Bas Chari, rive sud du Tchad et Bahr el Ghazal - article ; n°64 ; vol.12, pg 339-356
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Description

Annales de Géographie - Année 1903 - Volume 12 - Numéro 64 - Pages 339-356
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1903
Nombre de lectures 127
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Robert Dubois
Bas Chari, rive sud du Tchad et Bahr el Ghazal
In: Annales de Géographie. 1903, t. 12, n°64. pp. 339-356.
Citer ce document / Cite this document :
Dubois Robert. Bas Chari, rive sud du Tchad et Bahr el Ghazal. In: Annales de Géographie. 1903, t. 12, n°64. pp. 339-356.
doi : 10.3406/geo.1903.6350
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1903_num_12_64_6350339
BAS CHARI RIVE DU TCHAD
ET BAHR EL GHAZAL
CARTE PL
Vers la fin de année 1900 sur initiative de M.r LE CHATELIER le
directeur de la Revue générale des Sciences Mr Louis OLIVIER avait fait appel
plusieurs savants pour établissement un programme études et in
structions spéciales destinées guider les fonctionnaires et les officiers
chargés de faire une enquête scientifique sur le Territoire militaire du
Tchad récemment créé
Réparti par le commandant du territoire entre les collaborateurs
ce programme été exécuté1 pendant les années 1901 et 1902
Mr le Capitaine DUBOIS de Artillerie coloniale re ut au commence
ment de 1902 la mission étudier le cours inférieur du Ghari partir
de Goulfei de reconnaître la zone Sud-Est du Tchad depuis embou
chure du Chari au Dagana de déterminer la vallée du Bahr el
Ghazal Massakori chef-lieu du Dagana
En 1898 cet officier avait accompli au Soudan une mission études
surla Volta occidentale et son rapport lui avait valu une lettre de félicita
tions du ministre de la Marine
étude suivante dont la Rédaction des Annales de Géographie extrait
les parties principales est une uvre de premier jet rapidement exécutée
par le Capitaine DUBOIS et une mort prématurée empêché de revoir
et de compléter Ces quelques pages permettent apprécier la haute valeur
intellectuelle du Capitaine DUBOIS et de comprendre les vifs regrets causés
ses supérieurs et ses camarades par cette perte cruelle
Son chef rend ici hommage élévation du caractère amour profond
du devoir et ardent dévouement de ce brillant officier
Colonel DESTENAVE
DESCENTE DU CHARI
De Goulfeï Djiiïitilo les rives du Chari et en particulier la rive
gauche haute falaise de m. sont formées argile est avec
cette argile que les Kotoko construisent leurs cases et les murs de
leurs villages la différence des peuplades situées plus au Nord en
dehors de la zone alluvions dans une région ou le sable domine
La largeur du fleuve est diminuée en maint endroit par des amas
de coquilles formant devrais bancs dont tous les éléments sont dis-
Voir la Chronique du 15 mai dernier Ann de Géog. XII 1903 279-282 J.1 340 OGRAPHIE GIONALE
posés en parfaite symétrie au-dessous de cette couche calcaire dans
le soubassement des berges on aper oit près de Goulfeï Gana un con
glomérat très friable Ces dépôts Goulfeï Gana Kobro Chaoui
Sergabou sont disposés sur la rive gauche en terrasses parallèles
affectant la direction peine infléchie au NE Ils ne peuvent pro
venir que un changement brusque dans la force vive des eaux et des
matières charriées en chacun de ces points
Le village de Molouan que on aper oit au bout de deux heures de
navigation depuis Goulfeï est complètement entouré en temps de crue
étangs vaseux Les habitants se livrent en dehors de la pêche la
culture du sorgho du maïs du coton et de indigo Les cases rondes
ou carrées ont une toiture en paille formant dôme et des tambours
intérieurs en terre comme il en existe Goulfeï
Goulfeï Gana ou petit Goulfeï fut fondé sur la rive gauche par le
chef Barka qui abandonna Bout el Fil Kotoko rive droite pour se
soustraire aux passages annuels de troupes bornouanes allant guer
royer au Kaném Ce fait explique abandon successif de la plupart des
localités de la région située Est du fleuve par les divers groupements
Kotoko ou autres qui étaient primitivement installés
Kobro village kotoko on retrouve les habitudes des nomades
dans les cases rondes hâtivement faites un clayonnage argile pro
tégé contre réchauffement solaire et les dégradations de la pluie par
une enveloppe en paille tressée qui arrête gauche et
