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Publié par | Le-stagiaire |
Publié le | 08 juillet 2003 |
Nombre de lectures | 84 |
Langue | English |
Extrait
Copyright (c) Julien Moragny
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CHU de Besançon Service d’hygiène hospitalière Dr Talon Dr Bertrand
Surveillance épidémiologique des entérobactéries
productrices de -lactamases à spectre élargi au sein du
CHU de Besançon de janvier 2000 à décembre 2001
2001/2002 Julien MORAGNYb
Introduction
Depuis quelques années, en France, la maîtrise de la diffusion des bactéries multi-résistantes
(BMR) est une priorité dans la lutte contre les infections nosocomiales [1]. Parmi les
pathogènes "labellisés" BMR, les deux principaux sont Staphyloccocus aureus résistant à la
méticilline (SARM) et par les entérobactéries productrices de -lactamase à spectre élargi
(EBLSE). Ces dernières ont été décrites pour la première fois en 1983 [2] et ces micro-
organismes ont causé depuis de nombreuses épidémies [3-8].
La dissémination des BMR se fait selon deux grands mécanismes : d’une part, la sélection de
germes résistants parmi les bactéries de la flore propre du patient sous la pression des
antibiotiques ; les résistances disséminant facilement par échange de plasmides ou de
transposons [9] ; d’autre part, les mains des différentes personnes impliquées dans les soins
peuvent servir d’intermédiaire dans une dissémination à partir d’un patient-réservoir (infecté
ou colonisé)[10]. Les principales mesures recommandées pour la maîtrise des BMR reposent
sur une utilisation rationnelle des antibiotiques et sur les mesures de prévention de la
transmission croisée : dépistage systématique des porteurs dans les services à risque ou lors
des bouffées épidémiques, signalement au personnel de soin, isolement des patients-réservoirs
(mesures barrières) [1,11,12].
Au sein du CHU, le CLIN a instauré une politique de maîtrise des EBLSE en 1994, le taux
d'incidence des EBLSE atteignant un niveau inquiétant. Une surveillance a ensuite été réalisée
de 1995 à 1998 dans le cadre d'un projet hospitalier de recherche clinique. Les résultats acquis
au cours de cette surveillance ont montré une diminution sensible de l'incidence des
colonisations/infections à EBLSE.
L’objectif de cette étude est de poursuivre la surveillance et de décrire la situation des EBLSE
au sein du CHU de Besançon pour la période de 2000-2001.
PATIENTS ET METHODES
Type d’étude
Une étude d’incidence descriptive et rétrospective a été réalisée au CHU de Besançon (1180
erlits) sur la période du 1 janvier 2000 au 31 décembre 2001. Nous avons également inclus les
centres de moyens séjours des Tilleroyes et de Bellevaux.
Programme de maîtrise de la diffusion des BMR
Le programme de lutte contre les EBLSE repose sur le dépistage systématique des patients
dans les services à risque par écouvillonnage rectal. En cas de dépistage positif, le service est
alors immédiatement alerté par téléphone. Les recommandations d'isolement technique
[1,11,10] sont transmises par le même biais : lavage antiseptique des mains (polyvidone iodée
ou chlorhexidine) ou traitement hygiénique des mains par friction (solution hydroalcoolique),
ports de gants à usage unique non-stériles, port de tablier en cas de contact rapproché avec les
patients, signalisation des patients colonisés ou infectés. Dans le cas d'une chambre avec 2
lits, le voisin du patient infecté est lui aussi dépisté. Les données concernant le patient et la
bactérie sont alors archivées, la souche étant conservée congelée. Dans le cas d'une
identification sur un prélèvement clinique à visée diagnostique, la procédure est identique.
A la différence des SARM, une identification positive d'EBLSE ne conduit pas à une
décontamination du patient.