Les femmes d Ile-de-France dans l espace des équipements collectifs : des inégalités cumulées - article ; n°1 ; vol.162, pg 51-70
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Les femmes d'Ile-de-France dans l'espace des équipements collectifs : des inégalités cumulées - article ; n°1 ; vol.162, pg 51-70

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Economie et statistique - Année 1984 - Volume 162 - Numéro 1 - Pages 51-70
L'inégalité règne en région parisienne en matière d'équipements. A mesure que l'on s'éloigne du centre, ceux-ci se raréfient dans presque tous les domaines. Peu nombreuses sont les exceptions, comme la supériorité de la proche banlieue pour les installations sportives ou les équipements culturels d'initiative locale. L'inégalité règne aussi pour la répartition des catégories sociales; les plus favorisées sont surreprésentées au centre, les ouvriers à la périphérie. Cette constatation générale est encore plus vraie pour les femmes, et elle vaut aussi bien pour celles qui exercent une activité professionnelle que pour les autres. Pour les moins instruites le taux d'activité décroît régulièrement du centre à la périphérie de la région; il reste au contraire pratiquement constant pour les autres. Contrairement à ce que l'on aurait pu attendre, le lien est donc très lâche avec le taux d'équipement en crèches, maximal dans la proche banlieue de Paris. Au centre de la région, les femmes des catégories supérieures sont nombreuses et disposent des équipements les plus variés et les plus denses. Dans les espaces mal équipés de la périphérie, ce sont les femmes des catégories populaires qui sont en majorité. Leurs conditions de travail sont aggravées par la longueur et l'insuffisance des transports. Entre ces situations extrêmes, les femmes des classes moyennes occupent des'positions moins contrastées. La liaison entre la répartition spatiale des équipements et celle des catégories sociales est, à n'en pas douter, un facteur de reproduction sociale, notamment sur le plan culturel.
Ile-de-France women in the area of public facilities : concurrent inequalities - Inequality reigns in the Paris area where public facilities are concerned. To the extent that one moves out from the urban center, these facilities become rarer in almost all domains. The exceptions are few, like the superiority of the close suburbs in locally supported sports and cultural facilities. inequality reigns also in the distribution of social categories; the most privileged are over-represented in the urban center, the workers at the periphery. This general observation is still truer for women and it is just as valid for those who have a professional activity as for the others. For the least educated, the rate of professional activity decreases consistently from the urban center to the periphery of the area. For the others, on the contrary, it remains practically constant. Contrary to what one might expect, there is, thus, a very loose relation with the quantity of nursery school facilities, which is maximal in the close suburbs of Paris. At the center of the area, women of the higher categories are numerous and have at their disposal the most varied and the greatest quantity of facilities. In the poorly equipped areas of the periphery, the majority of women belong to working class categories. Their work conditions are worsened by the length and inadequacy of public transportation. Between these extreme situations, middle-class women occupy less contrasted positions. The relationship between the spatial distribution of facilities and the distribution of social categories is, without any doubt, a factor of social reproduction, in particular on the cultural level.
Las mujeres de la région parisienne en el espacio de los equipos collectives desigualdades cumuladas - Las desigualdades imperan en la region parisiense respecto a equipos. A medida que uno va alejando se del centro de la capital, estos van escaseando en casi todos los terrenos. Las excepeiones son poco numerosas, así como la superioridad de las cercanias inmediatas respecto a instalaciones deportivas o equipos culturales de iniciativa local. La desiguldad impera también por lo que se refiere a distribución de categorías sociales; las mis acomodadas están rotundamente representadas en el centro, los obreros en la periferia. Esta observación general se verifica más exacta todavía respecto a mujeres, incluso respecto a las que ejercem una actividad profesional como con relación a las demás. Para las que son menos cultas, la tasa de actividad decrece con regularidad desde el centro hasta la perifería de la region; permanece, en cambio, practicamente constante para las demás. A la inversa de lo que se pudiera esperar, no existe casi vínculo con la tasa de equipo en materia de guarderías infantiles, cosa que se verifica maxima en las cercanfas inmediatas de París. En el centro de la region, las mujeres de categorías superiores son numerosas y disponen de los equipos más variados y completos. En las áreas escasamente equipadas de la perifería, se encuentran en su mayoría mujeres de categorías populares. Sus condiciones laborales se ven complicadas por la distancia e insuficiencia de medios de transporte. Entre estas situaciones opuestas, las mujeres de mediacategoría ocupan posiciones menos contrastadas. El vínculo entre distribución espacial de los equipos y la de categorías sociales es, sin duda alguna, un factor de reproducción social, especialmente en plan de la cultura.
