Émigration picarde au Québec
194 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Émigration picarde au Québec , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
194 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Gérard Prétrot est né en 1932, à Sissonne dans l’Aisne. Passionné de généalogie, il retrouve un jour, sur un grimoire, la trace d’un bateau de migrants (le Saint-Nicolas de Nantes) où figurait l’engagement d’un certain Jean Prestrot « meunier-défricheur ».

Il n’en fallait pas plus pour lancer Gérard Prétrot sur la piste d’un ancêtre parti chercher fortune dans la vallée du Saint-Laurent et s’y établir. La piste de Jean Prestrot, dit « la Violette », commence par un contrat passé le 14 avril 1653 avec M. de la Dauversière, représentant le gouverneur de la colonie, et M. de Maisonneuve fondateur de Montréal.

Cette passion déboucha sur dix ans de recherches dans les archives picardes et dans la bibliographie traitant de cette immigration. C’est le fruit de ce travail que nous retraçons ici.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 octobre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414139897
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0112€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France ‒ 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 ‒ Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-13987-3

© Edilivre, 2017
De la curiosité à la passion ( L’itinéraire d’un chercheur )
E n 1992, suite à l’appel lancé par la revue AGIR en PICARDIE sur les Picards en Amérique, je reçois un document qui relate une expédition Nord ‒ Américaine et qui avait pour nom
« La Grande Recrue de 1653 » et la participation d’un dénommé Jehan PRESTROT dit « la Violette »
C’est le point de départ d’une passion qui a commencé en 1992.
Mes premiers pas concernant ce supposé ancêtre, m’ont permis de comprendre enfin ce que l’expression « Nos cousins d’Amérique » voulait dire, j’ai pu ainsi découvrir qu’il existait un pays qui avant de s’appeler le Québec se nommait la Nouvelle-France et couvrait un territoire immense.
Un voyageur de mes amis en stage d’équitation « Western » au Québec, m’offrait à son retour le fameux livre de Roland. J. AUGER « La Grande Recrue de 1653 » qui part de Nantes sur le St Nicolas le 20 juillet pour Ville-Marie, (Québec), arrivée 20 septembre.
De livre en livre, d’encyclopédie en encyclopédie, d’inventaire en inventaire, il me fut relativement aisé de relever par bibliographies interposées les ouvrages qui m’apporteraient de plus amples renseignements sur la dite recrue, c’est ainsi que je constatais au fil de mes lectures que pour un bon nombre de patronymes cités, les villes et villages d’origine étaient mentionnés.
S’il était exclu à ce moment là d’utiliser les moyens actuels, j’utilisais donc à chacune de mes lectures non pas la classique fiche de lecture, mais une fiche appropriée au type de travail que je voulais effectuer. Celle ci, de conception artisanale, transcrit intégralement pour un patronyme donné, l’ensemble d’un paragraphe, ou même une page entière qui comporte aussi la source 1sous une forme abrégée, le tout de façon manuscrite, tout simplement parce que les ouvrages objet de prêts ne sont consultables qu’en bibliothèque et souvent anciens donc non photo copiable.
La création de plusieurs milliers de ces fiches m’ont permis au fil des jours, mois et années d’ébaucher une première liste de Picards expatriés en Nouvelle-France dès 1540.
Disposant de documents d’une incontestable valeur, ces derniers ont tout simplement permis la constitution de divers tableaux dont les textes, agrémentés d’images, de plans, et présentés lors d’expositions diverses, m’ont permis de recueillir des informations sur de nombreux picards partis tenter l’aventure.
Un avantage certain en ce qui concerne les célébrités de la Région, elles sont nombreuses comparées au nombre modeste de nos ressortissants ayant fait le grand pas. D’autre part, un intérêt manifeste dans ce genre de présentation est bien évidemment la reproduction de sites subsistant de l’époque de ces célébrités, facilitant ainsi le contact et provoquant de ce fait de nouvelles pistes.
A ce jour le nombre de pionniers identifiés en Région Picardie se situe aux environs de 470 chiffre semble t’il correct, malgré tout il y a lieu de prendre en compte, une marge d’erreur possible, les limites des Régions du début du XVII ème siècle sont mal définies, et certains groupages d’individus ne facilitent pas leur intégration ou exclusion.
Gérard Prétrot
Post scriptum
Le souhait de mon mari, décédé en 2009 était, que le résultat de son travail pour lequel il s’était passionné durant de nombreuses années, puisse servir à tous les québécois à la recherche de leurs origines picardes. Il n’aurait pas voulu que cette passion fasse l’objet d’une quelconque rémunération, alors :
Bonne chance à tous.
Jeanine Prétrot
La Picardie

