Art littéraire et Existence
274 pages
Français

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Description

Cet essai de Bernard Djoumessi s'attache à démontrer que, quelles que soient ses origines, un texte littéraire est le seul lieu possible de "rencontre" universel pour tous les lecteurs et les humains du monde entier. Qui plus est, réécrivant la synthèse fiction/réalité, le critique déploie tout son talent : comment les véritables rapports entre littérature et existence seraient-ils atteints si on se limitait tout simplement à l'espace fermé de l'œuvre ? La notion d'imaginaire n'est-elle pas d'abord existentielle avant d'être littéraire ? Chaque lecteur n'est-il pas ontologiquement habité par un mystère qui lui permet d'avoir un rapport très particulier à la réalité ou à la fiction ? Selon Bernard Djoumessi, pour comprendre les vraies relations qu'entretiennent la littérature et la vie, il faut d'abord sortir de la littérature pour analyser le symbolisme du lecteur. Sans doute, l'ouvrage de Bernard Djoumessi est-il celui dans lequel la synthèse fiction/réalité est la plus élaborée, la plus achevée, la plus aboutie. Une très grande critique en fait. Cette critique littéraire balise certainement un nouveau chemin dans les études littéraires !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 juillet 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342053968
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0049€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Art littéraire et Existence
Bernard Djoumessi Tongmo
Connaissances & Savoirs

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Connaissances & Savoirs
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Art littéraire et Existence
 
 
 