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1984
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Monique Pinçon-Chalot
Monsieur Paul Rendu
Les femmes d'Ile-de-France dans l'espace des équipements
collectifs : des inégalités cumulées
In: Economie et statistique, N°162, Janvier 1984. pp. 51-70.
Citer ce document / Cite this document :
Pinçon-Chalot Monique, Rendu Paul. Les femmes d'Ile-de-France dans l'espace des équipements collectifs : des inégalités
cumulées. In: Economie et statistique, N°162, Janvier 1984. pp. 51-70.
doi : 10.3406/estat.1984.4825
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1984_num_162_1_4825Résumé
L'inégalité règne en région parisienne en matière d'équipements. A mesure que l'on s'éloigne du centre,
ceux-ci se raréfient dans presque tous les domaines. Peu nombreuses sont les exceptions, comme la
supériorité de la proche banlieue pour les installations sportives ou les équipements culturels d'initiative
locale. L'inégalité règne aussi pour la répartition des catégories sociales; les plus favorisées sont
surreprésentées au centre, les ouvriers à la périphérie. Cette constatation générale est encore plus
vraie pour les femmes, et elle vaut aussi bien pour celles qui exercent une activité professionnelle que
pour les autres. Pour les moins instruites le taux d'activité décroît régulièrement du centre à la
périphérie de la région; il reste au contraire pratiquement constant pour les autres. Contrairement à ce
que l'on aurait pu attendre, le lien est donc très lâche avec le taux d'équipement en crèches, maximal
dans la proche banlieue de Paris. Au centre de la région, les femmes des catégories supérieures sont
nombreuses et disposent des équipements les plus variés et les plus denses. Dans les espaces mal
équipés de la périphérie, ce sont les femmes des catégories populaires qui sont en majorité. Leurs
conditions de travail sont aggravées par la longueur et l'insuffisance des transports. Entre ces situations
extrêmes, les femmes des classes moyennes occupent des'positions moins contrastées. La liaison
entre la répartition spatiale des équipements et celle des catégories sociales est, à n'en pas douter, un
facteur de reproduction sociale, notamment sur le plan culturel.
Abstract
Ile-de-France women in the area of public facilities : concurrent inequalities - Inequality reigns in the
Paris area where public facilities are concerned. To the extent that one moves out from the urban
center, these facilities become rarer in almost all domains. The exceptions are few, like the superiority of
the close suburbs in locally supported sports and cultural facilities. inequality reigns also in the
distribution of social categories; the most privileged are over-represented in the urban center, the
workers at the periphery. This general observation is still truer for women and it is just as valid for those
who have a professional activity as for the others. For the least educated, the rate of professional
activity decreases consistently from the urban center to the periphery of the area. For the others, on the
contrary, it remains practically constant. Contrary to what one might expect, there is, thus, a very loose
relation with the quantity of nursery school facilities, which is maximal in the close suburbs of Paris. At
the center of the area, women of the higher categories are numerous and have at their disposal the
most varied and the greatest quantity of facilities. In the poorly equipped areas of the periphery, the
majority of women belong to working class categories. Their work conditions are worsened by the length
and inadequacy of public transportation. Between these extreme situations, middle-class women
occupy less contrasted positions. The relationship between the spatial distribution of facilities and the
distribution of social categories is, without any doubt, a factor of social reproduction, in particular on the
cultural level.
