Déconstruire la Belgique ?
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Description

La Belgique existe depuis 1830, mais a-t-elle jamais donné corps à une Nation ? Au XIXe siècle peut-être, et encore était-ce essentiellement le fait d’une bourgeoisie, d’une classe moyenne, dont la langue maternelle, ou de culture, ou d’ascension sociale était le français.

En revanche, comment sous-estimer ou ignorer l’existence précoce d’une sensibilité flamande à fleur de peau, le Mouvement flamand ? Des questions se posent également à propos des francophones. Sont-ils vraiment les derniers « Belges » ? Y a-t-il des liens privilégiés entre Bruxelles et la Wallonie ? Quel est leur avenir ?

Encore convient-il pour jauger correctement les enjeux de ne pas confondre nationalisme et patriotisme. La fabrication d’une identité belge a échoué. Que d’efforts pourtant ! À cet égard, la contribution des historiens et des hommes de lettres a été considérable. Ils volèrent souvent au secours de l’« entreprise Belgique » avec talent mais sans guère de succès. La question se pose évidemment du pourquoi...

Déconstruire la Belgique pour mieux la comprendre et peut-être lui réserver un avenir, telle est l’ambition de ce petit livre. Mais une seule conclusion ne souffre aucun doute : le nationalisme flamand, lui, existe.

Historien, chercheur et docteur en Philosophie et Lettres, Hervé Hasquin enseigna à l’Université libre de Bruxelles à partir de 1970 ; il en fut le recteur (1982-1986) et le président du Conseil d’administration (1986-1995). Parallèlement, il mena une carrière politique (sénateur, député, ministre) entre 1987 et 2007. Il a présidé l’Institut d’étude des religions et de la laïcité de l’ULB pendant de très nombreuses années, ainsi que le Centre de l’égalité des chances et la lutte contre le racisme (2008-2011). Il a été élu Secrétaire perpétuel de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique à la fin de l’année 2007.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782803104253
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

DÉCONSTRUIRE LA BELGIQUE ? P OUR LUI ASSURER UN AVENIR ?
H H ERVÉ ASQUIN
Déconstruire la Belgique ? Pour lui assurer un avenir ?
Académie royale de Belgique rue Ducale, 1 - 1000 Bruxelles, Belgique www.academieroyale.be
Informations concernant la version numérique ISBN : 978-2-8031-0425-3 © 2014, Académie royale de Belgique
Collection L’Académie en poche Sous la responsabilité académique de Véronique Dehant Volume 42
Diffusion Académie royale de Belgique www.academie-editions.be
Crédits Conception et réalisation : Grégory Van Aelbrouck, Laurent Hansen, Académie royale de Belgique Illustration de couverture : Grégory Van Aelbrouck, Académie royale de Belgique
Publié en collaboration avec
Bebooks - Editions numériques Quai Bonaparte, 1 (boîte 11) - 4020 Liège (Belgique) info@bebooks.be www.bebooks.be
Informations concernant la version numérique ISBN 978-2-87569-153-8 Apropos Bebooks est une maison d’édition contemporaine, intégrant l’ensemble des supports et canaux dans ses projets éditoriaux. Exclusivement numérique, elle propose des ouvrages pour la plupart des liseuses, ainsi que des versions imprimées à la demande.