D’une superficie de 19.000 km 2 , la Picardie a pour voisins : au nord l’Artois, au sud l’Ile-de-France, à l’ouest la Baie de Somme et la Champagne à l’est. Elle se compose de trois départements : l’Aisne, l’Oise, la Somme.
La Picardie est un Pays riche en eau ; on y trouve de nombreuses rivières et plans d’eau. Les espaces boisés représentent 12 % du territoire ; on y trouve les magnifiques forêts domaniales de Compiègne, de Chantilly et de Villers-Cotterêts.
Très ancienne province, la Picardie couvre le Vermandois, l’Amiénois, le Valois, le Ponthieu, le Santerre, la Thiérache et, au 17 e siècle, le Boulonnais. Son relief relativement plat (son point culminant dépasse à peine les 200 mètres) est propice aux invasions et la proximité de l’Ile-de-France a favorisé les batailles. Dès 486, les Francs en chassent les Romains pour y fonder leur royaume. A l’avènement d’Hugues Capet (monté sur le trône en 987 et sacré à Noyon) le pouvoir royal sur la Picardie est renforcé. Après avoir subi la rivalité franco-anglaise qui aboutira à la guerre de cent ans (1337-1453), elle est confrontée, à partir de 1420, aux. puissants ducs de Bourgogne qui feront de nombreux ravages. A la suite du traité d’Arras, signé en 1435, la Picardie retrouve la paix ; mais le roi de France, Charles VII (1422-1461), fait don des territoires conquis de la Somme, d’Amiens et de Saint-Quentin au duc de Bourgogne Philippe III le Bon. La Région n’est pas épargnée par les guerres de religion (1562-1598) d’autant qu’Amiens est devenue l’un des foyers du protestantisme.
La Picardie se signale particulièrement par deux événements majeurs : l’Ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539 et la Paix de Vervins en 1598.
Art incontournable dans l’histoire de la Picardie, le gothique rayonnant est présent dans de nombreux chefs-d’œuvre architecturaux de la région dont le plus bel exemple est la cathédrale Notre-Dame d’Amiens qui est aussi la plus vaste de France.
La Picardie ne fut jamais un grand fief autonome administré par un puissant seigneur qui lui aurait donné son blason comme symbole.
Une grande partie de son territoire appartient dès 1185 au domaine royal. La Picardie comprenait alors les comtés de Ponthieu, d’Amiens, de Vermandois, de Boulogne, de Thiérache et le Pays de Santerre, (qui sont représentés dans la composition), ainsi que les Pays reconquis (Calaisis). Elle fut représentée soit par le blason de la Généralité d’Amiens (Amiénois), soit par la position écartelée figurant dans l’Armorial [manuscrit de l’oratorien Pierre de la Flanche en 1640 (oriflamme de dextre)], soit aussi par le blason du collège des Quatre-Nations en 1668 (France, Hainaut, Flandre, Cambrésis). Cette représentation est complétée par les licornes supportant le blason d’Amiens (Amiénois) et les symboles de diverses productions et activités régionales (blé, sucre, tissage).

Compiègne

Amiens

Saint-Quentin
Roses de Picardie (Extraits)

Dire que cet air
Nous semblait vieillot
Aujourd’hui
Il me semble nouveau
Et puis surtout
C’est toi et moi
Ces deux mots
Ne vieillissent pas
Souviens-toi
Ça parlait
De la Picardie
Et des roses
Qu’on trouve là bas
Tous les deux
Amoureux
Nous avons dansé
Sur les roses
De ce temps-là
Le surnom de Paul Daveluy (1642-1687) de Rainneville dans la Somme est « La fleur de Picardie ! »
LES PRINCIPAUX PIONNIERS PICARDS EN NOUVELLE-FRANCE
AUBERT Charles , sieur de la Chesnaye, (né le 12-02-1632 dans la paroisse Saint-Michel d’Amiens, décédé le 20-09-1702) fils de Jacques Aubert (conseiller du roi, intendant ou contrôleur général des fortifications d’Amiens) et de Marie Goupy ou Goupil. Premier seigneur de la seigneurie de Rivière-du-Loup, (du 23 décembre 1673 au 20 septembre 1702), commis-général la Compagnie des Indes Occidentales, marchand, trafiquant de fourrures, financier, homme d’affaires, membre du conseil souverain, anobli par Louis XIV le 24-03-1693.
Il arrive en Nouvelle-France en 1655 et il est représentant d’un groupe de marchands de Rouen. Dès 1659, il acquiert ses premiers arpents et continue à augmenter le nombre de ses propriétés au point de devenir le plus gros propriétaire du Canada, possédant plus de 12 seigneuries et plusieurs propriétés autour et dans Québec. En 1666, il est représentant de la Compagnie des Indes Occidentales (1669 marquant la fin du monopole de cette compagnie). En 1670, La Chesnaye se lance dans l’exploitation forestière, suite à la volonté de l’intendant Talon de développer ce secteur économique. En 1672, de retour en France, Jean Talon lui concède (conjointement avec Charles Bazire et Pierre Denis [Denys] de la Ronde) la seigneurie de Percé qui devait servir de port d’attache aux bateaux de pêche. Il devient une des figures les plus en vue du monde des affaires de La Rochelle, en inspirant rapidement confiance aux autres marchands. Il décide donc de résider à La Rochelle pour mieux diriger ses affaires, ce port étant le point névralgique des relations commerciales entre la France et le Canada. Il y possède plusieurs navires de 60 à 300 tonneaux (seul ou en co-propriété). Très considéré, il est élu à plusieurs reprises à la cour consulaire par les autres marchands de la ville (cet organisme rendait alors jugement dans les différents commerciaux).
De retour en Amérique du Nord en 1678, il fait des affaires avec des gens appartenant à toutes les classes de la société, vendant des marchandises à crédit pour des sommes allant de plusieurs livres à quelques milliers ; ses livres de compte ayant disparu, on ne peut chiffrer ses bénéfices. Il consentait aussi à faire des prêts à des seigneurs et aux simples habitants pour les aider à améliorer leurs propriétés. Monseigneur de Laval obtint ainsi un important prêt. Ils étaient accordés sous forme de contrats de rente.
Pour le récompenser d’avoir contribué durant de nombreuses années à l’expansion de l’économie du pays, le roi Louis XIV lui accorda, en 1693, des lettres de noblesse. Deux ans plus tard, il succède à Charles Legardeur de Tilly comme membre du Conseil souverai

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents