A propos de la productivité apparente du capital et de son évolution - article ; n°1 ; vol.26, pg 3-27
26 pages
Français

A propos de la productivité apparente du capital et de son évolution - article ; n°1 ; vol.26, pg 3-27

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
26 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Statistiques et études financières - Année 1977 - Volume 26 - Numéro 1 - Pages 3-27
25 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 33
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Hani Gresh
A propos de la "productivité apparente du capital" et de son
évolution
In: Statistiques et études financières. Numéro 26, 1977. pp. 3-27.
Citer ce document / Cite this document :
Gresh Hani. A propos de la "productivité apparente du capital" et de son évolution. In: Statistiques et études financières.
Numéro 26, 1977. pp. 3-27.
doi : 10.3406/ecop.1977.2135
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ecop_0338-4217_1977_num_26_1_2135Hani Gresh
chargé de mission
à la direction de la prévision
A propos
de la "productivité apparente
du capital" et de son évolution
Plusieurs l'évolution nouvelle notamment des historique engagé rentabilité établies années par l'évolution du de études sur 1952-1972. J. cet la système capital Mairesse la "Productivité auteur rupture récentes de fixe l'économie Utilisant productif (1) sur productif" intervenue et éclairent "la apparente prolongeant les français" française productivité séries (2). en de "la du de 1964 (3) le au manière Fresque capital" capital travail insiste cours dans et la
entendue comme le rapport entre la production et le
capital fixe productif, ces deux grandeurs étant
mesurées 'en volume et aux prix de 1959. Cette indi
cation a rapidement suscité de l'intérêt et inspiré
différentes prises de position. Des points de vue
opposés se sont exprimés, qu'il s'agisse de l'inte
rprétation du phénomène ou des recommandations de
politique économique susceptibles d'en tenir compte.
Le présent article reprend, sous une forme synthéti
que, les résultats d'un travail sur ces problêmes mené
à la Direction de la Prévision. Tout en précisant cer
tains aspects de la "Fresque", il vise .surtout à sou
ligner la sensibilité des conclusions aux définitions
retenues et aux mesures effectuées. Une poursuite de
la réflexion sur les concepts et les méthodes contri-
burait donc utilement à la clarification des débats en
cours ; en tout état de cause les données relatives à
la "productivité apparente du capital" ne sauraient
"condensé" de être isolées ni considérées comme un
l'information apportée par la "Fresque". propos de la "productivité apparente du capital" et de son évolution A
L'évolution globale de Q/K :
"Effet de structure" et effet intra-branches"
Admettons - provisoirement - que le rapport de la production Q au
capital fixe K, l'un et l'autre en volume, puisse servir d'indicateur
partiel d'efficience. Il faut alors étudier les propriétés de l'indica
teur ainsi construit; nous insisterons ici sur un seul aspect du
problème.
Une lecture rapide de données sectorielles disponibles ( 1 ) met eh
évidence que le classement des activités est très différent selon
que l'on s'intéresse au niveau ou à l'évolution de Q/K. Le tableau 1
ci-après fournit des indications pour la période 1959-1974(2). Il
permet de constater que les secteurs Btp, commerces et, dans une
moindre mesure, les services, sont aux premiers rangs pour le
niveau du ratio en 1959 comme en 1974 et, au contraire, aux
derniers rangs pour le taux de croissance de Q/K. La situation est
inverse pour l'énergie, les transports et télécommunications.
Tableau 1 : Niveaux et taux de croissance de Q/K par secteur
Q/K en 1974 Taux de croissance Q/K en 1959 annuel moyen %
Niveau Niveau Niveau Rang Rang Rang
- 2,4 0,608 7 0,423 8 8 Agriculture
- 0,3 laa 0,609 6 0,585 5 4
Energie 0,273 9 0,384 9 2,3 1
- 1.0 Industrie intermédiaire 0,504 8 0,432 7 6
- 0.9 de construction 0,913 4 0.795 3 5
Industrie d'équipement 0,929 3 0,985 1 0.4 3
2 Transports, télécommunications 0.196 10 0.248 10 1.6
- 2.3 1,404 1 0.983 2 7 Btp
- 2,7 Services 0,785 5 0,523 6 10
- 2.5 Commerces 1,152 2 0,789 4 9
