L’incidence du recours à l’intérim sur la mesure de la productivité du travail des branches industrielles ; suivi d un commentaire de Ferhat Mihoubi - article ; n°1 ; vol.357, pg 103-137
35 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

L’incidence du recours à l’intérim sur la mesure de la productivité du travail des branches industrielles ; suivi d'un commentaire de Ferhat Mihoubi - article ; n°1 ; vol.357, pg 103-137

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
35 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Economie et statistique - Année 2002 - Volume 357 - Numéro 1 - Pages 103-137
La incidencia del recurso al trabajo temporario sobre la medición de la productividad laboral de las ramas industriales
En la contabilidad nacional, se reparten las plantillas según las ramas de la actividad en la que son asalariadas. Por tanto, los interinos, asalariados de empresas de trabajo temporario, se registran en la rama correspondiente. La productividad aparente del trabajo en determinada rama industrial, calculada como el valor añadido de la rama por asalariado (permanente), no contabiliza las plantillas ni el valor añadido de los interinos que han participado en el proceso de producción. Se puede elaborar un indicador de productividad aparente del trabajo en las ramas industriales que no presente ese defecto, al repartir el trabajo temporario entre los indicadores de productividad de las ramas industriales que lo han utilizado (valor añadido en el numerador y plantillas en el denominador). A nivel de una rama de actividad, el nuevo indicador se diferencia del indicador clásico, no sólo por su nivel sino por su tasa de crecimiento, lo cual muestra la necesidad de tomar en cuenta el impacto que el desarrollo del trabajo temporario en la segunda mitad de los años noventa puede tener sobre ciertos indicadores relacionados con las ramas industriales.
L’incidence du recours à l’intérim sur la mesure de la productivité du travail des branches industrielles
Dans la comptabilité nationale, les effectifs sont répartis en branche comme l’activité dont ils sont salariés. Ainsi, les intérimaires, salariés des entreprises de travail temporaire, sont affectés à la branche correspondante. La productivité apparente du travail dans une branche industrielle, calculée comme la valeur ajoutée de la branche par salarié (permanent), ne comprend donc ni les effectifs ni la valeur ajoutée correspondant aux intérimaires participant au processus de production. Ce ratio sera donc sensible au mode de gestion des effectifs des entreprises industrielles, à un recours plus ou moins intense au travail intérimaire. On peut construire un indicateur de productivité apparente du travail dans les branches industrielles qui ne présente pas cet inconvénient en reventilant l’intérim dans les indicateurs de productivité des branches industrielles utilisatrices (valeur ajoutée au numérateur et effectifs au dénominateur). Au niveau d’une branche d’activité, le nouvel indicateur se distingue de l’indicateur classique, non seulement par son niveau, mais surtout par son taux de croissance, illustrant la nécessité de ne pas négliger l’impact que l’essor de l’intérim dans la seconde moitié des années 1990 peut avoir sur certains indicateurs concernant les branches industrielles.
The Effect of Temporary Work on the Measurement of Labour Productivity in Industrial Sectors
The national accounts break down employee numbers by business sector. Temporary workers, employees of temporary employment agencies, are allocated to the corresponding sector. Apparent labour productivity in an industrial sector, calculated as the sector’s valueadded per (permanent) employee hence does not include the staff numbers and value-added corresponding to temporary workers involved in the production process. This ratio is therefore sensitive to how industrial firms manage their human resources, to a more or less intense use of temporary work. It is possible to construct an apparent labour productivity indicator for industrial sectors that does not have this drawback by redistributing temporary employment among the productivity indicators of temp user industrial sectors (value-added as the numerator and employee numbers as the denominator). At business sector level, the new indicator differs from the classic indicator, not just in level, but above all in terms of its growth rate. This shows how important it is not to overlook the effect that growth in temporary employment in the second half of the 1990s can have on certain industrial sector indicators.
Auswirkungen des Rückgriffs auf die Zeitarbeit auf die Arbeitsproduktivität in den einzelnen Industriezweigen
In der Volkswirtschaftlichen Gesamtrechnung werden die Arbeitnehmer wie ihre Betriebe in Zweige eingeteilt. So werden die Zeitarbeiter, die Beschäftigte eines Zeitarbeitunternehmens sind, der entsprechenden Branche zugeteilt. Die scheinbare Arbeitsproduktivität in einem Industriezweig, die als die Wertschöpfung der Branche pro (ständigem) Arbeitnehmer errechnet wird, umfasst deshalb nicht die sich am Produktionsprozess beteiligenden Zeitarbeiter und deren Beitrag zur Wertschöpfung. Beeinflusst wird diese Kennzahl somit von der Art der Personalverwaltung der Industrieunternehmen und vom mehr oder weniger intensiven Rückgriff auf die Zeitarbeit. Man kann einen Indikator der scheinbaren Arbeitsproduktivität in den Industriezweigen, der diesen Nachteil nicht aufweist, erstellen, indem die Zeitarbeit entsprechend den Produktivitätsindikatoren der Verbraucherindustriezweige (Wertschöpfung im Zähler und Beschäftigtenzahl im Nenner) aufgeschlüsselt wird. Im Hinblick auf einen bestimmten Tätigkeitszweig unterscheidet sich der neue Indikator vom klassischen Indikator nicht nur durch sein Niveau, sondern vor allem auch durch seine Wachstumsrate; dadurch wird deutlich, dass die Auswirkungen, die die Verbreitung der Zeitarbeit in der zweiten Hälfte der 1990er Jahre auf bestimmte Indikatoren der Industriezweige hatte, nicht vernachlässigt werden dürfen.
35 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2002
Nombre de lectures 36
Langue Français

