Une étude de la dyscalculie à l’âge adulte - article ; n°1 ; vol.424, pg 87-101
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Economie et statistique - Année 2009 - Volume 424 - Numéro 1 - Pages 87-101
La dyscalculie est une notion introduite pour souligner des difficultés dans le traitement des informations numériques, notamment le calcul. Elle peut être acquise
(c’est le cas de sujets qui savaient calculer mais qui ont perdu en grande partie cette capacité, par exemple à la suite d’un accident neurologique), ou développementale,
si elle concerne des sujets incapables d’apprendre à calculer à un niveau normal. Si cette dernière peut concerner aussi bien les enfants que les adultes, la dyscalculie acquise doit concerner quasi-exclusivement les adultes. Or il n’existe guère d’études des occurrences de la dyscalculie à l’âge adulte en France, alors qu’il en existe de nombreuses sur des enfants ou adolescents. Cet article tente donc d’estimer la proportion de personnes adultes dont les performances sont compatibles avec une dyscalculie, à partir des résultats de l’enquête Information et Vie Quotidienne (IVQ) 2004. Cette identification combine un critère de difficulté en calcul, et un critère de divergence entre performance en calcul et en français, pour des épreuves comparables. Notre hypothèse est bien celle d’une «singularité» de l’incompétence en calcul, qui doit être distinguée de celle d’une faiblesse commune à ces deux savoirs instrumentaux. Nous ne pouvons néanmoins parler que de sujets «potentiellement» dyscalculiques. L’enquête IVQ 2004 ne permet aucun recoupement avec d’autres tests, par exemple neurologiques, et d’autres hypothèses que celle d’une «dyscalculie» peuvent être avancées, à commencer par celles relevant du déroulement de l’enquête, du fait d’une possible fatigue à la fin de l’entretien, quand les items de calcul sont proposés. Notre test conduit à identifier 387 participants vérifiant les deux critères sur les 10 213 de l’échantillon
IVQ 2004 que nous avons pu analyser. De là, nous estimons à 2,95 % le pourcentage de personnes potentiellement dyscalculiques dans la population française, dont 0,55 % de dyscalculies «profondes».
Dyskalkulie ist ein Begriff, der eine Schwäche bei der Verarbeitung von Zahlen, insbesondere beim Rechnen bezeichnet. Sie kann erworben sein (Personen, die rechnen konnten, aufgrund eines neurologischen Unfalls aber einen Großteil dieser Fähigkeit verloren haben) oder auf eine Entwicklungsstörung zurückzuführen sein (Personen, die außerstande sind, die Grundrechenarten zu erlernen. Letztere kann Kinder wie auch Erwachsene betreffen, während die erworbene Dyskalkulie fast ausschließlich bei Erwachsenen auftritt. In Frankreich liegen kaum Studien über die Häufigkeit von Dyskalkulie bei Erwachsenen vor, wohingegen es viele über deren Auftreten bei Kindern und Jugendlichen gibt. In diesem Artikel soll daher anhand der Erhebung Information und Alltag (IBQ) 2004 der Anteil der Erwachsenen geschätzt werden, die unter Dyskalkulie leiden. Bei dieser Schätzung wird das Kriterium der Rechenschwäche mit dem Kriterium der unterschiedlichen Leistungen in Rechnen und Französisch bei vergleichbaren Prüfaufgaben kombiniert. Wir vermuten eine „Singularität“ der Rechenschwäche, die von einer Schwäche in beiden grundlegenden Bereichen zu unterscheiden ist. Allerdings können wir nur von „potenziell“ dyskalkulischen Personen sprechen. Die Erhebung IVQ 2004 ermöglicht keinen Vergleich mit anderen Tests, beispielsweise neurologischen. Zudem können andere Hypothesen als eine „Dyskalkulie“ aufgestellt werden, etwa die bei der Erhebung herangezogenen, da sich am Ende des Gesprächs bei Vorlage der Rechenaufgaben oftmals Müdigkeit einstellt. Bei unserem Test werden 387 Teilnehmer aus den 10 213 Personen der Stichprobe IVQ 2004 identifiziert, bei denen beide Kriterien zutreffen. Mithin schätzen wir den Anteil der potenziell dyskalkulischen Personen in der französischen Bevölkerung auf 2,95 %, wobei 0,55 % unter „schwerer“ Dyskalkulie“ leiden.
La discalculia es una noción introducida para destacar las dificultades en el tratamiento de las informaciones numéricas, especialmente en el cálculo. Puede ser adquirida
(como en el caso de personas que sabían calcular, pero que han perdido en gran parte, esta capacidad, debido a un accidente neurológico, por ejemplo), o de desarrollo,
si afecta a personas incapaces de aprender a calcular a un nivel normal. Mientras que esta última puede afectar tanto a niños como a adultos, la discalculia adquirida afecta casi exclusivamente a los adultos. No obstante, no existen muchos estudios sobre la frecuencia de la discalculia en la edad adulta en Francia, mientras que existen muchos sobre niños o adolescentes. Este artículo intenta por consiguiente estimar la proporción de personas adultas cuyos rendimientos son compatibles con una discalculia a partir de los resultados de la encuesta Información y vida cotidiana (IVQ) 2004.
