Ecarts de productivité et de rentabilité entre exploitations agricoles - article ; n°5 ; vol.61, pg 3-19
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Description

Économie & prévision - Année 1983 - Volume 61 - Numéro 5 - Pages 3-19
Ecarts de productivité et de rentabilité entre exploitations agricoles,
par Pierre Pinon, Gilbert Rini.
L'analyse des disparités internes à l'agriculture française peut s'appuyer sur l'observation des écarts de productivité entre exploitations agricoles.
Des conventions sont utilisées pour approcher ces écarts à partir des données du « Réseau d information comptable agricole » au cours des années 1978 et 1979, puis sur l'échantillon permanent 1976-1978.
Il semble que l'explication des inégalités ne réside pas uniquement dans l'allocation des facteurs de production traditionnellement retenus capital, travail, terre, mais qu'elle soit également à rechercher dans l'aptitude du chef d exploitation à les combiner au mieux.
Une mesure des hausses de revenus — toutes choses égales d ailleurs — qui résulteraient, catégorie par catégorie d'exploitation, d'une réduction des différences de productivité par alignement sur les entreprises les plus productives est proposée.
Relative producer performance in French agriculture,
by Pierre Pinon, Gilbert Rini.
Disparities m french agriculture are analysed through an empirical approach of relative producer performance. Cross-sectional data are used from trie French agricultural accountancy network (Réseau d'information comptable agricole) for 1 978 and 1 979, while averaged individual values are taken from 1976-1978. Allocation of conventional inputs like machinery and equipment, labor and land, give only partial explanation of performance. Further integration of management efficiency seems necessary.
An attempt is made to measure income increases which would result if all firms operated at the maximum efficiency level.
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1983
Nombre de lectures 38
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Pierre Pinon
Gilbert Rini
Ecarts de productivité et de rentabilité entre exploitations
agricoles
In: Économie & prévision. Numéro 61, 1983-5. pp. 3-19.
Résumé
Ecarts de productivité et de rentabilité entre exploitations agricoles,
par Pierre Pinon, Gilbert Rini.
L'analyse des disparités internes à l'agriculture française peut s'appuyer sur l'observation des écarts de productivité entre
exploitations agricoles.
Des conventions sont utilisées pour approcher ces écarts à partir des données du « Réseau d information comptable agricole »
au cours des années 1978 et 1979, puis sur l'échantillon permanent 1976-1978.
Il semble que l'explication des inégalités ne réside pas uniquement dans l'allocation des facteurs de production traditionnellement
retenus capital, travail, terre, mais qu'elle soit également à rechercher dans l'aptitude du chef d exploitation à les combiner au
mieux.
Une mesure des hausses de revenus — toutes choses égales d ailleurs — qui résulteraient, catégorie par catégorie
d'exploitation, d'une réduction des différences de productivité par alignement sur les entreprises les plus productives est
proposée.
Abstract
Relative producer performance in French agriculture,
by Pierre Pinon, Gilbert Rini.
Disparities m french agriculture are analysed through an empirical approach of relative producer performance. Cross-sectional
data are used from trie French agricultural accountancy network (Réseau d'information comptable agricole) for 1 978 and 1 979,
while averaged individual values are taken from 1976-1978. Allocation of conventional inputs like machinery and equipment,
labor and land, give only partial explanation of performance. Further integration of management efficiency seems necessary.
An attempt is made to measure income increases which would result if all firms operated at the maximum efficiency level.
Citer ce document / Cite this document :
Pinon Pierre, Rini Gilbert. Ecarts de productivité et de rentabilité entre exploitations agricoles. In: Économie & prévision. Numéro
61, 1983-5. pp. 3-19.
doi : 10.3406/ecop.1983.3291
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ecop_0249-4744_1983_num_61_5_3291de productivité et de rentabilité Ecarts
entre exploitations agricoles
Gilbert Rini,
attaché d'administration chargé Pierre à la Direction Pinon, de mission de la prévision
à la Direction de la prévision
Dans les débats sur les revenus agricoles, les phénomènes de
disparités entre agriculteurs retiennent de plus en plus V at
tention. Comptables et statisticiens en fournissent des mesur
es sans cesse perfectionnées. Mais la question de l'origine de
ces différences reste, pour une large part, sans réponse.
Les auteurs en proposent une, en terme de productivité. Les
écarts de résultats ne proviendraient pas seulement de la dis
ponibilité des principaux facteurs de production (capital, tra
vail, terre), ils s'expliqueraient également par la façon dont
ces facteurs sont utilisés et combinés.
