Écopsychologie pratique et rituels pour la Terre : Retrouver un lien vivant avec la nature

Molly Young Brown, Joanna Macy

Description

Issu, d'un travail transdisciplinaire, au carrefour de la psychologie, de l’écologie, de l’éducation, de la pensée systémique, au-delà de l’anthropocentrisme, c’est le premier livre en français présentant l'écopyschologie, cette nouvelle approche de la vie et de la psychologie, et le concept d’inconscient écologique. Une lecture que nous recommandons à tous les Créatifs Culturels !Beaucoup d’humains portent une souffrance profonde face aux graves atteintes faites à la nature et à notre Terre mère. Or, dans l’impuissance où nous sommes souvent, cette affliction, qu’elle soit consciente ou non, génère souvent de la culpabilité ou du déni, et donc de la fermeture d’esprit.Joanna Macy apporte ici de vraies réponses à ce défi ! Puisant dans le bouddhisme et l’approche systémique, elle propose un positionnement et des exercices puissants ; c’est un vrai message d’espoir, dans plusieurs directions. Travail transdisciplinaire au carrefour de la psychologie, de l’écologie, de l’éducation, de la pensée systémique, au-delà de l’anthropocentrisme, c’est le 1er livre présentant cette nouvelle approche de la vie et de la psychologie, le concept d’inconscient écologique.C’est en même temps un manuel pratique contenant nombre d’exercices et de rituels pour se reconnecter à la Terre, fruit d’un travail de 40 ans testé avec des centaines de milliers de personnes.

Sujets

• Écologie
• Éducation
• Psychologie

Informations

• Publié par: Le Souffle d'or
• Date de parution: 06 juin 2016
• Nombre de lectures: 5
• EAN13: 9782840585688
• Langue: Français

Extrait

Couverture
Titre
Joanna Macy et Molly Young Brown







Écopsychologie pratique et rituels pour la Terre





Retrouver un lien vivant avec la nature



Message d’introduction du Dalaï Lama






Éditions Le Souffle d’Or
5 allée du Torrent – 05000 Gap (France)
Tél. [phone]
www.souffledor.fr
Du même auteur
Du même auteur :
Widening Circles, A Memoir
By Joanna Macy (New Society Publishers, 2007)

Thinking Like a Mountain, Towards a Council of All Beings
By John Seed, Joanna Macy, Pat Fleming and Arne Naess (New Society Publishers, 2007)

The Work That Reconnects
By Joanna Macy (DVD video)

World as lover, world as self (Parallax press, 2007)

Mutual Causality in buddhism and General systems theory : the Dharma of Living Systems (Suny, 1991)

Titre original :
Coming Back to Life
Practices to Reconnect Our Lives, Our World
By Joanna R. Macy and Molly Young Brown
First published by New Society Publishers, Gabriola Island, British Columbia, Canada
Copyright © 1998 Joanna Macy
Message du Dalaï Lama
Malgré l’évidence croissante de notre interdépendance dans quasiment tous les aspects de nos vies, la façon dont nous nous voyons en relation avec les autres êtres vivants et avec notre environnement ne semble pas avoir beaucoup changé. Nous vivons une époque où l’être humain a développé un pouvoir de création et de destruction dont la portée est devenue globale. Pourtant, nous échouons encore à cultiver un sens des responsabilités adéquat. La plupart d’entre nous ne s’intéressent qu’aux personnes ou aux biens qui sont en rapport direct avec nous. Nous essayons naturellement de protéger notre famille et nos amis du danger. De même, nous luttons pour défendre notre habitat et nos terres contre la destruction, que la menace vienne d’ennemis ou de catastrophes naturelles telles que les incendies ou les inondations.
Nous considérons l’existence de l’air frais et de l’eau pure, la continuité des récoltes et la disponibilité des matières premières comme acquises. Nous savons que ces ressources sont limitées, mais nous ne pensons qu’à nos propres besoins et nous nous comportons comme si elles étaient infinies. Notre attitude repliée et centrée sur nous-mêmes ne correspond ni aux nécessités actuelles, ni au potentiel dont nous sommes capables.
Aujourd’hui, tandis que nombre de personnes sont aux prises avec la misère et l’aliénation, nous sommes confrontés à des problèmes mondiaux tels que la pauvreté, la surpopulation, et la destruction de l’environnement. Ce sont des problèmes réels que nous devons résoudre ensemble. Aucune communauté, ni aucune nation isolée ne peut espérer y remédier individuellement, ce qui indique à quel point notre monde est devenu petit et interdépendant. Il fut un temps où chaque village était plus ou moins autosuffisant et indépendant. Il n’existait ni besoin, ni attente d’une coopération quelconque avec des membres extérieurs à la communauté. On survivait en faisant tout soi-même. La situation a totalement changé. Il est désormais impossible de se contenter de penser en termes de « ma nation » ou de « mon pays », sans parler de « mon village ». Si nous voulons surmonter les problèmes que nous rencontrons, nous aurons besoin de ce que j’ai appelé un sens des responsabilités universel, ancré dans l’amour et la tendresse pour nos frères et nos sœurs humains.
Dans notre situation actuelle, la survie même de l’humanité dépend de ceux qui développeront un intérêt pour l’ensemble de celle-ci, pas seulement pour leur communauté ou leur nation. La réalité nous pousse à réfléchir clairement et à agir résolument. Si l’étroitesse d’esprit ou l’individualisme ont pu nous rendre service dans le passé, ces attitudes ne peuvent aujourd’hui que nous mener à la catastrophe. Nous pouvons les dépasser en combinant éducation et formation. Ce livre de Joanna Macy et Molly Young Brown contient une mine de conseils issus de leur propre expérience de la pratique de telles formations, tant au niveau individuel que collectif. Je suis très heureux d’exprimer mon admiration pour cette œuvre et d’encourager les lecteurs à lui donner leur approbation, mais aussi à agir dans ce sens, au bénéfice de tous les êtres sensibles et de cette Terre, qui est notre unique demeure.


Sa Sainteté Tenzin Gyatso, quatorzième Dalaï Lama du Tibet, 7 septembre 1998.
Préface
de Joanna Macy
Ce livre est un guide pratique. Il trace des accès au cœur de la vitalité et de la détermination que chacun de nous possède afin de prendre part à la guérison de notre monde. Il décrit un travail qui s’est développé tout au long des trente dernières années. Malgré la rapidité de la dégradation des conditions sociales et écologiques, il a aidé des centaines de milliers d’hommes et de femmes du monde entier, à trouver la solidarité et le courage nécessaires pour agir.
Ce travail peut se faire seul – il a marqué d’innombrables vies – mais c’est en groupe qu’il se fait le plus utilement. Développées à l’occasion de séminaires, ses méthodes offrent de remarquables ouvertures sur la réalité de notre condition commune, lorsqu’elles sont introduites dans le cadre d’écoles, d’églises, de conférences ou d’organisations. Parce qu’il nous relie les uns aux autres et avec tous les êtres vivants en réveillant notre passion pour la vie et notre capacité à la protéger, nous l’appelons simplement le « Travail qui relie ».
Il est connu sous d’autres noms. À l’origine, mes collègues et moi l’appelions « travail sur le désespoir et réappropriation de son pouvoir », en raison de sa dynamique centrale – les profonds changements existentiels qui surviennent, lorsque nous reconnaissons et utilisons notre douleur pour la Terre au lieu de la réprimer * . Plus tard, nous l’avons nommé « travail d’écologie profonde », car il s’appuie sur la puissance de l’interdépendance entre tous les êtres vivants. Avec mes co-auteurs, j’ai décrit dans Thinking like a Mountain : a Council of All Beings (1988) certains des nouveaux aperçus et des nouvelles pratiques qui découlent de notre compréhension de l’écologie dite profonde.
Ces appellations sont toujours valables. L’une et l’autre sont utilisées par bon nombre de groupes et d’animateurs autour du monde en référence à ce travail en continuelle progression. Pourtant, en rédigeant ce livre, ma co-auteure Molly Young Brown et moi étions réticentes à employer ces termes, de crainte qu’ils ne déroutent les gens (« Désespérance ? Qui ressent du désespoir ? ») ou qu’ils ne donnent le sentiment que ce travail se rattache à une école de pensée spécifique (« Qu’est-ce que l’écologie profonde ? »). Or, il est trop concret et trop universel par nature pour ne pas être partagé aussi largement que possible. Avec les innombrables hommes, femmes et jeunes qui en ont bénéficié et y ont contribué ces dernières décennies, nous avons le sentiment qu’il appartient à toutes celles et tous ceux qui éprouvent de l’intérêt pour l’avenir.
Cet avenir semble toujours plus fragile. Avec les guerres qui enflamment le monde, les forêts abattues, les affamés et les sans-abri dans nos rues, les poisons dans notre nourriture, notre eau, notre air et notre lait maternel, l’extinction d’espèces et de cultures entières, il devient de plus en plus difficile de garder espoir en notre destinée collective. Nous sommes tentés de nous renfermer et de ne nous soucier que de notre seule survie à court terme et à celle de notre famille. Face à toutes les mauvaises nouvelles, le défi de générer une civilisation « soutenable » peut paraître absurde et irréaliste.
Pourtant, elle est en germe actuellement, cette société « soutenable » dont dépend l’avenir. Ses semences poussent et génèrent de multiples actions pour la défense de la vie et de nouvelles perceptions de notre appartenance au corps vivant de la Terre – des perceptions récentes et audacieuses provenant à la fois de la science et de la spiritualité. Bien qu’absente de la une de nos journaux ou des nouvelles télévisées du soir, une révolution silencieuse est en marche. Elle entraîne avec elle des cha