Des batailles pour un avenir meilleur
216 pages
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Des batailles pour un avenir meilleur , livre ebook

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Description

Maurice NGUEPÉ, auteur Des batailles pour un avenir meilleur, fait le bilan décennal des plus grands problèmes de l’Afrique actuelle et révèle les aspirations les plus légitimes des millions de jeunes que l’arbitraire et la pauvreté ont réduits au silence. Comme carnet de voyage des migrants dont les appels à plus de justice et de démocratie ne sont pas entendus, ce livre-recueil plonge ses racines dans les profondeurs de la vie cauchemardesque d’une jeunesse africaine subtilement embastillée et continuellement exploitée.


Les lecteurs vibreront aux appels poignants et découvriront à coup sûr le vrai visage de ce continent que quatre siècles d’esclavage, de colonisation et de néocolonialisme ont transformé en laboratoire de tous les défis.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 octobre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334231589
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-23156-5

© Edilivre, 2016
Préface
Depuis la montée au pouvoir de Nicolas Sarkozy, dont le passage à la tête de l’État français fut marqué par l’invasion de la Libye, à l’élection du nouveau président de la Commission de l’Union Africaine, voici venu le temps du bilan des prises de positions sur les questions essentielles touchant le devenir des jeunes du continent africain. l’OJA, Organisation Jeunesse Africaine, voix glorieuse de la tranche la plus dominante de la population africaine, écho des âmes soustraites au sourire du temps, remet au jour, dans un livre qui fera date, l’ensemble des aspirations de la jeunesse africaine.
Grâce à son secrétaire Général, Maurice NGUEPÉ , le mouvement s’est enrichi des intelligences africaines dispersées à travers le monde pour constituer une force impressionnante de propositions, traçant l’un des innombrables chemins du progrès, encourageant les organisations de la société civile à se joindre à cette nouvelle vision afin d’adopter une démarche concertée, intellectuelle et engagée, car le panafricanisme souhaité est, d’abord, le projet d’une philosophie commune, d’une subtile union des intelligences et d’un programme concerté d’émergence. Ainsi, après une décennie de lutte, une cinquantaine de communications écrites, de rassemblements et d’interviews auront amené le monde politique, économique et culturel à entendre une voix alternative. L’OJA, sans avoir la prétention de s’attaquer à l’ordre du monde, a ainsi bien fait de penser que la solution réside dans l’écoute de la jeunesse. Certes, toutes les organisations nationales et internationales semblent s’être approprié la cause de la jeunesse, mais il reste que la réalité quotidienne s’érige elle-même en procureur pour révéler l’étonnante marginalisation de cette frange de la population.
L’Organisation Jeunesse Africaine a choisi de s’inviter au débat, sans crainte ni tabou, et de s’adresser directement aux décideurs. Puis, concevant que les réseaux sociaux et les médias traditionnels contribuent au réveil des consciences, à la constitution d’une nouvelle personnalité africaine et à la naissance d’un élan mobilisateur autour des causes communes, toutes les correspondances adressées aux autorités africaines, occidentales et aux institutions internationales ont été publiées et partagées avec des millions de lecteurs. Toutefois, la rapidité de l’érosion de l’information traitée dans les réseaux sociaux et dans ces médias a suscité la réflexion autour du seul outil qui permet de rendre pérennes les pensées : le livre. En trouvant refuge dans Des batailles pour un avenir meilleur , l’ensemble de ces correspondances et thématiques aspirent dès lors à une meilleure exploitation dans l’espace et dans le temps.
Cette démarche de l’OJA est révélatrice d’un engagement responsable basé sur la conception selon laquelle la bataille pour une Afrique nouvelle et émergente se gagnera sur le long terme. Elle est, surtout, une façon d’élaborer une Weltanschauung, préalable à la consolidation, dans la durée, de toutes les solutions présentées qui touchent les thématiques aussi diverses que la géopolitique, l’économie, l’immigration, les droits de l’homme, l’éducation et la culture.
C’est à ce niveau que l’originalité de ce livre se laisse percevoir. Comment l’Afrique pourrait-elle se projeter vers l’avenir si elle ne s’invente pas elle-même des chemins originaux et futuristes ? Longtemps enfermés dans un monde éloigné des réalités quotidiennes de leurs populations, les dirigeants africains n’ont pu apporter de réponses adéquates aux questions élémentaires liées à l’éducation, à la santé, à la culture, à la science et à la technologie. Il s’agit de rappeler, chaque fois que cela s’impose, les besoins réels des jeunes et dire à ces décideurs qui, pour la plupart, ont choisi de s’éterniser au pouvoir : la jeunesse africaine s’organise ! L’OJA reste convaincue que l’avenir du continent repose sur les efforts que consentira sa jeunesse dans les prochaines années et souhaite que les bases ne se fassent plus à l’insu de ces jeunes, pour éviter qu’ils ne redeviennent des victimes éternelles d’une humanité prétendument globalisée.
Voilà tout le sens d’une lutte menée par une jeunesse solidaire et responsable. Voilà des thèses positives sur l’avenir du continent le plus convoité de l’histoire : l’Afrique.
Paul KANEMOUONO
OJA, Secrétaire à la coordination interafricaine
Thématique 1 Géopolitique
 
