Le Politiste / 2017 – n° 3 & 4

Groupe D’Études Politiques Et De Défense

Description

Le Politiste souhaite privilégier autant des approches fondées sur des travaux empiriques originaux que des démarches proposant des synthèses conceptuelles et théoriques, des comparaisons et des mises en perspective historique. Il est attendu un effort particulier sur l'écriture et un style qui mette suffisamment en perspective les enjeux de l'article pour qu'il puisse susciter un intérêt au-delà d'un cercle restreint de spécialistes. *** Pour la revue, les intentions de contributions s'adressent en priorité aux chercheur.e.s et enseignant.e.s en poste à Libreville mais il peut également concerner des collègues externes. Elles doivent comprendre le titre, un résumé de deux pages et une bibliographie à envoyer au GREPOD. Les articles, d'une longueur maximale de 60 000 signes (bibliographie comprise), devront parvenir au comité scientifique de lecture au plus tard à la date indiquée (délai de rigueur). Les appels à contribution s'adressent en priorité aux chercheur.e.s et enseignant.e.s, doctorant.e.s, jeunes docteur.e.s, postdoctorant.e.s, mais il peut également concerner des personnes externes à la communauté savante (professionnels de la vie politique, acteurs de la « société civile », institutionnels, etc). Les contributions attendues peuvent répondre à un ou plusieurs des axes proposés, mais également reprendre des problématiques transversales à ces axes. Les propositions d'articles doivent être adressées simultanément aux courriels suivant : [e-mail] et [e-mail]. Mentions obligatoires : Nom, prénom, établissement, laboratoire, fonction, e-mail.

Sujets

• Political Science
• Gabón
• Gabon
• Revue
• Afrique

Informations

• Publié par: Connaissances & Savoirs
• Date de parution: 19 janvier 2018
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782342158816
• Langue: Français

Extrait

Le Politiste / 2017 – n° 3 & 4
Groupe d’Études Politiques et de Défense
Connaissances & Savoirs

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Connaissances & Savoirs
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : [phone]
Le Politiste / 2017 – n° 3 4
 
