Chroniques Macroniennes
226 pages
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Chroniques Macroniennes , livre ebook

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Description

Cet essai veut montrer quel est le projet profond du président Macron. Comment il le propulse et le met en place, tant par le contenu de ses décisions que par la façon de mener ce changement. Il s’agit d’un choix de chroniques parues sur le blog de l’auteur. Comment s’y retrouver derrière la nébuleuse touffue des actes et décisions qui cachent la destination vers laquelle le pays est mené à marche forcée par une locomotive haut-le-pied suivie d’un petit tender, qui rassemble ses quinze pour cent d’électeurs inscrits ayant voté pour ses députés au deuxième tour des législatives et surtout leurs conséquences et leur signification ? Derrière un style volontairement anar, il y a une analyse très sérieuse de la politique suivie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414232314
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-23229-1

© Edilivre, 2018
Du même auteur
Du même auteur :
Nouveaux propos sur l’éducation , Vérone, 2018
Comprendre, Détruire, Reconstruire :
1. Comprendre le capitalisme du xxi e siècle , Les Éditions libertaires, 2014
2. En finir avec la démocratie capitaliste , Les Éditions libertaires, 2015
3. Pour un socialisme du xxi e siècle. Les normes , Les Éditions libertaires, 2015
De la justice , Les Éditions libertaires, 2013
Le capitalisme, c’est le vol , Les Éditions libertaires, 2011
Des causes de la crise, modèle libéral et projet proudhonien , Les Éditions libertaires, 2010
Petit imprécis de (contre) libéralisme , Édilivre, 2009
Misère du droit , Édilivre, 2009
2084 , Édilivre, 2008
Agir ensemble dans un monde partagé , L’Harmattan, 2005
Agir avec Proudhon , Chronique sociale, 2005
Le Libéralisme totalitaire, L’Harmattan, 2001
La Juste Démocratie , L’Harmattan, 1995
Le Mythe EDF , L’Harmattan, 1992
Qu’est-ce que le pouvoir politique ? Anthropos, 1982
Défense et actualité de Proudhon , Payot, 1976
Correction : Solange Bidault
Introduction Exposé des motifs de l’essai
Depuis l’arrivée au pouvoir suprême, Maqueron s’écroule sous les louanges des éditorialistes, politologues, experts-économistes, sociologues de café du commerce, philosophes à nacelle, journaleux de tout poil dans la presse inféodée au capital. Il suffit de lire la presse, surtout celle des magazines et des journaux en quelque sorte officiels, parce que lourdement subventionnés par le pouvoir, et de regarder les émissions des chaînes comme BFM, LCI, etc. pour le constater. La palme de la défense sans retenue du nouveau résident à l’Élysée appartient sans contestation possible à M. Pou-Judas qui officie toutes les fins d’après-midi sur LCI. L’émission « C’est à vous » de la 5, pourtant publique, n’est pas en reste. M. Gourdin, sur BFM-TV, tous les matins use et abuse de sa grosse voix et de son agressivité de façade pour, en creux, faire le panégyrique des œuvres de Maqueron. Ne parlons pas de Match qui nous montre régulièrement des belles photos de Macareux et de la douairière Trognon. Libération, enfin délivré du socialisme, est dithyrambique. Même Valeurs Actuelles n’égratigne le président qu’avec un couteau à fromage émoussé. Et pourtant Maqueron affectionne de tenir la presse à distance alors que c’est elle qui l’a fait avec le concours de puissances d’argent.
C’est un plaisir que d’entendre le président de la « pensée complexe », du « en même temps », du « à la fois » changer de disque en fonction des auditoires et des circonstances tout en gardant de Conrad le silence prudent sur les sujets qui défrisent (comme l’islamisme ou la laïcité « apaisée »). La pensée complexe semble fort proche du balancement petit-bourgeois cher à Bouvard et Pécuchet, M. Homais, M. Jourdain. Il s’agit en fait du bon vieil éclectisme consistant à unir formellement les contraires afin de balayer un champ, le plus large possible, de ratissage (les politiciens disent rassemblement) des électeurs. Comme écrivit La Fontaine pour la chauve-souris : voyez mes ailes, je suis oiseau, voyez ma peau, je suis souris. Ou le pâté d’alouette du « juste équilibre » entre gauche et droite : un soupçon d’alouette et une tonne de percheron. Dites n’importe quoi, chacun y puisera ce qui lui convient. Nous voilà au degré zéro de la dialectique de conciliation des contradictoires. Notre malhomme se dit « et de droite et de gauche » ; c’est vrai, mais en forme dudit pâté d’alouette : un cheval pour les très riches, une obole pour les pauvres et du matraquage fiscal pour les classes moyennes aisées.
Ce qui est vite apparu lumineux, c’est le « gap » entre la parole et les actes car si le verbe s’est fait cher (au sens de chéri) pour les défavorisés, les actes et les décisions se sont montrés chers (au sens d’onéreux) pour les fort riches. La politique annoncée de « juste-milieu » louis-philippard entre gauche et droite a été très vite distordue en faveur du système libéralo-capitaliste (SLC) et des riches. De quoi Maqueron est-il en fait le nom ? De l’implantation rapide et brutale du modèle du SLC en France. Et cela sans mandat du peuple car il n’a été élu, et surtout sa majorité législative à la Chambre des députés, que par une minorité de Francaouis qui n’eurent que le choix entre la diarrhée socialo, la peste Fripouillon, le choléra La Marine et le cinéma Mélanchthon, plus proche de Luther, le purificateur, que de lutter réellement et surtout efficacement contre le SLC. Maqueron, c’est le double corps du roi (Kantorowicz) : un physique « djeun » de trumpisme à « visage humain » et un symbolique qui incarne le SLC.