 
1. Première visite du président Nicolas Sarkozy en Afrique – Monsieur Nicolas Sarkozy, les Africains n’avaient pas vendu leurs frères aux Négriers européens
Introduction : À la suite du premier discours du président Nicolas Sarkozy à la jeunesse africaine, le 26 juillet 2007 à Dakar, dans lequel il refusait de changer la politique française en Afrique (la Françafrique) et proclamait que les Africains étaient les seuls responsables de leurs malheurs, Maurice NGUEPÉ avait, dans une lettre ouverte, rappelé la responsabilité de la France dans le drame permanent de l’Afrique. Les extraits de ce discours fleuve de Sarkozy ont été repris à la fin du présent livre, dans le texte 33 intitulé « Pour la constitution d’une nouvelle personnalité de l’Africain ».
Monsieur le président de la République française,
Lors de votre premier discours à la jeunesse africaine, le 26 juillet dernier à Dakar, vous nous avez interpellés sur plusieurs sujets et à maintes reprises. Derrière cette interpellation riche en emphase, nous avons perçu votre ferme volonté de discuter avec nous des problèmes brûlants portant sur les relations entre la France et l’Afrique, des problèmes que vos prédécesseurs n’avaient jamais osé évoquer au risque d’éclabousser la France. Mais depuis votre campagne électorale jusqu’à votre montée au pouvoir, vous avez fait montre d’un réalisme et d’une ouverture sans précédent, déclarant à chacune de vos sorties publiques que vous changerez l’ordre établi et participerez aux côtés de l’Afrique dès lors qu’elle se déclarera prête à s’inventer un nouveau destin. Nous trouvant donc devant cette France progressiste, qui veut tourner la page des combines et des coups bas, nous avons jugé utile de vous dire, par la présente lettre ouverte, ce que nous avons compris de votre message, et porter à votre attention les points sur lesquels nous souhaiterions un regard différent de la France.
Permettez-nous, Monsieur le président, de mentionner que la jeunesse africaine dans son ensemble, a fait siens, depuis plus de cinquante ans, les outils de pensée de l’ère moderne, et se sent, tout comme par le passé, dans l’histoire. Les problèmes économiques et matériels, qui sont légions dans l’Afrique d’aujourd’hui, ne sauraient donc être le critère déterminant de la disqualification de cette jeunesse comme étant une jeunesse vivant des mythes d’un passé révolu.
Votre compatriote européen Leo Frobenius, dont nombre d’intellectuels africains rejetèrent les thèses pour avoir tenté de falsifier la paternité nègre des civilisations pharaoniques, fut, au début du XX ème siècle, si ému devant la prospérité de l’âge d’or des civilisations africaines et la percée des peuples de ce continent dans l’histoire qu’il finit par dire tout haut ce que l’Europe avait caché depuis des siècles, à savoir que «  des rapports des explorateurs du XV ème au XVII ème siècle, il ressort sans le moindre doute que l’Afrique noire, qui s’étend au sud de la ceinture désertique du Sahara, était civilisée jusque dans la moelle des os et prospérait dans la splendide beauté des civilisations harmonieusement développées, une prospérité que les conquistadors européens détruisirent à mesure qu’ils réussissaient à pénétrer à l’intérieur du continent. Car, l’Amérique avait besoin d’esclaves… Le commerce des esclaves ne fut cependant pas une affaire facile à assumer : il nécessitait une justification. C’est alors que du Noir l’Européen fit un être à moitié abruti, une marchandise. C’est ainsi aussi que le terme fétiche fut utilisé pour caractériser la religion africaine. Une marque de fabrique européenne ! Moi-même je n’ai jamais vu de fétichisme dans aucune partie de l’Afrique noire. L’idée d’un Nègre barbare est une invention européenne, qui, à contrecoup, a marqué l’Europe jusqu’au début de ce siècle. (…) Nous avons beaucoup appris et savons depuis lors que les belles toges des peuples soudanais existaient bien avant l’Islam, que l’organisation politique des États, l’ordre civique et les métiers de manufacture sont, en Afrique, antérieurs de plusieurs milliers d’années par rapport à notre Europe centrale. »
Monsieur le président,
Nous ne comprenons pas pourquoi malgré cette vérité historique que Frobenius décida finalement de dévoiler à la face de l’Europe en 1936, la classe politique française traite aujourd’hui encore les Africains de paysans vivant de mythes. Comme nous le constatons pourtant, il y a très longtemps que l’Afrique est entrée dans l’histoire. Et ce sont la France, l’Espagne, le Portugal, la Belgique, L’Angleterre et l’Allemagne qui, à travers l’esclavage, la colonisation et le néocolonialisme, freinèrent sa marche. Veuillez remarquer que la « philosophie de l’histoire » de Hegel, à laquelle vous avez semblé recourir, lorsque vous avez déclaré que « le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire », se situe aux antipodes de la description que Frobenius avait donnée de l’Afrique.
Et, au-delà de cette vision de Hegel, peut-on dire aujourd’hui que les Africains sont moins entrés dans l’histoire ? L’histoire telle que vous l’avez définie, c’est l’appropriation des valeurs de démocr

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