Cycles d investissement et financement des entreprises - article ; n°1 ; vol.95, pg 3-21
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Economie et statistique - Année 1977 - Volume 95 - Numéro 1 - Pages 3-21
Cycles d'investissement et financement des entreprises - Une étude portant sur 250 firmes suivies entre 1964 et 1974 par la Centrale des bilans du Crédit National a permis de classer les firmes non pas en fonction de leurs caractéristiques financières ou de leur appartenance sectorielle mais de leurs rythmes d'investissement. Grâce à l'analyse factorielle en composantes principales et à certaines hypothèses économiques sur le comportement des entreprises, quatre grandes catégories de firmes ont été définies : celles qui suivent la tendance générale de croissance, que ce soit des firmes motrices ou des firmes freins, celles qui suivent un cycle plus original, celles qui sont sensibles à la conjoncture et enfin des entreprises en difficulté au profil très heurté. Il est alors intéressant de remarquer qu'à l'amorce de la crise les cycles d'investissement des trois derniers groupes se trouvent en phase, ce qui aggrave la tendance dépressive générale.
Investment and Financing Cycles in Businesses - A study of some 250 businesses between 1964 and 1974 carried out by the Center for balance Reports of the « Crédit National » permitted the classification of firms by the rhythms of their investments, rather than in function of the financial characteristics or the sector location. Thanks tofactoral analysis using principal components analysis and certain economic hypotheses on the behaviour of businesses, four large categories were defined for investment strategy : those that follow the general tendency towards growth, whether 'motor' firms, or firms that 'break'; those that follow a more unusual cycle; those that are sensitive to the actual economic situation; those businesses in trouble with a highly contrasting profile. It is also interesting to note that at the beginning of the crisis, the cycles of investment of the last three types of firms are in phase, aggravating the general tendency towards depression.
Ciclos de inversion y financiaciôn de las empresas - Un estudio, el cual abarca 250 empresas examinadas entre 1964 y 1974 por la « Centrale des bilans du Crédit National » (Central de los Balances del Crédito Nacional) facilitó la clasificación de las empresas, no en funciôn de sus características financieras o de su pertenencia sectoral, sino a razón de sus ritmos de inversion. Merced al análisis factorial en componentes principales y a algunas hipótesis económicas relativas al comportamiento empresarial se definieron cuatro grandes categorias de empresas, o sea : las que van siguiendo la tendencia general de crecimiento, bien sea empresas motrices o empresas f renés; las que van siguiendo un cicló más original; las que se verifican sensibles a la coyuntura y, final mente, las empresas que se hallan en posición dificultosa y cuya evolución presenta muy vivos contrastes. Resulta entonces interesante observar que, al iniciarse la crisis, los ciclos de inversion de los tres últimos grupos se hallaban en fase de mengua, lo cual agrava la tendencia general depresiva.
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 58
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur François Mader
Cycles d'investissement et financement des entreprises
In: Economie et statistique, N°95, Décembre 1977. pp. 3-21.
Citer ce document / Cite this document :
Mader François. Cycles d'investissement et financement des entreprises. In: Economie et statistique, N°95, Décembre 1977.
pp. 3-21.
doi : 10.3406/estat.1977.3102
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1977_num_95_1_3102Résumé
Cycles d'investissement et financement des entreprises - Une étude portant sur 250 firmes suivies entre
1964 et 1974 par la Centrale des bilans du Crédit National a permis de classer les firmes non pas en
fonction de leurs caractéristiques financières ou de leur appartenance sectorielle mais de leurs rythmes
d'investissement. Grâce à l'analyse factorielle en composantes principales et à certaines hypothèses
économiques sur le comportement des entreprises, quatre grandes catégories de firmes ont été
définies : celles qui suivent la tendance générale de croissance, que ce soit des firmes motrices ou des
firmes freins, celles qui suivent un cycle plus original, celles qui sont sensibles à la conjoncture et enfin
des entreprises en difficulté au profil très heurté. Il est alors intéressant de remarquer qu'à l'amorce de
la crise les cycles d'investissement des trois derniers groupes se trouvent en phase, ce qui aggrave la
tendance dépressive générale.
Abstract
Investment and Financing Cycles in Businesses - A study of some 250 businesses between 1964 and
1974 carried out by the Center for balance Reports of the « Crédit National » permitted the classification
of firms by the rhythms of their investments, rather than in function of the financial characteristics or the
sector location. Thanks tofactoral analysis using principal components analysis and certain economic
hypotheses on the behaviour of businesses, four large categories were defined for investment strategy :
those that follow the general tendency towards growth, whether 'motor' firms, or firms that 'break'; those
that follow a more unusual cycle; those that are sensitive to the actual economic situation; those
businesses in trouble with a highly contrasting profile. It is also interesting to note that at the beginning
of the crisis, the cycles of investment of the last three types of firms are in phase, aggravating the
general tendency towards depression.
Resumen
Ciclos de inversion y financiaciôn de las empresas - Un estudio, el cual abarca 250 empresas
examinadas entre 1964 y 1974 por la « Centrale des bilans du Crédit National » (Central de los
Balances del Crédito Nacional) facilitó la clasificación de las empresas, no en funciôn de sus
características financieras o de su pertenencia sectoral, sino a razón de sus ritmos de inversion.
