RANDO RAID A VELO AU PAYS DOGON
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ORGANISATION : JJ CLARASSO P SIGNORIO RANDO RAID MALI 2004. LE SINGE ROUGE Du 16 au 23/02/2004. Quelques situations de notre périple … J1.H1 Aéroport de MOPTI-SEVARE , ou plutôt aérodrome de brousse , 25° , 9h30 du matin , 1 hangar , 1 tour de contrôle anachronique et un empilement de bagages sur le bord du tamarc à l’ombre des ailes du Boeing qui nous a conduit jusqu’au Mali. Nos énormes sacs contenant nos vélos intriquent les locaux venus nombreux pour accueillir les divers groupes de touristes. J1.H4 Après un transfert rapide en minibus à l’entretien typiquement africain , nous occupons les jardins tro icaux de l’hôtel TOGUNA a rémentés de quelques statues et sculptures d’art Dogon , pour se métamorphoser en Biker-raideur. ISSAKA notre cuisinier installé à même le sol , concocte une magnifique salade de riz. J1.H6 Le choc des mondes , magie des moyens de transport modernes, vision incroyable digne des plus beaux documentaires géographiques . Pas plus de 10 heures après avoir quitter Marseille , nous voilà noyés dans la masse et la tourmente d’un marché Africain bariolé des plus vives couleurs que nous offrent les robes et boubou des Maliennes , les odeurs de viande grillée et de poisson boucané s’opposent au parfum de papayes , mangues et oranges disposées sur le sol , alors que des étals bancales proposent tabac , piments et oignons...

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Publié le 24 octobre 2014
Nombre de lectures 4
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Extrait

ORGANISATION : JJ CLARASSO P SIGNORIO
RANDO RAID MALI 2004.
LE SINGE ROUGE Du 16 au 23/02/2004. Quelques situations de notre périple … J1.H1 Aéroport de MOPTI-SEVARE , ou plutôt aérodrome de brousse , 25° , 9h30 du matin , 1 hangar , 1 tour de contrôle anachronique et un empilement de bagages sur le bord du tamarc à l’ombre des ailes du Boeing qui nous a conduit jusqu’au Mali.
Nos énormes sacs contenant nos vélos intriquent les locaux venus nombreux pour accueillir les divers groupes de touristes. J1.H4 Après un transfert rapide en minibus à l’entretien typiquement africain , nous occupons les jardins tro icaux de l’hôtel TOGUNA a rémentés de quelques statues et sculptures d’art Dogon
, pour se métamorphoser en Biker-raideur. ISSAKA notre cuisinier installé à même le sol , concocte une magnifique salade de riz.
J1.H6 Le choc des mondes , magie des moyens de transport modernes, vision incroyable digne des plus beaux documentaires géographiques . Pas plus de 10 heures après avoir quitter Marseille , nous voilà noyés dans la masse et la tourmente d’un marché Africain bariolé des plus vives couleurs que nous offrent les robes et boubou des Maliennes , les odeurs de viande grillée et de poisson boucané s’opposent au parfum de papayes , mangues et oranges disposées sur le sol , alors que des étals bancales proposent tabac , piments et oignons...
On se fraye un passage dans la foule poussant nos VTT , enjambant quelques ruissellements douteux. Ca y est , on est dedans , ce voyage tant désiré démarre en fanfare.
J1.H7 La piste de latérite rouge reliant Bandiagara à Kanikombolé , bordée de village aux guinées de briques de terres crues est notre première étape de VTT pendant laquelle Céline ira embrasser le sol Malien , surprise par une tôle ondulée . Merci OKTOS (Marque de son casque).
A chaque passage aux abords d’un village , les enfants accourent pour nous saluer de leur traditionnel « yapo » , profitant de l’occasion pour quémander un stylo à l’aide d’une phrase typique « donne le bic » , et c’est avec bonheur que l’un d’entre nous plonge sa main dans son sac à dos pour en sortir le précieux sésame éclairant de bonheur ces visages innocents.
J1.H9 Dans un labyrinthe de murs de terres , nos pieds qui foulent le sable nous conduisent dans un décor nocturne irréel ou guinées d’architecture Dogon , murs d’enceinte de cheptels caprins , traditionnels greniers aux toits de paille disposés anarchiquement forment un enclos où la présence de tables et de bancs en bambou assemblés par des liens en peaux de chèvre trahissent l’existence du campement.
