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Description

Un arsenal de modèles enfermants : est-ce vraiment ce que nous laisserons à nos héritiers ? Plutôt que citoyens du monde, seront-ils la pâture de leur communauté ? Ils inventent de nouvelles valeurs à leur génération, faute de s'identifier à une écrasante pagaille de références indéchiffrables. Leur souffrance n'est qu'effet collatéral pour les uns, opportunité pour les autres. Plus qu'un constat de la dimension irrationnelle de la planète : une supplique pour ne pas engloutir notre démocratie dans la soupe des marchands. Lecteur, promène-toi selon ton humeur dans cet ouvrage où l'on encense ou égratigne les politiques, la finance, les médias, les marchands... Suis le plan ou bien ouvre le chapitre qui rencontre ta curiosité, tu trouveras un message d'espoir et pourquoi pas une solution.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342051902
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copie non conforme
Philippe Herbaut
Mon Petit Editeur

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Mon Petit Editeur
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
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À ma Grand-Mère,
À Tamara, David
À Vadim, Rébecca, Maxime, Juliette, Anna
À ceux qui m’ont appris que l’on peut être important au cœur de l’autre.
 
 
 
 
« C’est une entreprise hardie que d’aller dire aux hommes qu’ils sont peu de chose ».
Bossuet (Sermon sur la mort et la brièveté de la vie)
 
 
 
 
Préface
 
 
 
Promenade au gré de nos humeurs, tantôt agité tantôt paisible chargée de révoltes parfois, de peine aussi, d’envie et d’espoir surtout. Et puis cette incessante curiosité que jalonne tout un parcours de vie, structuré, anarchique, tour à tour, hésitant ou volontaire, à l’image des faiblesses comme du courage humain, immuablement inconstant.
Sinueux voyage au travers d’un objet littéraire hors du commun et pourtant si proche de nous.
Originalité de cet objet non identifié, entre chroniques et poétiques de la vie ordinaire, laissant au lecteur le choix de la traversée.
Entre science, art, société, politique et géométrie complexe des sentiments, c’est avant tout sur le positionnement et la nécessité d’expression du simple citoyen que s’interroge l’auteur, avec cette neutralité affinée et rare, et cette empathie qui font si cruellement défaut de nos jours.
Neutralité que n’empêchent un réel engagement et le courage de la proposition.
Dans un monde ou le système politique et médiatique, se complexifie largement, se brouille ou nous « embrouille », quelles sont les véritables possibilités d’expression individuelles et collectives, et quel lien pouvons-nous tisser ensemble pour répondre au besoin parfois désespéré de vivre selon cet adage qui semble parfois suranné : « Liberté, égalité, fraternité ».
Le développement des réseaux sociaux, de la technologie, de concepts médiatiques nouveaux, reste-t-il le reflet d’une avancée progressiste du langage ou au contraire, un jeu de cache-cache ou l’effet de Buzz et le besoin de m’as-tu-vu dissimule un mal-être populaire ? Est-il résistance ou manipulation ?
Avons-nous de réelles possibilités de liberté de décision et de choix ?
De quelle manière pouvons-nous nous relier au monde tout en préservant nos valeurs et notre unicité ?
Citoyen du monde, « promène-toi », l’auteur t’y invite humblement, avec générosité et sans différenciation aucune, en espérant que tu puisses retrouver un peu de toi-même, et partager avec « l’autre » la beauté du chemin quotidien.
Tamara Herbaut
 
 
 
 
Introduction
 
 
 
Un gâte-papier a fait éclore l’œuvre qui germait depuis des années, dans sa tête. Il s’était longuement interrogé de peur de se montrer nu devant l’inconnu ou d’afficher ouvertement un style trop travaillé, trop alambiqué, trop vieille France. Disparue l’interrogation ! Elle s’ôte à elle-même toute sa raison dès qu’il pose ses doigts sur le clavier de l’ordinateur ou de la machine à écrire et pourquoi pas, fait bruisser de sa plume « Sergent-Major », la feuille à peine noircie. D’un million de tout petits gestes plus tard, naît une capilotade ou un livre à succès. Pas d’autre alternative, même s’il avait anticipé quelque avantage et négocié avec lui-même qu’il existât entre les deux, un coin de paradis.
 
L’aimable arrogance de l’acteur héritée de ses interrogations, le pousse à chercher réponse à un cortège de questions. Il laisse au doute le soin de guider sa besogneuse réflexion. Elle fleurit son existence précisément parce que sa curiosité maladive gèle l’ennui et n’a de remède que la singularité ou le « connaître ».
 
Rien ne le satisfait moins que les réponses incomplètes parfois incongrues que lui renvoie le monde. Parler de la question plutôt qu’imaginer répondre sied aux jeux de l’esprit, mais, comme une revanche sur le milieu qui l’enferma jadis dans l’ignorance, il est un perpétuel étonné. Il ne peut se résoudre aux rêves abrutissants qui ruissellent des discours politiques, des publicités mensongères, des tabloïdes imbéciles. Cette trinité de l’insuffisance qui semble gouverner une partie de la planète, il la fuit ou la combat avec quelques outils que son étonnement et sa plume autorisent.
 
