Les Rimbaud, mère, filles et fils. un - deux - quatre - cinq un 1. Charleville. L’appartement des Rimbaud, toutes portes intérieures ouvertes. La cuisine. Entrent Vitalie et Isabelle. VITALIE.- Si tu la voyais ! Ses yeux sont si doux comme le miel qu’on fondrait sous son regard. Ils vous blessent d’une si douce blessure qu’on en mourrait de plaisir. .. .. Et cet ange parmi les anges m’a comblée d’un bonheur infini ! Elle m’a invitée à son goûter d’anniversaire. .. .. Ah ! Si tu m’aimais ! Si tu m’aimais, Isabelle, tu persuaderais Maman de me laisser aller à ce goûter. ISABELLE.- Je la connais ? VITALIE.- Je ne crois pas. ISABELLE.- Que font ses parents ? VITALIE.- Est-ce que ça a une importance ? ISABELLE.- Vois comme tu es. Une inconnue qui vient de Dieu sait où, une étrangère que personne ne connaît ni d’Adam ni d’Eve, elle te sourit, et son sourire te ravit le corps et l’âme. VITALIE.-(inquiète) Tu ne parleras pas pour moi à Maman ? ISABELLE.- Est-ce que je l’ai dit ? VITALIE.- Donc, tu exauces mes voeux ?.. ..(lui sautant au cou) Oh ! Mon Isabelle. Sois remerciée. Je savais qu’un coeur battait à côté du mien . ISABELLE.- ..(Elles écoutent.Isabelle repousse Vitalie) Voilà Maman. Ne nuis pas à ta cause. Tu sais combien les effusions lui répugnent. Entre Mme Rimbaud, un missel sous le bras. Mme RIMBAUD.- Arthur est levé ? (Elle sort.