Les bas salaires - article ; n°1 ; vol.39, pg 17-29
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Description

Economie et statistique - Année 1972 - Volume 39 - Numéro 1 - Pages 17-29
Les bas salaires par René PADIEU
L'actualité sociale en France met l'accent sur la question des plus bas salaires et de leur revalorisation. Le niveau repère de 1 000 F par mois a été pris, et des évaluations très diverses ont été avancées sur le nombre de salariés gagnant moins que ce seuil. Aussi a-t-on cherché ici, par le recours à tous les éléments statistiques disponibles, à préciser ce nombre.
On montre d'abord que l'expression : « Salaire mensuel de 1 000 F » n'est pas définie. De là proviennent les divergences entre les évolutions qui ont été données. Il faut préciser si le salaire considéré est brut ou bien net des cotisations de Sécurité sociale. Par ailleurs, le salaire du mois dépend du nombre d'heures de travail et ce nombre varie d'un salarié à l'autre; là encore il faut préciser à quelle durée de travail on entend se référer. Enfin, il faut bien entendu spécifier les secteurs d'activité couverts et les catégories de salariés concernées : en particulier, on a compté les apprentis à part.
Ces définitions étant rappelées, sur la base de la durée effective, on trouve entre deux millions et deux millions et demi de salariés dont le salaire brut mensuel est inférieur à 1 000 F en juillet 1972.
Sur ce nombre, 1,6 million travaillent dans l'industrie, le commerce et les services, secteurs pour lesquels une analyse plus détaillée est présentée. L'effectif des salariés au-dessous de 1 000 F est ainsi ventilé suivant l'activité et la taille de l'entreprise, selon la région, selon l'âge et la situation de famille du salarié.
Low wages by René PADIEU
Recent discussion in France has stressed the problem of low wages and of their upgrading. The wage of 1 000 F a month has been considered as the lowest adequate income. The number of wage earners earning less than this figure has been variously estimated. This article aims to use all available statistical information in order to give an exact figure.
The phrase « a monthly wage of a 1 000 F » is not precise. This gives rise to various assumptions. The following details have to be given. Social security premiums may or may not be included in the salary. A monthly wage depends on the number of hours worked and this varies among wage-earners. The branches of activity and the categories of wage-earners concerned must be specified : here apprentices have not been taken into account.
On the basis of number of hours really worked, there are from two millions to two millions and a half wage-earners whose gross monthly salary in July 1972 was lower than a 1 000 F. 1.6 million of these were working in industry, trade and services, branches for which a detailed analysis is provided. A distribution of the number of wage earners earning less than a 1 000 F a month is given according to activity, size of the firm, region, age, and family situation.
Los bajos sueldos por René PADIEU
La actualidad social en Francia hace resaltar el problema de los bajos sueldos y de su revalorización. Se tomó el punto de partida de 1 000 francos mensuales y se anticiparon estimaciones muy diversas sobre el numéro de asalariados que ganan un sueldo inferior. Por la tanto, se procuró en el présente estudio, recurriendo a todos los elementos estadisticos de los que se dispone, determinar el numéro de dichos asalariados.
En primer lugar, se demuestra que la expresión « sueldo mensual de 1 000 francos » no esta convenientemente definida. De ello provienen las divergencias entre las evoluciones indicadas. Es menester determinar si el salario considerado es en bruto o si es neto de cuotas de Seguridad social. Además, el salario mensual depende del número de horas trabajadas, y este número varia de un asalariado a otro, tambien es menester determinar a que duración de trabajo se alude. Por ultimo, es necesario especificar, en el supuesto, los sectores de actividad abarcados y las categorías de asalariados concernidos : los aprendices, en particular, se cuentan por separado. Estas definiciones una vez traídas a la memoria, se calcula, sobre la base de la duración efectiva, entre dos milliones y dos millones y medio de asalariados cuyo sueldo en bruto mensual es inferior a 1 000 francos en julio de 1972.
De este número, 1 million, 6 asalariados trabajan en la industria, el comercio y los servicios, sectores para los cuales se ofrece un anâlisis más detallado. El efectivo de los asalariados cuyo sueldo no Ilega a los 1 000 francos se reparte según la actividad y el tamano de la empresa, la region, la edad y estado del asalariado.
