L Histoire et le service de santé
212 pages
Français

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L'Histoire et le service de santé , livre ebook

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Description

Le service de santé français sous la Révolution, le Consulat et le premier Empire a réussi son évolution en permettant des soins de qualité et un soutien considérable à tous les hommes ayant participé aux campagnes de cette époque.

Son organisation a suivi l'organisation militaire. Chaque soldat savait désormais qu'il ne serait plus oublié ni laissé à l'abandon. Ces grands noms, appelés leur père ou encore leur providence, ont servi avec honneur et professionnalisme, toujours au service des autres.

35 ans de recherche ont amené l'auteur à réaliser une synthèse unique en son genre. Les guerres de cette époque ne sont pas que combat mais aussi humanité.

Cet ouvrage relate l'histoire de ce service médical, des règlements d'époque, et est illustré de documents et gravures d'époque.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 juillet 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332948250
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0255€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-94823-6

© Edilivre, 2015
« Râles, plaintes, gémissements, sanglots, cris et hurlements, le chant des blessés de l’île Lobeau n’avait rien de nostalgique. Les infirmiers qui n’avaient plus de sentiments, habillés d’uniformes aux éléments dépareillés, chassaient avec des palmes les essaims de mouches qui se fixaient sur les plaies. Son long tablier et ses avant-bras dégoulinant de sang, le docteur Percy avait perdu sa bonhomie. Sans relâche, dans la hutte de branchages et de roseaux baptisée ambulance, ses assistants posaient sur la table qu’ils avaient récupérée des soldats nus et presque morts. Les aides que le docteur avait obtenus grâce à ses coups de gueule, pour la plupart, n’avaient jamais étudié la chirurgie, alors, parce qu’il ne pouvait suffire seul aux soins de tant d’estropiés et de tant de blessures diverses. Il indiquait, sur les corps que tordait la douleur, à la craie, l’endroit où il fallait scier ; et les assistants de fortune sciaient, ils entamaient l’os à vif ; leur patient défaillait et arrêtait de remuer.
Beaucoup succombaient ainsi d’un arrêt du cœur ou se vidaient de leur sang, une artère sectionnée par malheur. Le docteur criait : « Crétins ! Vous n’avez jamais découpé un poulet ? ». Chaque opération ne devait pas excéder vingt secondes. Il y en avait trop à assumer. Ensuite, on jetait le bras ou la jambe sur un tas de jambes et de bras. Les infirmiers d’occasion en plaisantaient pour ne pas vomir ou tourner de l’œil : « Encore un gigot ! » clamaient-ils à voix haute en lançant les membres qu’ils avaient amputés. Percy se réservait les cas difficiles, il tentait de recoller, de cautériser, d’éviter l’amputation, de soulager, mais comment, avec ces moyens indécents ? Dès qu’il en avait la possibilité, il en profitait pour instruire les plus éveillés de ses infirmiers. »
Roman de Patrick Rambaud : « La bataille ».
Préface
Je ne pouvais démarrer cette page d’histoire sans vous faire connaître le personnage que je suis. L’intérêt que je porte à ce sujet depuis toutes ces années. Mais aussi l’intérêt que j’ai pour cette période d’histoire à laquelle je suis très attaché.
Il est peut être difficile de comprendre pourquoi je peux m’intéressé à une période qui fait surtout partie de l’histoire de France alors que je suis Belge, mais aussi à une période remplie de guerres et de morts.
Mon intérêt dépasse très largement ces points précis. Tout d’abord, et pour reprendre le sujet des guerres, il faut déjà bien comprendre que ces périodes très meurtrières sont celles qui ont le plus fait évoluer la médecine en tout point. L’armement, le nombre de blessés, le type de blessure ou de maladies, et bien d’autres situations comme la pauvreté ont été engendrées par cette époque.
Les guerres de toutes époques ont fait évoluer pas mal de chose. L’armement par exemple est devenu avec le temps de plus en plus sophistiqué pour permettre au militaire de s’exposer le moins possible. Les uniformes qui étaient très voyants sous l’empire pour permettre aux militaires de reconnaître à distance leurs troupes. Pour en arriver à des uniformes presque devenus invisibles. Il est vrai que la différence d’armement ne nécessitait pas de passer inaperçu. Chaque armée était face à face aussi visible l’une comme l’autre avec des armes à visée très limitée qui permettait par leurs nombres de soldats côte à côte de faire du dégât. Des rangs serrés pour faire peur par la masse à l’ennemi et pour mettre un mur face à eux.
L’attachement des militaires à limiter le nombre de blessés ou de morts en permettant des combats de grande distance. Ce qui a beaucoup changé dans cette problématique sont les dommages collatéraux.
En ce qui concerne l’armement, les combats étaient souvent menés au corps à corps. Fusil à visée très limitée, baïonnette pour les combats de contact, les sabres et les lances, surtout utilisés par ce qui peut être comparé au char d’assaut, la cavalerie. L’artillerie avec son impact par rebond et le souffle de ces boulets dans des rangs sérrés, mais aussi par explosion avec les boulets creux. La mitraille pour des tirs de courte portée avec des résultats de massacre dans les rangs. Le nombre d’homme occupant le champ de bataille a eu également son importance sur l’impact de la chirurgie de campagne. 60000 combattants face à face par exemple augmentaient fatalement le nombre de morts et de blessés.
Les maladies incontournables à cette époque : La mal-nutrition du peuple, l’hygiène correcte absente dans les armées, le nombre important d’hommes formant ces armées, la présence de femmes suivant les troupes et qui fatalement permettaient la transmission de certaines maladies malgré l’importance de leurs présences.
Tous ces points ont eu une importance cruciale sur la médecine, la chirurgie, et la pharmacologie de cette époque.
Pour ma part tout a démarré très tôt. A l’époque même de mon enfance.
Les festivités dans ma commune me permettaient chaque année de découvrir, défilant dans la rue que j’ai toujours habitée, des hommes qui pour moi revenaient du passé dans des uniformes magnifiques avec une prestance hors du commun. Toutes les couleurs présentent dans leurs rangs.
Des commandants et des tambours dirigeant les mouvements de ces troupes. Tout cela me paraissait tellement magnifique avec mes yeux d’enfant que mon intérêt pour cette époque n’a fait que se développer. Mes yeux d’enfants admiraient spécialement deux personnages qui m’ont été décrit par mes parents comme étant un sapeur et un hussard.

Deux uniformes magnifiques que j’ai eu par la suite la possibilité de porter mais je suis resté dans le cœur, un sapeur dans la reconstitution après les avoir portés tout deux dans le folklore.
* * *
La seconde partie de ma vie passée est la plus importante. Celle qui a motivé mon intérêt pour cette époque mais surtout le service médical des armées au sein des troupes comprenant les périodes révolutionnaires et du premier empire est celle qui a déterminé le futur choix de mon métier.
Depuis mes 10 ans, l’intérêt vers un métier médical ou paramédical a été éveillé en moi par mon professeur de 5 e et 6 e primaire, Monsieur Maurice Delvaux, dont le souvenir reste intact dans ma mémoire. Il nous a initié aux premiers soins, ou se qui était appelé dans ces années le Benjamin Secouriste. Rien ne m’intéressait plus que cette formation à mes 11 ans. J’avais déjà découvert sans le savoir mon métier avenir.
A mes 12 ans, je voulais plus que tout intégrer les rangs des services de la Croix Rouge de Belgique. Difficile de par mon âge. Après pas mal de recherche, la section local de Gilly-Lodelinsart par ses responsables a accepté de m’intégrer avec des réserves d’usages et de travails par ma jeunesse. Ces réserves ne m’ont absolument pas empêché de pouvoir suivre les cours que la Croix Rouge proposait. A l’âge de 13 ans, motivé juste par mon intérêt en la matière, je passais et réussissais les examens du brevet de secouriste normalement limité aux personnes ayant 16 ans accompli. Bien sûr ce brevet ne me permettait pas de me lancer dans des soins de secours, mais me permettait de pouvoir faire partie des équipes volontaires d’intervention. Equipes qui pouvaient intervenir sur des catastrophes ou sécurité de compétition, concert ou même rassemblement de personnes lors de festivités. Mon rôle était limité à aider ou porter un brancard. Et oui j’étais déjà très costaud à l’époque.
Ces limites qui m’étaient dictées ne m’ont absolument pas empêché de continuer ma formation.
A l’âge de 14 ans, je me présentais à l’école au cours de secouriste industriel, mais cette fois le moniteur m’a empêché de le suivre en essayant de faire annuler mon brevet de secouriste.
Il n’y est pas parvenu et c’est donc à ce même âge que je me suis inscrit au cours d’auxiliaire de santé ou ambulancier toujours donné par la Croix Rouge avec pour résultat à l’âge de 15 ans la réussite de mon brevet d’ambulancier qui normalement était délivré à des adultes de 18 ans au moins. Mes stages étaient forcément en attente d’atteindre l’âge voulu pour les réaliser.
Ces brevets m’ont permis de travailler de façon très régulière au sein du service de secours de la Croix Rouge.
Très vite, de volontaire, je me suis vu attribuer le grade de chef d’équipe qui me donnait la possibilité de commander 5 hommes pour 2 ans pour plus tard être nommé chef local adjoint du service de secours de la Croix Rouge pour les communes de Gilly-Lodelinsart. Ce poste me donnait avec mon supérieur tout pouvoir de sécurité au sein de ces deux communes. J’avais seulement 18 ans.
Ayant en parallèle suivi des études qui m’ont permis d’être diplômé à l’âge de 18 ans. Après avoir été diplômé en 1980, je pus enfin entamer les études dont je rêvais depuis mes 11 ans, les études d’infirmier.
Avec très peu de difficultés et dès 1984, à l’âge de 21 ans, je terminais mes études et commençais ma vie professionnelle à l’hôpital Saint Joseph de Gilly où j’exerce toujours.
Mais ce diplôme ne m’a pas suffit puisqu’en 1987 j’entamais la spécialisation en aide médicale urgente et réalisait une formation Croix Rouge en médecine de catastrophe. Tout m’a toujours mené vers mon prochain et les soins de santé.
D’où vient ma grande question qui date des années 1980, les guerres napoléoniennes ont fait beaucoup de morts mais encore plus de blessés.
« Comment était organisé les secours et les soins sur ces champs de bataille et au sein de ces armées énormes qui parcouraient le monde ? »
Mon intérêt au service de santé d’Empire
C’est en 1979 que m’est venue l’idée de m’informer sur les soins de santé de la Grande Armée. L’intérêt de

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