RMI et revenus du travail : une évaluation des gains financiers à l emploi - article ; n°1 ; vol.346, pg 103-122
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Economie et statistique - Année 2001 - Volume 346 - Numéro 1 - Pages 103-122
Le revenu disponible des ménages bénéficiaires du RMI est comparé au revenu disponible à long terme de ces mêmes ménages si l’un des membres percevait son salaire potentiel en janvier 1998. À cette fin, on estime la structure des salaires mensuels qui pourraient être offerts aux bénéficiaires du RMI s’ils occupaient un emploi. Les distributions des gains monétaires éventuels sont alors décrites et décomposées pour des ménages de caractéristiques différentes (ces gains ne tiennent pas compte des coûts d’opportunité tels que garde des enfants, frais de transports, etc.).
Les estimations et les simulations s’appuient sur une enquête représentative des allocataires du RMI en décembre 1996: les salaires observés dans cette enquête sont très faibles, notamment en raison du travail à temps partiel, y compris pour les hommes. Sur la base de cette distribution de salaires, les trois quarts des ménages gagneraient financièrement à occuper un emploi et la médiane des accroissements de revenu est de 202 euros environ. Cependant, les gains d’un montant très faible sont nombreux. De plus, moins de la moitié des mères isolées verraient leur revenu augmenter. En affectant un salaire aux deux membres des couples, 96 % de cette catégorie de ménages gagneraient à travailler dans ces conditions.
La distribution des salaires observés sur cette population étant très atypique, on lui affecte la structure des salaires observée sur l’ensemble des salariés de mêmes caractéristiques objectives selon l’enquête Emploi 1998. Cela revient à considérer que les bénéficiaires du RMI n’ont pas des caractéristiques inobservables systématiquement différentes du reste de la population et constitue donc une hypothèse haute. Neuf ménages au RMI sur dix verraient alors leur revenu de long terme augmenter (et la médiane passe à 433 euros). Les mères isolées restent les plus mal placées en termes d’intérêt monétaire.
The disposable income of households on minimum integration income is compared with their long-run disposable income if one of the members were to make his potential wage in January 1998. To this end, we estimate the structure of monthly wages that could be offered to minimum integration income recipients if they had a job. The distributions of potential monetary gains are then described and broken down for households with different characteristics (these gains do not take account of opportunity costs such as child minding, transport costs, etc.) The estimates and simulations are based on a representative survey of minimum integration income recipients in December 1996. The wages observed in this survey are very low, due mainly to part-time work. This observation also holds true for the men. The wage distribution suggests that three-quarters of the households would gain financially from having a job, with the median increase in income being approximately 202 euros. However, there are many very small gains. Moreover, less than half of the lone mothers would see their income rise. Allocating a wage to both members of the couples shows that 96% of this household category would gain from working on these terms. Since the wage distribution observed for this population is highly atypical, we allocate it the wage structure observed for all wage earners with the same objective characteristics in the 1998 Employment survey. This is tantamount to considering that minimum integration income recipients' unobservable characteristics are not systematically different to the rest of the population, which is a lofty assumption. The long-term income of nine in ten households on minimum integration income would therefore rise (and the median would increase to 433 euros). Lone mothers remain in the worst position in terms of monetary gains.
Das verfügbare Einkommen der Haushalte, die das Mindesteinkommen zur Eingliederung beziehen, wird mit dem Einkommen verglichen, über das diese Haushalte langfristig verfügen würden, wenn eines der Mitglieder im Januar 1998 einen Lohn bezog hatte. Zu diesem Zweck wird die Struktur der monatlichen Löhne geschatzt, die den Empfangern des Mindesteinkommens zur Eingliederung angeboten werden könnten, gingen sie einer Beschaftigung nach. Die Verteilung der etwaigen geldwerten Gewinne werden dann für Haushalte mit verschiedenen Merkmalen beschrieben und zerlegt (bei diesen Gewinnen werden die Opportunitatskosten wie Kinderbetreuung, Transport-kosten usw. nicht berücksichtigt). Die Schatzungen und Simulationen basieren auf einer reprasentativen Erhebung bei den Empfangern des Mindesteinkommens zur Eingliederung im Dezember 1996 : die bei dieser Erhebung beobachteten Löhne sind sehr gering, insbesondere aufgrund der Teilzeitbeschaftigung, auch bei Mannern. Nach dieser Lohn-verteilung würden drei Viertel der Haushalte im Falle einer Beschäftigung finanziell gewinnen, und der Median der Einkommenszuwachse liegt bei ca. 202 Euro. Zahlreich sind aber die sehr geringen Gewinne. Ferner würde das Einkommen von weniger ais der Halfte der allein stehenden Mütter zunehmen. Wenn beide Ehepartner einen Lohn beziehen, würden 96 % dieser Kategorie von Haushalten im Falle einer Erwerbstätigkeit unter diesen Umstanden finanziell gewinnen. Da die Verteilung der bei dieser Population festgestellten Löhne sehr atypisch ist, wird ihr die Lohnstruktur, die im Rahmen der Beschäftigungserhebung 1998 bei samtlichen Arbeitnehmern mit den gleichen objektiven Merkmalen beobachtet wurde, zugewiesen. Dies führt zu dem Schluss, dass die Bezieher des Mindesteinkommens zur Eingliederung keine systematisch nicht beobachtbaren Merkmale aufweisen, die sich vom Rest der Population unterscheiden, was eine sehr wahrscheinliche Hypothese darstellt. Das langfristige Einkommen von neun von zehn Haushalten, die das Mindesteinkommen zur Eingliederung beziehen, würde somit zunehmen (und der Median auf 433 Euro steigen). Was den geldwerten Vorteil anbelangt, sind die alein stehenden Mütter nach wie vor am meisten benachteiligt.
La renta disponible de los hogares beneficiarios dei RMI se compara aquf con la renta disponible a largo plazo de estos hogares si une de sus miembros cobrase su salario potencialen enero de 1998. Con este fin, se valora la estructura de los salarios mensuales que podrian ofrecerse a los beneficiarios dei RMI si tuvieran un empleo. Se describen y se descomponen las distribuciones de las presuntas ganancias monetarias para unos hogares de caracteristicas diferentes (estas ganancias no toman en cuenta los costos de oportunidad, tales como el cuidado de los ninos, gastos de transporte, etc.). Las estimaciones y las simulaciones descansan en una encuesta representativa de los beneficiarios dei RMI en diciembre de 1996 : los salarios observados en esta encuesta son muy bajos, sobre todo a causa dei trabajo a tiempo parcial, incluso para los hombres. Sobre la base de esta distribucion de los salarios, las tres cuartas partes de los hogares tendrian una ventaja financiera si ocupasen un empleo y la mediana de los aumentos de renta es de unos 202 euros. Sin embargo, las ganancias de un monte muy bajo son numerosas. Ademas, menos de la mitad de las madres aisladas veria aumentar su renta. Si se les afectara un salario a los dos miembros de la pareja, el 96 % de esta categoria de hogares saldria ganando al trabajar en esas condiciones. Siendo muy atipica la distribucion de los salarios observados en esta poblacion, se le afecta la estructura de los salarios observada en el conjunto de los asalariados de mismas caracteristicas objetivas segun la encuesta Empleo 1998. Esto significa que se considera a los beneficiarios dei RMI con unas caracteristicas no muy diferentes dei reste de la poblacion, lo cual constituye una hipotesis alta. Nueve de cada diez hogares beneficiarios dei RMI veria en ese caso aumentar su renta de largo plazo (y la mediana pasa a unos 433 euros). Las madres aisladas siguen ocupando el ultimo puesto en cuanto a interés monetario.
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Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 2001
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ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 346-347, 2001 - 6/7
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