1948-1974 : croissance et répartition de la valeur ajoutée aux Usa - article ; n°1 ; vol.20, pg 3-27
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Description

Statistiques et études financières - Année 1975 - Volume 20 - Numéro 1 - Pages 3-27
25 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 24
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Monique Fouet
1948-1974 : croissance et répartition de la valeur ajoutée aux
Usa
In: Statistiques et études financières. Numéro 20, 1975. pp. 3-27.
Citer ce document / Cite this document :
Fouet Monique. 1948-1974 : croissance et répartition de la valeur ajoutée aux Usa. In: Statistiques et études financières.
Numéro 20, 1975. pp. 3-27.
doi : 10.3406/ecop.1975.2071
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ecop_0338-4217_1975_num_20_1_2071Monique Fouet
Chargé de mission
à la Direction de la Prévision
L'analyse conjoncturelle et la prévision à court terme ne peuvent se
concevoir sans référence, fut-elle implicite, à des schémas explicat
ifs de la croissance à long terme. Les perturbations qui entravent la
croissance de l'économie américaine depuis quelques années atte
ignent une ampleur telle qu'elles appellent une exp/icitation de ces
schémas, et bien souvent leur remise en cause.
L 'un des objectifs poursuivi ici est la mise en question des analyses
usuelles conduites en termes de cycles et fondées sur une observat
ion quasi-exclusive de la demande; l'incapacité des théories du
«business cycle» à rendre compte de l'évolution conjoncturelle de
puis 1970 est manifeste, le cycle 1971-1974 étant censé avoir dé
généré à la fois dans l'inflation et dans la récession pour des causes
aussi mystérieuses qu'exogènes. On tentera donc de fournir des él
éments pour une description de la croissance économique aux Etats-
Unis depuis la fin de la guerre, en mettant en relief les conditions de
formation de l'offre et en dégageant —au-delà des inévitables irr
égularités statistiques— une périodisation susceptible d'éclairer la
nature de la récession en cours. La présente description de la croissance écono Graphique 1
mique américaine depuis 1945 se fonde sur l'obser Taux de croissance du Pnb vation des conditions de l'offre et de la répartition à prix constants (%) :Y des revenus. L'un des instruments utilisés est le mo
dèle Star élaboré pour la France par la Direction
de la Prévision; il ne s'agit nullement de créer pour
les Etats-Unis un modèle complet, analogue à Star,
mais de considérer ce dernier comme explicitant
des mécanismes qui, au prix d'une transposition,
peuvent être appliqués à l'économie américaine.
Outre un certain nombre d'outils statistiques, on
a retenu de ce modèle l'optique fondamentale qui
s'attache aux conditions de formation de l'offre : Star
place au cœur de l'analyse les relations entre accu
mulation du capital et formation des revenus d'ex
ploitation, tandis que l'ensemble des autres phéno
mènes économiques, notamment la croissance de la
production, est replacé par rapport à ce problème
central. Mettre en lumière les évolutions affectant la
répartition des revenus primaires, en liaison avec les
fluctuations de la croissance, permet de montrer
n'ont été marquées que par un ralentissement de la qu'il n'y a pas de sentier de croissance équilibrée à
croissance. En effet, la définition de la récession la long terme, mais une perpétuellement
plus couramment employée par les économistes déséquilibrée.
américains se fonde sur la diminution du Pnb pen
A cette fin, il convient de décrire dans un premier dant trois trimestres consécutifs ce qui ne se traduit
temps l'évolution à court et à moyen terme du vo pas nécessairement par un déclin en termes de
lume de l'offre et des conditions dans lesquelles les moyennes annuelles; par ailleurs, la faible augment
facteurs de production sont mis en œuvre, puis de ation du Pnb s'est, durant les deux années en cause,
procéder dans un second temps à une analyse de la accompagnée d'une diminution de la production
valeur ajoutée ayant valeur explicative à l'égard de industrielle.
ces conditions.
Etant données la longueur de la période étudiée et l'absence de statist
iques suffisamment détaillées pour certaines séries, on a exclusivement
utilisé des données annuelles malgré les inconvénients de datation ou de
décalage ainsi induits.