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

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Publié par
Publié le 01 janvier 1972
Nombre de lectures 33
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur René Padieu
Les bas salaires
In: Economie et statistique, N°39, Novembre 1972. pp. 17-29.
Citer ce document / Cite this document :
Padieu René. Les bas salaires. In: Economie et statistique, N°39, Novembre 1972. pp. 17-29.
doi : 10.3406/estat.1972.1264
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1972_num_39_1_1264Résumé
Les bas salaires par René PADIEU
L'actualité sociale en France met l'accent sur la question des plus bas salaires et de leur revalorisation.
Le niveau repère de 1 000 F par mois a été pris, et des évaluations très diverses ont été avancées sur
le nombre de salariés gagnant moins que ce seuil. Aussi a-t-on cherché ici, par le recours à tous les
éléments statistiques disponibles, à préciser ce nombre.
On montre d'abord que l'expression : « Salaire mensuel de 1 000 F » n'est pas définie. De là
proviennent les divergences entre les évolutions qui ont été données. Il faut préciser si le salaire
considéré est brut ou bien net des cotisations de Sécurité sociale. Par ailleurs, le salaire du mois
dépend du nombre d'heures de travail et ce nombre varie d'un salarié à l'autre; là encore il faut préciser
à quelle durée de travail on entend se référer. Enfin, il faut bien entendu spécifier les secteurs d'activité
couverts et les catégories de salariés concernées : en particulier, on a compté les apprentis à part.
Ces définitions étant rappelées, sur la base de la durée effective, on trouve entre deux millions et deux
millions et demi de salariés dont le salaire brut mensuel est inférieur à 1 000 F en juillet 1972.
Sur ce nombre, 1,6 million travaillent dans l'industrie, le commerce et les services, secteurs pour
lesquels une analyse plus détaillée est présentée. L'effectif des salariés au-dessous de 1 000 F est
ainsi ventilé suivant l'activité et la taille de l'entreprise, selon la région, selon l'âge et la situation de
famille du salarié.
Abstract
Low wages by René PADIEU
Recent discussion in France has stressed the problem of low wages and of their upgrading. The wage
of 1 000 F a month has been considered as the lowest adequate income. The number of wage earners
earning less than this figure has been variously estimated. This article aims to use all available
statistical information in order to give an exact figure.
The phrase « a monthly wage of a 1 000 F » is not precise. This gives rise to various assumptions. The
following details have to be given. Social security premiums may or may not be included in the salary. A
monthly wage depends on the number of hours worked and this varies among wage-earners. The
branches of activity and the categories of wage-earners concerned must be specified : here apprentices
have not been taken into account.
On the basis of number of hours really worked, there are from two millions to two millions and a half
wage-earners whose gross monthly salary in July 1972 was lower than a 1 000 F. 1.6 million of these
were working in industry, trade and services, branches for which a detailed analysis is provided. A
distribution of the number of wage earners earning less than a 1 000 F a month is given according to
activity, size of the firm, region, age, and family situation.
Resumen
Los bajos sueldos por René PADIEU
La actualidad social en Francia hace resaltar el problema de los bajos sueldos y de su revalorización.
Se tomó el punto de partida de 1 000 francos mensuales y se anticiparon estimaciones muy diversas
sobre el numéro de asalariados que ganan un sueldo inferior. Por la tanto, se procuró en el présente
estudio, recurriendo a todos los elementos estadisticos de los que se dispone, determinar el numéro de
dichos asalariados.
En primer lugar, se demuestra que la expresión « sueldo mensual de 1 000 francos » no esta
convenientemente definida. De ello provienen las divergencias entre las evoluciones indicadas. Es
menester determinar si el salario considerado es en bruto o si es neto de cuotas de Seguridad social.