Avant-propos
e La Belgique existe depuis 1830, mais a-t-elle jamais donné corps à uneNation ? Au XIX siècle peut-être, et encore était-ce essentiellement le fait d’une bourgeoisie, d’une classe moyenne, dont la langue maternelle, ou de culture, ou d’ascension sociale était le français. En revanche, comment sous-estimer ou ignorer l’existence précoce d’une sensibilité flamande à fleur de peau, le Mouvement flamand ? Pourquoi et comment s’est-il développé dès les premières décennies d’existence du pays ? Comment s’est-il mué en une vague de fond qui a progressivement submergé la Flandre, face à des Wallons, à des francophones de Bruxelles et de Flandre incrédules, fâcheusement surpris, étonnés ? Sans doute un Mouvement wallon a-t-il pris naissance sur le tard, mais sans jamais être comparable à celui qui travaillait massivement les esprits et les cœurs au nord de la frontière linguistique. Des questions se posent donc à propos des francophones. Sont-ils vraiment les derniers « Belges » ? Y a-t-il des liens privilégiés entre Bruxelles et la Wallonie ? Quel est leur avenir ? Que d’hésitations dans les opinions publiques de la Région Bruxelles-Capitale ! Et que dire de celles qui bruissent au Sud ! Une Fédération Wallonie-Bruxelles ? Une Wallonie indépendante ? Le rattachement à la France ? Encore convient-il pour jauger correctement les enjeux de ne pas confondrenationalismeet patriotisme. Sans doute est-il téméraire d’évoquer le « nationalisme » ou le « sentiment national » en Belgique en ce début de siècle, d’autant que les méprises foisonnent. Oui, même en Flandre, une bonne moitié d’habitants se disent encore attachés à la Belgique, mais est-on certain qu’au Nord, au Centre et au Sud, une même appellation recouvre une signification identique, une même conception du vivre ensemble ? Rien n’est moins sûr. Bref, un constat d’échec s’impose. La fabrication d’une identité belge, d’une « âme belge » e pour reprendre une expression qui a fait fureur dès la fin du XIX siècle, a échoué. Que d’efforts pourtant ! À cet égard, la contribution des historiens, ou considérés comme tels, et des hommes de lettres a été considérable. Ils volèrent souvent au secours de l’« entreprise Belgique » avec talent, une énergie longtemps inépuisable chez les francophones, mais sans guère de succès. La question se pose évidemment du pourquoi… Déconstruire la Belgique pour mieux la comprendre et peut-être lui réserver un avenir, telle est l’ambition de ce petit livre. Mais une seule conclusion ne souffre aucun doute : le nationalisme flamand, lui, existe.
CHAPITRE 1 Quelle Belgique ?
