Hamet Birom Modi Komé - Légende Méditerranéenne ou Mythe Africain ?

Diouldé Niaye Dieng

Description

Essai - Légende Méditerranéenne ou Mythe Africain?

Sujets

• Mythe
• Littérature sénégalaise
• Littérature africaine

Informations

• Publié par: Feu de brousse
• Date de parution: 17 octobre 2017
• Nombre de lectures: 85
• EAN13: 9782911673719
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

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Hamet Birom Modi Komé,
Légende Méditerranéenne ou Mythe Africain ?
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Diouldé Niaye Dieng
Hamet Birom Modi Komé,
Légende Méditerranéenne ou Mythe Africain ?
Essai
Les éditions feu de brousseDIOULE NIANG DIENG MAURITANIE:Mise en page 1 12/10/2017 15:07 Page 4
Sommaire
1-Walaldé 14
2- la légende de Demba Louggué. 24
3- L’histoire de Aliou Abou Komé.28
4- De Peinda Coumba 34
5-La famille de Hamet 40
6-La malédiction de Hamet 46
7- Le départ 69
8- Le voyage 79
9- Le nouveau mariage 98
10- L’exil 109
11-Orgies, pendant l’absence. 119
12- Le retour 131
13- Fifiré, chasse au crocodile. 142
14- Le Triomphe. 160
Annexe : l’intégrale de Hamet 183DIOULE NIANG DIENG MAURITANIE:Mise en page 1 12/10/2017 15:07 Page 5
Dédicaces :
- A ma maman, à mon épouse et à mes chers enfants qui me
comblent.
- A tout le peuple de Walaldé et tous les citoyens de l’espace
Walaldé.
- A tout pêcheur et à tout Peul.
- A mes amis et frères.
A titre posthume à:
- Thierno Hamidou N’gom, infirmier.
- Boulaye Thiam, instituteur.
Remerciements :
Toute ma gratitude va à :
1- Monsieur Bruno Rémy qui a abrégé et remanié la traduction du grec
de l’Odyssée d’Homère par Leconte de Lisle.
Pour les nécessités de la comparaison Ulysse/Hamet, je me suis servi de
son texte, en le mettant, évidement, entre parenthèses.
2- Amadou Oumar Sarr, plus connu sous le nom de Amadou Roudou,
ami pour l’éternité (maaydiido), auquel, je dois toute la partie retour de
Hamet qui conforte ce que j’en connaissais et qui atteste de la vigueur de
l’amitié de mon oncle Farba et son père Roudou Sarr. Il tient l’histoire,
directement de sa grand’mère, Peinda Coumba, de laquelle, il a été question
plus haut.
Il est courant de dire, chez les Peuls, qu’on ne peut trouver meilleur
courrier vers Dieu que le Prophète.
3- Ousmane Abou Komé, ami de tous les temps, frère de Aliou Abou
dont l’histoire a enrichi nos propos. Ousmane a, aussi, servi de
contradicteur, par un document écrit, comme Amadou Roudou, en pulaar.
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4- Mamadou Sarr dit Moussa Ounkoulel qui a fourni l’enregistrement,
de valeur estimable, de oncle Hamady Samba Sarr, une des plus grandes
mémoires de la culture peule d’aujourd’hui, qui mentionne la version de
N’gawlé sur Hamet Birom Modi Komé.
5- Alassane Samba Aly Sy, pour le récit d’Aliou Abou Komé, enrichi
par l’intéressé, lui-même.
6- Hamady Aly Hamady Sy qui a édifié sur le rituel du « Fifiiré » que
les générations adultes sont, aujourd’hui, enclines à oublier. Toute la
génération jeune, à travers moi, lui doit une grande reconnaissance, pour avoir
remis à échelle tout un pan de notre culture qui se perdait.
7- Samba Sy de Sorimalé, pour l’histoire de Lougguéré Koddaadi et
pour avoir orienté, avec Samba Bocara Sy, dit Samba Thilo et Dr Hamady
Samba Aly Sy, beaucoup de propos, puis le choix de l’illustration.
8- Feu Amadou Sarr, conteur, pour le fameux pacte entre caïmans et
pêcheurs.
9- Abou Aly Sarr de la Somelec, grand historien Mauritanien et
héritier de Saïdou Kane (Moustaph Boly), pour la partie Peinda Sarr et
l’information sur Fatim Amadou N’diaye de Bawniannguel.
10- Mes enfants : Cheikh Kane, Amadou Tidjane Ly (Jules) et
Mamadou Diouldé Dieng, mains habiles, pour la belle page de garde, qui, comme
on doit s’en douter, a fait l’objet de plusieurs essais, erreurs et
redressements avant de se stabiliser.
11- A cheikh M’baye, cousin et ami de longue date, tout imbu
d’abnégation et d’altruisme.