Resumen
Las mujeres de la région parisienne en el espacio de los equipos collectives desigualdades cumuladas
- Las desigualdades imperan en la region parisiense respecto a equipos. A medida que uno va alejando
se del centro de la capital, estos van escaseando en casi todos los terrenos. Las excepeiones son poco
numerosas, así como la superioridad de las cercanias inmediatas respecto a instalaciones deportivas o
equipos culturales de iniciativa local. La desiguldad impera también por lo que se refiere a distribución
de categorías sociales; las mis acomodadas están rotundamente representadas en el centro, los
obreros en la periferia. Esta observación general se verifica más exacta todavía respecto a mujeres,
incluso respecto a las que ejercem una actividad profesional como con relación a las demás. Para las
que son menos cultas, la tasa de actividad decrece con regularidad desde el centro hasta la perifería
de la region; permanece, en cambio, practicamente constante para las demás. A la inversa de lo que se
pudiera esperar, no existe casi vínculo con la tasa de equipo en materia de guarderías infantiles, cosa
que se verifica maxima en las cercanfas inmediatas de París. En el centro de la region, las mujeres de
categorías superiores son numerosas y disponen de los equipos más variados y completos. En las
áreas escasamente equipadas de la perifería, se encuentran en su mayoría mujeres de categorías
populares. Sus condiciones laborales se ven complicadas por la distancia e insuficiencia de medios de
transporte. Entre estas situaciones opuestas, las mujeres de mediacategoría ocupan posiciones menoscontrastadas. El vínculo entre distribución espacial de los equipos y la de categorías sociales es, sin
duda alguna, un factor de reproducción social, especialmente en plan de la cultura.SOCIÉTÉ
Les femmes d'Ile-de-France
dans l'espace
des équipements collectifs :
des inégalités cumulées
par Monique Pinçon-Chariot et Paul Rendu *
L'inégalité règne en région parisienne en matière d'équ au contraire pratiquement constant pour les autres.
Contrairement à ce que l'on aurait pu attendre, le lien ipements. A mesure que Ton s'éloigne du centre, ceux-ci
est donc très lâche avec le taux d'équipement en crèches, se raréfient dans presque tous les domaines. Peu nomb
maximal dans la proche banlieue de Paris. Au centre de reuses sont les exceptions, comme la supériorité de la
la région, les femmes des catégories supérieures sont proche banlieue pour les installations sportives ou les nombreuses et disposent des équipements les plus variés équipements culturels d'initiative locale. et les plus denses. Dans les espaces mal équipés de la
périphérie, ce sont les femmes des catégories populaires L'inégalité règne aussi pour la répartition des catégories
qui sont en majorité. Leurs conditions de travail sont sociales : les plus favorisées sont surreprésentées au
aggravées par la longueur et l'insuffisance des transports. centre, les ouvriers à la périphérie. Cette constatation
Entre ces situations extrêmes, les femmes des classes générale est encore plus vraie pour les femmes, et elle
moyennes occupent des positions moins contrastées. La vaut aussi bien pour celles qui exercent une activité liaison entre la répartition spatiale des équipements et professionnelle que pour les autres. celle des catégories sociales est, à n'en pas douter, un
Pour les moins instruites le taux d'activité décroît régu facteur de reproduction sociale, notamment sur le plan
lièrement du centre à la périphérie de la région; il reste culturel.
Le premier objectif de nos travaux, entrepris en 1973,
* Monique Pinçon-Chariot et Paul Rendu sont chercheurs au était de représenter, à un niveau géographique fin, « l'offre » CNRS, membres du Centre de sociologie urbaine. La recherche
existante pour chacun des principaux équipements et ser sur les équipements collectifs qui est à la base de cet article a
été réalisée avec Edmond Préteceille. Elle a bénéficié du concours vices collectifs et pour un certain nombre de moyens de
du Commissariat au Plan. consommation marchands, tels que les commerces, indi Les nombres entre crochets, [ ], renvoient à la bibliographie en
spensables à la vie de la population résidente. fin d'article.
51 niveau communal, ou celui du quartier pour les Le
grandes agglomérations, était le mieux adapté à une mise
en relation de statistiques concernant les équipements et de
données relatives à la population. Les moyens dont nous
disposions limitaient le champ géographique envisageable LISTE DES INDICATEURS
pour notre recherche à une seule région urbain

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