1. UNÉTAT-NATION? LEPAYSESTEN1830. SACONSTITUTIONFUTPROMULGUÉELE7FÉVRIER1831. LECONGRÈSNATIONAL  ’ . L B QUI L AVAIT CONÇUE AVAIT ÉTÉ ÉLU PAR UN NOMBRE INFIME DE CITOYENS A ELGIQUE NOUVELLEMENT  3 920 000 . L ’ ’ CRÉÉE COMPTAIT APPROXIMATIVEMENT HABITANTS E CORPS ÉLECTORAL NE S ÉLEVAIT QU À UN  46 000 : , PEU PLUS DE ÉLECTEURS SEULS ÉTAIENT ADMIS AU VOTE COMME DANS TOUT SYSTÈME CENSITAIRE  , ET CAPACITAIRE CEUX QUI PAYAIENT UN MONTANT D IMPÔT DÉTERMINÉ OU CEUX QUI ÉTAIENT DÉTENTEURS  . A ’ ’ ’ A C , DE DIPLÔMES SUPÉRIEURS LORS QU IL S AGISSAIT D ÉLIRE UNE SSEMBLÉE ONSTITUANTE LE SCRUTIN — ’ — ’ . À 60 % LE VOTE N ÉTAIT PAS OBLIGATOIRE NE RENCONTRA QU UN SUCCÈS MITIGÉ PEINE DES électeurs prirent la peine de se déplacer. A ’ LORS QUE PLUS DE LA MOITIÉ DES HABITANTS DU NOUVEAU PAYS S EXPRIMAIENT DANS DES DIALECTES AMANDS,LESNOBLESETLESOIS,LESCLASSESPRIVILÉGIÉESQUITENAIENTENMAINSLESRÊNES FL BOURGE DELA BELGIQUESEXPRIMAIENTENFRANÇAIS. DÈSLORS,ILÉTAITUNECONSÉQUENCELOGIQUE :L’ÉTAT-NATIONQUELONSEFFORÇAITDECONSTRUIREAURAITUNESEULELANGUEOFFICIELLE,LEFRANÇAIS. LA  ’ . L CONSTITUTION DE L ÉDIFICE REPOSAIT DÈS LE DÉPART SUR UN FAMEUX VICE DE CONCEPTION ES PREMIERS  ’ SOUBRESAUTS LINGUISTIQUES SE MANIFESTÈRENT DIX ANS APRÈS L INDÉPENDANCE SANS POUR AUTANT ébranler l’édifice. Puis l’histoire s’accéléra voici cinquante ans. ENTRENTEANS,LABELGIQUEACONNUUNEMÉTAMORPHOSEEXTRAORDINAIRE. ENTRE1962ET1992-93, er elle est passée du stade de l’État unitaire à celui de l’État fédéral (article 1 de la Constitution RÉVISÉE)AVECUNEREFONTEDUBICAMÉRALISMETRADITIONNELETSURTOUTLÉLECTIONDIRECTEDE C (R R ) — ’ ONSEILS RÉGIONAUX ÉGION FLAMANDE ET ÉGION WALLONNE C ÉTAIT DÉJÀ CHOSE FAITE POUR LA R B -C 1989 —, B , . ÉGION DE RUXELLES APITALE DEPUIS LA SUPPRESSION DE LA PROVINCE DU RABANT ETC Au fil du temps, l’État central s’est dessaisi de nombreuses compétences. D 2013, ’É . L EPUIS LA SIXIÈME RÉFORME DE L TAT A UN PEU PLUS DÉPECÉ LE POUVOIR CENTRAL ES RESDEGRAVITÉSESONTENCOREUNPEUPLUSDÉPLACÉSVERSLES RÉGIONSETLES COMMUNAUTÉS. CENT D , . V B ANS LES FAITS LE CONFÉDÉRALISME EST EN MARCHE OILÀ QUI EXPLIQUE QUE LA ELGIQUE AIT PU RESTERÉEANSTROPDEDOMMAGEDUNGOUVERNEMENTPENDANT 547JOURS. D’AUTRE PRIV S S , , , GOUVERNEMENTS DÉJÀ POURVUS DE LARGES COMPÉTENCES ENCORE RÉCEMMENT COMPLÉTÉES ÉTAIENT capables de pourvoir en toute légalité à une bonne partie de l’intendance. I ’fédéralL A FALLU ATTENDRE UNE VINGTAINE D ANNÉES AVANT QUE LE FAIT NE SOIT OFFICIELLEMENT CTIFIÉPARLA CO ON. SANSDOUTEENIRA-T-ILDEMÊMEAVECCELUIDcEonfédéral,TANT SAN NSTITUTI  2014, ’ . L HONNI ET DÉCRIÉ PENDANT LA CAMPAGNE ÉLECTORALE DE MAI POUR QU IL LE SOIT À SON TOUR E CAPAPOURTANTÉTÉSOURNOISEMENTFRANCHIALORSQUETOUTUNCHACUN,YCOMPRISTOUSLESORGANES  , , ’ , ’ DE PRESSE FRANCOPHONES DÉNONÇAIENT CE GROS MOT SYNONYME D INCIVISME DONC D ATTENTAT CONTRE LABELGIQUE. MAINTENANTQUELETEMPSDESÉLECTIONSESTRÉVOLU,LÉTAUSEDESSERRE,LESLANGUESSE DÉLIENTETCOMMETOUJOURSLESTABOUSSEFFILOCHENT… ÀJUSTETITRE,LAJOURNALISTE MARTINE DUBUISSONAPUBLIÉDANSLEQUOTIDIENLe Soir(19-21JUILLET 2014)UNARTICLEINTITULÉA « LBERT ÉTAIT ROIFÉDÉRAL, PHILIPPEESTUN ROICONFÉDÉRAL ». L’HEBDOMADAIRELe Vif (11JUILLET 2014) SOUSLASIGNATURED’OLIVIERMOUTONAVAITÉVOQUÉ« LECONFÉDÉRALISMEÀQUATREPOURDÉBLOQUER 1 B ». L LA ELGIQUE E SIGNATAIRE DE CET OUVRAGE A PU MESURER COMBIEN LE SUJET ÉTAIT BRÛLANT ALORS ’ ,confédéralisme, QU À PLUSIEURS REPRISES CES DERNIÈRES ANNÉES IL AVAIT ÉVOQUÉ LE CONCEPT DE  , , … Q , SOIT DANS DES DISCOURS SOIT DANS DES DÉBATS POUR LE DÉDRAMATISER UE DE PROPOS OFFENSÉS  , ’ … A , , DE MINES RÉBARBATIVES ET AU TOTAL D INIMITIÉS PRÈS TOUT VOICI QUELQUES MOIS ENCORE UN  , ’ , CONSTITUTIONALISTE RÉPUTÉ PROFESSEUR D UNIVERSITÉ ET ACADÉMICIEN AVAIT CLAMÉ HAUT ET FORT QUE LE confédéralisme n’était rien d’autre que le « fédéralisme des cons » ! F , ’ , ORT HEUREUSEMENT LES BARRIÈRES S ÉCROULENT LES DISCOURS S ADAPTENT AUX RÉALITÉS
 , 1830, SOCIOLOGIQUES ET DONC POLITIQUES DE MÊME QUE DEPUIS LE DISCOURS HISTORIQUE COMME  , NOUS ALLONS LE PERCEVOIR A SUBI BIEN DES INFLEXIONS CAR IL FALLAIT DE TOUTE ÉVIDENCE SE PLIER AUX FAITS,ÀLAVIE,ÀLÉVOLUTIONDESMENTALITÉS,OULARIGUEURETLAMÉTHODESCIENTIFIQUEVOLAIENTEN éclats !
2. UNEFRONTIÈRELINGUISTIQUEL 8 1962 ; A LOI DU NOVEMBRE A FIXÉ DÉFINITIVEMENT LA FRONTIÈRE LINGUISTIQUE ON A ADAPTÉ EN CONSÉQUENCELESCIRCONSCRIPTIONSADMINISTRATIVES. CETTEFRONTIÈRETROUVESONORIGINEVOICI  . R ’ ’ . ENVIRON QUINZE SIÈCLES IEN N EST TOUT À FAIT SÛR QUANT AUX CIRCONSTANCES QUI L ONT VUE NAÎTRE P . J ’ , LUSIEURS EXPLICATIONS PEUVENT ÊTRE PRISES EN CONSIDÉRATION USQU IL Y A CINQUANTE ANS DES  ’forêt charbonnière, , GÉNÉRATIONS D ÉTUDIANTS ONT APPRIS QUE LA PARTICULIÈREMENT IMPÉNÉTRABLE  B . E AURAIT CONSTITUÉ UN OBSTACLE MAJEUR À LA COLONISATION FRANQUE VERS LE SUD DE LA ELGIQUE N 1923, , CETTE THÈSE PERDIT BEAUCOUP DE SA CRÉDIBILITÉ MAIS ON CONTINUA À L ENSEIGNER DANS LES ÉCOLESPRIMAIRESETSECONDAIRES,BIENQUILFÛTDÉMONTRÉQUESIUNEFORÊTIMPORTANTEAVAIT  , ’ - EFFECTIVEMENT EXISTÉ ELLE S ÉTENDAIT SELON UN AXE NORD SUD ET NON D EST EN OUEST COMME ON ’ . Cforêt ’ L AVAIT INITIALEMENT SUPPOSÉ ETTE N A DONC JOUÉ AUCUN RÔLE DANS LA FIXATION DE LA frontière linguistique. D’ , 1880,limes belgicus. E AUTRES DANS LES ANNÉES AVANCÈRENT ÉGALEMENT LA THÈSE DU N QUOI - ? L B -C CONSISTAIT ELLE A FAMEUSE CHAUSSÉE AVAY OLOGNE AURAIT ÉTÉ RENFORCÉE AU NORD PAR UN  ’ . A , SYSTÈME DE FORTIFICATIONS QUI AURAIT EMPÊCHÉ L AVANCE GERMANIQUE U FIL DU TEMPS IL A BIEN  ’ FALLU ADMETTRE QUE CETTE THÈSE