12- Djibril Hamet Ly, enfin, Gido, de prime jeunesse, ami émérite et
de haute valeur ; ami à vie, dans la pleine fidélité et la loyauté ; ami que
personne ne voudrait perdre qui veut et vaut tout pour moi. Savant
accompli, à plusieurs facettes mais, effacé, sans les apports, le soutien et les
encouragements duquel, je ne me prenais même pas au sérieux, pour arriver
aujourd’hui, à ce résultat passible de critiques. En effet, il m’a révélé à
moimême, a discuté les choix, surtout lu et partagé, à plusieurs reprises, à tous
les stades, puis a apporté des corrections de taille.
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Toute réussite de ce chantier est sienne. Quant à moi, j’endosse toute
critique et assume tout manquement et tout échec.
Préface
‘’Le conte éduque, l’épopée galvanise, le mythe émerveille.’’ , disait
une grande plume .
Du conte
Diouldé Niaye DIENG, comme tout bon père de famille Fuutanke , a
raconté et raconte des histoires à ses enfants, transmettant ainsi, à son tour,
les valeurs sociétales de son milieu culturel que véhiculent ces récits
inspirés de faits réels et mettant en jeu des êtres imaginaires ou qui frisent le
surnaturel. Lui, l’ancien instituteur, l’ancien Commissaire Général des
Scouts et Guides de Mauritanie, l’ancien inspecteur général de
l’Enseignement Fondamental, l’éducateur.
En pulaar, ‘’tinndude’’ renvoie à ‘’ tinndinde’’ : enseigner, instruire, faire
savoir, faire comprendre. Oui, le conte éduque.
De l’épopée.
La tradition familiale a baigné Diouldé Niaye DIENG dans le Gumbalaa
, les Kontimpaaji , de la geste, les épopées des combattants qui n’ont peur
que de la honte, de l’humiliation.
Epopées chantées, articulées à la guerre, aux armes et au sang,
valorisant la dignité, la bravoure et la mort.
Les tambours de guerre, les cliquetis des armes, les hennissements des
pur- sang qui participent aux combats, les cris de sassauts décisifs, tant
imprimés dans son cerveau, ont forgé sa personne et sa personnalité, lui, le
preux de Waalalde. ‘’Autant les tamariniers ne manquent pas de tamarins,
autant ces derniers ne manquent de fruits recourbés, autant les Dieng
regorgent de preux’’, dit le Gumbalaa.
Plus qu’une cité, Waalalde est une contrée, un royaume, un ensemble de
villages, stratégiquement, disposés à cheval sur le fleuve Sénégal : un pied
dans l’étrier droit surplombant parfois de grandes surfaces, le second dans
l’étrier gauche, dont la capitale, Waalalde, est l’épicentre. On fabriquait
des fusils et autres armes à base de métaux, préparait de la poudre à canon
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bien avant la manifestation des Arabes et des Européens dans cette partie
de l’Afrique.
Quelle conquête du Fuuta, quelle victoire décisive sur l’envahisseur, quel
haut fait d’armes où Waalalde n’est pas cité ? Combien de fois n’est-on
venu demander secours, avec bonheur, aux preux de Waalalde ?
Et c’est bien parce qu’il a été éduqué à cette école, qu’il s’est désaltéré
à l’enivrante sève de la vie guerrière, du combat, sous toutes ses coutures
, de la bravoure et de la victoire, qu’il est resté digne lors des longues et
atroces séances de tortures qu’il a endurées pendant les années de braise ,
lui que l’épreuve a conforté, que désormais plus rien n’étonne, n’émeut ou
ne dérange :
‘’Jai su, à ce moment-là, combien mon éducation aé té solide, profonde
et décisive dans la formation de ma personnalité. Souffrir, certes ; faiblir,
jamais : rester digne, oui !’’, me confiait-il.
Ce très bon croyant, me disait pourtant un jour : ‘’Je crois que si Allah
me demandait de choisir entre le Paradis et la dignité, j’opterais,
certainement, pour la dernière’’. Trait de personnalité imprimé par une éducation
méthodiquement rigoureuse et suffisamment trempé comme de l’acier.
Et c’est bien cette même solide éducation qu’avait reçue son défunt
cousin utérin, le feu Lieutenant BA Seydi Amadou . L’avocat de ce dernier,
venu remettre &#