Flandriennes et Flandriens
290 pages
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Flandriennes et Flandriens , livre ebook

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Description

Les « Flandriennes » : c’est quoi ?
Les « Flandriens » : c’est qui ?
Le meilleur « Flandrien » 1947 ? 1972 ?
Le meilleur « Flandrien » de tous les temps ?
La naissance d’un patrimoine cycliste, sa préservation et son développement.
Voici résumé en quelques mots le contenu de cet ouvrage qui se veut également plus « cartésien » qu’ « affectif », comme en témoignent ses nombreux tableaux, graphiques, cartes et évaluations statistiques.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 juin 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332724663
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-72464-9

© Edilivre, 2014
Remerciements

Merci à Pascal et Florence pour leur aide et la rapidité du travail effectué.
Remerciements pour leur concours à :
– Magazine « Cyclelive » (B) et Patrick Van Gansen
– « Les Amis de Paris-Roubaix », François Doulcier et Alain Bernard
– Le site « Coups de pédales » (B) et Willy Anseeuw
– Les Cycles Thompson (B) et Tim de Smet
– « Mémoire du Cyclisme », Pierrot Picq et Dominique Magnier
Introduction
Aujourd’hui, samedi 25 février 2012, la famille « Vandenberg » 1 est en émoi, comme chaque année d’ailleurs à pareille époque.
Elle sort d’une hibernation de quelques mois. Précisons plutôt d’une semi-hibernation : elle a encore fait ; quand même ; la « une » des journaux belges le 1 er novembre, ce d’une manière officielle. Depuis quelques semaines maintenant ; d’autre part ; et de manière informelle, elle est déjà sollicitée de la part d’individus solitaires ou de petits groupuscules vêtus de manière chatoyante et qui semblent opérer la reconnaissance de ce qui constituera un long pèlerinage qui pourra les mener ; immédiatement et non pas à la fin de leur existence ; au paradis, mais également pour d’autres, constituer leur « chemin de croix ».
La famille « Vandenberg » est aussi ancienne que géographiquement regroupée. Elle est connue depuis la nuit des temps et reconnue depuis maintenant plus de 50 ans pour une bonne partie de ses membres. Quelques-uns de ceux-ci ont émigré par-delà la frontière avec la France, notamment dans sa partie septentrionale que l’on appelle la Flandre Intérieure. Mais peut-on parler d’émigration car peut-on parler de frontière pour ce que tout flamand nomme : « la ligne »/ « De Schreeve » ? Des Vandenberg il y en a, de part et d’autre de cette ligne aussi administrativement bien réelle que géographiquement incongrue.
Aujourd’hui donc, l’un des patriarches de la famille, que tous respectent, que l’on appelle le « Vieux », observe tout cela d’un œil à la fois aussi ravi qu’inquiet.
Ravi de constater toute cette effervescence, toute cette fièvre monter inexorablement comme à l’accoutumée. Aujourd’hui, même si on ne fera pas appel à lui, il sait que dès demain il entrera en scène et qu’il y restera pour une bonne partie de la pièce qui va se jouer.
Inquiet de savoir que ; depuis cette année ; on lui a dévolu ; de plus ; le rôle d’acteur majeur sur un des deux actes « phare » de cette œuvre qui en comporte huit.
Le Vieux-Kwaremont/Oude-Kwaremont s’est vu attribuer le rôle du « juge suprême » dans l’acte 7 appelé le « Ronde », de cette œuvre culte qui s’intitule « les Flandriennes ».
La représentation aura lieu ; comme chaque année ; devant des millions de téléspectateurs et l’acte 7 devant plus d’un million de spectateurs qui auront investi ce théâtre de plein air. Quelques milliers de privilégiés seront en « première loge » : sur les pentes du Oude-Kwaremont.
1 . « Vandenberg » que l’on traduira par « Dumont » en français. Il s’agit ici d’une allusion aux « monts » ou « bergs » qui constituent des difficultés dans les parcours des courses cyclistes flandriennes. On les trouve principalement en Flandre Orientale (B) (Secteur des « Vlaamse Ardennen »). Un certain nombre sont également répertoriées en Flandre Occidentale (secteur de Heuvelland) et en Flandre française (secteur des Monts de Flandre). Ils sont chargés d’une énorme valeur symbolique.
Partie I Les flandriennes
Chapitre 1 Caractéristiques et définitions : de la Flandre
Les « Flandriennes », plus en amont : les « Flandriens », encore plus à la racine des choses : la « Flandre ». Qu’entend-on par-là ? Non seulement sur le seul plan du cyclisme, mais également sur un plan historique, géographique, culturel, administratif etc…
Autant d’éléments qui ; certes ; ne seront pas suffisants en eux-mêmes, pour donner LA définition des « Flandriennes », mais dont il serait tout aussi contestable de ne pas tenir compte pour déterminer ce qu’elles sont et par conséquent qui elles sont.
1.1 Eléments géographiques
Commençons par le commencement, qui n’est pas ; d’ailleurs ; forcément le plus simple et consultons l’Encyclopédie Internationale Focus de Bordas. Que nous apprend-elle ?
Que le Flandrien est un « Habitant d’une des deux provinces belges de Flandre Occidentale et Orientale » un habitant de la Flandre donc.
Que nous révèle cette même encyclopédie concernant la dite Flandre ? Que « La Flandre est une vaste plaine qui s’allonge en bordure de la mer du Nord, des collines d’Artois en France, aux bouches de l’Escaut en Belgique… ».
Cette définition a l’avantage de nous limiter cette région à l’ouest et à l’est, et ce par des frontières naturelles. En effet les collines de l’Artois, si elles ne peuvent en rien être comparées à une quelconque chaine de montagne vu la modestie de leurs altitudes, n’en constituent pas moins une limite topographique nettement visible à l’œil nu, qui par temps clair peut être distinguée à des dizaines de kilomètres. A l’est de même : l’Escaut/de Schelde, au niveau d’Antwerpen/Anvers est un fleuve conséquent (encore bien plus en aval, il convient de le souligner) et a donc pu jouer un rôle de limite naturelle, conforté en cela par le fait que les sols au Nord d’Anvers/Antwerpen (Kempen/Campine) sont d’une toute autre nature que ceux beaucoup plus fertiles de la Flandre.
1.2 Eléments administratifs
Par contre on remarquera que l’Encyclopédie ne délimite pas la frontière au sud mais qu’elle précise par ailleurs que « Par extension le mot Flandre englobe, en terme courant, les deux Flandres/Vlaanderen, les provinces d’Anvers/Antwerpen et du Limbourg/Limburg et la partie flamande du Brabant ».
En résumé toute la Belgique de langue néerlandophone actuelle ou flamande d’autrefois. On remarquera donc, que l’on se réfère ici plus à une notion administrative qu’historique ou géographique puisqu’il n’est plus fait mention de la partie française de la Flandre.
On se permettra donc de préciser que celle-ci fit longtemps partie intégrante de la Flandre au niveau politique et administratif jusqu’à ce que plusieurs guerres, batailles et traités s’étalant de la fin du 17 ème au début du 18 ème siècle ne la ramène dans le giron français, avec l’épilogue du traité d’Utrecht en 1713.
1.3 Eléments linguistiques
Il n’en demeure pas moins que ; fondamentalement flamande, cette partie septentrionale du département du Nord va conserver au fil des siècles sa culture et son empreinte. A commencer par la langue qui sera encore majoritairement le flamand, comme on peut le constater sur une carte qui fait l’état des lieux en 1856, soit plus de 140 ans après le traité d’Utrecht 2 .

