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Diminuerla consommation de tabac: une alternative à l’arrêt de la cigarette?
Rev Med Suisse 2006 ; 2 : 1701-3
J.-P. Zellweger
Dr Jean-Pierre Zellweger PMU, 1011 Lausanne
Reduction of cigarette consumption : an intermediate stage before a total stop ? Reduction of cigarette consumption is a natu-ral tendency of many undecided smokers and can be an inter mediate stage before a total stop. It does not of fer proven benefits regar-ding smoking-associated morbidity or morta-lity but seems to increase the motivation of smokers without intention to quit and the long-term chance of cessation. Smoking re-duction can be offered to some smokers with smoking-related diseases as a transition be -fore complete cessation. It can be obtained more easily with the use of nicotine replace-ment therapy.
réflexion
La réduction du tabagisme est une tendance naturelle de nom-breux fumeurs indécis. Elle n’offre pas de bénéfice démontré pour la santé ni en termes de mortalité ni de morbidité, mais permet par contre d’encourager certains fumeurs à effectuer une tentative d’arrêt et semble augmenter les chances d’arrêt définitif. Une réduction peut être proposée à certains fumeurs atteints d’affections graves liées au tabac, en attendant un arrêt définitif. Elle peut être soutenue plus facilement par l’emploi de substituts nicotiniques.
La majorité des fumeurs souhaitent arrêter et regrettent d’avoir commencé à fumer. Cependant, malgré leurs efforts, seule une minorité par vient à arrêter avant le développement d’une maladie sérieuse (1% par an, 30% à long terme). En outr e, la majorité des fumeurs qui arrêtent recommencent à fumer. Il existe ainsi un hiatus entre les intentions des fumeurs, dont la plupart ont une représentation optimiste de leur capacité future à arrêter de 1 fumer, les attentes des thérapeutes et la réalité.En outre, même si les inter-ventions médicales sont efficaces et augmentent le succès des tentatives d’arrêt, la réussite est loin d’être la règle. Malgré une prise en charge intensive et la pres-cription d’une pharmacothérapie, les tentatives d’arrêt sont suivies de rechutes 2 dans 70 à 80% des caset il n’existe pas de méthode comportementale assurée 3 qui permette de prévenir la reprise du tabagisme. Face à cette réalité, mais aussi à l’urgence de l’arrêt du tabac dans les situations où le fumeur souffre d’une maladie associée à la fumée, il est normal d’envisager d’autres stratégies. Parmi elles, la réduction de la consommation de tabac apparaît comme une alternative potentielle. Il n’en reste pas moins que la réduction du tabagisme reste une attitude dont les bénéfices sont incertains et les modalités mal définies. Il s’agit en particulier de savoir si la réduction à long terme est possible, si elle est bénéfique (ou nocive) pour la santé des fumeurs, si elle influence de manière favorable ou défavorable les chances d’arrêt ultérieur et enfin si elle est appropriée à certaines catégories 4 de fumeurs.
RÉALITÉ DE LA DIMINUTION DUTABAGISME Un quart environ des fumeurs déclarent vouloir diminuer leur consommation au lieu d’arrêter totalement de fumer. Dans un collectif de fumeurs atteints d’obs -truction bronchique chronique suivis pendant cinq ans, auxquels était donné le conseil d’arrêter de fumer, un quart fumaient la même quantité à la fin de l’étude, 43% un nombre compris entre la quantité initiale et la moitié et 30% moins de la 5 moitié. Tousles participants qui avaient réduit leur consommation tabagique utilisaient des substituts nicotiniques. Dans un autre groupe de fumeurs suivis pendant trois ans, le nombre de fu-meurs qui avaient réduit leur consommation était plus élevé que celui qui avaient 6 arrêté. Lesfacteurs associés à la réduction étaient l’âge, la présence d’une mala-die due au tabac, la sensation de maladie et la consommation tabagique élevée.
0Revue Médicale Suissewww.revmed.ch28 juin 2006
1701 Revue Médicale Suissewww.revmed.ch28 juin 2006
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