Signification et mesure de la pression fiscale - article ; n°1 ; vol.11, pg 3-19
20 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Signification et mesure de la pression fiscale - article ; n°1 ; vol.11, pg 3-19

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
20 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Economie et statistique - Année 1970 - Volume 11 - Numéro 1 - Pages 3-19
L'expression très fréquemment employée de « pression fiscale » cache des difficultés d'interprétation qui rendent son utilisation périlleuse dans les comparaisons internationales. En effet, une partie des prélèvements sert à alimenter des transferts au profit des ménages ou des entreprises : ces opérations constituent donc de simples redistributions de revenus. Une autre partie est dépensée sous forme de salaires ou d'achats de biens ou de services : il s'agit de l'acquisition, par les administrations, des facteurs nécessaires à la production des services qu'elles ont vocation de fournir gratuitement à la collectivité (infrastructures, éducation, défense, justice,...).
Dans un cas comme dans l'autre, on voit qu'il n'est pas possible de faire abstraction de la finalité des dépenses publiques, si l'on veut étudier le poids des recettes fiscales dans l'économie; l'étude revient en fait à considérer la place des administrations publiques dans l'espace économique du pays envisagé.
L'essai de comparaison internationale, qui est tenté sur ces bases,, montre que la part des impôts directs et indirects dans le produit national brut est assez peu différente en France et dans quelques autres grands pays industriels à économie de marché. Seule la Suède a une pression beaucoup plus forte, et le Japon une pression beaucoup plus faible. En revanche, les cotisations sociales sont plus élevées, en France.
L'analyse des dépenses publiques montre que les frais de fonctionnement des administrations sont nettement plus faibles en France que chez la plupart de ses partenaires; par contre, les redistributions de revenus y sont plus élevées qu'ailleurs.
The very commonly used expression « the weight of taxation » masks difficulties of interpretation which make its use dangerous in international comparisons.
In practice, part of the amount levied goes to finance transfers to the benefit of households and enterprises; these operations are therefore a simple redistribution of income. Another part is expended in the form of salaries and wages or the purchase of goods and services; this represents the acquisition by general government of the factors needed to produce the services which it is its duty to furnish free of charge to the community (infrastructures, education, defence, administration of justice, etc.).
In both cases it will be seen that it is impossible to disregard the purpose of public expenditure if it is desired to study the weight of tax revenue in the economy; the study in practice amounts to consider the place of general government in the economic structure of the country in question.
The attempt at international comparison on these bases shows that the share of direct and indirect taxation in the gross national product differs very little in France and in some other big market-economy industrialised countries. Only in Sweden is the weight much greater and in Japan much less. On the other hand, social security contributions are higher in France.
The analysis of public expenditure shows that the operating costs of general government are markedly lower in France than in most of its partner countries; on the other hand, the redistribution of income is higher than elsewhere.
La « presión tributaria » — expresión que se emplea con gran frecuencia — oculta desavenencias en su interpretation y por lo tanto su utilization résulta peligrosa para Ilevar a cabo equiparaciones internacionales.
En efecto, una parte de las deducciones sirven para fomentar transferencias en beneflcio de los hogares o de las empresas : taies operaciones constituen, por lo tanto, redistribuciones de los ingresos, meramente. Otra parte esta empleada para sueldos o para adquirir bienes y servicios : se trata de la adquisición por parte de la Administration pública de los factores necesarios para la production de los servicios que, por vocation propia, suelen proveer gratuitamente a las colec- tividades (infraestructuras, ensenanza, defensa, justicia,...).
En un caso, como en el otro, vemos que no se puede prescindir de la finalidad de los gastos públicos, si se quiere examinar el peso de los ingresos tributarios sobre la economfa; su estudio consiste en punto a considerar el lugar que ocupa la Administration pública dentro del espacio económico del pafs considerado.
