Consommation médicale : les disparités sociales n ont pas disparu - article ; n°1 ; vol.189, pg 19-38
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Consommation médicale : les disparités sociales n'ont pas disparu - article ; n°1 ; vol.189, pg 19-38

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Description

Economie et statistique - Année 1986 - Volume 189 - Numéro 1 - Pages 19-38
Malgré la généralisation de l'assurance-maladie, les disparités de consommation médicale sont demeurées significatives entre les groupes sociaux.
À un pôle, les ménages de cadres sont orientés vers une médecine de spécialistes, des recours fréquents aux examens complémentaires et aux dentistes; en revanche, ils délaissent de plus en plus les généralistes et les auxiliaires. Les cadres et leurs familles continuent aussi d'acheter davantage de médicaments sans ordonnance que dans les autres milieux, même si cette pratique régresse dans toutes les catégories. À un autre pôle, les milieux ouvrier et agricole recourent peu aux spécialistes et aux examens, plus aux généralistes et à la pharmacie prescrite. Les différences de pratique entre groupes sociaux subsistent à revenu égal, en particulier entre manuels et « cols blancs », mais elles sont alors atténuées. Les hospitalisations relèvent d'une logique différente : les agriculteurs, et surtout les ouvriers, sont plus fréquemment hospitalisés que les cadres ou les employés, sans doute en raison de leurs conditions de vie et de travail.
Les personnes qui bénéficient d'un régime de sécurité sociale assurant la gratuité des soins sont de loin les plus consommatrices, parce qu'elles sont, dans leur grande majorité, atteintes de maladies requérant des soins coûteux. En revanche, les mutualistes consomment plus de soins spécialisés que les non-mutualistes, sans qu'on voie comment expliquer cette différence par une morbidité plus élevée des premiers.
Medical consumption : social disparities have not disappeared - Despite the generalized use of public health insurance, the disparities in medical consumption have remained significant among different social groups.
At one pole, the house holds of cadres are oriented towards specialists, frequent recourse to supplementary tests, and dentists. On the other hand, they are more and more abandoning general practitioners and medical assistants. Cadres and their families also continue to buy more non-prescription drugs than other social groups, even if this practice is decreasing in all categories. At another pole, the working class and farming milieux have little recourse to specialists and tests and resort more to general doctors and prescription drugs. The different practices among different social groups exist even at equal income levels, in particular between manual and white collar workers, but they are less marked. Hospitalizations adhere to a different logic : farmers and above all laborers are more frequently hospitalized than cadres and employees, no doubt because of their living and working conditions.
Persons benefiting from a health insurance system which offers free care are by far the largest medical consumers because the great majority of them are striken with illnesses requiring costly care. On the other hand, members of mutual benefit insurance plans consume more specialized care than non-members, although this difference cannot be explained by a higher rate of illness among members.
Consumo de cuidados medicos las desemejanzas sociales no han desaparecido - A pesar de la generalizaciôn del seguro de enfermedad, las desemejanzas de consumo de cuidados medicos permanecieron significatives entre grupos sociales.
En un polo, los hogares de cuadros estén orientados hacia una medicina de especialistas, acuden con frecuencia a examenes complementanos y a dentistes; en cambio, desisten mes y más de generalistas y auxiliares. Los cuadros dirigentes y sus familias continuan también comprando más y más medicamentos sin receta que las demás categorias, incluso si esta práctica va retrocediendo a todos los nivelés. En otro polo, los hogares obreros y agricoles acuden escasamente a especialistas y a revisiones médicas, y más a generalistas y a específicos con receta. Las desigualdades de práctica entre grupos sociales perduran con idéntico ingreso, en especial entre trabajadores manuales y « cuellos blancos » pero con alguna atenuación. Las hospitalizaciones se desprenden de una lógica diferente : los agricultures y sobre todo los obreros ingresan con mayor frecuencia en el hospital que los cuadros o los empleados, sin duda a causa de sus condiciones de vida y de trabajo.
Las personas que disfrutan un régimen de seguro social que concede la gratuidad de cuidados son, con creces, las mes consumidoras porque son, en su mayoria, afectadas por enfer- medades que requieren cuidados onerosos. En cambio, los mutualistas consumen mes cuidados especializados que los que no pertenecen a una mùtua, si bien no se puede explicar esta desemejanza por una morbosidad más elevada de los primeros.
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1986
Nombre de lectures 8
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

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