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Le 5 février 2015 Pour lutter contre le chômage des jeunes, créons un parcours« entrepreneuriat pour tous » 790.000, c’est le nombre de jeunes de moins de 25 ans au chômage en France à la fin de l’année 2014. Avec un tel chiffre, cinglant et en hausse de 2,9% par rapport à fin 2013, le taux de chômage des jeunes atteint désormais 22,4%, contre 8% en Allemagne. Et ce n’est ni le contrat de génération (seules 33.000 demandes d’aides ont été formulées depuis 18 mois), ni les emplois d’avenir (le chômage des jeunes continue de croître malgré les 155.000 contrats « emplois d’avenir » en cours à fin septembre 2014, dont le coût est par ailleurs prohibitif pour la société) qui permettront d’inverser cette triste tendance. Il existe cependant des raisons d’être optimiste, lorsque l’on prend conscience que 34% des lycéens et étudiants français aspirent à créer ou à reprendre une entreprise (baromètre Moovjee/CIC OpinionWay, 2015). Cela représenta jusqu’à 1 million de jeunes. A l’heure où le chômage des jeunes est massif, il apparaît donc primordial de les sensibiliser davantage à l’entreprise et de permettre à tous ceux qui souhaitent entreprendre de développer les compétences techniques nécessaires pour le faire.

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Publié le 05 février 2015
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Langue Français

Extrait

Le 5 février 2015 Pour lutter contre le chômage des jeunes, créons un parcours« entrepreneuriat pour tous »790.000, c’est le nombre de jeunes de moins de 25 ans au chômage en France à la fin de l’année 2014. Avec un tel chiffre, cinglant et en hausse de 2,9% par rapport à fin 2013, le taux de chômage des jeunes atteint désormais 22,4%, contre 8% en Allemagne. Et ce n’est ni le contrat de génération (seules 33.000 demandes d’aides ont été formulées depuis 18 mois), ni les emplois d’avenir (le chômage des jeunes continue de croître malgré les 155.000 contrats « emplois d’avenir » en cours à fin septembre 2014, dont le coût est par ailleurs prohibitif pour la société) qui permettront d’inverser cette triste tendance. Il existe cependant des raisons d’être optimiste, lorsque l’on prend conscience que 34% des lycéens et étudiants français aspirent à créer ou à reprendre une entreprise (baromètre Moovjee/CIC OpinionWay, 2015). Cela représenta jusqu’à 1 million de jeunes. A l’heure où le chômage des jeunes est massif, il apparaît donc primordial de les sensibiliser davantage à l’entreprise et de permettre à tous ceux qui souhaitent entreprendre de développer les compétences techniques nécessaires pour le faire. A la veille de l’ouverture du prochain Salon des Entrepreneurs, nous proposons ainsi la création d’un parcours « entrepreneuriat pour tous », accessible aux étudiants du supérieur et aux jeunes entre 16 et 25 ans ayant mis un terme à leurs études, et comprenant les trois volets présentés ci-après.
1. LA CREATION D’UN DROIT AU STAGE CONVENTIONNE DANS DES STARTUPS ET DES PME Une partie des étudiants français achèvent leur cursus sans la moindre expérience professionnelle, ce qui constitue un frein considérable à leur entrée sur le marché du travail. Rien, en effet, n’oblige, n’incite ou n’encourage les étudiants des universités à faire des stages en entreprise. Au contraire des étudiants en école de commerce ou d’ingénieurs, qui sont souvent obligés de valider plusieurs mois de stage (jusqu’à 18 mois) pour obtenir leur diplôme. Et ces stages se trouvent être un avantage compétitif crucial lors de la recherche d’un CDI : les jeunes diplômés d'écoles d'ingénieur (76 %) et d'écoles de commerce (71 %) décrochent en effet nettement plus de CDI que les jeunes titulaires de masters (47 %) ou de doctorats (43 %), selon l'Apec.
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Pour lutter contre ce phénomène, réduire la fracture de l’expérience professionnelle et susciter des vocations d’entrepreneurs, nous proposons la mise en place d’un droit à des stages conventionnés, que les étudiants en université pourraient exercer à partir de la L3 et jusqu’à un an après l’obtention du dernier diplôme, pendant une durée totale maximale d’un an et à frais d’inscription en université réduits. Pour développer l’entrepreneuriat, nous proposons par ailleurs que ces stages soient, pour moitié au moins, effectués dans une start-up ou dans une PME.
2. LA CREATION D’UNE BRANCHE « ENTREPRENEURIAT » DANS LE SERVICE CIVIQUE Le service civique, que le Président de la République a annoncé, lors de ses vœux, vouloir développer, comprend actuellement 9 domaines d’intervention reconnus e prioritaires par la nation. Nous recommandons la création d’une 10 branche : une branche « entrepreneuriat ». Des missions de communication et de sensibilisation à l’entrepreneuriat sont certes déjà proposées, mais pas de missions de terrain, au contact des entreprises. Nous proposons donc d’aller plus loin, en permettant aux jeunes d’effectuer leur mission de service civique au sein d’une entreprise qui vient d’être créée, dans l’un des secteurs d’activité reconnus d’utilité publique et correspondant aux 9 domaines déjà identifiés dans la charte du service civique (santé, environnement, culture et éducation notamment). Nous proposons également de créer des missions visant à permettre aux jeunes de participer à la création d’entreprises utiles à la collectivité, dans des zones sinistrées où manquent certains services ou commerces. Ce service civique serait ouvert à tous les jeunes entre 16 et 25 ans, et donc notamment à ceux qui ont mis un terme à leurs études. La durée de ces missions doit toutefois être limitée à 6 mois, pour réduire le risque, bien mis en avant par la Cour des comptes, de substitution à l’emploi.
3. LA CREATION D’INCUBATEURS DANS TOUTES LES UNIVERSITES Enfin, pour compléter l’accompagnement des jeunes étudiants diplômés des universités vers l’entrepreneuriat, il faut inciter les établissements universitaires à se doter d’incubateurs, structure aidant à la création et à l’amorçage d’entreprises. De tels incubateurs permettraient de donner accès à l’aide nécessaire pour entreprendre dans de bonnes conditions, tout en réduisant le sentiment d’isolement auquel sont confrontés de nombreux entrepreneurs en France, en leur fournissant des bureaux, du matériel et des conseils théoriques et opérationnels.
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Une telle mesure permettrait en outre d’approfondir le rapprochement entre le monde de l’enseignement et de la recherche d’une part, et celui de l’entreprise d’autre part, condition indispensable à la création d’un tissu économique dynamique.
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