DELIMITATION DU FLAMAND ET DU FRANÇAIS DANS LE NORD DE LA FRANCE EN 1856. D’après la carte dressée par M. Bocave dans les Annales du Comité Flamand de France, tome III, 1856-1857. Carte tirée de : « Histoire des Pays-Bas Français / Documents », page 331, ouvrage co-écrit par 8 universitaires lillois et parisien sous la direction de Louis Trénard. Editions Edouard Privat (1974).
Après avoir ensuite été longtemps interdite en tant que langue officielle mais également usuelle, le flamand qui n’avait malgré tout, jamais disparu de la région va renaître peu à peu à la vie et également ; d’une manière détournée ; pourrait-on la qualifier ; connaitre un nouvel élan vigoureux par le biais du néerlandais maintenant enseigné dans maints établissements scolaires de la région 3 mais également dans de nombreux cours du soir mis en place par la dynamique association K.F.V. (Komitee voor Frans Vlaanderen), longtemps portée par l’abbé Cyriel Moeyaert, et maintenant entre les (bonnes) mains du secrétaire Dirk Verbeke, après avoir été entre celles de son père Luc Verbeke.

L’Abeele : un hameau situé de part et d’autre de la frontière franco-belge, au croisement des routes Poperinge / Cassel et Watou / Boeschepe. Sa paroisse possède la particularité d’appartenir au diocèse de Bruges / Brugge et également à celui de Lille / Rijsel. La messe y est célébrée en flamand. De nos jours par l’abbé Cyriel Moeyaert, par ailleurs ardent défenseur du flamand. (anecdote citée par Guido Vandermeersch, chargé de cours de néerlandais au K.F.V dans les années 2000)
1.4 De la Lys/Leie à la Scarpe/Skarpe
La partie médiane du département du Nord fera également partie de la Flandre et ce jusqu’en 1713 et le traité d’Utrecht. Ce que les historiens flamands qualifient de Flandre Lilloise/Rijsels-Vlaanderen ou Flandre Romane/Romaans Vlaanderen, peut être limitée au sud par la Scarpe/Skarpe, précision que nous serons amenés à prendre en compte plus loin dans cet ouvrage.
Si l’influence des dialectes flamands et de la langue néerlandaise est ici ; aujourd’hui ; quasiment absente (sauf pour Lille/Rijsel et tout le nord de l’agglomération où les cours du K.F.V. sont nombreux), les références à la Flandre demeurent encore nombreuses.
On se limitera à en citer deux assez représentatives de cette réalité : à l’intérieur de l’Hôtel de Ville de Roubaix on peut admirer une vaste peinture murale (de J.J. Weerts) mettant en scène le seigneur Pierre de Roubaix octroyant en 1469 à la ville, le droit de fabriquer draps et pièces de laine (ce qui constituera la véritable naissance de la future industrie textile de la ville et de sa région). Or n’oublions pas de souligner que le dit seigneur est né à… Herzele.
La deuxième référence se situe à Mons en Pévèle/Pevelberg où, au-dessus du porche d’entrée de l’église et à côté des armoiries de la commune figurent celles de la ville de Bruges/Brugge, rappelant que la paroisse était rattachée au diocèse de cette dernière.





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