A l’odeur du couscous , on devine aisément le menu. C’est là que nous passerons notre première nuit , sur des matelas de mousse , glissés dans nos sacs à viande , la tête dans les étoiles. J2.H2 La falaise de dresse 150 m au dessus de nos têtes , éclaboussée d’un soleil ocre. Ce bloc de plus 200 km de long qui surgit dans une zone de savane aride sert de rem art naturel aux villa es Do on ,mais
ne protège pas le patrimoine du pillage des lieux sacrés. Les osseries bien visibles dans la falaise et les vieux villages « telems » attisent une curiosité insatisfaite. J2.H5 L’érosion a sculpté une gigantesque poupée de gré qui se dresse dans le ciel bleu . Nous sortons d’une zone boisée , territoire des patas , qui précède ce lateau ensoleillé abondamment arrosé râce aux
imposantes excavations creusées par les paysans .
Daniel , le chef du village animiste de Magnematou (begnematou) nous accueille comme il se doit. A notre approche , il s’est empressé de revêtir sa chemise et de se couvrir de son chapeau Dogon .
Un des points forts de notre voyage nous attend. Indescriptible . La distribution de stylos et de cahiers à l’instituteur de l’école communautaire . 80 enfants de 5 à 14 ans , 1 tableau noir ,1 seule classe construite solidement par un organisation humanitaire. A l’approche de l’unique salle et à la simple vision de nos silhouettes sur le pas de la porte , l’ensemble des enfants s’érecte comme un seul et dans le mouvement , d’une voix commune lance un fier « bonjour monsieur »….Quelques chansons remercieront largement notre venu . L’instituteur vêtu d’un pantalon blanc éclatant de propreté insistera avec passion sur l’importance de notre cadeau et sur le travail à fournir pour mériter une pareille attention. J2.H9 « Yapo , yapo » jaillit entre les dents blanches des ces deux jeunes filles qui rentrent de l’école et qui nous suivent depuis Dourou . Education étonnante et instruction débordante malgré leurs jeunes âges pour preuve qu’ici aussi l’habit ne fait pas le moine.
J3.H1 Je regarde avec étonnement à la lueur de ma frontale ,assis sur un tabouret sculpté, les dessins de masques Dogon que les enfants m’ont offert .Stupéfiant de joies , de couleurs et de véracités dont la géométrie des formes et le respect des proportions troubleraient les théories de nos pédopsychiatres.
J3.H5 Banani , le plus pittoresque des villages Dogon , classé patrimoine mondiale par l’Unesco , bouillonnant de vivacité , centre de commerce de l’art Dogon accueille chaque année des milliers de visiteurs car facilement accessible en 4x4 par une piste bétonnée , véritable passe aux modernismes pour une population soumise à des conditions de vie précaire.
Nous avons choisi d’utiliser ,pour s’en extraire , un escalier quasi naturel vertigineux qui profite d’une faille géologique prenant naissance sur le plateau à Shanga.
Trois quart d’heure d’ascension au soleil , laissant derrière nous une gigantesque cascade au pied de laquelle un énorme baobab , molosse millénaire , s’abreuvait avantageusement. Nous dominons le village et sa toguna (case des palabres) bloquée dans les éboulis. Panorama exceptionnel sur les dunes de sable ocre qui nous séparent du Burkina-Faso. Notre guide me désigne le cimetière troglodyte où reposent ces ancêtres , lieu sacré interdit aux visiteurs et autorisé aux Dogons uniquement lors des cérémonies mortuaires. Hamadou nous attend au gîte « de la femme Dogon » , nous y déjeunerons et préparerons nos VTT pour regagner Bandiagara.
J3.H7 Notre peloton s’étire le long de la piste africaine serpentant dans la brousse où ne manquent que les animaux sauvage pour me rappeler les aventures de DACTARI. Nous traversons une succession de cours d’eau d’irrigation qui permettent d’alimenter des zones de culture , et c’est là que nous entamerons des négociations avec un Dogon cultivant ses oignons pour lui acheter son chapeau au prix de 10 jours de salaire moyen….. à peine 1 heure de travail en France.
Quelques kilomètres plus loin les multiples crevaisons contraindront deux d’entre nous d’attendre le 4X4 pour se faire rapatrier à Bandiagara. J4.H4 Les 45 km de piste nous ont conduit de Bandiagara à Kendié par Kalibombo et Endia. Un grand saladier de riz nous attend à l’ombre d’un arbre feuillu , profitant de quelques mètres carrés d’ombre.
La température de la mi journée nous oblige de marquer une halte et permet à chacun de commenter les inégalités de la vie et des peuples. Maladresse que de laisser l’excédent aux curieux enfants venus nous rendre visite , trop nombreux pour une si petite ration.
J4.H8 Peu de blancs se sont arrêtés au campement « Amis bienvenus »sur ce parcours ouvert aux touristes depuis un mois à peine. Des dizaines de paires d’yeux ébahies regardent l’écran de contrôle de mon numérique où apparaissent leurs images.Je leur promets de leur envoyer. Moment d’émotion pour moi et de joir pour eux.