- 0.5 Ensemble (hors logement) 0,610 0,569 (1)La réintroduit Fresque. nomenclature A la le différence Commissariat utilisée de celle-ci, à est l'Energie celle nous avons de Atola
mique dans l'industrie des Biens Intermédiaires Cette dichotomie entre les deux classements pose évidemment un et corrigé la valeur ajoutée des trois secteurs problème quand on raisonne sur des données agrégées : en négliindustriels pour tenir compte du «supplément de production possible avec embauche» fourni geant ici la distinction entre valeurs marginales et moyennes du par l'Inséé Cette correction a pour effet de ratio (illustrée par le graphique 5 en annexe), on relèvera que sur réduire la part des fluctuations conjoncturelles dans les évolutions constatées. Jusqu'en 1972 toute la période considérée les sommes investies dans le Btp, les les données (en volume, aux prix de 1 959) sont services, les commerces, c'est-à-dire dans les secteurs pour lesfourmes par le dossier statistique de la Fresque;
pour 1973 et 1974 elles résultent d'une extra quels la décroissance de Q/K est la plus forte, tendent mécaniquepolation utilisant les taux de croissance en ment à accroître le niveau global de Q/K. Au contraire, les sommes volume figurant dans les Comptes de la Nation
pour 1974. investies dans l'énergie ou les transports-télécommunications (2) C'est en 1 959 que l'on passe des prix réels (seuls secteurs à connaître une croissance sensible de ce ratio) ont aux prix intérieurs dans les séries de valeur
ajoutée. un effet direct négatif sur le niveau de Q/K. Une politique qui, se A propos de la "productivité apparente du capital" et de son évolution
fixant pour objectif d'enrayer la baisse de la productivité de Q/K,
favoriserait l'investissement dans les secteurs pour lesquels le
taux de croissance du ratio est le plus élevé pourrait donc conduire
à un résultat inverse de celui recherché.
Ce phénomène est d'autant plus important que, sur la période
étudiée, les taux d'investissements sectoriels ont été très dispersés
entraînant ainsi un changement significatif dans la répartition
du capital fixe productif. Le tableau 2 ci-dessous classe les secteurs
en fonction de l'évolution de leur poids sur la période 1958-1974
et fournit donc une indication sur l'ampleur des transformations
intervenues.
Tableau 2 : Evolution de la part du capital productif fixe immobilisée
dans les différents secteurs entre 1958 et 1974
Secteurs dont le poids diminue Secteurs dont le poids augmente
- 5,09 Transports, télécommunications Industrie intermédiaire (Cea inclus) + 3.53
- 2,89 Energie Services + 3.39
- 1,76 + 1.99 Agriculture Commerces
- 1,40 laa + 1.75 Btp
- 0,69 Industrie de consommation Industrie d'équipement + 1.17
Total + 11.83 -11.83 Total
Deux constatations majeures se dégagent : la croissance très
importante du poids de l'ensemble «Btp, services, commerces»
dont le capital productif fixe passe de 20,5 % du total en 1958 à
27,6 % en 1974 et la diminution sensible du poids des secteurs
«Transports-télécommunications» et Energie à prédominance
publique (de 34,1 % du total en 1958 à 26,1 % en 1974). Il faut cepen
dant noter que les équipements utilisés en crédit-bail (dont la
part dans les investissements croît) sont comptabilisés dans le
capital du secteur services. Il y a donc là un biais affectant les
calculs effectués pour les services d'une part, pour l'industrie de
l'autre, biais qui devraient permettre de corriger les travaux pours
uivis par l'Inséé.
L'importance des changements dans la distribution sectorielle du
capital fixe productif et la dispersion des ratios Qj/Kj pour les dif
férentes activités se conjuguent pour influencer l'évolution de la
«productivité apparente du capital fixe productif» au niveau
global. Il paraît alors intéressant de chercher à « mesurer » l'im
portance respective des modifications dans le «poids» des diffé
rentes branches d'une part, des variations intra-branches de
l'autre.
Désignons par rn la valeur de Q/K l'année n, par ri la même gran
deur pour le secteur i et par p* le poids de ce secteur dans le ca
pital productif fixe.
Comme Qn = I Q,J et Kn = I K.J
On voit facilement que :
f" " Q. Q>Ki ' - t P" '" " t K,J Kn Kr
et l'on peut écrire :
[1] Ax = rn-ro = ZftjAH + ZriV + ZAr.Ap,
Supposons que sur la période consi

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents