Prévention des risques psychologiques lors d’ateliers desensibilisation à l’écologie

Roethlisberger Marc

Description

Vous êtes un facilitateur chevronné ou en devenir ? Ou simplement un participant d’ateliers de sensibilisation à l’écologie ? Vous vous questionnez quant à la prévention des risques psychologiques lors de ces ateliers ?Le Travail qui relie (démarche de travail en groupe, pensée par l'écopsychologue Joanna Macy) est en plein essor dans le monde. Toutefois, dans les ressources existantes il n’y a pas encore véritablement de ressources pour une bonne prévention et une gestion optimale des différents problèmes liés à des troubles psychiques ou à des comportements inadéquats dans les ateliers de sensibilisation à l’écologie. Parfois, des troubles psychologiques peuvent également être occasionnés ou aggravés par un facilitateur non averti, même s’il est animé des meilleures intentions.Prévention des risques psychologiques lors d’ateliers de sensibilisation à l’écologie est un apport utile pour assurer et préserver un sentiment de sécurité et de bien-être psychique tant pour les participants que pour les facilitateurs. Les conseils pratiques de ce manuel réunissent trois types de compétences professionnelles : celles du psychologue, du formateur d’adultes et du facilitateur en gouvernance partagée. Les divers exemples et solutions présentés dans cet ouvrage ont été améliorés et affinés par l’expérience d’une petite équipe de psychologues suisses et français. Ce manuel pratique est un complément essentiel de l’ouvrage de Joanna MACY, Ecopsychologie pratique et rituels pour la Terre (Nouvelle édition) : Revenir à la Vie, paru en avril 2021 aux Éditions Le Souffle d’Or.

Sujets

• Santé
• Pratique
• Développement personnel
• Bien-être
• santé
• développement personnel

Informations

• Publié par: Le Souffle d'or
• Date de parution: 14 septembre 2021
• Nombre de lectures: 4
• EAN13: 9782840587569
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Couverture
Titre
Marc Roethlisberger
Prévention des risques psychologiques lors d’ateliers de sensibilisation à l’écologie
Éditions Le Souffle d’Or 5, allée du Torrent – 05000 Gap (France) Tél. [phone] www.souffledor.fr
Remerciements
Mes remerciements vont à Inès de Pierrefeu, docteur en psychologie, clinique Paris Diderot, à Julie Cabot Nadal, psychologue et directrice ­pédagogique de la Canopée bleue, à Anny Lelièvre du Broeuille, spécialisée en psychothérapie individuelle et de groupe au moyen de l’Analyse ­Transactionnelle, à Nikola Sanz, psychologue et à Eve Allemand, psychologue, pour leurs remarques pertinentes qui ont permis d’améliorer la qualité et le professionnalisme de ce document.