Publiée sous les auspices du GREPOD en collaboration avec le Département de Science politique de l’Université Omar Bongo (UOB)
Comité scientifique
Mame Penda BA (Agrégée des Universités, Université Gaston Berger Saint Louis du Sénégal)
Paul Elvic J. BATCHOM (Agrégé des Universités, IRIC/Université de Yaoundé II)
Fweley DIANGITUKWA (Professeur des universités, Université Omar Bongo)
Maurice ENGUELEGUELE (CURAPP-CNRS/International IDEA)
Robert EVOLA (Professeur titulaire, Université de Yaoundé I)
Alexis ESSONO OVONO (Agrégé des Universités, Université Omar Bongo)
Jean-Emery ETOUGHÉ-EFÉ (Maître de recherche, CENAREST)
Daniel Franck IDIATA (Professeur titulaire, Université Omar Bongo)
Joseph KEUTCHEU (Agrégé des Universités, Université de Dschang)
Serge LOUNGOU (Maître de Conférences, Université Omar Bongo)
Nadine MACHIKOU (Professeure titulaire, Université de Yaoundé II)
Fidèle MENGUE ME ENGOUANG (Professeur titulaire, Université Omar Bongo)
Wilson-André NDOMBET (Professeur titulaire, Université Omar Bongo)
Etienne NSIE (Agrégé des Universités, Université Omar Bongo)
Joseph Vincent NTUDA EBODE (Professeur titulaire, Université de Yaoundé II)
Fidèle-Pierre NZE NGUEMA (Professeur titulaire, Université Omar Bongo)
Pierre NZINZI (Professeur titulaire, Université Omar Bongo)
Alain ONDOUA (Professeur des universités, Université de Yaoundé II)
Patrick QUANTIN (Directeur de recherche émérite FNSP, Sciences Po Bordeaux)
Marc-Louis ROPIVIA (Professeur titulaire, Université Omar Bongo)
Guy ROSSATANGA-RIGNAULT (Professeur, Université Omar Bongo)
Guillaume PAMBOU TCHIVOUNDA (Professeur des universités, Université Omar Bongo)
Joseph TONDA (Professeur des universités, Université Omar Bongo)
Comi TOULABOR (Directeur de recherche FNSP, Sciences Po Bordeaux)
Comité de rédaction
André ADJO (Chargé de recherche, CENAREST)
Patrice MOUNDOUNGA MOUITY (Maître-Assistant, Université Omar Bongo)
Bruno MVE EBANG (Maître-Assistant, Université Omar Bongo)
Steeve NZEGHO DIEKO (Maître-Assistant, Université Omar Bongo)
Télesphore ONDO (Maître-Assistant, Université Omar Bongo)
Comité de lecture
André ADJO (Chargé de recherche, CENAREST)
Jean-Delors BIYOGHE (Attaché de recherche, CENAREST)
Noël Bertrand BOUNDZANGA (Maître-Assistant, Université Omar Bongo)
Kanel ENGANDJA NGOULOU (Attaché de recherche, CENAREST)
Flavien ENONGOUE (Maître-Assistant, Université Omar Bongo)
Apoli Bertrand KAMENI (Assistant, Université Omar Bongo)
Sylvestre KWAHOU (Maître-Assistant, Université Omar Bongo)
Blanchard MAKANGA (Chargé de recherche, CENAREST)
Martial Pépin MAKANGA BALA (Maître-Assistant, Université Omar Bongo)
Wenceslas MAMBOUNDOU (Attaché de recherche, CENAREST)
Eustache MANDJOUHOU YOLLA (Attaché de recherche, CENAREST)
Chantal MIDZIE ABESSOLE (Attaché de recherche, CENAREST)
Arsel MORO NGUI (Assistant, Université Omar Bongo)
Aimé Roger MOULOUNGUI MAGANGA (Assistant, Université Omar Bongo)
Patrice MOUNDOUNGA MOUITY (Maître-Assistant, Université Omar Bongo)
Georges MOUSSAVOU (Chargé de recherche, CENAREST)
Christ Olivier MPAGA (Maître-Assistant, Université Omar Bongo)
Bruno MVE EBANG (Maître-Assistant, Université Omar Bongo)
Kevin Ferdinand NDJIMBA (Assistant, Université Omar Bongo)
Anaclet NDONG NGOUA (Maître de recherche, CENAREST)
Alain Patrick NGYE (Assistant, Université Omar Bongo)
Steeve NZEGHO DIEKO (Maître-Assistant, Université Omar Bongo)
Jean-François OBIANG (Attaché de recherche, CENAREST)
Télesphore ONDO (Maître-Assistant, Université Omar Bongo)
Thibault Stephen POSSIO (Attaché de recherche, CENAREST)
Secrétaires de Rédaction
André ADJO (Chargé de recherche, CENAREST)
Patrice MOUNDOUNGA MOUITY (Maître-Assistant, Université Omar Bongo)
Directeur de publication
Alexis ESSONO OVONO (Agrégé des Universités, Université Omar Bongo)
Mise en forme et P.A.O
KOUMBA MABERT Brice Didier (Chargé de recherche, CENAREST)
Rédaction
GREPOD, BP. 846 Libreville (Gabon)
Tel. [phone] 27 70 30
Courriels : [e-mail], [e-mail]
Les comportements électoraux des Africains 1 ère partie : L’origine des comportements électoraux en Occident
Fweley Diangitukwa
Professeur de Science politique Enseignant-chercheur, Département de Science politique Université Omar Bongo de Libreville
Résumé
Plusieurs chercheurs s’interrogent sur les crises postélectorales en Afrique subsaharienne. Censées faciliter l’alternance au pouvoir, les élections – et plus particulièrement l’élection présidentielle – sont devenues une véritable source d’instabilité des institutions. Pour connaître les causes à l’origine de ces nouveaux phénomènes qui entraînent des morts inutiles et détruisent les économies nationales encore faibles, il est nécessaire – voire indispensable – de s’attarder sur l’analyse des comportements électoraux des Africains. Tout en s’intéressant à la dimension exogène et endogène de la fabrique des comportements électoraux des Africains et, plus précisément, à la place qu’occupent les transferts internationaux de politiques publiques dans la mise en place des institutions et dans leur fonctionnement, il faut également s’interroger sur la possibilité ou l’impossibilité d’établir un parallélisme entre les comportements électoraux des Occidentaux et les comportements électoraux des Africains pour savoir si les transferts de politiques publiques occidentales ont eu une influence significative ou non sur les comportements politiques des Africains. En cas de différence majeure, comment expliquer l’origine de cette dissemblance ? Dans une telle perspective, la recherche d’autres variables explicatives s’impose.
L’observation des sociétés africaines montre que l’occidentalisation imposée à l’Etat africain ne réussit pas dans tous les domaines, non seulement parce que la greffe est impossible mais surtout parce que les Africains n’ont pas la même quintessence idéologique que les Occidentaux et ne poursuivent pas les mêmes buts en matière d’orientations électorales. En dépit des espoirs que les peuples ont mis en elles, les élections sont devenues la cause principale de multiples traumatismes sociaux et un facteur de désordre dans les relations entre groupes ethniques, groupes identitaires, groupes géographiques (le peuple du nord du pays contre le peuple du sud, de l’Est contre celui de l’Ouest), parti majoritaire au pouvoir et partis dans l’opposition, gouvernants et gouvernés.
L’impossibilité de copier les modèles occidentaux de l’alternance au pouvoir par les dirigeants et les partis politiques africains montre les limites des transferts internationaux de politiques publiques et ouvre la voie à une réflexion nouvelle sur le pouvoir en Afrique et sur les politiques à mettre en place pour éviter de nouvelles crises postélectorales.
 
Mots clés  : élection, vote, suffrage universel direct, État importé, transferts internationaux de politiques publiques, mimétisme, isomorphisme, variables lourdes du comportement électoral, environnement social, volatilité électorale, électeur rationnel, abstention électorale, vote sur enjeu.
Abstract
Several researchers are wondering about post-election crises in sub-Saharan Africa. Supposed to facilitate alternation in power, the elections – and more particularly the presidential election – have become a real source of institutional instability. To find out the causes of these new phenomena that cause useless deaths and destroy the still weak national economies, it is necessary – indeed indispensable – to dwell on the analysis of the electoral behavior of Africans. While focusing on the exogenous and endogenous dimension of the fabric of electoral behavior of Africans and, more specifically, on the place occupied by international public policy transfers in setting up institutions and in their functioning, it is necessary to also question the possibility or the impossibility of establishing a parallelism between the electoral behavior of the Westerners and the electoral behavior of the Africans to know if the transfers of Western public policies had a significant influence or not on the political behaviors of the Africans. If there is a major difference, how can we explain the origin of this dissimilarity? In this perspective, the search for other explanatory variables is necessary.
The observation of African societies shows that the Westernization imposed on the African State does not succeed in all fields, not only because transplantation is impossible but especially because Africans do not have the same ideological quintessence as Westerners and do not pursue the same goals in terms of electoral guidelines. In spite of the hopes that the people put in them, the elections became the main cause of multiple social traumas and a factor of disorder in the relations between ethnic groups, identity groups, geographical groups (the people of the North of the country against the people from the South, from the East to the West), the majority party in power and parties in opposition, rulers and ruled.
The impossibility of copying Western models of alternation in power by African leaders and political parties shows the limits of international transfers of public policies and opens the way for a new reflection on power in Africa and on the policies to be put in place in order to prevent further