El ensayo de comparacién internacional que se intenta Ilevar a cabo sobre estas bases pone de evidencia que la portion de los impuestos directos e indirectos en el Producto Nacional Bruto se diferencia apenas en Francia de la de algunos otros pafses de gran desarrollo industrial y de economla de mercado. Tan solo Suecia tiene una presión tributaria mucho más acentuada, y Japon una presión tributaria mucho más baja. En cambio, las cotizaciones sociales son mas elevadas en Francia.
El análisis de los gastos públicos demuestra que las expensas de funcionamiento de la Administration pública son netamente más bajas en Francia que en la mayorfa de los demás paises; en cambio, la redistribución de los ingresos es, en Francia, más elevada que en cualquier otra parte.
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1970
Nombre de lectures 31
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Signification et mesure de la pression fiscale
In: Economie et statistique, N°11, Avril 1970. pp. 3-19.
Citer ce document / Cite this document :
Signification et mesure de la pression fiscale. In: Economie et statistique, N°11, Avril 1970. pp. 3-19.
doi : 10.3406/estat.1970.1932
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1970_num_11_1_1932Résumé
L'expression très fréquemment employée de « pression fiscale » cache des difficultés d'interprétation
qui rendent son utilisation périlleuse dans les comparaisons internationales. En effet, une partie des
prélèvements sert à alimenter des transferts au profit des ménages ou des entreprises : ces opérations
constituent donc de simples redistributions de revenus. Une autre partie est dépensée sous forme de
salaires ou d'achats de biens ou de services : il s'agit de l'acquisition, par les administrations, des
facteurs nécessaires à la production des services qu'elles ont vocation de fournir gratuitement à la
collectivité (infrastructures, éducation, défense, justice,...).
Dans un cas comme dans l'autre, on voit qu'il n'est pas possible de faire abstraction de la finalité des
dépenses publiques, si l'on veut étudier le poids des recettes fiscales dans l'économie; l'étude revient
en fait à considérer la place des administrations publiques dans l'espace économique du pays
envisagé.
L'essai de comparaison internationale, qui est tenté sur ces bases,, montre que la part des impôts
directs et indirects dans le produit national brut est assez peu différente en France et dans quelques
autres grands pays industriels à économie de marché. Seule la Suède a une pression beaucoup plus
forte, et le Japon une pression beaucoup plus faible. En revanche, les cotisations sociales sont plus
élevées, en France.
L'analyse des dépenses publiques montre que les frais de fonctionnement des administrations sont
nettement plus faibles en France que chez la plupart de ses partenaires; par contre, les redistributions
de revenus y sont plus élevées qu'ailleurs.
Abstract
The very commonly used expression « the weight of taxation » masks difficulties of interpretation which
make its use dangerous in international comparisons.
In practice, part of the amount levied goes to finance transfers to the benefit of households and
enterprises; these operations are therefore a simple redistribution of income. Another part is expended
in the form of salaries and wages or the purchase of goods and services; this represents the acquisition
by general government of the factors needed to produce the services which it is its duty to furnish free
of charge to the community (infrastructures, education, defence, administration of justice, etc.).
In both cases it will be seen that it is impossible to disregard the purpose of public expenditure if it is
desired to study the weight of tax revenue in the economy; the study in practice amounts to consider the
place of general government in the economic structure of the country in question.
The attempt at international comparison on these bases shows that the share of direct and indirect
taxation in the gross national product differs very little in France and in some other big market-economy
industrialised countries. Only in Sweden is the weight much greater and in Japan much less. On the
other hand, social security contributions are higher in France.
The analysis of public expenditure shows that the operating costs of general government are markedly
lower in France than in most of its partner countries; on the other hand, the redistribution of income is
higher than elsewhere.
Resumen
La « presión tributaria » — expresión que se emplea con gran frecuencia — oculta desavenencias en
su interpretation y por lo tanto su utilization résulta peligrosa para Ilevar a cabo equiparaciones
internacionales.
En efecto, una parte de las deducciones sirven para fomentar transferencias en beneflcio de los
hogares o de las empresas : taies operaciones constituen, por lo tanto, redistribuciones de los ingresos,
meramente. Otra parte esta empleada para sueldos o para adquirir bienes y servicios : se trata de la
adquisición por parte de la Administration pública de los factores necesarios para la production de los
servicios que, por vocation propia, suelen proveer gratuitamente a las colec- tividades (infraestructuras,
ensenanza, defensa, justicia,...).
