Avec 10 grammes de Lune, un peu de terres rares et des amis
158 pages
Français

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Avec 10 grammes de Lune, un peu de terres rares et des amis , livre ebook

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Description

Novembre1956. Un géologue, frais émoulu de l’Université de Caen et qui se rêvait homme de terrain profita de la création du 3ème cycle pour aller s’initier à Nancy aux techniques d’avant-garde d’analyse des roches.


Juillet 1958. Première thèse de Géochimie de 3ème cycle soutenue à Nancy (Professeurs Marcel Roubault et René Coppens).


Novembre 1960. Retour du Service Militaire. Formation aux mesures d’âges absolus et aux analyses isotopiques


Novembre 1963. Embauché par la SNPA (aujourd’hui TOTAL), à Pau pour y monter un laboratoire de mesures d’âges et d’analyses isotopiques.


Avril 1969 . Avec l’accord bienveillant de l’employeur, démission pour créer un laboratoire indépendant en Béarn, sous-traitant de l’ancien employeur (ce qui n’était pas à la mode à l’époque) .


Le 19 Janvier 1970, distingué, avec son équipe, par la NASA. Il fut le seul géologue Français à qui furent confiés des échantillons lunaires ramenés par les missions Apollo XI et Apollo XII. Il en mesure l’âge :4,25 milliards d’années et en donne la composition.


Pendant les 35 ans suivants, il travailla avec son équipe pour l’Industrie, la Justice, le Commerce et des Particuliers de France, d’Europe et des autres Continents afin de déterminer les causes de ruptures, de taches ou de corrosions sur les matériaux les plus divers, de toutes tailles et de toutes natures.


En retraite, aujourd’hui, il rend encore service en tant qu’auto-entrepreneur à d’anciens et fidèles clients.


Il prend aussi la plume pour parler des Inventeurs et de questions techniques historiques (« Le Linceul de Turin vu par un expert judiciaire ») ou géologiques, comme ici,



« Avec 10 grammes de Lune ».

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 août 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414041794
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-04177-0

© Edilivre, 2017
En hommage à André Vandenberghe
Avis au Lecteur :
Bien que pour plus de simplicité, je me sois emparé de la plume, les pages suivantes ont été rédigées en plein accord avec Roger Piva. Nous avons tenu, à ce que l’ensemble de ce travail soit offert en hommage à André Vandenberghe dont la culture scientifique, les observations de terrain et l’originalité ne peuvent être comparées qu’aux travaux de A. Wegener. Elles ont, de plus, permis de valoriser le fruit des observations originales de Roger Piva et par ce moyen, donné les arguments nécessaires à la réhabilitation du grand Léonce Elie de Beaumont, comme on le verra plus loin.
Au premier rang des amis dont l’intelligence, l’action et l’amitié furent déterminantes, se trouve Michel Bouchet, Docteur en Chimie-Physique, ouvrier de la Première Heure et fidèle compagnon de combat.
Les auteurs