QUI S APPUYAIT SUR LA TOPONYMIE N ÉTAIT GUÈRE ÉTAYÉE PAR DES éléments concrets, notamment des preuves archéologiques. F - ’ N AUT IL IMPUTER L EXISTENCE DE CETTE FRONTIÈRE À UN CONTRASTE DÉMOGRAPHIQUE ENTRE LE ORD ET e le Sud ? L’argumentation reposait pour l’essentiel sur la carte des villas romaines du II siècle,  1937. E , F DRESSÉE EN N RAISON DE CE DÉSÉQUILIBRE LES RANCS AURAIENT ÉTÉ ASSIMILÉS DANS LA PARTIE MÉRIDIONALEPLUSPEUPLÉE,ALORSQUINVERSEMENT,ILSAURAIENTDOMINÉAU NORDUNEPOPULATION  . R ’MOINSSÛR,DAUTANTQUELESCARR SDEPIERREETDEMARBREÉTA MOINS DENSE IEN N EST IÈRE IENT SPÉCIFIQUESAUXRÉGIONSWALLONNES. ENREVANCHE,ELLESÉTAIENTABSENTESDESRÉGIONSFLAMANDES où les constructions étaient en torchis et n’avaient donc laissé aucune trace. UNEAUTREHYPOTHÈSESESTFAITEJOUREN1955. UNHISTORIENINVOQUAUNE«COLONISATION»PAR  . E ’ , ÉTAPES SUCCESSIVES N D AUTRES TERMES LA FRONTIÈRE LINGUISTIQUE SERAIT LIÉE AU RYTHME DE e DÉPLACEMENTDESFRANCS. « ŒUVREDESSIÈCLES»,ELLENESESERAITSTABILISÉEQUEVERSLESIX et e X , 1970. D SIÈCLES UNE OPINION CONFORTÉE DANS LES ANNÉES ES RECHERCHES TOPONYMIQUES ONT AMENÉ CERTAINS CHERCHEURS NÉERLANDOPHONES À AFFIRMER QUE LA GERMANISATION AURAIT ÉTÉ PLUS IMPORTANTEQUONNELEDITGÉNÉRALEMENTENDIRECTIONDUSUD. CENESERAITQUASSEZTARDIVEMENT, e e  VIII IX , ESSENTIELLEMENT AUX ET SIÈCLES QUE LA ROMANISATION AURAIT REGAGNÉ DU TERRAIN POUR e e aboutir à la fixation de la frontière vers les X et XI siècles. B , , ’ REF SI CERTAINES THÈSES SONT MANIFESTEMENT ERRONÉES AUCUNE N EMPORTE TOTALEMENT LA . P , ’ CONVICTION ARAÎT LA PLUS PLAUSIBLE CELLE QUI FAIT DE LA FRONTIÈRE LINGUISTIQUE L ŒUVRE DES SIÈCLES. ELLENESTDAILLEURSPASANTINOMIQUEAVECLATHÉORIEQUIPRIVILÉGIELESASPECTS PHIQUES. ENRÉSUMÉ,POURREPRENDQ UES-UNESDESDERNIÈRESC DÉMOGRA RE UELQ ONSIDÉRATIONS  1987, ’ G N ’E « ÉMISES EN L ARRIVÉE DE NOUVEAUX ERMAINS AU ORD ET À L ST ACHÈVE LA GERMANISATION  ’ R DES RÉGIONS QUI L ÉTAIENT DÉJÀ EN PARTIE PLUS OU MOINS GRANDE PAR LA VOLONTÉ MÊME DES OMAINS ». A S , « U UD CE SONT LES POPULATIONS ROMANISÉES QUI PAR LEUR MASSE CONSTITUÈRENT LE PRINCIPAL obstacle à la germanisation ». M , ’ : AIS PEU IMPORTE LES THÉORIES UNE RÉALITÉ S IMPOSE CETTE FRONTIÈRE SE MIT EN PLACE DÈS LE  M Â , , ’ HAUT OYEN GE ET SON TRACÉ TOUT COMPTE FAIT N ÉVOLUA QUE TRÈS PEU SUR LE TERRITOIRE DES régions qui, quelques siècles plus tard, constitueront la Belgique. er La Belgique, au 1 janvier 2014 comptait 11 150 516 habitants, répartis comme suit :
Flandre, 6 410 505 (soit 57,4 % de la population) ; WALLONIE, 3 576 325DONT 76 775ENRÉGIONDELANGUEALLEMANDE (SOIT% 32 DELA population, dont 0,6 % en région de langue allemande) ;
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