La Voie du général

Liang Zhuge

Description

La voie du général est un manuscrit de stratégie militaire rédigé par Zhuge Liang, stratège militaire de génie qui a vécu 2 siècles AJC durant la période des trois royaumes combattants en Chine. Manuscrit traduit pour la 1ère fois en langue française par Noureddine HIFAD

Informations

• Publié par: Les Éditions du Net
• Date de parution: 04 décembre 2012
• Nombre de lectures: 13
• EAN13: 9782312005928
• Langue: Français

Extrait

La Voie du général
Liang Zhuge
La Voie du général
Traduit par Noureddine Hifad









Les éditions du net 70, quai de Dion Bouton 92800 Puteaux
© Les Éditions du Net, 2012 ISBN : 978-2-312-00592-8
L’autorité du chef militaire
L’autorité de commandement des armées découle du pouvoir de leadership du général en charge.
Si le général arrive à imposer son autorité et sait la traduire en actes, il peut maitriser ses subalternes comme un féroce tigre-ailé, volant à travers les quatre mers [1] , et se précipitant à l’action n’importe quand il y a un une bataille à livrer.
Si le général n’arrive pas à assumer le pouvoir et perd son autorité, il devient comme un dragon isolé dans un lac, il peut aspirer à la liberté de la haute-mer mais comment pourra-il y parvenir ?
Chasser les ténèbres
Il existe cinq types de vices pouvant nuire aux armées.
Le premier est la formation de factions s’échangeant disputes, assassinats, critiques et sabotant mutuellement les sages et bon pas de chacune d’elles.
Le second quand la quête du luxe devient le maitre mot.
Le troisième quand les contes mythiques et le surnaturel dominent les discussions
Le quatrième quand le jugement est basé sur le subjectif, et la nomination par intérêt personnel
Le cinquième quand des accords secrets sont passés avec les ennemis, qui guettent d’où une opportunité pourra surgir.
Toutes les personnes comme cela sont immorales, vous devrez vous tenir à distance d’elles et vous empêcher d’en être mêlé.
Connaitre les gens
Il n’y a rien de plus dur que de discerner la nature des gens. Même si le bien et le mal sont bien différents, leurs apparences ne sont pas toujours les mêmes.
Il y a certain gens assez bon, mais suspicieux
Certains prétendent être respectueux mais en réalité dupent tout le monde
Certains semblent braves mais cachent une grande lâcheté
Certains donnent le meilleur d’eux même mais sont en réalité infidèles
Il est si difficile de connaitre les gens, mais il reste toujours des moyens pour le vérifier
Premièrement en les interrogeant sur le juste et l’injuste et observer leurs réactions
Deuxièmement en épuisant leurs arguments pour voir comment ils changent.
Troisièmement, les consulter à propos de stratégie pour voir à quel point ils sont perspicaces.
Quatrièmement, annoncer qu’il y a danger, pour éprouver leur bravoure
Cinquièmement, promettre la récompense pour évaluer leur modestie
Sixièmement, les charger d’une tâche à accomplir dans un délai précis pour mesurer leur fiabilité
Les types de généraux
Il existe neuf types de généraux
Ceux guidés par la vertu, qui traitent tout le monde équitablement et avec courtoisie, qui savent quand les troupes ont froid et quand ils ont faim, et qui constatent quand les troupes sont fatiguées et souffrantes, ceux-ci sont appelés généraux-humanistes.
Ceux qui ne refusent aucune mission, qui sont indifférents au profit personnel, qui préfèrent mourir avec honneur que de vivre dans la honte, sont appelés généraux dévoués.
Ceux qui restent humbles même si hautement placés, qui ne se vantent pas trop de leurs victoires, qui sont autant sages que modestes, qui sont puissants mais font preuve de tolérance, sont appelés généraux courtois.
Ceux qui sont imprévisibles, dont les réactions sont ambivalentes, qui savent tirer profit du désastre et arracher la victoire entre les mâchoires du danger, sont appelés généraux lucides.
Ceux qui récompensent généreusement pour avancer et punissent sévèrement en cas de repliement, dont les récompenses sont exécutées dans les temps et dont les punitions sont équitables pour tous les rangs même les plus élevés sont appelés généraux fiables.