Une mesure des variations de la productivité globale des fac
teurs est tentée à partir du concept statistique de Marge
brute standard. Celle-ci désigne la différence entre la valeur
de la production et les charges qui lui sont directement imput
ables, par nature de culture et par unité de bétail, calculée
sur une moyenne régionale. Elle fournit une sorte de norme,
à laquelle les résultats réels des exploitations peuvent être
comparés.
s' agissant d'unités de proUne autre approche est possible,
duction se consacrant à des activités comparables et connais
sant des prix voisins pour leurs charges comme pour leurs
produits. Elle consiste à considérer que la variabilité du Ré
sultat brut rapporté au Produit brut entre les exploitations
constitue un indicateur de productivité des consommations
intermédiaires et des charges.
L'observation des écarts de productivité entre agriculteurs,
même à travers ces instruments très imparfaits, laisse penser
qu'ils ne sont peut-être pas totalement immuables. Leur ré
duction, dans le sens d'un ajustement vers les exploitations
les plus productives, aurait naturellement des conséquences
favorables sur le revenu agricole global. Placées dans un environnement économique donné, les exploita
Ecarts de tions agricoles obtiennent des résultats extrêmement variés. Pour
analyser ces disparités, on a coutume d'effectuer des distinctions productivité entre
selon la localisation, l'orientation de la production, le volume du
exploitations travail mis en œuvre, la taille physique ou économique... C'est
ainsi que des comptes reflètent l'évolution de la production ou des agricoles
revenus agricoles par département, par catégorie d'exploitation
(Otex) (1) selon que les entreprises emploient ou non l'équivalent
d'une personne à temps complet (1 unité de travail- année) (2), ainsi
qu'en fonction de la taille physique exprimée en surface agricole
utile (Sau), ou de la dimension économique.
Quels que soient les regroupements que l'on considère, d'impor
tantes dispersions internes subsistent.
D'une exploitation à l'autre, les différences sont si considérables
qu'elles ne semblent pas réductibles aux seuls facteurs de product
ion traditionnellement pris en compte : capital, travail, terre, cl
imat, ... La grande difficulté est alors d'isoler les vrais motifs des
écarts de résultats individuels. Or peu d'études recherchent des
explications en termes de productivité (3). Peut-être parce que le
concept lui-même est d'une appréhension délicate. On ne peut l'a
pprocher qu'avec des conventions nécessairement réductrices de la
réalité. Sans doute également parce que l'observation d'éventuels
écarts de productivité ne renseigne pas immédiatement sur leurs
origines.
Malgré ses limites, l'analyse de la productivité à l'intérieur des
grandes orientations de production semble pouvoir apporter un
éclairage intéressant, capable de soulever des questions qui méri
teraient d'être approfondies.
Afin d'illustrer les disparités constatées au sein des principales ca
tégories d'exploitations agricoles, on applique ici un raisonnement
extrêmement simplificateur: quelle hausse moyenne de revenu
pourrait être obtenue par chacune des différentes catégories
d'agriculteurs si, catégorie par catégorie, tous les agriculteurs ob
tenaient le même résultat moyen que le premier quart, ou la pre
mière moitié des exploitations?
En procédant comme si chacun pouvait modifier les conditions de
sa production, ou la formation de son revenu, on ne répond év
idemment pas aux questions de savoir comment un tel résultat
pourrait être obtenu, ni pourquoi il ne l'est pas déjà. On ne fait
qu'expliciter le constat d'une situation.
Dans la mesure où les variables étudiées le permettent, il est c
ependant possible de comparer entre elles les principales orienta
tions technico-économiques, selon l'importance de leurs écarts in
ternes de productivité. Au delà, cette première approche incite à
s'interroger sur la cause des inégalités, sur la part de responsabil
ité incombant aux conditions naturelles de sol ou de climat -qui
sont largement subies- par rapport aux autres facteurs de productd'exploitation (1) L'Orientation (Otex) technico- décrit de façon économique synthé ion, à l'habileté technique ou à la compétence en matière de gestique l'organisation de la production de
l'entreprise. tion, ainsi qu'aux problèmes de financement -sur lesquels une ac
tion volontaire est possible. (2) Unité de travail-année : quantité de tra
vail fourni annuellement par une personne
travaillant à plein temps. S'il s'avérait que seule la première série d'explications soit fondée,
(3) On peut trouver quelque analogie entre il est évident qu'il n'y aurait aucune «réserve» de productivité. Les
l'approche proposée ici et les «études de différences de résultats apparaîtraient comme une spécificité imgroupes» des Centres de Gestion. Leur ob
jectif est cependant différent. Il est de per muable. Si, au contraire, la seconde devait prévaloir, il y aurait efmettre à un adhérent de situer ses résultats fectivement des ga

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