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TOUS en grève le 17 septembre Pour « une autre réforme des collèges» Quels enjeux ? C’est la rentrée, et, partout dans les établissements, et particulièrement dans les collèges, l’année qui arrive s’annonce cruciale.Enjeu : la réforme des collèges. Malgré les nombreux appels à la reprise des discussions par un front intersyndical majoritaire et de plus en plus large,la ministre continue la stratégie du passage en force. Déjà, nos chefs d’établissements et nos IPR nous présentent cette année comme une année de transition comme si tout était entendu. En tant qu’enseignants, concepteurs et experts engagés dans notre métier,nous ne pouvons pas rester inactifs devant la réforme proposées, sauf à prendre le risque de nous voir petit à petit réduits au statut de simples applicateurs de réformes. Que contient la réforme ? Une autonomie augmentée pour chaque établissement, dans une période d’austérité. Que signifie l’autonomie dans ce cas? Elle signifiera unemise en concurrencedisciplines, des collègues et des établissements, une des augmentation de la charge de travailles personnels, et une augmentation du pourpouvoir des chefs d’établissements. L’interdisciplinarité forcée sur 20% des heures d’enseignement, érigée en recette miracle pour lutter contre les inégalités et l’échec scolaire. Sommes-nous contre l’interdisciplinarité ? Les enseignants d’EPS ont toujours été parmi les pionniers en matière d’innovations pédagogiques.

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Publié le 07 septembre 2015
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Langue Français

Extrait

TOUS en grève le 17 septembre Pour«une autre réforme des collèges»
Quelsenjeux?
C’est la rentrée, et, partout dans les établissements, et particulièrement dans les collèges, l’année qui arrive s’annonce cruciale.Enjeu : la réforme des collèges. Malgré les nombreux appels à la reprise des discussions par un front intersyndical majoritaire et de plus en plus large,la ministre continue la stratégie du passage en force. Déjà, nos chefs d’établissements et nos IPR nous présentent cette année comme une année de transition comme si tout était entendu. En tant qu’enseignants, concepteurs et experts engagés dans notre métier,nous ne pouvons pas rester inactifs devant la réforme proposées, sauf à prendre le risque de nous voir petit à petit réduits au statut de simples applicateurs de réformes.
Quecontientlaréforme? Une autonomie augmentée pour chaque établissement, dans une période d’austérité. Que signifie l’autonomie dans ce cas ? Elle signifiera unemise en concurrencedisciplines, des collègues et des établissements, une des augmentation de la charge de travailles personnels, et une augmentation du pour pouvoir des chefs d’établissements. L’interdisciplinarité forcée sur 20% des heures d’enseignement, érigée en recette miracle pour lutter contre les inégalités et l’échec scolaire. Sommes-nouscontrelinterdisciplinarité?
Les enseignants d’EPS ont toujours été parmi les pionniers en matière d’innovations pédagogiques. L’outil pédagogique que constitue « l’interdisciplinarité » est donc utilisé comme bien d’autres par la profession dans le cadre d’un cycle ou d’un travail à deux, souvent autour de la santé.Nous ne sommes pas contre l’interdisciplinarité donc, ce que nous contestons, c’est que celle-ci soit le point central d’une réforme sensée apporter des solutions et résoudre les inégalités. En effet, un tour d’horizon des productions en sciences de l’éducation, fait apparaîtrequ’un enseignement disciplinaire incite à la réflexion, l’approfondissement, alors qu’un enseignement centré sur l’interdisciplinarité peut au contraire aboutir au survol et peut même parfois creuser les inégalités encore d’avantage (les bons élèves sont favorisés). Doncinterdisciplinarité oui, mais pas au détriment du disciplinaire. (lire notamment sur la question l’article suivant : http://www.slate.fr/story/101073/ecole-debat-interdisciplinarite)
Commentserafinancéelaréforme? L’interdisciplinarité sera financéesur les horaires disciplinaires, avec la concurrence, le chantage, et la foire d’empoigne que chacun peut aisément imaginer au moment de la répartition de la DHG. Les formations qui vont être nécessaires à la mise en place de la réforme seront prisessur les crédits de formations disciplinairesdéjà réduites à peau de chagrin.
Sommes-nouscontrelesréformes,incapablesdenousadapter? N’oubliez pas que le SNEP vit que grâce à vos cotisations. Arnaud FONTENY / Secrétaire départemental / 06-62-63-70-62 / s2-45@snepfsu.net
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Nous ne sommes pas contre une réforme du collège dont nous reconnaissons qu’elle serait nécessaire. Mais nous considérons qu’une réforme digne de ce nom doit être ambitieuse et répondre aux problématiques réelles de terrain. Nous pouvons citerquelques propositions qui auraient une réelle efficacité réelle: -réduction des effectifs des classes -«plus et mieux d’école »plutôt que le moins d’école qui favorise les élèves des milieux culturellement favorisés -une formation disciplinaire renforcéequi permette aux enseignants de faire face aux difficultés des élèves -des programmes plus cohérents -un système éducatif moins concurrentielà l’aide d’une carte scolaire revisitée permettant une réelle mixité sociale -la consultation et la prise en compte des enseignantslorsqu’il s’agit d’une réforme importante-plus de liberté pédagogiquepour les équipes, moins d’injonction hiérarchique
Quellesconséquencessilaréformedevaitpasser?
Nous ne pouvons pas toutes les évaluer tantla réforme risque d’entraîner une complexité à laquelle quoiqu’il arrive personne ne serait préparé, que ce soit dans les collèges ou dans les bureaux des rectorats. Ce que l’on peut dire avec certitude, c’estque la pression sur les emplois du temps sera énormeréaliser pour des alignements, et que nous le savons,l’EPS sera lourdement impactée du fait de notre dépendance aux créneaux d’installations sportives. De plus la difficulté de faire les emplois du temps au collège ne risque-t-elle pas d’entrainerla prise de créneaux du mercredi pour des cours et donc la pénalisation de l’AS, comme en lycée. Pour les élèves, la perte sera énorme sur un dispositif expérimental qui occupera 20%leurs de enseignements, et particulièrement pour les élèves en difficultés qui ont besoin de temps sur les enseignements de base.
Le 17/09, appellent à la grève, outre le SNEP-FSU et le SNES-FSU, les syndicats CGT, SIES, Snalc, SNCL, SNFOLC, SUNDEP, Sud éducation, qui représentent largement plus de 50% des collègues de collège.
Le SNEP 45 appelle donc toute la profession, à se mobiliser rapidement et massivement pour faire entendre sa voix. Organisons partout des heures informations syndicales et des discussions autour de cette réforme et organisons collectivement la journée de grève et de mobilisations du 17 septembre.
Mobilisée à vos côtés,
L’équipe du bureau du SNEP 45
Le SNEP n’existe que grâce à vos cotisations, PENSEZ à vous (RE)SYNDIQUER dès la RENTREE
N’oubliez pas que le SNEP vit que grâce à vos cotisations. Arnaud FONTENY / Secrétaire départemental / 06-62-63-70-62 / s2-45@snepfsu.net
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