Además, el salario mensual depende del número de horas trabajadas, y este número varia de un
asalariado a otro, tambien es menester determinar a que duración de trabajo se alude. Por ultimo, es
necesario especificar, en el supuesto, los sectores de actividad abarcados y las categorías de
asalariados concernidos : los aprendices, en particular, se cuentan por separado. Estas definiciones
una vez traídas a la memoria, se calcula, sobre la base de la duración efectiva, entre dos milliones y
dos millones y medio de asalariados cuyo sueldo en bruto mensual es inferior a 1 000 francos en julio
de 1972.
De este número, 1 million, 6 asalariados trabajan en la industria, el comercio y los servicios, sectorespara los cuales se ofrece un anâlisis más detallado. El efectivo de los asalariados cuyo sueldo no Ilega
a los 1 000 francos se reparte según la actividad y el tamano de la empresa, la region, la edad y estado
del asalariado.Les bas salaires
par René PADIEU
De récents débats sur les bas salaires ont fait s'interroger sur le nombre et les caractéristiques des
salariés payés au S.M.I.C. et de ceux gagnant moins de 1 000 F par mois. Des chiffres assez différents
ont été avancés. Il est utile, dans ces conditions, de mettre au clair les éléments d'information statis
tique disponibles. Pour cette présentation, nous devrons préciser diverses conventions et définitions.
C'est souvent faute d'avoir explicité celles-ci que l'on s'est trouvé parfois en présence d'évaluations
apparemment contradictoires.
Lorsqu'on prend comme référence le salaire mensuel brut en espèces, un peu plus de deux millions de
salariés gagnent moins de 1 000 F en juillet 1972. Un quart d'entre eux ont moins de 20 ans, la moitié
sont célibataires.
la satisfaction des besoins élémentaires (nourriture, vête
ment, habitation, santé). Une fois ce budget minimum
supposé fixé, son évolution tiendra compte uniquement
du coût des articles qui le compose; par conséquent, le
salaire minimum devra évoluer comme les prix;
Le ou S.M.I.C., serre-file minimum des salaires vital — le social ajoute au précédent des besoins 1 qui n'intéressent pas la survie de l'individu, mais dont la
non-satisfaction entraîne chez lui le sentiment d'être
déclassé. Un tel « minimum de dignité » s'apprécie relativ
ement à une certaine société dans un certain stade de son
développement. Il s'ensuit une quasi impossibilité de le En 1950, la loi rendant la liberté contractuelle aux salaires définir objectivement. Par suite, on ne voit pas le moyen prévoyait seulement un salaire plancher : le salaire minimum de le faire évoluer par des règles automatiques se référant interprofessionnel garanti (S.M.I.G.). En vigueur sur l'e à des grandeurs observables; nsemble du territoire, sous réserve d'abattements variables — le serre-file des salaires : selon cette conception, suivant les zones, ce salaire plancher devait être défini point n'est besoin de se référer à des prix ni à des besoins. paritairement par un budget-type sur lequel un accord Seule compte la position du salaire minimum par rapport ne put être trouvé entre les organisations patronales et à la distribution de tous les salaires. Il s'agit somme toute ouvrières. Le gouvernement fixa alors ce minimum à d'éviter que l'écart soit trop important entre le minimum 0,78 F 1 par heure, ce qui, pour une durée de travail, cou et la moyenne. rante à l'époque, de 46 heures par semaine, équivalait à
un salaire mensuel de 160 F (16 000 F de l'époque). Ce Aucune de ces trois optiques n'a prévalu et l'on voit
montant était de l'ordre de grandeur des budgets-types les adopter tour à tour ou même à la fois. C'est à la première
proposés alors par diverses organisations. qu'on se réfère lorsqu'on regarde la progression du pouvoir
Ce S.M.I.G. a été par la suite revalorisé (voir encadré), d'achat d'un S.M.I.G. initialement défini comme assurant
d'abord par simple décision des pouvoirs publics comme un minimum vital, à la dernière au contraire lorsqu'on
pour sa fixation initiale, puis également compte tenu d'une rapproche de celle des salaires l'évolution du S.M.I.G.
indexation sur les prix à partir de 1952. Et c'est la seconde optique que l'on adopte lorsque l'on
Enfin, depuis 1970, sous l'appellation de salaire minimum assigne sans autre référence un certain montant comme
interprofessionnel de croissance (S.M.I.C.), sa progression minimum « déc

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