispa sur la poignée de la porte. « Sale cabot de merde! T’es comme ton putain
d’maître, tu sais pas quand y faut fermer ta gueule ! »
Harold prit une grande inspiration afin de faire redescendre la pression. Il n’avait qu’une
envie, tordre le cou de ce corniaud et l’enfoncer dans le cul de KnokkeleZout, façon
suppositoiremais il se rappela l’importance de son rendezvous et les conséquences
« fâcheuses» qu’il risquait de subir, siKnut’ ne venait pas le remplacer à son travail pour
qu’il puisse se libérer. Il se mordit les lèvres, ouvrit la porte et sortit.
13h27
Harolds’arrêta au Lidl afin d’acheter la Pill’s Braü et la pizza pour KnokkeleZout. Il se
prit quelques sachets de nouilles chinoises lyophilisées pour ses repas en célibataire, ainsi
qu’une bouteille de faux Coca avant de passer en caisse.
Sur le chemin du retour, il s’arrêta une nouvelle fois pour prendre les cinquante euros au
distributeur automatique,qu’il rangeaensuite soigneusement dans son porte billet.
Il allait devoir la jouer fine ce soir. Il craignait fort que les quatre mille euros qui lui
manquaient, ne se transforment en fractures des quatre métacarpes (sans oublier le coup de
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boule offert pour le même prix !). Ouais, il espéraitde tout cœur que Monsieur Gérard soit de
bonne humeur ce soir, sinon, il risquerait fort d’y avoir de la casse…
Harold se massa de nouveau la main avant de monter dans sa petite Saxo. Il resta quelques
instants pensif, les mains sur le volant, puis alluma le moteur et rentra chez lui.
19h45
Harold gara la Saxo devant chez Knut’ et klaxonna deux fois. Il vit le petit corniaud se jeter sur la fenêtre et aboyer comme un dératé. «Quel con ce clebs! » ditHarold entre ses dents.
Laporte d’entrée s’ouvrit et KnokkeleZoutsortit de chez lui, vêtu d’un vieux Bombers
et d’un calot de marin sur le sommet du crâne. Il se coula sur le siège passager et gratifia
Harold d’un sourire niais. «T’as pas oublié ma Braü j’espère?
Elle est sur la banquette arrière ta bière, dit Harold en montrant de la tête le sac en
plastique derrière lui.
Parfait !
J’t’ai pris d’la pizza aussi. T’auras qu’à la faire réchauffer au microonde.
Ouais ouais, fit Knut’,d’un air de dire que manger n’était pas dans ses priorités. Et
t’as mon p’tit dédommagement?
Ouais. J’ai un billet d’cinquante dans mon larfeuille…»
KnokkeleZout tendit la main aux doigts jaunis par le tabac.
«J’te les donnerai demain matin si le boulot est bien fait, lui dit Harold.
J’préfèrerais les avoir maintenant!
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Qu’est c’que ça change? Ben disons que j’sais pas trop où tu vas c’soir mais ça m’a pas l’air très très net ton histoire…J’t’ai dit que ça t’regardai pas Knut’! Oh, j’m’en branle de tes affaires mon gros. C’est juste que j’voudrais être sûr d’avoir
mon pognon.Et comme j’te connais, t’es capable de perdre c’que t’as en moins de
temps qu’il faut pour l’dire si tu vois des cartes… Alors ouais, j’préférerais être payé
maintenant si ça t’gêne pas.
Ok Knut’…, dit Harold résignéen lui tendant le billet. Mais vas past’payer une pute
ce soir avec, hein !
KnokkeleZout partit d’un rire gras. «T’as p’t’être c’qu’il faut en réserve dans les frigos non ?
T’es vraiment qu’un gros dégueulasse bordel… On ne rit pas avec ça Knut’!
Pfff… t’inquiètes pas. Y z’entendent plus rien tes p’tits protégés. Et pis, jamais
j’baiserais avec de la viande froide. J’suis pas cinglé! Glacés comme y doivent être
dans tes frigos, c’est des coups à perdre sa queue…
T’as du respect pour rien, soupira Harold.
C’est pas toi qui va m’faire des leçons d’morale tout d’même! J’crois qu’t’es plutôt
mal placé pour ça.
Je ne te donne pas de leçon de morale. J’dis juste qu’il y a certaines choses avec
lesquelles on nerit pas, c’est tout!
Et moi j’dis juste que t’es une putain de chochotte parfois! »
La Saxo démarra, crachant derrière elle une fumée épaisse et opaque qui n’avait rien à
envier au Fog londonien.
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20h04
La voiture venait à peine de se garer sur le parking que KnokkeleZout prit le sac de
provisions et avança vers la porte de service sansprendre le soin d’attendre Harold.
Harold pris avec lui la petite sacoche qui contenait l’argent de sa dette, puis vérifia
méticuleusement que toutes les portières et le coffre étaient bien fermés. «Bordel, t’as l’feu
aux fesses Knut ? » ditil en trottinant pour rattraper son copain. « Attendsmoi ! Pourquoi que
tu cours comme ça ?
Ah ah ! C’est moi qui boiset toi qui trinques! Tu ferais bien de t’mettre au sport» dit
KnokkeleZout en regardant la brioche qui remplissait le teeshirt d’Harold.
Ta gueule ! » réponditil la mine renfrognée.
Ils passèrent devant la pointeuse et Harold passa son badge dans la machine. Ils se
dirigèrent ensuite vers les vestiaires, où KnokkeleZout se changea pour enfiler une des
tenues d’Harold. «J’suis vraiment obligé d’mettre ce costume?
Ouais, comme ça on croira que t’es bien le gardien de nuit si jamais y a quelqu’un qui
s’amusait à venir fouiner.
Y a pas de casquette comme dans les films ?
T’es pas aux Amériques ici! T’es déjà suffisamment beau comme ça.
C’est toiqui l’dis! T’as vu la taille des vêtements? J’ai l’air d’un clown!
T’as pas l’air d’un clown, t’es simplement un peu plus mince que moi. Et pis, tu vas
pas à un concours de beauté ! De toute façon, tu ne devrais croiser personne avec un
peu de chance.
Patrick est toujours là ? demanda KnokkeleZout d’un air malicieux.
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Nan! il a arrêté de faire des astreintes de nuit. Et de toute façon, t’as rien à foutre dans
les services de sointu m’entends!T’avisepas det’faire remarquer! Tu te contentes
de faire une ronde toutes les heures, de badger ces putains de mouchards et c’est tout.
Va pas m’foutre dans la merde, j’ai déjà assez d’ennuis comme ça!
C’est bon t’affoles pas mon gros!
Harold s’empourpra. «Tu vas arrêter de m’appeler comme ça nom de Dieu,sinon…
Sinon quoi? C’est toi qu’a besoin de moi, n’oublie pas. T’as qu’un mot à dire et j’me
casse. T’auras qu’à te démerder avec tes conneries.»
Harold avala sa salive avec un grand bruit. Ce petit con de Knutle tenait par les couilles.
Mais tout finirait par se payer un jour ou l’autre… «Bon, j’vais t’montrer le bureau.»
Ils arpentèrent les soussols de l’hôpital pendant quelques minutes jusqu’à arriver devant
une petite porte miteuse. Harold tendit avec cérémonie un trousseau de clefs à Knokkele
Zout. « Voilà le Sésame! A toi l’honneur.»
KnokkeleZout fit tourner une des petites clefs dans le verrou minable qui faisait
office de serrure et ouvrit le petit bureau d’Harold. «Y z’ont rien refait depuis que j’suis parti,
c’est toujours aussi pourri !
Bah, j’m’enfous. Moi j’viens là pour bosser, par pour passer mes vacances.
Mouais » fit KnokkeleZout en inspectant autour de lui.
Le bureaun’avait pour tout mobilier qu’un fauteuilen tissu élimé derrière une grande
table en formica, sur laquelle étaient posés un téléphone, un minuscule poste de télévision, un
écran de surveillance et un microonde. Sur les murs jaunis était accrochée une simple patère qui devait permettre de suspendre tout au plus une simple veste. «J’vais te brancher l’écran de surveillance» dit Harold en allumant l’écran sur la table. «Y a quatre caméras qui 10 Simon Gessiaume © Quelques heures à tuer simon-gessiaume.e-monsite.com
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