droite de unique porte Celle-ci est basse simplement arrondie en
haut ornée de cadres et de lisérés de couleur On remarque aussi bon
nombre de ces abris plats en paille si fréquents au Kaném On trouve
dans les cases en guise de garde-manger pour les denrées de consom
mation journalière ces hauts vases cylindriques on observe aussi
chez certaines peuplades païennes du Soudan fran ais en particulier les Dagari et les Ouïe de la Volta occidentale Là ailleurs ne
arrêtent pas les analogies entre les habitudes de ces peuplades
La ville fortifiée de Chaoui où le Ghari atteint une largeur de
000 en comprenant une île de sable été moitié
détruite par Raba et son enceinte tombe en ruines habitation du
sultan été très habilement reconstruite sur une petite place ombragée
par deux Ceitis Australie autorité du sultan étend directement
ou indirectement sur quinze villages situés proximité du fleuve ou
du Bahr Taf Taf Molo en langue kotoko La population de Chaoui
se divise encore heure il est en Djemala et en Assala Il sem
blerait que les Djemala comme les Assala fussent origine arabe
pourtant leur idiome traditionnel est le Kanembou ce qui semble
plutôt leur assigner une origine berbère
Sergabou les Palmiers flabelliformes ou Borasses Borassus
thiopicus) dont quelques individus se montrent du reste autour des CHAB TCHAD ET BAHR EL GHAZAL 341 BAS
villages de la rive gauche partir de Kobro forment une admirable
futaie Je serais assez porté penser que ces palmiers ont été plantés
par les Kotoko la zone véritable du Borasse ayant sa limite septen
trionale bien plus au Sud dans le pays des Mousgou
Au village kotoko Alagueye il existe plus que quelques cases
peine qui soient construites en clayonnage avec Irevêtement argile
La plupart sont de simples huttes de paille Ainsi accuse de plus en
plus influence des nomades mesure on descend le Chari
Mahaddelbéel premier village des Choa Dar Beggueli indique
un endroit de passage connu et adopté pour la cavalerie autrefois
agglomération importante elle été probablement ruinée par les
Bornouans dans leurs expéditions annuelles est un des premiers
villages où on fabrique le sel indigène
Deux branches secondaires du Chari prennent naissance gauche
la Sokhara et Alloboueyeït Puis le fleuve se sépare en deux bras
enveloppant une île une végétation magnifique le plus étroit
conduit Djimtilo siège du cheikh des Dar Beggueli qui englobait
jadis sous son autorité onze villages situés sur une et autre rive
après la tradition des Dar Beggueli ceux-ci auraient point été
engendrés par les Salamat comme indique Nachtigal1 mais seraient
au contraire les ancêtres des Salamat Les uns et les autres viennent
très probablement en dernière migration du Ouadaï mais il me
paraît que si voisines que soient leurs origines elles ne sauraient
cependant être confondues En revanche qui dit séjour simultané au
Ouadaï dit nécessairement mélange et ce magnifique empire semble
avoir été le creuset où se sont fondues sous le feu de la foi musul
mane les tribus arabes et les races libyennes
Le village de Djimtilo qui comporte des cases rondes spacieuses
entièrement construites en paille mais avec beaucoup plus de soin
que les huttes des habitants du Kaném ou de la zone des Haddad et
des Dagana est situé au confluent un marigot hivernage dont le
lit sec pendant la belle saison et les apports alluviaux fournissent
un excellent terrain pour les cultures les plus variées sorgho maïs
coton haricots etc
La végétation du bas Ghari ce point du cours du Chari voisin
de son embouchure la flore sauvage dans ses plus notables individus
est représentée par quelques belles Kigélies pennées poussées en
lisière du large sillon desséché où elles font vis-à-vis des Prosopes
douteux dont on distingue deux variétés Suivant la règle le fond de
oued est occupé par des Acaciers du Nil ce qui indique en général
absence de courant continu même en temps de crue Ajoutez cela
NACHTIGAL Sahara und Sudan... II Berlin 1881) 437.
Mechtour ou Mechroun en choa dar Beggueli Les Arabes appellent
elinajan el Fil aubergine éléphant est le Saucissonnier vulgaire OGRAPHIE GIONALE 342
des Sycomores et quelques individus appartenant une variété du
Figuier microphylle laquelle les Choa donnent le nom de Yémées
espèce commune du r

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