Merced al análisis factorial en componentes principales y a algunas hipótesis económicas relativas al
comportamiento empresarial se definieron cuatro grandes categorias de empresas, o sea : las que van
siguiendo la tendencia general de crecimiento, bien sea empresas motrices o empresas f renés; las que
van siguiendo un cicló más original; las que se verifican sensibles a la coyuntura y, final mente, las
empresas que se hallan en posición dificultosa y cuya evolución presenta muy vivos contrastes.
Resulta entonces interesante observar que, al iniciarse la crisis, los ciclos de inversion de los tres
últimos grupos se hallaban en fase de mengua, lo cual agrava la tendencia general depresiva.Cycles d'investissement
et financement des entreprises
par François MADER*
Marasme, conjoncture incertaine, investissements ralentis : les entrepreneurs, rendus méfiants par la
récession de 1974-1975, guettent une éventuelle issue à cette période terne qui fait suite à l'expansion
régulière d'après-guerre. Comment comprendre cette brusque cassure dans le développement des
firmes? Pour essayer d'expliquer l'évolution des taux de croissance du capital indépendamment de
l'appartenance sectorielle des firmes, l'auteur utilise un échantillon de 250 entreprises suivies par le
Crédit national entre 1964 et 1974. Au-delà de la dispersion des situations individuelles, il s'agissait
de dégager par ordre d'importance des profils-types d'investissement et d'établir en quelque sorte le
portrait robot des firmes qui s'en rapprochaient le plus : les firmes motrices dont le rythme d'investiss
ement mène la croissance générale, celles dont les caractéristiques les portent à un cycle plus original,
celles qui épousent les soubresauts de la conjoncture, celles enfin qui se sont laissées aller à l'optimisme
général de 1969. Trois profils-types sur quatre semblent évoluer de façon cyclique. Même si la période
observée est trop courte pour l'affirmer avec certitude, il est quand même remarquable qu'à l'amorce
de la crise, les cycles se soient retrouvés en phase de sorte que la tendance dépressive générale a été
aggravée.
L'économie française est entrée en récession au milieu de cultés des entreprises dont l'activité se ralentit paraissent
l'année 1974 : les entreprises industrielles ont dès cette au contraire durables. Les raisons en sont évidemment
époque enregistré un brusque ralentissement de leurs ventes multiples.
et un stockage excessif de produits finis qui a entraîné un Ainsi la récession s'explique en partie par des phénomènes
alourdissement de leur trésorerie. A la fin de 1 974 et au début économiques et monétaires extérieurs puisqu'elle est
mondiale, mais elle tient sans doute aussi à certaines caracde 1975, elles ont réduit leurs programmes d'équipement
afin d'adapter leur capacité de production à l'atonie de la téristiques du système productif français. Il a été dit, en
demande. Les pouvoirs publics ont alors pris des mesures particulier, que les firmes françaises étaient déjà trop endet
pour relancer l'activité économique, notamment en stimu tées et ne dégageaient pas assez d'autofinancement pour
lant l'investissement des entreprises. Ces mesures, pri investir. Il est vrai que le niveau de l'endettement est, d'une
ncipalement fiscales et financières ont, semble-t-il, favorisé manière générale, assez élevé en France, mais cela n'a pas
la vive reprise des investissements et de la production qui empêché les entreprises d'emprunter au plus fort de la
s'est manifestée durant les derniers mois de 1975 et les tous crise, leur taux d'endettement à plus d'un an, qui s'était
premiers mois de 1976. Toutefois, la tendance s'est à nouveau stabilisé à 49 % de 1 972 à 1 974, étant passé à 61 % en 1 975 [1].
inversée à l'été 1976 et la fin de l'année s'est caractérisée, Or, dans le même temps, les investissements productifs
comme l'ont montré les indicateurs de l'INSEE, par la sta ont diminué en valeur de 1 % alors que le fonds de roulement
gnation de la production industrielle et des investissements net, c'est-à-dire les capitaux permanents moins les valeurs
du secteur concurrentiel. Cette situation ne s'est pas modifiée immobilisées, était notablement renforcé. Il semble donc
jusqu'à aujourd'hui. La poussée des investissements observée que la structure financière des firmes ne soit pas le seul fac
à la fin de 1975 s'explique vraisemblablement par le fait teur qui ait incité ou empêché celles-ci d'investir.
que les industriels ont réalisé par anticipation des pro Il existe sans doute d'autres explications. On peut noter
grammes d'équipement initialement prévus pour 1976, à ce sujet que la crise a frappé les sociétés françaises d'une
dans le dessein de bénéficier des avantages octroyés par manière très inégale : dans l'échantillon de la Centrale de
l'État. Dès lors, le « multiplicateur d'investissement» n'a pas bilans du Crédit National, près d'une firme sur trois a, malgré
tout, réussi en 1975 à accroître le montant de ses ventes joué son rôle : on n'a pu observer ni un accroissement net
de l'investissement, ni par conséquent les effets en chaîne d'un taux supérieur à celui de l'inflation.
dans le reste de l'économie provoqués par une hausse de
l'emploi ou des commandes de biens d'équipement. Les * Francois Madar «st chargé d'étudw au Crédit National. D'une manière générale, les fabricants de biens d

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