Grégoire Kaplan

Michel Bouchet

Roger Piva
Avec 10 Grammes de Lune
Pourquoi ce titre ?
Ces 10 grammes ont pris une place importante dans l’existence de plusieurs personnes et même d’entreprises, par voie de conséquences.
Tout ceci me revint en mémoire au moment où Internet charriait l’autre été une publicité pour des placements mirifiques dans “le Pétrole du XIX ème siècle” (il s’agit sans doute d’une erreur pour XXI ème , pauvre latin !).
D’après les auteurs de cette information, ce fameux pétrole serait constitué par des “Terres Rares”. On donne ce nom bizarre à une série d’éléments chimiques dotés de propriétés très voisines. Mais n’espérez pas en mettre dans le réservoir de votre voiture.
Les Terres Rares ne sont ni des combustibles liquides ni des carburants. On ne peut, en tirer aucune énergie. “Terre” est un terme de la vieille chimie pour désigner des corps réfractaires (oxydes de métaux rares).
Ils entrent dans la composition de divers alliages ainsi que dans la fabrication de verres spéciaux, des pierres à briquets et de certains transistors. Ils sont donc utiles à l’industrie.
Bizarrement, le gouvernement Chinois s’intéresse aux Terres Rares africaines, himalayennes et autres. Il s’intéresse également au pétrole africain, au pétrole d’Amérique centrale, au cuivre de partout etc, etc, et puis après ?
Après… ? Après il ne faudrait peut-être pas oublier ce que Clémenceau a dit, paraît-il, à Lloyd George, au sujet du pétrole du Moyen Orient, lors de la Grande Braderie de l’Empire Ottoman, après la Première Guerre mondiale : “Si le pétrole vous intéresse, prenez-le ! Quand j’en ai besoin, je vais chez mon épicier”.
Pour ce qui est du rapport au pétrole, ce pourrait être dans le cas où les cours des minerais des Terres Rares joueraient, aussi, les vedettes en Bourse, avec tous les risques inhérents.
Suivant une technique de manipulation bien connue, cette publicité avait été précédée d’une annonce dans la Presse en décembre 2012 :
“L’Australie détiendrait des gisements considérables de Terres Rares.”
Il se trouve que j’ai de bonnes raisons d’être concerné par cette “nouvelle”. Je vous propose de vous dire pourquoi et, au passage, de vous parler de la Lune ce qui est, à première vue, sans rapport bien qu’il y ait pour cela aussi, une bonne raison.
Avertissement
Le récit de cette aventure et de ses conséquences est divisé en trois parties qui sont :
1) La façon dont elle qu’elle fut vécue par ma famille, mes amis, mes collaborateurs et moi-même.
2) Le rapport de ces faits avec la démarche révolutionnaire d’André Vandenberghe.
3) La réhabilitation d’un grand géologue français, Léonce Elie de Beaumont, grâce aux observations et mesures réalisées avec soins par Roger Piva, un vieil ami.
Eté 1968
Le calme était revenu dans le Centre de Recherches Pétrolier, les souvenirs de mai s’envolaient. Dans le service de Géochimie, où je travaillais, on parlait surtout des difficultés du laboratoire de Chimie qui n’arrivait pas à “boucler” l’analyse d’un échantillon venu d’Australie. Le chimiste était excellent, néanmoins il ne parvenait pas à ce que la somme des pourcentages des éléments contenus dans ce fameux caillou arrive à 100 et il s’en fallait de beaucoup.
Ce collègue prenait l’affaire comme une injure personnelle, d’autant plus grave que la Direction attendait la réponse pour décider de la prise ou non d’un permis de prospection, voire d’exploitation et qu’on était en limite de temps pour déposer le dossier.
Au laboratoire de mesures d’âges absolus et de géochimie des isotopes stables dont j’avais la charge depuis près de 5 ans, il y avait 4 spectromètres de masse. Je proposai de détourner un de ces appareils de son usage courant et de l’utiliser pour procéder à un balayage analytique de l’échantillon récalcitrant. Cette manœuvre n’était pas prévue en utilisation normale. J’espérai passer ainsi en revue, les différents éléments qui se cachaient dans le fameux échantillon, un calcaire bitumineux. Il fallait comprendre enfin la raison de la difficulté rencontrée.
L’idée fut acceptée sans retard et le résultat obtenu fut l’enregistrement d’un spectre où se trouvaient, au milieu de tous les éléments habituels, la série complète des 17 Terres Rares embusquées dans le bitume et négligées a priori, car les lieux d’exploitation classique des Terres Rares (Katanga, Canada, Madagascar) étaient fort éloignés de l’Australie et leurs minerais différaient beaucoup de ce calcaire.