Esta identificación combina un criterio de dificultad en el cálculo y un criterio de divergencia entre rendimiento en cálculo y en francés, en pruebas comparables. Nuestra hipótesis es que existe una «singularidad» de la incompetencia en cálculo, que debe distinguirse de la incompetencia de una debilidad común a esos dos saberes instrumentales. No obstante, solo podemos hablar de personas «potencialmente» discalcúlicas. La encuesta IVQ 2004 no permite ninguna validación con otros tests, por ejemplo neurológicos, y se pueden avanzar otras hipótesis distintas a la de una «discalculia», comenzando por las derivadas del desarrollo de la propia encuesta, debidas al posible cansancio al final de la entrevista, cuando se presentan los ítems de cálculo.
Nuestro test ha llevado a identificar a 387 participantes que confirman los dos criterios de los 10.213 de la muestra IVQ 2004 que hemos podido analizar. De ahí, estimamos en un 2,95% el porcentaje de personas potencialmente discalcúlicas en la población francesa, con un 0,55% de discalculias «profundas».
Dyscalculia is a term that denotes difficulty in processing numerical information, particularly mathematical operations. It can be acquired (e. g., in the case of persons who knew how to perform calculations but who largely lost the ability to do so, for instance after a neurological accident), or developmental, if it involves persons incapable of learning to calculate at a normal level. While developmental dyscalculia may affect both children and adults, the acquired form should be almost exclusively confined to adults. As it happens, there are hardly any studies of the occurrence of dyscalculia among adults in France, whereas there are many studies on children and adolescents. This article therefore attempts to estimate the proportion of adults whose performance is consistent with dyscalculia, using results of the 2004 Information and Daily Life Survey (Information et Vie Quotidienne: IVQ). This identification combines a criterion of calculation difficulty and a criterion of divergence between performance in mathematics and French tests of comparable level. We do assume a “singularity” of poor calculation skills, as distinct from a common weakness in both of these instrumental forms of knowledge. However, we can speak only of persons “potentially” affected by dyscalculia. The 2004 IVQ Survey allows no corroboration against other tests, such as neurological tests. Other hypotheses besides “dyscalculia” may be put forward, starting with those pertaining to the administration of the survey: respondents may be tired at the end of the interview, when they are invited to perform the calculation items. Our test identifies 387 respondents who fulfil the two criteria, out of the 10,213 in the 2004 IVQ sample that we were able to analyze. From these figures, we estimate the proportion of French adults potentially affected by dyscalculia at 2.95%, of whom 0.55% suffer from a “deep” form of the disability.
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 2009
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Langue Français
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ENSEIGNEMENT - ÉDUCATION
Un étud d l dysclcul à lâ dult Jn-Pul Fsc* t Cml Cn**
La dyscalculie est une notion introduite pour souligner des difficultés dans le traitement des informations numériques, notamment le calcul. Elle peut être acquise (cest le cas de sujets qui savaient calculer mais qui ont perdu en grande partie cette capacité, par exemple à la suite d’un accident neurologique), ou développementale , si elle concerne des sujets incapables d’apprendre à calculer à un niveau normal. Si cette dernière peut concerner aussi bien les enfants que les adultes, la dyscalculie acquise doit concerner quasi-exclusivement les adultes. Or il n’existe guère d’études des occurrences de la dys-calculie à l’âge adulte en France, alors qu’il en existe de nombreuses sur des enfants ou adolescents. Cet article tente donc d’estimer la proportion de personnes adultes dont les performances sont compatibles avec une dyscalculie, à partir des résultats de l’enquête Information et Vie Quotidienne ( IVQ ) 2004. Cette identification combine un critère de difficulté en calcul, et un critère de diver-gence entre performance en calcul et en français, pour des épreuves comparables. Notre hypothèse est bien celle d’une « singularité » de l’incompétence en calcul, qui doit être distinguée de celle d’une faiblesse commune à ces deux savoirs instrumentaux. Nous ne pouvons néanmoins parler que de sujets « potentiellement » dyscalculiques. L’enquête IVQ 2004 ne permet aucun recoupement avec d’autres tests, par exemple neurologiques, et d’autres hypothèses que celle d’une « dyscalculie » peuvent être avancées, à commen-cer par celles relevant du déroulement de l’enquête, du fait d’une possible fatigue à la fin de l’entretien, quand les items de calcul sont proposés. Notre test conduit à identifier 387 participants vérifiant les deux critères sur les 10 213 de l’échantillon IVQ 2004 que nous avons pu analyser. De là, nous estimons à 2,95 % le pourcentage de personnes potentiellement dyscalculiques dans la population française, dont 0,55 % de dyscalculies « profondes ».
* Jean-Paul Fischer, InterPsy (EA 4432), Université Nancy-II, 23 Bd. Albert I er , B.P. 33-97, 54015 Nancy Cedex - Tél. : 03 54 50 51 94. Courriel : jean-paul.fischer@univ-nancy2.fr Camilo Charron, CRPCC (EA 1285), Université Rennes-II - IUFM de Bretagne. **
ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 424425, 2009
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