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  • leçon - matière potentielle : sur la psychanalyse
VIOLENCE FAITE A LA FEMME DANS LA LITTERATURE AFRICAINE PAR M. OBITABA Eraguonona. James (Ph.D) DELTA STATE UNIVERSITY, ABRAKA, NIGERIA (e-mail ) Résumé Une des vérités criardes de la Littérature africaine c'est la violence perpetrée par les hommes contre les femmes sous formes physiques, verbales et psychologiques. Si au début de notre époque littéraire, les personnages féminins victimes de violence toléraient la situation, d'autres femmes se sentant humiliées, voire blessées, décident dans ces dernières années de relever le défi.
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Langue Français

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VIOLENCE FAITE A LA FEMME DANS LA LITTERATURE AFRICAINE
PAR M. OBITABA Eraguonona. James (Ph.D)
DELTA STATE UNIVERSITY, ABRAKA, NIGERIA
(e-mail eobitaba@yahoo.com)
Résumé
Une des vérités criardes de la Littérature africaine c’est la violence perpetrée par les hommes
contre les femmes sous formes physiques, verbales et psychologiques. Si au début de notre époque
littéraire, les personnages féminins victimes de violence toléraient la situation, d’autres femmes se
sentant humiliées, voire blessées, décident dans ces dernières années de relever le défi. Non
seulement qu’elles se révoltent, elles se veulent révolutionnaires en luttant contre l’homme, leur
oppresseur.
Nous examinons quelques formes de violence et nous découvrons que la prostitution est le pire
des outrages faits à la femme ; nous essayons d’analyser les causes modernes de ce vice et ses effets
sur les rapports sociaux entre hommes et femmes. Nous conseillons aux hommes de protéger la
femme car lui faire violence c’est dissiper la force dont on pourrait mieux se servir. Notre
méthodologie est donc analytique et exhortatoire.
Mots-clés : violence, femme, homme, victime, besogne, prostitution et développement.
Abstract
One basic truth in African Literature is that men physically, verbally and psychologically do
violence to women. Though women characters, victims of male violence, tended to tolerate it in
earlier works, others in recent writings feel humiliated and psychologically injured. Consequently,
they do not only revolt against male aggression but seem to be revolutionaries as some are prepared
to carry literary or physical arms against man, their oppressor.
We try to analyse a few forms of violence and we discover that prostitution is the worst form
of violence on the woman. We spotlight the recent causes of this vice and its effects on the social
relationship between man and woman. The paper draws some lessons from the analysis and exhorts
man to protect the woman because mishandling her amounts to wasting the vital resources for
development. The methodology here is therefore both analytical and exhortative
1Introduction
Selon BOURGUES Hervé, « parmi tous les systèmes fondés sur la mystification et
l’exploitation des populations intellectuellement défavorisées, le néocolonialisme est véritablement
1celui qui a le plus pressant besoin d’idéologues sophistes » . Ainsi comme tout idéologue, nous
définissons le cadre sémantique du mot-clé, violence. Par « violence », nous entendons dans ce
travail, ce que LE GRAND LAROUSSE ENCYCLOPEDIQUE appelle
contrainte exercée sur une personne en vue de vicier son consentement
et de l’inciter à passer un acte déterminé, le fait d’agir sans le
consentement de la personne intéressée, de briser par la force
la résistance opposée par une chose, une personne y compris
2 l’attentat à la pudeur .
Il découle de cette acception du terme que la violence n’est pas toujours brutale, physique
mais parfois aussi verbale et littéraire. Il est à constater que malgré le fait que la femme peut s’attirer
elle-même de la violence sous forme de l’harcèlement sexuel, c’est l’homme qui dans la plupart des
3cas l’initie. Et cela est à cause de la nature de la femme qualifiée du « sexe faible » .
Nous comptons discuter le sujet en quatre temps dont le premier, BASE THEORIQUE DE
LA VIOLENCE nous instruit sur l’origine et les diverses conceptions de la violence ; le deuxième,
MANIFESTATION DE LA VIOLENCE, nous détaille quelques exemples des outrages commis
contre la femme dans la littérature africaine en plus de nouvelles causes qui provoquent et
4soutiennent la violence sous forme de « commerce charnel » , le troisième, EXPLOITATION
PHALLOCRATE DE LA GENT FEMININE, nous présente comment l’homme change de statut pour
tirer profit de la femme ; et enfin le quatrième, REACTIONS DE LA FEMME A CE REGIME
MACHISTE, nous informe sur l’évolution non seulement de conscience de l’individu blessé mais
aussi de mesures prises à l’échelon le plus suprême du monde en guise d’améliorer et de changer le
lot des femmes et des filles, ou au moins,d’y attirer attention.