Extrait

       
INDUSTRI
L’incidence du recours à l’intérim sur la mesure de la productivité du travail des branches industrielles Lucie Gonzalez*
Dans la comptabilité nationale, les effectifs sont répartis en branche comme l’activité dont ils sont salariés. Ainsi, les intérimaires, salariés des entreprises de travail temporaire, sont affectés à la branche correspondante. La productivité apparente du travail dans une branche industrielle, calculée comme la valeur ajoutée de la branche par salarié (permanent), ne comprend donc ni les effectifs ni la valeur ajoutée correspondant aux intérimaires participant au processus de production. Ce ratio sera donc sensible au mode de gestion des effectifs des entreprises industrielles, à un recours plus ou moins intense au travail intérimaire. On peut construire un indicateur de productivité apparente du travail dans les branches industrielles qui ne présente pas cet inconvénient en reventilant l’intérim dans les indicateurs de productivité des branches industrielles utilisatrices (valeur ajoutée au numérateur et effectifs au dénominateur). Au niveau d’une branche d’activité, le nouvel indicateur se distingue de l’indicateur classique, non seulement par son niveau, mais surtout par son taux de croissance, illustrant la nécessité de ne pas négliger l’impact que l’essor de l’intérim dans la seconde moitié des années 1990 peut avoir sur certains indicateurs concernant les branches industrielles.
* Lucie Gonzalez appartient à la division Comptes et études de l’industrie de l’Insee. Les noms et dates entre parenthèses renvoient à la bibliographie en fin d’article.
ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 357-358, 2002
103
         