En un caso, como en el otro, vemos que no se puede prescindir de la finalidad de los gastos públicos,
si se quiere examinar el peso de los ingresos tributarios sobre la economfa; su estudio consiste en
punto a considerar el lugar que ocupa la Administration pública dentro del espacio económico del pafs
considerado.El ensayo de comparacién internacional que se intenta Ilevar a cabo sobre estas bases pone de
evidencia que la portion de los impuestos directos e indirectos en el Producto Nacional Bruto se
diferencia apenas en Francia de la de algunos otros pafses de gran desarrollo industrial y de economla
de mercado. Tan solo Suecia tiene una presión tributaria mucho más acentuada, y Japon una presión
tributaria mucho más baja. En cambio, las cotizaciones sociales son mas elevadas en Francia.
El análisis de los gastos públicos demuestra que las expensas de funcionamiento de la Administration
pública son netamente más bajas en Francia que en la mayorfa de los demás paises; en cambio, la
redistribución de los ingresos es, en Francia, más elevada que en cualquier otra parte.et mesure Signification
de la pression fiscale
à notamment Les se L'intérêt de titre cachent la problèmes Commission de principal document, derrière pour de leurs la de fiscalité l'expression un l'Economie ce implications rapport texte revêtent est établi très générale d'ordre en fréquemment une politique par grande et un méthodologique du groupe industrielle. Financement importance utilisée de travail de Il : dans il a du «pression donc expose administratif VIe les semblé travaux Plan les fiscale». difficultés *. intéressant pour de préparation le Il comité montre d'interprétation de reproduire « du que Fiscalité VIe l'appréPlan, qui ici, »
ciation du poids de la fiscalité, dans un pays donné, exige la prise en considération de l'ensemble des
relations entre les administrations publiques et les autres agents économiques. L'étude revient en fait à
examiner la place de celles-ci dans l'économie concernée.
Le rapport se termine par un essai [de comparaison internationale. L'exercice est périlleux et ne saurait
être dissocié de l'étude méthodologique dont il est l'application. Les résultats pourraient en effet se prêter
à des interprétations hâtives si l'on ne gardait pas en mémoire les problèmes conceptuels soulevés préc
édemment.
En utilisant les résultats publiésjpar l'O.C.D.E. qui,
harmonisant les comptes élaborés par les pays membres
offrent la seule source disponible, on trouve que le poids
des impôts français est à peu près identique à ceux des
autres pays étudiés; seuls la Suède a une pression fiscale des Le publiques rôle administrations économique
beaucoup plus forte et le Japon une pression beaucoup
plus faible. Mais il faudrait pousser plus loin l'analyse :
1 l'impact de la ponction fiscale dépend évidemment des
structures économiques et démographiques et de la répar
tition des impôts entre les divers secteurs qui peuvent
différer considérablement d'un pays à l'autre.
Si l'on ajoute les charges sociales aux impôts proprement
Il existe, dans tous les pays un certain nombre de préldits, on constate en revanche que les prélèvements ainsi
èvements obligatoires sur l'économie. Ces prélèvements calculés sont plus élevés en France que dans la plupart des
peuvent être classés sommairement en deux catégories prinpays étudiés. Mais, comme on l'a déjà souligné1, l'importance
cipales : relative des cotisations sociales en France traduit en fait une
répartition différente entre salaires directs et indirects, le — la charge fiscale, définie comme l'ensemble des recettes
coût salarial total restant semblable à celui de ■ nos fiscales de l'État et des collectivités locales;
partenaires.
— les cotisations sociales. L'analyse des dépenses publiques montre que les frais de
fonctionnement administratif sont plus faibles en France que On peut également distinguer une troisième catégorie chez la plupart de ses partenaires, alors que les redistribu de prélèvements, dont l'importance reste relativement tions de revenus par les administrations publiques y sont mineur

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents