Etre un leader quand on a une petite bite et une sensibilité de gauche aux pays des fachos ?
112 pages
Français

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Etre un leader quand on a une petite bite et une sensibilité de gauche aux pays des fachos ? , livre ebook

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Description

Derrière ce titre provocateur, l'auteur veut partager ses émotions, sincères et assumées, qu’il ressent face au monde qui l’entoure.
Convaincu que la diversité est une force, il doit quotidiennement faire face à l’intolérance dans sa région des Hauts-de-France où le racisme n’est plus caché, mais revendiqué sans honte. L’auteur le qualifie d’ailleurs de « racisme simplifié » qui voit l’immigration comme la cause de tous les problèmes. Mais le racisme n’est pas le seul problème évoqué, il est également question de vivre ensemble et des acteurs qui sont censés faire vivre le vivre ensemble.
À travers cet essai, l’auteur veut dénoncer cette résignation intellectuelle, cette étroitesse d’esprit, de plus en plus visibles. Il se pose en observateur et fait part aux lecteurs de moments vécus, témoignages d’une indifférence à l’autre, d’un repli sur soi, devenus banals.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 janvier 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414177103
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-17708-0

© Edilivre, 2018
Près en bulles
A toutes celles et ceux qui essaieront de comprendre l’intérêt de cet écrit. Soyez choqués, soyez outrés, touchés, perturbés. Ayez envie de m’insulter, de me trouver de me tuer, de me rencontrer pour échanger…
Cet écrit n’est pas fait pour plaire à qui que ce soit, justifier des actes, construire un projet… Non simplement un écrit très personnel. Les récits de faits sont authentiques, mes émotions sincères et pleinement assumées.
Je comprendrais que certains passages, interrogent… Je m’interroge moi-même beaucoup.
« Se Taire » est paradoxalement le début d’une, je l’espère, nouvelle aventure pour moi. Il me permettra, peut-être, de passer à autre chose.
Arrêtez-vous ici, si ces quelques mots vous indignent. L’idée n’est pas là. Si cela vous interpelle, continuez un peu. Si cela vous emmerde, demandez à vous faire rembourser.
Etre un leader quand on a une petite bite et une sensibilité de gauche aux pays des fachos ?
J’ai longtemps hésité sur un hypothétique titre à administrer à cet essai. Il est donc tout naturel de vous en expliquer l’histoire. « Leader » nous vient de l’anglais « to lead » signifiant « mener ». Mener est un mot qui peut avoir une signification dangereuse. Tout le monde mène sa vie, mais là il est question d’être un meneur… Que la définition est difficile. Un meneur à quel titre ? pour qui ? Difficile d’être un meneur quand on pense que l’enfer c’est les autres et qu’il est évident que la fin justifie les moyens. J’ai très peu lu. Cela me gonflait. Sartre fait partie de ceux qui ont retenu ma petite attention. J’ai trouvé « réflexion sur la question juive » extrêmement beau. Quant à l’existentialisme est-il un humanisme… une révélation. Alors oui l’enfer c’est les autres, et oui pour s’en sortir il faut mener, se mener et parfois mener les autres. Il faut surtout mener des solutions, des démarches, des projets et non pas combattre les difficultés de la vie comme les bienveillants disent. Si je m’étais mis à combattre les difficultés de la vie, je me serai épuisé et j’aurai sans doute perdu mon temps car comme vous l’aurez sans doute remarqué, c’est toujours elle qui gagne. Question de point de vue. En cela, la fin justifie les moyens. On mène nos moyens, on les détermine avec nos valeurs, notre histoire, nos ambitions, notre bienveillance et tant d’autres choses qui nous composent. Et puis cette fin dont on nous parle toujours… les choses s’arrêtent dès que nous les menons… D’où l’intérêt de se mener. Personnellement, je n’aime pas la notion de regrets, je préfère évoquer l’expérience, la tentative… ces choses qui sont liées aux projets. Loin de moi l’idée de vouloir faire de chacun un individu en capacité de se mener, certains n’ont pas cette chance et tout dépend de là où nous nous situons. Moi-même, je ne suis rien, peut-être face aux plus grands dirigeants du monde. Mais pour autant dirigent ils ma vie… Je ne le crois pas. Pour en revenir à la notion de leader, celle-ci ne s’acquiert pas, comme les bienveillants voudraient le penser, grâce à des micros formations de trois jours qui feront de vous, de nous des managers ! Que ce terme est agaçant. Manager… mettez moi deux caisses de managers bien frais ! Et quand ils seront usés ou qu’ils auront usés les autres, mettez-en d’autres… Ce terme-là est dangereux. Etre un leader s’appuie sur nos propres expériences, notre propre capacité à prendre des décisions, à mener les situations inattendues, voire à les admettre comme étant possibles… Et quand bien même manager c’est aussi admettre ses faiblesses… à force de vouloir être partout, l’homme est surtout nulle part… pauvre fou… L’esprit du leader repose surtout, je crois, sur sa capacité à se mener et à admettre qu’il faut aussi parfois se laisser mener… mais jamais par le bout du nez…