A cet égard, le grand niveau d'agrégation du Pnb en Les fluctuations de
rend l'observation peu intéressante, du moins au re
la production gard des phénomènes que l'on cherche à mettre ici
en relief; on s'attachera donc par la suite aux agré
gats plus restreints que sont le secteur privé non
agricole et le secteur manufacturier, le passage de
celui-ci à ceux-là s'établissant ainsi: De 1948 à 1974, le Produit national brut (Pnb) des
Etats-Unis —exprimé à prix constants— s'est accru Secteur public
au taux moyen de + 3,7 % par an ; une telle moyenne institutions financières ne reflète que très imparfaitement la réalité d'une
entreprises croissance économique qui n'a été ni régulière ni non agricoles Secteur privé continue (graphique 1) les rythmes effectifs faisant non agricole
montre d'une grande diversité et les années 1949, Secteur privé Pnb dont: indust
rielles 1954, 1958, 1961, 1967, 1970, 1974, étant réces- («manufacturing») sionnistes. Le terme de récession est appliqué ici, Enf non seulement aux années durant lesquelles le Pnb entreprises a diminué, mais aussi aux années 1961 et 1967 qui agricoles. secteur manufacturier représentait en 1 973 32,5% du Pnb, le secteur Le de longue période serait équilibrée si elle dépendait privé non agricole 87,9%; le second comprend (outre le premier): les mi des seuls facteurs de production, et n'enregistre nes, la construction, le transport, les «utilités publiques» (eau, gaz, élect des fluctuations à court terme par rapport à cette ricité, téléphone), le commerce, les services, les institutions financières.
Pour des raisons d'ordre statistique, notamment l'absence de séries de croissance potentielle que du fait des fluctuations capital adéquates, on ne peut pas systématiquement isoler les entrepri de la demande. On tentera de montrer ici en quoi ses financières ni, par voie de conséquence, raisonner sur les seules en la mise en œuvre des facteurs de production n'est treprises non financières. Les secteurs étudiés ici diffèrent donc sens
iblement de celui retenu pour la France par Star qui recouvre l'ensemble pas susceptible d'engendrer une croissance équides entreprises non agricoles non financières; on a pour les Etats-Unis librée; le résultat final, le volume de l'offre, enregun champ d'observation plus restreint (le secteur manufacturier, indust
riel au sens strict) et plus large d'ensemble du secteur privé non agri istre, comme on l'a vu, des rythmes d'accroissecole, qu'il soit ou non financier). ment fort inégaux d'une année à l'autre, et qui plus
est les «cycles courts» ainsi définis ne se reproduiSur l'ensemble de la période considérée, le Pnb s'est
sent pas à l'identique; ils semblent bien n'avoir de accru de 154%, le produit brut du secteur privé non
cyclique que le caractère heurté, non la régularité. La agricole de 167% et celui du secteur manufacturier
durée autant que l'amplitude des phases d'expande 181%. Les taux de croissance annuelle diffèrent
sion et de récession sont en effet extrêmement dsensiblement d'un secteur à l'autre, l'amplitude des
iverses d'un cycle court à l'autre; ainsi, les trois cyvariations étant plus grande dans le secteur manuf
cles de plus en plus brefs qui se succèdent en début acturier que dans le secteur privé non agricole, et ce
de période n'ont aucune commune mesure avec le dernier enregistrant à son tour une évolution plus
cycle 1962-1967 qui ne connaît qu'une très faible heurtée que le Pnb; toutefois, le sens de ces varia
récession après plusieurs années de croissance actions est identique, de sorte que l'on peut obtenir
célérée; ainsi, à la fin du cycle 1971-1974/75, la une seule et même datation des cycles de la product
production industrielle tombe à un niveau inférieur à ion pour ces trois secteurs. Si l'on caractérise en ef
son point de départ, contrairement à ce qui se passfet la croissance comme rapide lorsqu'elle est supér
ait précédemment... C'est dans l'évolution de lonieure au taux moyen de longue période (+ 3,9% pour
gue période, les tendances et non les fluctuati

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