Son actualité est riche en inconcevables bassesses, en bergerades sirupeuses, en chants de sirènes. Elle noie ses propres valeurs dans une soupe au goût amer. Le scribe aimerait bien comprendre les comportements, les intentions et les actes de ses contemporains. Il se régale naïvement du discours de ce qui n’est pas afin de mieux appréhender ce qui pourrait être.
 
Il se garde de n’encenser jamais le mal ou d’ailleurs le bien et résiste à l’appel du buzz. Il se prémunit de l’excès de mots mais prend plaisir à la formule surannée. Comment pourrait-il prétendre faire le buzz en utilisant le passé ? Quelle outrecuidance de mélanger aux raps des spots l’imparfait du subjonctif. Rien ne va plus. Pour être lu il faut faire court, percutant, décoiffant, décalé. Savoir ce que les gens veulent entendre, voir, goûter, toucher ou sentir et se préoccuper en plus de l’instant. De quoi rebuter l’écrivain, affaiblir ses certitudes, le contraindre à adapter son langage pour que celui dont il brigue l’attention tienne jusqu’à la fin, le fil du propos.
 
Le bedole a décidé de ne pas se passer de la musique de sa langue, de se libérer des chaînes de la moraline. Il s’appuiera sur ces grands principes pour les mieux effondrer. Il tient que le langage est un instrument d’expression bien commode et qu’il serait très mal aisé de témoigner par le silence sauf à ce que cet exercice bonifie le propos. Il aurait pu rendre copie blanche, mais il croit qu’un livre qui ne contient rien d’autre que silences lasse à coup sûr et ne flatte pas le goût de ses contemporains à critiquer ce qu’ils croient saisir.
 
C’est au silencieux qu’il s’adresse. Ceux sans qui rien ne peut se faire, ceux qui n’ont d’autre espoir et d’envie que de bouger, de changer, de progresser et même simplement de croire. L’auteur n’a pas l’intention de les trahir, encore moins de laisser disparaître le bel héritage qu’il en reçoit.
 
Au bout de son travail, il aura tenté de confondre ceux qui font l’actualité, ceux qui en arrangent la trame et soutenir ceux que l’on enferme dans la médiocrité, que l’on trompe impunément et que l’individualisme ou la minorité agissante, écrasent. Le modeste message de l’ouvrage n’est qu’une tentative sincère de partager avec eux, ce que nature, conscience et vie apportent d’enthousiasme et de bonheur. Il offre aux lecteurs une promenade, selon l’humeur, dans cet ouvrage où l’on égratigne ou encense, les politiques, la finance, les médias, les marchands… Ils peuvent « cliquer » sur un chapitre au hasard de leur intérêt, ils trouveront un message d’espoir et pourquoi pas des solutions.
 
Enfin son étonnement s’étale par touches successives comme pour conjurer les galimatias pondus à la minute par des experts en tout et braver ces poules d’élevage déplumées qui réclament le salaire de leurs piteuses fadaises. Ce livre leur est opposé et ce n’est pas une prise de risque bien importante puisqu’ils ont en commun avec l’ami Marcel Trougnard de n’avoir ni rancune, ni sentiment.
Lettre à Marcel Trougnard
Cher Marcel,
tu es un personnage connu, très connu, quasi universel. Tu te caches à la une des communautés, des pages Facebook, Tweeter, Linkedin, des réseaux sociaux, ton boulot est de mettre en scène des morceaux de vie. Tu fréquentes les lieux branchés, les terrains de sport, les milieux politiques. Tu es à la fois le chantre de la moraline et de la bien-pensance de gauche. Bref on te rencontre sur les médias aussi bien que dans les dîners en ville. Même si ta pudeur simulée ne t’autorise que le strapontin des communicants, tes interventions sont remarquées, tes remarques silencieuses et tes silences piaillards. Tu es le plus populaire le plus présent et le plus obsédant des personnages virtuels.
 
Tu as lu Pierre Dac dans tous les sens et tu vérifies à chaque seconde qu’il est préférable d’être « ailleurs lorsque autre part n’est plus ici ». Ta saynète est réglée lorsque le bon sens est mis une nouvelle fois en échec et que cernées par les « à quoi bon » tes victimes te crient : « sers-nous z’en un autre Marcel ». Tu n’es concerné que par les singularités dont les médias se font écho. Tu as toute l’expérience et l’expertise du monde, tu as tout vu, tout fait et tu es capable de parler merveilleusement bien de ce que tu ne connais pas. On ne te découvre pas par hasard ; ta révélation, ton dévoilement sont le produit de la suffisance de tes contemporains. Tout d’un coup, tu les pares de ta splendeur.
 
On raconte que tu serais né de l’esprit étonné d’un enfant lors de la coupe du monde de football en 2010. Ce petit bonhomme aux yeux bleus des mers du sud un jour de tempête s’étonnait à la fois que l’on pût se commettre à regarder un tel spectacle plutôt que le dernier Tex Avery et de voir s’écrouler de douleur des joueurs chaque fois que le vent caressait leurs cheveux. Cela avait suscité une interrogation très respectueuse, quant à l’état de santé mentale des grandes personnes.
 
Il s’était dit qu’il fallait inventer un personnage qui serait le miroir de tout ce qui est faux-semblant. Il a donné un prénom et un nom, Marcel Trougnard, à ce reflet comme s’il pouvait déjà qualifier sa part d’ombre. Il t’a créé ou simplement perçu de l’image du monde que délivraient à l’instant, les petits écrans. Sa curiosité et son i

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