L Évangile de la Paresse
124 pages
Français

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L'Évangile de la Paresse , livre ebook

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Description

Voici un écrit autobiographique qui mélange fiction et réalité. Il relit sous un éclairage réfléchi les parcours professionnels suivis par son auteur.

Désappointé par une politique de rigueur budgétaire au service du remboursement de la Dette qui malmena son esprit novateur dans les domaines Social et Pédagogique, Jean-Marie Deronne invite les lecteurs à se mobiliser pour qu'advienne une Société dans laquelle la Paresse règnera, témoignant ainsi de l'existence d'un Socialisme abouti.

Plus que jamais, il importe de se soulever et de remettre au goût du jour le slogan de mai 68 : « Soyez réalistes, demandez l'impossible. »


Le Droit à la Paresse de Lafargue doit se transformer en Devoir de Paresse. C'est cela la « Bonne Nouvelle », l'Évangile de la Paresse !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 décembre 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334030359
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-03033-5

© Edilivre, 2016
Avertissement amical aux lecteurs
Voici la seule reproduction d’un texte rédigé par un autre auteur que moi-même.
Il est suffisamment bien ficelé que pour figurer ici !
On le doit à SCARRON (1610-1660), auteur, entre autres, du « Roman Comique ». Epoux de la célèbre Madame de Maintenon, née Françoise d’Aubigné. Celle-là même qui au décès de son mari, deviendra l’épouse secrète du roi Soleil, Louis XIV.
Ce célèbre cul-de-jatte se comparait à un Z, tant son corps était difforme : une tête et des jambes oscillantes vers la gauche reliées par une colonne vertébrale se tournant à droite. Ou bien, les mêmes éléments orientés dans l’autre sens… Ce libertin de SCARRON imagina un déguisement peu ordinaire pour se rendre à un bal masqué.
Nu comme un ver, il s’enduit de miel avant que de se rouler dans un matelas de plumes, préalablement éventré. Ce bel homme très convoité par les courtisanes du XVII ème siècle, ressemblait alors à un beau poulet, que la gente féminine présente à la soirée, s’était mise en tête de déplumer…
Fuyant ses assaillantes du beau sexe, SCARRON prit pour l’ultime fois de sa vie, ses jambes à son cou et se réfugia dans un cours d’eau froide, tout proche.
A son grand malheur car, quittant sa cachette quelque temps plus tard, le danger étant écarté, il déclencha involontairement un mécanisme irréversible en son corps. La paralysie s’empara de ses membres, en commençant par le bas…
Ne pouvant plus plaire par son physique devenu ingrat, il continua de briller par son humour décapant.
Gauche dans ma description, je suis adroit pour retomber sur mes pieds.
« Le temps s’écoule sans que je ne me la coule douce », comme le soutient l’adage et nonobstant mon retrait progressif de la profession d’enseignant.
Dorénavant au service de ma passion, je ne vis plus la Passion en tentant de « faire reculer au loin les bornes de l’ignorance » comme le martelait un de mes collègues malheureusement disparu.
Le passage de l’être inculte à la Culture devenant trop risqué pour moi, j’ai opté pour le repli en terre Picarde, terre de ma lignée.
Un Z dans un sens et un autre dans l’autre, ça ressemble à un sablier .
La fin de la rédaction s’approche, pas la peine d’aller plus loin !
Un collègue prof de math assimilait mon profil corporel à une bouteille d’Orval. Voilà pour ma présentation physique !
Z et moi, au-delà de nos physiques disgracieux, partageons une autre caractéristique :
Notre volonté de ne pas être plumés !
La feuille de route que nous imposent les lois de notre « Marché de dupes » est bien trop indigeste pour que je la suive.
Comme auteur de cet Evangile, moins doué pour l’écriture que SCARRON , réfugié près de la mer du nord française, afin d’échapper à l’intelligentsia pédagogique au service de l’Economie, je vais tenter modestement de briller par une imagination débridée, dans un Salon ouvert aux Utopistes de la nouvelle génération !
J’espère que vous aurez autant de plaisir à me lire que moi à m’écrire.
Ah, oui, j’oubliais. Le texte retranscrit est conservé dans sa forme originale, il n’en est que plus savoureux !
L’EVANGELISTE DE LA PARESSE
AU LECTEUR SCANDALISE des fautes d’impression qui sont dans mon livre.
Je ne te donne point d’autre errata de mon livre que mon livre lui-même, qui est tout plein de fautes. L’imprimeur y a moins failli que moi, qui ai la mauvaise coûtume de ne faire bien souvent ce que je donne à imprimer que la veille du jour que l’on l’imprime ; tellement, qu’ayant encore dans la tête ce qu’il y a peu de temps que j’ai composé, je relis les feuilles que l’on m’apporte à corriger à peu près de la même façon que je recitois, au collége, la leçon que je n’avois pas eu le temps d’apprendre : je veux dire, parcourant des yeux quelques lignes en passant par-dessus ce que je n’avois pas encore oublié. Si tu es en peine de sçavoir pourquoi je me presse tant, c’est ce que je ne te veux pas dire ; et si tu ne te soucies pas de le scavoir, je me soucie encore moins de te l’apprendre. Ceux qui sçavent discerner le bon et le mauvais de ce qu’ils lisent reconnaîtront bientôt les fautes que je n’aurai pas été capable de faire, et ceux qui n’entendent pas ce qu’ils lisent ne remarqueront pas que j’aurai failli. Voilà, lecteur benevole ou malevole, tout ce que j’ai à te dire. Si mon livre te plaît assez pour te faire souhaiter de le voir plus correct, achètes-en assez pour le faire imprimer une seconde fois, et je te promets que tu le verras revu, augmenté et corrigé.
Je lègue tous mes biens à mon épouse, à condition qu’elle se remarie. Ainsi, il y aura tout de même un homme qui me regrettera (Paul Scarron)
Prélude
Buffalo sortit de son rêve. Il savait que la nuit avait été courte. Il supportait difficilement la chaleur estivale qui régnait alors.
D’ordinaire, dans son petit pays, le vent et la pluie balayaient les terres en permanence. Souvent, c’était, entre autres causes, parce qu’ils portaient peu d’attention aux conditions climatiques locales, que de grands chefs de guerre y avaient perdu des batailles.
Un des derniers en date n’était autre que le petit Napoléon… l’Aigle. Une partie du pays venait de fêter le bicentenaire de cette boucherie… Les ayants droits des deux Alliances en conflit se déplacèrent pour célébrer l’événement. Quel que soit le camp auquel appartenait leur aïeul, aucune de ses lignées ne vivait d’allocations sociales. Aucun nom célèbre des Etats-majors des vainqueurs et vaincus, s’il n’était mort sur le champ de bataille, ne disparaissait de la liste des nantis de ce monde.
Le domicile de Buffalo se situait à trois lieues du centre des combats. Dans un corridor étroit où les armées étrangères se plaisaient à en découdre. Une fois membre d’une Alliance, une fois membre de l’Autre.
Avant que son territoire ne conquière son indépendance en 1830 pour devenir un pays avec sa propre Constitution, sa population servait constamment sous différents drapeaux. Le choix des Alliances incombait aux stratèges qui se souciaient peu des pertes humaines que leurs décisions engendraient.
Les remises de médailles à titre posthume, parfois même des années plus tard, allégeaient le fardeau des familles. Les générations suivantes investissaient sur le souvenir de leur héros disparu malgré lui ! Cela compensait sa perte : son décès pouvait être rentabilisé.
Son Indépendance acquise, le pays sera quelquefois occupé. Il ne cessera jamais d’être le terrain de jeu central des grandes puissances !
Le fonds musical des grandes batailles variait mais la symphonie restait la même… Rien de changé sous le soleil, comme l’affirmait l’Ecclésiaste…

Dresser la Table
La chaleur accablante de ces premiers jours d’été était une manifestation du réchauffement climatique. Elle catalysait en écho des refroidissements diplomatiques sur l’ensemble du globe. Refroidissements entraînant dans leurs sillages, de nombreux conflits avec leur lot de réfugiés prêts à risquer leur vie pour quitter leur terre natale.
Chaque Nation estime naturel d’avoir été ou d’être en première ligne pour accroître ses productions et ses nuisances, au détriment de ses voisines.
Chaque frontière se déplace après chaque secousse guerrière modifiant ainsi la notion même de souveraineté. Ainsi, tels les Hongrois de l’Empire, chaque citoyen du territoire sera-t-il conduit à changer de nationalité plusieurs fois dans sa vie, sans jamais ne l’avoir demandé.
Les nouveaux venus à la table des riches jugent justes de se développer sur la même trame que leurs prédécesseurs. Si les anciens avaient bâti leur essor économique sur la pollution de la terre, par son exploitation, ainsi que de celle des pays pauvres, pourquoi devrait-il en être autrement pour eux ?
Comme ils ont atteint la table des riches, sans la renverser, ils sont en droit de compter.
Ceux qui ne sont pas à leur table recevront des miettes, selon leur bon vouloir. Ils s’assoupiront ensuite, en gobant les contes confectionnés à leur attention. Ils patienteront avant d’avoir une vie meilleure… C’était écrit.
S’ils n’étaient encore munis des cornes d’abondance, ils feraient le pied de grue et appliqueraient les recettes d’une Troïka « bienveillante ».
Sans doute, n’étaient-elles pas appétissantes ces recettes, mais leur fonction n’était pas d’être nourrissantes. Elles visaient à les guérir de leur Paresse légendaire. Un jour ou l’autre, ils accrocheraient le train de la Croissance mais dans l’intervalle, ils auraient quitté ce monde !
Pour l’instant, les populations pauvres pouvaient toujours se déplacer pour se mettre au service d’entreprises multinationales disséminées sur la surface de la terre.
Si les nouveaux riches avaient été pauvres dans le passé, ils l’avaient effacé de leur mémoire.
Si par contre, ils avaient été riches et étaient devenus pauvres, une partie de leurs dirigeants politiques, eux, conservaient leur statut d’antan.
C’était leur juste récompense pour avoir permis au cheval de Troie d’entrer dans la place pour la conquérir et l’aliéner. Les conquérants n’avaient plus qu’à empocher les fruits de leurs prêts : le remboursement à vie de la Dette. Les uns s’engraissaient, les autres survivraient ou mouraient…
Le pays d’origine de la Démocratie occidentale en faisait la triste expérience. Lui, dont les armateurs n’avaient jamais payé d’impôts et s’étaient offerts la compagnie et l’assistance de nombreuses personnalités du gratin mondial.
Tous avaient les yeux rivés sur les cours de la Bourse, guettant les premiers signes avant-coureurs d’un printemps qui n’aurait plus rien d’Arabe !
Tout y était noté : des métaux précieux aux den

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