104
   
ans la comptabilité nationale française, les effectifs sont répartis en branche comme l’activité des entreprises dont ils sont salariés. Ainsi, les intérimaires, salariés des entreprises de travail temporaire, sont affectés à la branche correspondante. Parallèlement, le service de tra-vail temporaire acheté par la branche utilisatrice figure en consommation intermédiaire de cette dernière et entre dans les composantes de la valeur ajoutée de la branche « Travail temporaire » (cf. encadré 1). Ce mode de comptabilisation du travail intéri-maire a des conséquences sur l’évaluation de la productivité apparente du travail au niveau d’une branche industrielle. En effet, l’indicateur standard de productivité apparente du travail – définie comme la valeur ajoutée par emploi en équivalent temps plein (1) – mesure la producti-vité du travail rattaché directement à l’entreprise ; il est donc sensible à la répartition des effectifs industriels entre salariés perma-nents et intérimaires. L’univocité de l’indicateur de productivité apparente du travail n’est donc plus garantie, ses évolutions reflétant alors non seulement celles de la productivité du travail, mais aussi celles du mode de gestion des effec-tifs de l’entreprise ou de la branche considérée. Des comparaisons entre entreprises ou entre branches industrielles peuvent de fait perdre de leur pertinence. Ceci est d’autant plus vrai dans la période récente de fort gonflement du volume de travail intérimaire utilisé dans l’industrie. Un nouvel indicateur de productivité du travail... Pour résoudre ce problème, on peut calculer un indicateur alternatif de productivité apparente du travail dans les branches industrielles en ventilant l’intérim entre les branches utilisatrices. Cet indi-cateur est moins sensible que le premier au choix de l’entreprise d’avoir plus ou moins recours à l’intérim, c’est-à-dire à la structure de la main-d’œuvre de l’entreprise ou de la branche. Il per-met une comparaison plus fiable entre les bran-ches, entre les entreprises ou dans le temps. Ce nouvel indicateur de productivité apparente du travail a également plus de sens économique que le premier. Alors que l’indicateur standard repose sur un cadre comptable où sont décrites les relations entre différentes branches d’acti-vité, l’indicateur alternatif repose sur l’idée selon laquelle un processus productif dépend de l’ensemble des facteurs de production en jeu (2), tenir compte de l’origine de cessans
facteurs de production. Un retraitement simi-laire à celui de l’intérim pour le travail est pos-sible pour le crédit-bail dans le cas du capital. Le crédit-bail est d’ailleurs retraité dans les comptes nationaux, mais pas dans les statisti-ques d’entreprise. Quant à la location des équi-pements (loueurs de fonds, mises en location gérance), elle n’est pas retraitée. Afin d’estimer l’effet d’une reventilation de l’intérim sur la productivité apparente du tra-vail, pour la période récente de fort développe-ment de l’intérim industriel, on a comparé les deux séries de mesure de la productivité appa-rente du travail : l’une calculée d’après les don-nées actuelles des comptes nationaux légère-ment modifiés (« indicateur standard » de productivité apparente du travail), l’autre calcu-lée en intégrant une reventilation des paramètres (valeur ajoutée et effectifs) de l’intérim au numérateur et au dénominateur (« indicateur alternatif »). La méthode utilisée pour cons-truire les indicateurs de productivité dans l’industrie, incorporant ou non l’intérim, sur la période 1996-2000, figure en annexe 1.(1) (2)) ... qui tient compte de l’utilisation sectorielle de l’intérim L’intégration du travail intérimaire peut, en effet, modifier significativement certains résul-tats qualitatifs portant sur l’industrie. En parti-culier – et c’est la raison pour laquelle dans les travaux de la Dares il est habituel de présenter des séries d’emplois par grands secteursavecet sans en compte de l’intérim – ventiler prise l’intérim dans les secteurs utilisateurs peut per-mettre de mettre en évidence une moindre divergence des évolutions sectorielles entre industrie et services. Ce retraitement de l’inté-rim pour les branches industrielles se justifie par le fait que le recours à l’intérim est surtout caractéristique de l’industrie (3) et de la cons-truction, les services ayant plutôt recours à des emplois temporaires en CDD (4), qui, eux, sont comptabilisés dans les effectifs de l’entreprise utilisatrice. 1. Les contrats de travail (en particulier les contrats d’intérim, mais aussi le temps partiel) pouvant être de durées variables, il sont convertis en équivalents d’emplois à temps plein (ETP). 2. Le terme même de productivité « apparente » souligne la dif-ficulté de séparer l’effet particulier d’un facteur dans la combinai-son de facteurs de production qu’est le processus productif. 3. Début 2002, l’industrie emploie 24,8 % des effectifs salariés, mais 47,8 % des intérimaires. 4. Contrat à durée déterminée.
ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 357-358, 2002
  
avec : NiETPen équivalents temps plein dans la branche B,le nombre d’emplois intérimaires mETTle taux de marge de l’entreprise de travail temporaire, CIBProduitintérim   la consommation intermédiaire de la branche B en produit « intérim ».         
105
ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 357-358, 2002
Encadré 1 LA MESURE DE LA PRODUCTIVITÉ APPARENTE DU TRAVAIL Branches Industrielles Branches des Services Tableau des entrées intermédiaires Consommations Branche industrielle B branche Intérim intermédiaires Produits industriels Produit « intérim »  = rémunération des intérimaires + marge des entreprises de travail temporaire
Services hors intérim Autres produits Total des CICIB = CI de la branche industrielle B Compte de production par branche : Valeur ajoutée et approche « Production » ProductionPRODB= production de la branche industrielle B CICIB CI de la branche industrielle B Total des= Valeur ajoutéeVAB=PRODB -CIB = PROD-CI Compte d’exploitation des branches : Valeur ajoutée et approche « Revenus » Valeur ajoutée = EBE + MS Rémunération du travail Masse salariale permanente de la branche B Masse salariale de la branche de l’intérim dont une partie ( ) est utilisée dans la branche industrielle B.
Rémunération du capital Excédent brut d’exploitation de la branche industrielle BEBEB • Indicateur STANDARD de productivité apparente travail dans la branche B :
avec : NpETPle nombre d’emplois permanents en équivalents temps plein dans la branche B. • Indicateur ALTERNATIF de productivité apparente travail dans la branche B :
                                                
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents