Deux pays, deux contraires : il y a l'Italie, mais point d'Italiens ; il y a des Belges, mais point de Belgique. Ceux qui croient qu'on leur doit de la reconnaissance pour leurs louanges n'ont jamais aimé sans espoir. L'argent n'a pas d'odeur, dites-vous ? Mais la main qui le donne ? Un enfant sage est celui qui accepte, à trois ans, sans cris, la maîtresse qu'on lui donne de force. Et un voyou, c'est le garçon qui, à vingt ans, en prend une de son propre gré. Si tu prends des deux mains, de laquelle donneras-tu ? A son commencement, ce fleuve majestueux que nous regardons avec une émotion religieuse n'était qu'un filet d'eau. Un idéal du beau : Que la chose soit belle ; beau le geste qui la crée et beau le sentiment qu'elle suscite en nous. On ne fait pas d'omelette, dit-on, sans casser des oeufs. Mais il arrive qu'on casse beaucoup oeufs sans qu'il en résulte la moindre omelette. Parce que toute action pour être efficace suppose connaissance, tout appel à l'action doit être aussi un enseignement. Ce que d'aucuns nomment la majorité silencieuse n'existe pas. Il n'y a que des majorités réduites au silence. Les Français ne se reconnaissent vraiment qu'un seul grand homme qui fasse l'unanimité parmi eux. C'était d'ailleurs un Corse.
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SPICILÈGE
Du même auteur
Félix Houphouët et la Côte d’Ivoire, L’envers d’une légende.Kharthla, Paris 1984. 333 pages
Côte-d’Ivoire. Le PDCI et la vie politique de 1944 à 1985. L’Harmattan, Paris 1986. 208 pages.
Côte-d’Ivoire. La dépendance et l’épreuve des faits. L’Har-mattan, Paris 1988.
L’Afrique Noire au miroir de l’Occident. Nouvelle du Sud, Ivry 1993. 206 Pages.
Sidjé ou La Marche des femmes sur la prison de Grand-Bassam.Ed. en ligne Le Manuscrit.com, 2007. 369 pages.
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Tu es aîbe ; î est ort. S’î te demande de uî conIer a garde de ton or, reuse ! Car î e garderaît aussî contre toî. * Ceux quî croîent qu’on eur doît de a reconnaîssance pour eurs ouanges n’ont jamaîs aîmé sans espoîr. * I y a des êtres que j’aîmeraîs prendre dans mes maîns, et es euîeter comme un îvre. * L’argent n’a pas d’odeur, dîtes-vous ? Maîs a maîn quî e donne ? * Un homme avertî en vaut deux ? Et sî c’est un îmbécîe ? * Un enant sage est ceuî quî accepte, à troîs ans, sans crîs, a matresse qu’on uî donne de orce. Et un voyou, c’est e garçon quî, à vîngt ans, en prend une de son propre gré. * Sî j’étaîs un arbre et que je dusse Leurîr pour paîre à cee que j’aîme, chaque saî-son verraît mes Leurs, maîs dîférentes à chacune. *
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Sî tu prends des deux maîns, de aquee donneras-tu ? * Les rançaîs n’aîment rîen tant que eur dra-peau… orsqu’î Lotte chez es autres. * Le baratîn, c’est ce que tu racontes à une Ie pour te persuader que tu en es amou-reux. Tu uî aîs a cour pour a persuader de t’aîmer. * L’homme – « Répondez sîncèrement : croyez-vous vraîment que es Nègres sont înteîgents ? » Moî – « ï est dîicîe de connatre tous es Nègres… Maîs je croîs qu’î en va d’eux comme des autres sortes d’hommes. Parmî eux, on doît trouver des hommes très înteîgents et d’autres quî ne e sont guère. Et, entre ces deux extrêmes, î doît y avoîr tous es degré de ’înteîgence. » L’homme« Maîs, vous, – monsîeur, êtes-vous înteîgent ? » Moî« ï n’est pas acîe, de nos jours, – d’être tout à aît un Nègre : on est d’abord Brîtannîque, Portugaîs ou Françaîs. Ce n’est que orsqu’on se trouve en présence de sa propre îmage dans une gace qu’on
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se voît Nègre. Encore cea n’est-î pas vraî pour nous tous ! » * I ne te suisaît pas d’être e Tout Puîssant ; tu as encore vouu qu’î y eût des hommes pour en témoîgner sans cesse. * Un phîanthrope, c’est quequ’un quî tra-vaîe à se rendre a vîe des autres agréabe. * Le courage, ça sert seuement quand on a peur. * La oue ? Une bête à pusîeurs têtes dont a quantîté de cervee dîmînue à mesure que e nombre de ses têtes augmente. * En amour, a grande dîférence entre a emme et ’homme, c’est que a emme choîsît toujours son partenaîre entre un certaîn nombre d’hommes quî uî ont a cour, aors que ’homme ne prend, entre toutes es emmes qu’î pourraît aîmer, que cee quî veut bîen de uî. *