Les écarts de salaires entre hommes et femmes - article ; n°1 ; vol.59, pg 3-17
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Economie et statistique - Année 1974 - Volume 59 - Numéro 1 - Pages 3-17
«A travail égal, salaire égal», telle est encore la revendication la plus couramment avancée à propos des écarts de salaire entre les hommes et les femmes. Mais il existe aussi d'autres facteurs, qui, pour agir de manière plus indirecte (ou plus subtile?) n'en sont pas moins importants, et qui surtout se situent en amont dans le mécanisme générateur «d'inégalité». C'est d'abord la formation et la qualification reçues, les filières d'enseignement suivies qui sont différentes. Puis, à formation identique, les métiers, les postes occupés, les secteurs mêmes où les hommes et les femmes peuvent être employés ne sont pas les mêmes. Finalement, c'est toute la structure de l'emploi féminin qui pèse sur le niveau moyen des salaires, contribuant à maintenir des salaires féminins inférieurs. Partant de l'observation des statistiques brutes, la première partie de cet article montre qu'une part de l'écart moyen des salaires est expliquée par la répartition différente par catégorie socio-professionnelle et secteur d'activité des populations féminine et masculine. Mais il subsiste encore un important écart résiduel qu'on ne peut expliquer sans faire référence aux destins professionnels des hommes et des femmes. C'est pourquoi, dans un deuxième temps, sont analysées, en tant que facteurs d'inégalités des salaires, des variables telles que la durée du travail, l'ancienneté, la formation, la situation de famille.
« For equal labour, equal wages », such is the most usual claim still put forward in connection with the gaps in wages between men and women. Still, other elements, which are fairly important even if they do not exercise a direct influence, and perhaps, more tenuous, prevail on the process which generates inequality. First of all, training and skill are different between men and women. Even identically skilled, trades, occupations and even sectors are different. Finally, the whole of female employment's structure presses upon wages average level and contributes to maintain low wages among women. On the contrary, starting from the observation of raw statistics, in part I of the present work, a portion of the average gaps in wages can be elucidated through the different distribution by social status categories and sector of activity of male and female population. Nevertheless, an important residual gap remains, which cannot be expound if one does not refer to professional destiny of men and women. Therefore, by means of a second process, variables such as hours of work, seniority, training, family condition, have been analysed in so far as factors of gaps in wages.
« A trabajo pareddo, salario parecido », tal es todavía la reinvindicación más corriente cuando se trata de las desviadones que existen entre salarios masculinos y femeninos. Mas, existen también otros factores, si bien no tán di rectos (más sutiles, quizá) que no carecen de importanda y que, sobretodo, se sitúan por encima del mecanismo generador de « desigualdad ». En primer lugar, la formación y la aptitud profesional difieren, asf como la instrucción. En segundo lugar, con una formación idéntica, los oficios, los empleos desempenados e incluso los propios sectores en los que hombres y mujeres se pueden emplear no se asemejan. En resumidas cuentas, la estructura general de los empleos femeninos influye sobre el nivel medio de los salarios y contribuye, por tanto, a que los salarios femeninos permanezcan inferiores a los de los hombres. Por lo contrario y partiendo del examen de estadisticas en bruto contenidas en la primera parte del presente articulo, parte de la desviación media de los salarios puede explicarse por la distinta distribudôn por categorfa socio profesional y sector de actividad de la población femenina y de la población masculina. Mas, todavia subsiste una importante desviación residual que no es factible explicar como no sea referiendose al destino profesional de hombres y de mujeres. Es el motivo por el cual se analizan en una segunda operación y a modo de factores de desigualdad entre salarios, variables tales como horas trabajadas, antiguedad en el empleo, aptitud profesional y condición de la familia.
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1974
Nombre de lectures 34
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Alain Charraud
Kathy Saada
Les écarts de salaires entre hommes et femmes
In: Economie et statistique, N°59, Septembre 1974. pp. 3-17.
Citer ce document / Cite this document :
Charraud Alain, Saada Kathy. Les écarts de salaires entre hommes et femmes. In: Economie et statistique, N°59, Septembre
1974. pp. 3-17.
doi : 10.3406/estat.1974.1656
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1974_num_59_1_1656Résumé
«A travail égal, salaire égal», telle est encore la revendication la plus couramment avancée à propos
des écarts de salaire entre les hommes et les femmes. Mais il existe aussi d'autres facteurs, qui, pour
agir de manière plus indirecte (ou plus subtile?) n'en sont pas moins importants, et qui surtout se situent
en amont dans le mécanisme générateur «d'inégalité». C'est d'abord la formation et la qualification
reçues, les filières d'enseignement suivies qui sont différentes. Puis, à formation identique, les métiers,
les postes occupés, les secteurs mêmes où les hommes et les femmes peuvent être employés ne sont
pas les mêmes. Finalement, c'est toute la structure de l'emploi féminin qui pèse sur le niveau moyen
des salaires, contribuant à maintenir des salaires féminins inférieurs. Partant de l'observation des
statistiques brutes, la première partie de cet article montre qu'une part de l'écart moyen des salaires est
expliquée par la répartition différente par catégorie socio-professionnelle et secteur d'activité des
populations féminine et masculine. Mais il subsiste encore un important écart résiduel qu'on ne peut
expliquer sans faire référence aux destins professionnels des hommes et des femmes. C'est pourquoi,
dans un deuxième temps, sont analysées, en tant que facteurs d'inégalités des salaires, des variables
telles que la durée du travail, l'ancienneté, la formation, la situation de famille.