Non seulement la question était résolue mais, en plus la présence, dans cet échantillon, de matière organique potentiellement transformable en hydrocarbures utiles, nous passionna, un collègue et moi et nous avons essayé aussitôt d’étudier cet atout supplémentaire. Nous frisions alors l’exploitation des gaz de schistes qui nous paraissait, il y a près de 50 ans, une idée d’avenir.
C’était un peu en dehors de nos attributions, mais nous avions, sans conteste, un devoir d’information envers notre employeur.
Pour aller plus loin dans la connaissance de cet échantillon, je fis part, à mon Chef de service, d’une publicité récente concernant un Spectromètre de Masse, dit “à Etincelles” fabriqué en Angleterre et doté de propriétés remarquables :
“ Analyse simultanée, en une seule opération, de tous les éléments du tableau de Mendéléiev contenus dans quelque échantillon que ce soit, sans préparation chimique préliminaire et cela, pour des teneurs comprises entre une partie par million et 100 % ”.
Le Rêve incroyable ! C’était presque trop beau pour être vrai. Mais le fabricant était la British General Electric, société sérieuse bien connue. Une de ses divisions fabriquait, à Manchester, des spectromètres de masse depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.
Pourquoi ne pas demander à ce fabricant, une analyse de démonstration de notre énigme à 5 pattes ?
La suggestion fut acceptée. Le représentant en France du fabriquant, sollicité, me répondit que le laboratoire de démonstration en Angleterre avait trop de commandes en cours et ne pourrait pas nous satisfaire avant longtemps.
Pour essayer de nous être utile, cet importateur me mit en relation avec un de ses clients français, heureux utilisateur d’un de ces appareils. Celui-ci accepta de faire une analyse et d’enregistrer le spectre sur papier. Il me laisserait le soin du dépouillement.
Quelques jours plus tard, j’étais en train d’y procéder quand mon chef de service, arrivant dans mon dos, constata avec surprise que les résultats de mes premiers calculs pour les composants ordinaires de ce calcaire coïncidaient avec ce que venait de lui remettre le chimiste. Travaillant chacun de notre côté, nous n’avions pas communiqué entre nous.
Je reçus l’ordre de faire un rapport sur l’affaire et sur l’intérêt que présenterait cet appareil, pour la Société.
La réponse de la Direction fut : « Achetez en un ».
Je fus chargé de choisir le meilleur modèle, le mieux adapté aux besoins de l’entreprise.
1 ère Partie Départ vers l’Aventure Sans parachute
Octobre 1968
L’anecdote précédente vaut ce qu’elle vaut, sans plus, et il n’y aurait guère de raisons d’en faire mention. Si ce n’est qu’à partir de ce point toute l’orientation de ma vie a basculé, à titre professionnel, scientifique, humain et bien entendu d’une certaine manière, familial.
Je propose de vous raconter cette histoire.
Avant d’aller plus loin, il faut que je règle, tout de suite, la question des Terres Rares et de ce pétrole qu’on engloberait aujourd’hui, dans la catégorie des « pétroles de schistes ». Ces sujets n’étaient apparemment pas d’actualité (à ma connaissance le permis ne fut pas demandé). L’exemple de Clémenceau n’a, semble-t-il, pas été retenu par tout le monde. Les Terres Rares australiennes et leur écrin d’hydrocarbures y gagnèrent 45 ans de repos supplémentaires.
Pour revenir à mon implication dans cette histoire, la tâche qui venait de m’être confiée imposait de faire le tour de toutes les utilisations possibles de l’appareil dont l’entreprise disposerait dans quelques mois.
En Géochimie pétrolière (une des spécialités du Centre de Recherches de Pau), son emploi paraissait évident. De plus, la Société caressait, à l’époque, un projet de prospection minière, dans un but de diversification. Dans ce domaine également, le nouvel appareil devrait faire merveille, en raison de sa flexibilité d’emploi et de sa sensibilité.
Mais je constatai que de très nombreux métiers pouvaient avoir des besoins ponctuels d’analyses tous azimuts : d’éléments présents à l’état de traces dans des alliages sensibles, de la cause de défauts de fabrication, d’objets de nature inconnue, de matériaux de haute pureté pour l’industrie des composants électroniques, d’échantillons de très petites tailles c

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