Cet « homme nouveau », révolutionnaire de nos mœurs politiques et de notre économie, ne l’est pas vraiment. Tout est dans la posture, l’image, la publicité et la duplicité des doubles discours. C’est « en même temps » Jaurès et Jeanne d’Arc, Ricœur et Rihanna, Johnny et d’Ormesson. C’est un inaugurateur compassionnel hors pair pour le mémoriel, les hommages, la repentance, les cérémonies. Mais cela ne change rien au fond de ses conceptions du politique et de sa pensée économique qui datent d’un autre âge. Les chroniques à lire infra le montreront amplement ; ici je donne seulement un aperçu de la pensée profonde de notre nouveau président.
En économie, formaté par l’ENA et autres grandes écoles du pouvoir (« ces séminaires de l’aristocratie », disait Proudhon), le malhomme est un libéral pur jus. C’est un fervent adepte du SLC : l’État et les services publics, c’est caca-boudin, le privé fait bien mieux (coût et efficacité) que le public, les marchés sont autorégulateurs et efficients, la concurrence est le nec plus ultra, le libre-échange profite à tout le monde, l’offre des entreprises prime la demande, l’entreprise et les riches doivent pouvoir entreprendre et investir car leur richesse « ruisselle » ensuite sur les autres, l’épargne d’aujourd’hui donne l’investissement de demain et l’emploi d’après-demain (« théorème » du Teuton Schmidt largement controuvé par les faits et les données économiques), la libre circulation des produits, des capitaux et des hommes (encore que, dans ce domaine…), les garanties et protections du monde du travail sont des entraves à la flexibilité nécessaire dans la compétition économique, les charges sociales bloquent le développement, la finance est le sel de la terre. La croissance, c’est Dieu et ses prophètes, la compétition économique suppose des « réformes structurelles » de « dérégulation » afin de se mettre au niveau des concurrents, et la France doit s’y mettre illico, et si nécessaire brutalement par voie d’ordonnances (SNCF bientôt). Or, le SLC a été théoriquement démenti depuis des décennies, notamment par des économistes pourtant libéraux, et a été invalidé par le krach de 2008. Et pourtant, grâce à des Maqueron, des maquereaux et des maquignons, il perdure et se livre à son sport favori, la spéculation, ce qui nous amènera, tôt ou plus tard, à une nouvelle crise systémique mondiale. Maqueron lance à grand train le pays dans le concert SLC planétaire, ce pour quoi Pépère Flanby n’avait cessé de procrastiner et d’hésiter. Maqueron, en tant que SLC convaincu, tient à ce que son gouvernement, camouflé sous le vocable État, dirige les normes économiques et détienne la plénitude du pouvoir souverain. Comme au xix e siècle, qui faisait de la religion, avant la loi de 1905, un instrument utile du pouvoir, il confie le reste au monde des affaires et aux religieux (charité, santé, éducation, etc.) chargés de suppléer au retrait de l’État et à la baisse des financements publics. Il cherche à instrumentaliser les communautés religieuses en ayant une interprétation très libéralo anglo-saxonne de la laïcité réduite à la tolérance vis-à-vis des mœurs et des cultures camouflant les emprises cultuelles. On va aller vers des « accommodements raisonnables » de plus en plus massifs et progressifs en fonction de la surenchère des entrepreneurs de religion.
En matière politique, Maqueron est en fait un classique et non un réformateur. Il a une conception néandertalienne de l’autorité, du pouvoir, de la démocratie ripoublicaine. C’est un césariste jacobin, digne émule de Napoléon le petit, un de Gaulle au petit pied, un bonapartiste. Pour lui, le pouvoir est une hiérarchie descendante et « l’autorité » (verticalité et loi du plus fort ou du plus rusé : comme au néolithique, le gagnant est celui qui a le plus gros Massu en réserve à Baderne Baden) émane d’en haut ; l’exécutif doit tout maîtriser à partir de ses bureaux, et le législatif est là pour voter les bonnes lois voulues par ledit exécutif personnifié et incarné par le président élu au suffrage universel. Le Zident prétend au monopole de la représentation ; par exemple, il fait modifier les règles de la prise de parole à la télé avant les élections européennes de 2019 en faisant dépendre le temps imparti à chaque parti des résultats aux récentes élections et du nombre de députés, ce qui avantage outrageusement la LREM. Les députés sont des godillots aux ordres. Les corps intermédiaires (syndicats, organes paritaires, associations) doivent être mis au pas ou supprimés car seul le politique élu est légitime. Ainsi, bientôt la FPC sera confiée à un organe national et enlevée au paritarisme. La souveraineté n’appartient pas vraiment au peuple mais aux élus qu’il a « légalement » missionnés pour ce faire. La technocratie doit détenir le pouvoir au nom de son expertise. La France doit retrouver sa grandeur et sa puissance, mais pourtant elle ne peut le faire qu’en se fondant dans l’Europe. Allemagn

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