Abstract
« For equal labour, equal wages », such is the most usual claim still put forward in connection with the
gaps in wages between men and women. Still, other elements, which are fairly important even if they do
not exercise a direct influence, and perhaps, more tenuous, prevail on the process which generates
inequality. First of all, training and skill are different between men and women. Even identically skilled,
trades, occupations and even sectors are different. Finally, the whole of female employment's structure
presses upon wages average level and contributes to maintain low wages among women. On the
contrary, starting from the observation of raw statistics, in part I of the present work, a portion of the
average gaps in wages can be elucidated through the different distribution by social status categories
and sector of activity of male and female population. Nevertheless, an important residual gap remains,
which cannot be expound if one does not refer to professional destiny of men and women. Therefore, by
means of a second process, variables such as hours of work, seniority, training, family condition, have
been analysed in so far as factors of gaps in wages.
Resumen
« A trabajo pareddo, salario parecido », tal es todavía la reinvindicación más corriente cuando se trata
de las desviadones que existen entre salarios masculinos y femeninos. Mas, existen también otros
factores, si bien no tán di rectos (más sutiles, quizá) que no carecen de importanda y que, sobretodo,
se sitúan por encima del mecanismo generador de « desigualdad ». En primer lugar, la formación y la
aptitud profesional difieren, asf como la instrucción. En segundo lugar, con una formación idéntica, los
oficios, los empleos desempenados e incluso los propios sectores en los que hombres y mujeres se
pueden emplear no se asemejan. En resumidas cuentas, la estructura general de los empleos
femeninos influye sobre el nivel medio de los salarios y contribuye, por tanto, a que los salarios
femeninos permanezcan inferiores a los de los hombres. Por lo contrario y partiendo del examen de
estadisticas en bruto contenidas en la primera parte del presente articulo, parte de la desviación media
de los salarios puede explicarse por la distinta distribudôn por categorfa socio profesional y sector de
actividad de la población femenina y de la población masculina. Mas, todavia subsiste una importante
desviación residual que no es factible explicar como no sea referiendose al destino profesional de
hombres y de mujeres. Es el motivo por el cual se analizan en una segunda operación y a modo de
factores de desigualdad entre salarios, variables tales como horas trabajadas, antiguedad en el
empleo, aptitud profesional y condición de la familia.Les écarts de salaires
entre hommes et femmes
par et Alain Kathy CHARRAUD SAADA
«A travail égal, salaire égal», telle est encore la revendication la plus couramment avancée à propos
des écarts de salaire entre les hommes et les femmes. Mais il existe aussi d'autres facteurs, qui, pour agir
de manière plus indirecte (ou plus subtile?) n'en sont pas moins importants, et qui surtout se situent
en amont dans le mécanisme générateur «d'inégalité».
C'est d'abord la formation et la qualification reçues, les filières d'enseignement suivies qui sont différentes.
Puis, à formation identique, les métiers, les postes occupés, les secteurs mêmes où les hommes
et les femmes peuvent être employés ne sont pas les mêmes. Finalement, c'est toute la structure de l'emploi
féminin qui pèse sur le niveau moyen des salaires, contribuant à maintenir des salaires féminins inférieurs.
Partant de l'observation des statistiques brutes, la première partie de cet article montre qu'une part
de l'écart moyen des salaires est expliquée par la répartition différente par catégorie socio-professionn
elle et secteur d'activité des populations féminine et masculine. Mais il subsiste encore un important
écart résiduel qu'on ne peut expliquer sans faire référence aux destins professionnels des hommes et des
femmes. C'est pourquoi, dans un deuxième temps, sont analysées, en tant que facteurs d'inégalités des
salaires, des variables telles que la durée du travail, l'ancienneté, la formation, la situation de famille...
Les écarts entre les revenus perçus par les hommes et à partir d'enquêtes effectuées par l'INSEE et le ministère
les femmes, et leur évolution au cours du temps, font l'objet du Travail (encadré, p. 13), d'analyser certains facteurs
contribuant au maintien, à l'accentuation ou à la réduction d'estimations et d'interprétations variées et souvent fort
éloignées les unes des autres, essentiellement par ce qu'elles des écarts entre les salaires masculins et féminins.
s'appuient sur des sources non comparables ou se réfèrent Selon l'enquête annuelle sur les salaires \ le salaire net
à des conceptions différentes du revenu individuel. annuel moyen des femmes est inférieur environ d'un tiers à
Si l'on s'attache à l'ensemble des ressources monétaires, celui des hommes. Cet écart, qui s'était accentué entre
on est conduit à prendre en compte dans la comparaison 1954 et 1957, s'est ensuite stabilisé jusqu'en 1965 (graphique
entre les revenus masculins et féminins, des types de revenu II, en trait plein p. 16). A partir de 1967 les rémunérations
soit imparfaitement connus, soit difficilement individuali annuelles des femmes ont progressé plus vite que celles des
sâmes. Certes, d'un point de vue fiscal et juridique, tous hommes; cette tendance a été particulièrement marquée en
les revenus sont perçus à titre individuel; dans la pratique, 1968, le relèvement plus important des bas salaires profi
certains rémunèrent en réalité l'activité collective d'un tant davantage aux femmes car elles ont plus souvent des sa
ménage (c'est le cas des revenus de nombreuses entreprises laires proches du minimum 2. Depuis 1968 l'écart se main
individuelles), d'autres sont des revenus de transfert destinés tient à environ 33 % ou 35 % (selon que l'on considère
à la famille dans son ensemble (prestations familiales, aides l'ensemble des salariés à temps complet ou seulement les
diverses). En outre, les revenus non salariaux sont largement salariés permanents 3) c'est-à-dire à un niveau inférieur à
sous-évalués par le fisc (les bénéfices agricoles notamment). celui de la période précédente (tableau 1).
Enfin, chez les entrepreneurs individuels, une forte majorité
de femmes

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