I-BASE THEORIQUE DE LA VIOLENCE
Le rapport biblique de la Genèse sur la création de l’homme et de la femme sur la terre a
marqué à jamais la femme qu’on considère comme un être inférieur. Et cela, à cause de l’opération
chirurgicale par laquelle Dieu a crée la femme de la simple côte de l’homme. Par ailleurs, le
christianisme nous dit que Dieu a considéré la femme (Eve) comme l’ instrument du péché et la punit
en conséquence : «J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur et tes
5 désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi».
1Bourgues, Hervé(1975) L’ Orientation des peuples du Tier Monde, Paris, Collin, p.37
2 Le Grand Larousse Encyclopedique (2000)
3Dieu a créé la femme de simple côte de l’homme il est vrai, selon la Genèse (l’évangile de) mais l’homme exagère.
4Terme que nous empruntons de KOUASSI, Goli. La prostitution en Afrique, un cas Abidjan, Lomé-Dakar-Abidjan, Nouvelles Editions Africaines,
1986, p. 249.
5 SECOND, Louis (éd.). La Sainte Bible, Paris/Corée, 2006, l’Evangile selon la Genèse, chap. 3 v.16.
2Ainsi la femme n’agirait point à son gré. Elle dépendrait de la volonté de son mari qui lui est
ainsi supérieur. Cette arrogance de la supériorité du sexe masculin est presque sur tous les plans y
compris celui d’expression ; par exemple, Paul, prescrivant les ordonnances qui devraient régir les
églises, dit :
Que les femmes se taisent dans
Les assemblées, car il ne leur est pas
Permis d’y parler, mais qu’elles soient
6 Soumises selon que le dit aussi la loi.
En Islam et dans le Coran, c’est la même idée de la création qui fait qu’on accorde très peu de
place à la femme. En outre de la polygamie qui semble chosifier les femmes, « An-nisa », c’est aussi
dans le domaine de l’expression que la religion musulmane fait violence à la femme ou fille. Al
Tirmizi cité par Ghassan Ascha, s’oppose à la scolarisation de la femme en s’appuyant sur un hadith
du prophète Mahomet lorsqu’il commente :
Si les femmes maîtrisent l’écriture (...),
Elles en feront un usage nocif(...) Grâce à
L’écriture, la femme est devenue plus rusée
et plus rapide dans la réalisation de ses
visées perfides(…) Avec l’écriture, la femme
est à même de répondre à n’importe
7 quelle demande de façon parfaite et rapide.
Dans les institutions culturelles traditionnelles mandingues, on apprend le mythe selon lequel
Dieu a condamné la femme à la besogne et a promu l’homme respectivement : « Misérable dit-il
puisque tu as le cœur si méchant(…) ta place est au champ et au foyer. Et toi, dit-il, puisque tu es bon
8tu as mérité d’être le maître… »
En outre de la religion et des institutions traditionnelles ou culturelles, des critiques comme
Freud, Beauvoir, Engels, Dubois ont étudié la violence sous forme de suprématie masculine.
Sigmund Freud est d’opinion qu’il est inhérent à la nature de la femme d’être dominée par l’homme
et que c’est une situation irréversible :
Mais je crois que toute réforme légale
ou administrative avortera du fait que
bien avant que l’être humain soit en
âge d’accéder à une position dans
la société, la nature a déterminé
à l’avance la destinée de la femme en
9 termes de beauté, de charme et de douceur.
Dans Cinq leçons sur la psychanalyse, Freud nous fait comprendre que ce n’est pas l’homme qui
10« fait prostituer la femme car l’instinct est intrinsèque à l’humanité y compris même l’enfant. »
6 Ibidem. I Corinthien, chap.14, v.34.
7 ASCHA, Ghassan. Du statut Inférieur de la Femme en Islam, Paris.
Editions, L’Harmattan, 1987, p. 148.
8TCHIKAYA, U-tamsi. Légendes Africaines, Paris, Seghers, 1973, p. 168.
9 FREUD, Sigmund. Trois Essais sur la Théorie de la Sexualité, Paris, Petite Bibliothèque Payot, 1905.
10FREUD, Sigmund. Cinq leçons sur la Psychanalyse. Paris, Petite Bibliothèque Payot,

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