À Sofack Jacob
Préface
Est-il rationnel d’être « raisonnable »… ?
André Brink
 
 
Écrire ! oui ! écrire, est-ce un métier ? Oui, sûrement ! Ce métier appartient-il à une catégorie de personnes ? Peut-être qu’il faut que je pose mieux la question : faut-il passer pour Docteur, Professeur ou Agrégé avant d’écrire un livre ? Voilà que la question est claire !
Il se trouve que la condescendance de la part de grands docteurs et professeurs s’est emparée des institutions universitaires du monde. Du coup estime-t-on qu’un jeune chercheur ou étudiant serait incapable d’écrire et faire publier un ouvrage. Il est vrai que, très jeune, on n’aurait pas beaucoup d’expérience, mais ne devrait-on pas plutôt donner l’opportunité à un jeune , ayant un projet d’écriture, de le réaliser ? Non ! les gens trouvent qu’il faut, à contrario, étouffer la fleure, afin qu’elle ne produise pas l’odeur estimée. Tel ou tel étudiant est jeune , on trouve qu’il ne peut pas écrire, qu’il ne peut rien proposer de bon dans la communauté scientifique, qu’il doit par conséquent attendre le jour où il sera docteur ou professeur avant d’écrire ! Comment veut-on toujours semer l’attentisme ? Chaque chose n’a-t-elle pas un début, qui peut être tôt ou tard ? Mais si très tôt quelqu’un manifeste un génie d’écriture, ne doit-on pas, plutôt que de le dissuader, l’encourager ? La jeunesse n’est-elle pas la première étape de l’existence ? N’apparaît-elle pas comme la matinée d’une journée ? Comment une journée peut-elle s’achever alors qu’elle n’a pas commencé ? Un projet d’écriture entrepris par un jeune suscite toujours une curiosité négative – surtout du côté du continent africain !
Or, Corneille nous avait déjà bien instruits : « La valeur n’attend point le nombre des années » ! Par conséquent un docteur vraiment intellectuel doit comprendre qu’un jeune peut concevoir des idées susceptibles de construire le monde. Il doit à ce titre soutenir le jeune chercheur dans la réalisation de ses objectifs. Moi, qui vous parle ainsi, fais partie des jeunes chercheurs : et pour que mon ouvrage, Art littéraire et Existence , puisse parvenir aux éditions Connaissances et Savoirs où il a été favorablement reçu, il a fallu que je sois guidé par un enseignant de littérature humble et rigoureux : il s’agit du professeur Robert Fotsing Mangoua, Maître de conférences à l’Université de Dschang, que je m’emploie à vivement remercier. Il a soutenu fortement ce travail par ses lectures bien aiguisées et ses conseils inlassables. À dire vrai, j’ai amorcé l’écriture de cet essai lorsque j’étais en deuxième année à l’Université de Dschang où je continue actuellement mes études. C’était au second semestre, au mois d’avril 2013. Je suis allé, peut-être, très vite : au mois de mars 2014, lorsque j’étais en troisième année, je croyais déjà l’avoir achevé ! Aussi m’était-il venu à l’idée de rencontrer le professeur Fotsing Mangoua pour tenter de soumettre à son expertise l’examen de son contenu après m’être acheté l’un de ses ouvrages (collectifs) intitulé Écritures camerounaises francophones et intermédialité , paru chez Ifrikiya en 2012. Pari réussi à cent pour cent. J’en étais satisfait pour mon compte. Je n’y avais pas cru d’abord : un professeur allait-il lire mon ouvrage que j’avais tenté d’écrire ? C’était incroyable, mais réel ! C’était exactement le 17 mars 2014. Le professeur avait en ce moment à lire et expertiser une thèse de doctorat, il avait des cours à dispenser ; et peut-être aurait-il aussi eu un programme de voyage de recherche, une conférence, un séminaire, et que sais-je encore ? Mais, en dépit de toutes ces tâches dont il était absorbé, il a trouvé du temps pour examiner méticuleusement mon ouvrage dont je voulais m’assurer de la qualité. Après un mois d’expertise, il m’a appelé pour la mise au point : « Quel est l’objectif de ce projet ? », m’a-t-il interrogé. « Je voudrais montrer les rapports entre la littérature et l’existence matérielle. » Insatisfait de ma réponse, il me questionne de nouveau : « Quel est l’état de la question ? » En réponse, j’ai titubé, puisque je n’y comprenais pas grand-chose. Il a alors entrepris de m’expliquer cette dernière question : connaître l’état de la question consiste à savoir à quel niveau les auteurs s’étant penchés sur le même sujet se sont arrêtés ; ce qui permettra de ne pas les reprendre, mais de fonder un nouveau problème qui est forcement en décalage avec ce qu’ils ont déjà montré. J’ai fortement respiré, car je comprenais déjà que je n’avais rien fait de bon : je devais préciser un objectif original, mais lequel ? J’étais quelque peu découragé ! Mais fort heureusement mon découragement n’avait pas duré plus de cinq minutes. Je m’étais ressaisi et remis au travail. Il faut rappeler que j’étais là encore en troisième année et que j’étais confronté à un problème d’ordre méthodologique. Je ne maîtrisais pas encore la méthodologie de la recherche. Peut-être que le développement de l’ouvrage mettait déjà en évidence l’objectif clair et original, mais comme je n’avais pas su le mettre en évidence à l’introduction, la lecture de celle-ci avait suffi au professeur pour conclure que la problématique de la recherche était floue ! Et il avait raison ! L’introduction était à refaire. Il m’avait proposé par ailleurs des ouvrages critiques que je devais lire afin de mieux aborder le sujet de ce livre. Les remarques et conseils du professeur m’ont permis d’y voir plus clair : c’est alors que j’étais arrivé à préciser clairement ce que doivent être les différents compartiments de l’univers de la littérature – ceux-ci avaient été par le passé étudiés en bloc et de façon touffue. Donc, à la question « quel est l’objectif de la recherche », j’aurais pu répondre : « je voudrais requestionner les rapports entre littérature et réalité ». Voilà que l’ouvrage a eu du sang neuf, une nouvelle énergie ! Le professeur Fotsing, expert, a donc compris que les jeunes chercheurs, comme on le dit, doivent être soutenus afin que leur succès soit garanti. Il mérite d’être remercié une fois de plus.
On veut que vous deveniez docteur avant d’écrire, et si vous ne le seriez jamais, que feriez-vous ? Accepteriez-vous donc de mourir sans avoir proposé votre idée qui vous éternisera dans ce monde ? Il faut écrire, mes chers amis ! N’attendez rien ! Qui vous dit que vous ne serez pas l’un des grands penseurs de ce monde en essayant de griffonner un ouvrage personnel qui vous vient du fond du cœur ? Doit-on tout savoir avant d’écrire ? Le seul drame, c’est qu’on ne peut pas tout savoir. Je crois qu’on doit tout simplement mettre en valeur le peu de connaissances dont on dispose ! en attendant d’être émérite.
Un autre phénomène qui entrave l’émergence des jeunes chercheurs est relatif à des contraintes paginales imposées à l’élève ou étudiant lors de l’évaluation. Que ce soit au Lycée ou à l’Université, certains enseignants ne donnent pas la chance aux apprenants d’être érudits un jour : quand on les soumet à un devoir de dissertation, on les instruit de ne pas aller au-delà d’une ou de deux pages ! Que c’est pathétique ! Il est vrai que l’on voudrait les canaliser à l’essentiel, mais l’essentiel peut-il exister sans accessoire ? Est-ce qu’on peut réussir à bien juger et noter une dissertation d’une seule page ? Cette question n’a aucune chance d’être répondue par l’affirmative ! Un autre motif technique, c’est que l’enseignant dit n’avoir pas assez de temps pour lire tout ce que le candidat a écrit : n’est-il pas payé pour cela ? La note attribuée à l’apprenant, dans ces conditions, ne peut être logique, ce sera une note arbitraire très défavorable au bon jugement du niveau et de l’état de la connaissance de l’apprenant. On est là en train de tuer sérieusement, peut-être sans le savoir ou hypocritement, la capacité créatrice chez l’apprenant. Il va donc de soi qu’il n’est pas compté un jour parmi les auteurs et donc parmi les intellectuels du monde. Moi, qui vous parle ici, écrivais toujours 12 à 16 pages de dissertation littéraire en quatre heures, lorsque j’étais en classes de 1 ére et Tl e A 4 . Non seulement j’étais explosif, j’étais aussi raisonnable. Par conséquent j’obtenais régulièrement de bonnes notes (14-15/20). J’avais la chance d’avoir affaire à un enseignant de littérature qui ne limitait pas le nombre de pages : il s’agissait de M. Sofack Jacob 1 . La correction était toujours très scientifique. C’est à partir de là que j’ai eu le goût de l’écriture : la preuve en est que très tôt aux lendemains des épreuves du Baccalauréat 2011 au Lycée de Fongo-Tongo, alors que les résultats n’étaient pas encore connus, j’avais entrepris d’écrire un petit livre de conduite littéraire intitulé La Boussole littéraire pour le secondaire : j’étais en vacance au Sud-Cameroun, plus précisément dans la ville de Sangmélima (mon oncle et son épouse se plaignaient du fait que je continuais à lire et écrire même pendant les vacances ! Je me demandais si en matière de recherche il y a ce qu’on appelle les vacances ! Ce mot me semblait incohérent.). Voilà que très tôt en première année la première édition était déjà prête : mais elle a été publiée en début de la deuxième année non sans succès. Mais cette première édition n’a eu presque pas d’experts : ceux que j’ai tentés de rencontrer ne m’ont pas rendu la tâche facile

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