Mais alors pourquoi une petite bite ? Parce que tout est question de taille. Métaphoriquement, je vous invite à fouiller dans vos souvenirs… Rappelez-vous cette réunion de famille, cette réunion de service, cette rencontre… quel est le jeu ? Peut-être n’est-ce pas vous qui avez instauré cette règle mais il y aura bien, encore et toujours un bienveillant, pour venir vous chercher et vous pousser à vous la mesurer en public. Et oui… le jeu est là… savoir qui aura la plus grosse, la plus développée, le temps d’un instant de vendre du rêve à toute l’assistance grâce à votre charisme acquis en micro formation de manager… Alors ne tombez pas dans la facilité… jamais… ne la mettez pas sur la table, ne la claquez pas… laissez les autres penser ce qui leur plait… N’oubliez jamais que cette intimité est la vôtre et celle de quelques-uns de vos proches. Menez ce temps de comparaison de la meilleure des manières, c’est-à-dire sans y participer.
De gauche ? Malheureusement. Non pas que je ne sois pas fier de mes valeurs, mais nos représentants, notamment le parti socialiste a creusé sa propre tombe. Quant aux insoumis, ils sont davantage inconscients qu’insoumis car sans opposition au Front National, on lui ouvre la porte du pouvoir. Le contre-pouvoir est une chose inévitable pour mener les choses. Donc je reste de gauche malgré cet ensemble d’acteurs qui représentent un non-sens. Je suis en faveur du mariage pour tous, des impôts quand ils sont justes pour tous, de l’aide en direction des plus fragiles et fragilisés… mais aussi d’une bonne gestion des deniers publics. Je pense notamment que pour une économie dense il faut des moyens de la relancer, c’est-à-dire avec des investisseurs, et ce n’est pas avec une politique ferme « anti-riches » qu’ils vont avoir envie d’investir. La difficulté sans doute ? trouver le juste milieu… mais ce n’est pas pour autant que je me situe au centre, ce serait pire qu’être de gauche ?
Et enfin, aux pays des fachos. Volontairement, j’ai choisi le pluriel. Je suis de ceux qui pensent que le pluriel et la diversité sont une force. Certes une force immense et un contre-pouvoir important mais surtout, une richesse que peu de nations peuvent nous envier. D’ailleurs les pays qui ont choisis de s’appuyer sur cette richesse sont à mon sens, les plus puissants du monde. Donc j’ai le plaisir de vivre dans une petite bourgade rurale du nord de la France, dans les Hauts de France (je vous vends du rêve là n’est-ce pas ?). Chaque pays représente en fait un village, voire une ville quand il y a davantage de monde. Il n’y a aucune unité, aucun sentiment d’appartenance à une même communauté, ou ensemble de coopération. Les communautés de communes sont des échecs identitaires tant les territoires sont vastes. Quant au mélange des cultures, il fait l’unanimité chez 98 % (j’exagère à peine) des habitants de ces territoires : le racisme simplifié. Pour ces gens, le racisme n’est pas un délit, mais une liberté d’expression. « Pas de noirs, pas d’arabes, ils n’ont pas intérêt à venir vivre chez nous ». Le Front National y fait d’ailleurs des scores bien au-dessus de ces dernières moyennes locales. Racisme simplifié donc car les causes de l’échec de la patrie sont très simples : l’immigration massive qui contribue toujours et encore à nous envahir, à voler l’emploi et les femmes, la montée de l’Islam qui sera bientôt obligatoire à l’école primaire via l’apprentissage du Coran… sont des faits très simples et statistiquement vérifiables, d’où le concept de racisme simplifié. « Après on dit qu’on est racistes, mais y’a de quoi »… terrible phrase de résignation intellectuelle. Dans une société où nous avons jamais eu autant besoin de solidarité et de savoir « vivre ensemble », la haine vulgarisée (simplifiée) n’a jamais été aussi présente. Attention, j’évoque ici les territoires que je connais, que je côtoie régulièrement. Toute cette inertie intellectuelle, culturelle… contribue aujourd’hui à tenter cet essai et en explique, je l’espère, le titre. Alors « Etre un leader quand on a une petite bite et une sensibilité de gauche aux pays des fachos ? » est avant tout un regard critique d’un certain quotidien, le mien en l’occurrence. Je ne me vois pas comme un sauveur ou rien de tel, non juste un observateur. Ici, avec des extraits de moments vécus, je tenterai de répondre à cette question. Tout est vrai.
Se taire
Passer à l’écrit. Moi qui ai passé la plupart de mon temps à contester, débattre, demander pourquoi dans les endroits où il ne fallait pas demander pourquoi… extraordinaire est la pluie de coups qu’on accumule lorsqu’on sollicite un pourquoi là où il semble interdit, voire inconnu. Impensable de demander, de débattre ou autre mécanique qui nécessite une sollicitation extérieure sans risquer de s’attirer les foudres d’une majorité qui pense avoir raison parce qu’elle est majoritaire. La démocratie a ses limites. Mais cela encore, il est sans doute, au-delà de demander pourquoi, interdit de le dire ou de le penser.
Ecrire c’est un cri silencieux que seul celui qui l’a poussé peut entendre. A quoi cela donc-t-il de crier pour être l’unique personne à s’entendre ? Pour soi et soi seul sans doute. Là où nous avons grandi, « notre époque », nous a davantage poussé à prôner le bien majoritaire contre l’individu minoritaire. Au moment de l’aperçu avant impression, le « bien » semble très relatif. Il s’accommode de l’achat de la paix sociale, d’un silence qui ne fera aucune vague, y compris pour celles et ceux qui en sont à l’origine. C’est fou… le fait de changer une lettre à « bien » devient « rien ». Paradoxalement, le rien prend son sens, rien ne doit se passer, rien ne doit bouger, heurter, secouer, ne prêter à l’échange, susciter la réflexion de l’autre, son indépendance philosophique… rien. Nous

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