J5.H2 Le parcours VTT de Dogani à Tintam est simplement majestueux , décor sublime , verdoyant qui s’étale dans un défilé d’érosion , allées de Méranguiers étincelant au soleil , champs d’oignon témoignant de présence d’eau et d’un travail minucieux. Tintam , cul de sac blotti dans les reliefs granitiques qu’il faudra franchir avec l’aide de « porteuses » puisqu’ici la main d’œuvre des tâches ingrates est féminine.
Elles font preuve de dextérité et d’équilibre , le vélo posé sur un boubou , sautant dans les éboulis de bloc en bloc , chaussée de tong en plastique . Leurs longues robes limitent pourtant l’envergure de leurs pas . Qu’ en penserait un militant du MLF…Notre guide acquittera notre conscience par une pièce usée.. Trente minutes plus tard nous arrivons à BORKO ,oasis de montagne et refuge des caïmans.
J5.H5 Les cours d’eau qui irriguent les plantations de BORKO forment une vasque à la rencontre de la piste , lieu propice à la baignade où Michèle et moi cédons à la tentation d’une eau limpide.
Il nous faut maintenant rattraper le groupe avant la pose de midi , dix minutes de VTT suffiront pour sécher nos vêtements. J5.H7 La végétation luxuriante de Borko a laissé la place en quelques kilomètres à l’aridité et au désert que l’on traverse après le village de KIRO. Grande plaine interminable recoupée par une trace roulante utilisée par les nomades et leurs troupeaux pour rejoindre BORE.
42° , soleil au zénith , l’eau de nos camelbak pourrait infuser du thé. Je pédale , je pédale , au loin les arbres bordant la route de MOPTI grossissent lentement.
J5 .H12 Notre campement de brousse est installé à 2 KM de KONA. Le ciel bleu-nuit parsemé d’étoiles nous sert de décor lorsque à l’horizontale sur nos matelas de mousse, cherchant le sommeil , la voie lactée nous rappelle la proximité de l’équateur.
J6.H1 La pinasse bleu et blanche , coiffée d’une élégante galerie en forme de tunnel recouverte de paillasse végétale qui ombrage la demi douzaine de banquettes transversales à l’étrave , tangue doucement sur les eaux du NIGER , le nez posé sur le sable du rivage du fleuve.
Nous passerons plus de quinze heures à son bord . Les rives du fleuve jalonnées de village BOZO défilent lentement , les cartes postales se succèdent. Chaque embarcations que nous croisons défient les lois de la flottaisons . Entièrement taillée à la main dans des billes de bois importées du sud du pays , planté en son milieu d’un mât capricieux et maintenant une voile de fortune composée de sac de riz aux couleurs nationales , .les pinasses à voile remontent paisiblement le Niger , transportant vers la capitale leurs chargements hétéroclites.
J7.H3 Hippopotame s’écrie Issaka notre cuisto, à 30 mètres environ une masse sombre apparaît à la surface de l’eau jaunâtre du NIGER. Il lève la tête , ouvrant son imposante mâchoire et basculant sa tête vers l’arrière il disparaît aussitôt laissant à sa place un tourbillon de regret.
J7.H5 Babylone en tête de la colonne que nous formons , nous fait visiter la fabrique de pinasse , le marché aux poissons boucanés …les raideurs que nous étions gouttent aujourd’hui aux joies plus traditionnelles des touristes.
J8.H4 Les interminables formalités de police et de douane nous ont enfin libéré de la salle de l’aéroport de SEVARE ; le soleil et la température nous accompagnent jusqu’à la passerelle de l’AIRBUS A321 . 30m plus tard , les réacteurs entre en action. Kônié , éssiyaa.
CARTE DU PAYS DOGON.
TOTAL DU RAID (7 jours) : 182 km à vélo (207 km)  50 km à pieds  180 km en pinasse
UN MOMENT FORT… Difficile de « sélectionner » un moment fort du voyage, tant il y a eu d’images et d’émotions. Celle par exemple de cet instituteur d’un village dogon de la falaise à qui on a apporté des cahiers et des stylos : il a harangué les enfants avec fougue pour qu’ils réalisent l’importance du cadeau que nous leur faisions, compte tenu du coût du transport et de les avoir porter dans nos sacs jusqu’à eux…Ceci afin de leur permettre de travailler, eux, aujourd’hui des enfants mais demain des adultes soutenant leur pays… Une telle reconnaissance, pour un si maigre butin, nous a beaucoup touchés : nous aurions pu faire tellement plus !
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