Ceux qui vont à pieds ou à cheval, qui osent prendre une centaine d’hommes doués dans le maniement d’armes de combat rapproché, épées et lances sont appelés généraux d’infanterie.
Ceux qui ne reculent pas devant les hauteurs vertigineuses, qui traversent les impasses difficiles, qui excellent à tirer au galop tel en vol, qui se trouvent en première ligne lors d’un assaut et à l’arrière lors d’un repliement, sont appelés généraux de cavalerie.
Ceux qui peuvent faire trembler les armées et dont leur forte détermination fait réfléchir les plus puissants des ennemis, ceux qui hésitent de s’engager dans les petites escarmouches alors que fortement déterminés en pleine bataille décisive, sont appelés généraux féroces.
Ceux qui se soumettent à l’avis des sages, qui suivent les bons conseils comme le flux du courant, qui sont ouvert d’esprit même si coriaces, qui font preuve de simplicité même si disposant de plusieurs stratégies, sont appelés grands généraux.
Les capacités des commandants
Les capacités des commandants ne sont pas les mêmes, certaines sont grandes et d’autres médiocres.
Celui qui arrive à déceler la trahison et le désastre, qui peut gagner la fidélité des autres, est le chef d’une dizaine d’hommes.
Celui qui se réveille tôt le matin et se retire tard la nuit, dont les mots sont discrets et précis, est le chef d’une centaine d’hommes.
Celui qui est franc même si prudent, qui est brave et peut lutter, est le chef d’un millier d’hommes.
Celui d’une allure martiale, qui cerne les difficultés des autres et les épargne de la faim et du froid est le chef d’une dizaine de milliers d’hommes.
Celui qui écoute les sages et récompense les méritants, qui planifie son quotidien, qui est sincère, fiable et ouvert d’esprit, qui ne dédaigne de se protéger dans les temps de paix autant que dans les temps de troubles, est le chef d’une centaine de milliers hommes.
Celui dont l’attention et le souci couvrent tous les hommes sous ses ordres, dont la sincérité et l’esprit de justice lui font gagner le soutien même des nations voisines, celui qui arrive à comprendre les signes du ciel en dessus, les multitudes des terrains de la terre en dessous, et les affaires humaines entre les deux, qui considère tout le monde comme sa grande famille, est un chef sans égal au monde et auquel on ne peut s’opposer.
Les vices des généraux
Il existe huit types de défauts chez les généraux
Premièrement c’est d’être insatiablement avide
Deuxièmement c’est d’être jaloux des sages et des compétents
Troisièmement croire les médisances et s’impliquer avec les hypocrites
Quatrièmement évaluer les autres et omettre de s’évaluer soi-même.
Cinquièmement c’est d’être trop hésitant et indécis.
Sixièmement, abuser de sexe et de vin.
Septièmement, c’est d’être un malicieux menteur avec un cœur de lâche.
Huitièmement, c’est de parler indiscrètement sans courtoisie.
La loyauté chez les généraux
« Les armes sont des instruments de mauvais augure » [2] , commander les troupes est un métier dangereux. Par conséquent si quelqu’un est rigide, il sera brisé, et quand il y a de la responsabilité il y a toujours du danger.
C’est pour cela qu’un bon général ne doit pas s’appuyer sur la force ou le pouvoir, ne doit pas jouir de la récompense et ne doit pas craindre le dénigrement. Il s’empêche de convoiter combien même le bien est précieux, il ne viole jamais combien même il peut avoir de nombreuses femmes. Son but unique est d’accomplir l’intérêt suprême de sa nation.
Les compétences des généraux
Il existe cinq compétences et quatre aspirations convoitées dans le commandement des armées

Les cinq compétences :
 Compétence à connaitre la disposition et la force des ennemis.
 Compétence à connaitre les moyens d’avancer et de se replier.
 Compétence à connaitre à quel point les pays sont remplis ou vides.
 Compétence à connaitre les temps de la nature et les affaires humaines.