Note : dans le texte, le masculin a été utilisé pour des questions de simplification. Il est évident que chaque fonction citée, comme un participant ou un facilitateur, par exemple, concerne aussi bien un homme qu’une femme.
Table des matières
Remerciements
1. Introduction
2. L’écologie profonde
3. Résumé des étapes du travail qui relie
1 re étape : Exprimer sa gratitude envers la Terre
2 e étape : Honorer sa souffrance pour le monde
3 e étape : Changer de regard
4 e étape : Établir un plan d’action
4. Outils proposés avant l’atelier de sensibilisation à l’écologie
4.1. Mettre un cadre de sécurité
4.2. Développer l’empathie et les compétences sociales
4.3. Favoriser un binôme pour les facilitateurs débutants
4.4. Prévenir les risques psychologiques
4.5. Favoriser la gouvernance partagée
4.6. Se former et progresser
4.7. Utiliser la spiritualité avec prudence et transparence
5. Outils proposés pendant l’atelier de sensibilisation à l’écologie
5.1. Veiller à atteindre un certain équilibre dans le programme de la session
5.2. Les défis de l’écosystème sont les thèmes prioritaires conseillés lors d’une session de travail qui relie
5.3. Utiliser un outil idéal : la pleine conscience
5.4. Apprendre à exprimer sa gratitude
5.5. Favoriser la convivialité
6. Outils proposés après l’atelier de sensibilisation à l’écologie
6.1. Effectuer des évaluations après la session
6.2. Créer un réseau et suivre les participants
6.3. Effectuer des supervisions régulièrement
6.4. S’engager dans une formation continue
7. Cas pratiques
1) Le cadre de sécurité a été imposé au groupe
2) Un trouble psychique d’une certaine gravité est exprimé dans un exercice lors de l’atelier
3) Un participant décompense durant l’atelier
4) Un conflit surgit entre deux participants pendant l’atelier
5) Le facilitateur a coupé la parole aux participants lors d’un échange d’expériences personnelles et intimes
6) Une participante en détresse émotionnelle
7) Un participant se met en mode « expert »
8) Contagion émotionnelle dans le groupe
8. Questions fréquentes
a) La psychologie est-elle une ressource utile pour le travail qui relie ?
b) La psychologie n’est-elle pas qu’une discipline qui traite uniquement des problèmes d’une personne en analysant son enfance et pas de problèmes sociaux et globaux comme la crise climatique ?
c) Faut-il être psychologue pour faciliter le travail qui relie ?
d) Si je facilite le travail qui relie et que j’ai de l’expérience, puis-je me présenter comme psychologue ou écopsychologue ?
9. Conclusion
10. Références bibliographiques
1. Introduction
Un petit groupe de psychologues et facilitateurs de travail qui relie (TQR), a eu l’idée de fournir des outils et des recommandations à la communauté des facilitateurs du travail qui relie afin de contribuer au bien-être général des participants et des organisateurs d’ateliers. Toute pratique de facilitation avec un groupe nécessite des compétences à développer. Par conséquent, un engagement envers une formation progressive et continue, notamment pour assurer la mise en œuvre d’un déroulé adapté aux objectifs, dans l’ajustement de la posture de facilitateur au fur et à mesure de l’évolution du groupe, dans la connaissance des phénomènes « d’effets de groupe » vertueux ou bloquants pour les objectifs, dans la gestion de ces effets, et dans les outils et ressources à disposition pour ces pratiques. Bien que ces outils et recommandations soient basés sur l’expérience de facilitateurs-psychologues expérimentés dans le travail qui relie , ils peuvent évidemment s’appliquer à tous les types d’ateliers de sensibilisation à l’écologie.
Ceci semble vrai dans la pratique de facilitation en général et dans celle du TQR en particulier puisque se trouve généralement engagé un travail d’expression des émotions par les individus et, parfois, selon notre expérience, avec des « risques d’impacts psychologiques » de ces ateliers sur la santé psychique des participants. Ces impacts sont généralement ponctuels et limités (ex. déprime passagère, mal-être général amplifié, conflits entre personnes ou intrapersonnels), parfois plus persistants (ex. développement de troubles anxieux ou dépressifs, plus rarement mais potentiellement des décompensations psychopathologiques). Ces phénomènes ne sont pas un problème en soi s’ils sont gérés par des personnes professionnelles du domaine de la psychologie, c’est-à-dire généralement conscientes et outillées. En soi, ils font « partie du vivant », donc ils ne peuvent pas être complètement évités et il apparaît important de savoir les accueillir pour les respecter et aussi de pouvoir prévenir leur survenue dans la mesure du possible en mettant en place le cadre nécessaire. Pour ces raisons, il paraît important de :

1. Sensibiliser la communauté des facilitateurs d’ateliers de sensibilisation à l’écologie (ASE) à ce sujet.
2. Diffuser une série de recommandations pour développer les compétences de soutien et de prévention en ce domaine.

Ce document est une proposition d’outils, de méthodes et de réflexions (à nourrir et alimenter par les pratiques de chacun) sur ce qui pourrait être envisagé en amont, pendant et en aval d’un atelier de facilitation à la sensibilisation à l’écologie, dont l’objectif est de limiter et/ou de faire face à des phénomènes de troubles psychologiques légers à importants qui interviendraient lors d’un atelier, et mettraient les participants autant que le facilitateur en difficulté. Ces suggestions s’appuient à la fois sur des connaissances en psychopathologie, en psychologie clinique, en psychologie sociale, c’est-à-dire un certain « savoir académique et scientifique », couplé à un « savoir expérientiel » tout aussi important, acquis en tant que participant et/ou facilitateur d’atelier de sensibilisation à l’écologie. En conclusion, ce manuel est destiné à des facilitateurs en devenir, débutants ou expérimentés de tout type d’ateliers de sensibilisation à l’écologie.