Le Vertueux Prophète de l'islam

Hoummad Jamal

Description

Très jeune, le prophète Mohammed se distinguait de ses compatriotes par ses réflexions, son comportement et son éloignement des pratiques et de la pensée de son temps ; il fut donc différent des Mecquois. Il détestait la décadence et l’idolâtrie de sa tribu. C’est pourquoi son altruisme visait à tirer ses concitoyens de l’ignorance et de l’obscurité dans lesquelles ils vivaient afin de les amener à regarder la vie en face pour qu’ils assument leurs responsabilités. Aussi était-il prédisposé à cette mission qu’il entreprit de lui-même bien avant la Révélation.
Des étapes bien distinctes caractérisent l'évolution de son comportement. Il faisait preuve de patience, d'endurance, de mansuétude et surtout de respect de la vie humaine. Ses vertus l'aidèrent

Sujets

• Islam
• Political Science

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 24 octobre 2016
• Nombre de lectures: 4
• EAN13: 9782334199452
• Langue: Français

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ISBN numérique : 978-2-334-19943-8

© Edilivre, 2016
Préface
Le Prophète Mohammed (psdssl) fut le dernier Messager qu’Allah eut envoyé en miséricorde pour tous les humains. Nous allons essayer de relater quelques-unes de ses vertus dénotées par sa vie et sa mission et éclairées par la tradition biographique qui s’est fixée à partir de Hadiths et de récits ultérieurs comme ceux de l’exégète Tabari. Cette tradition si bien détaillée a accumulé sur Mohammed (psdssl) de très nombreuses qualités et même des faits surnaturels.
Cependant, avant d’entamer une quelconque approche de la moralité de cette personnalité unique, il est judicieux de présenter à cette époque l’atmosphère générale dans laquelle se succédaient les événements à la Mecque. Là, les gens vivaient dans la barbarie : ils adoraient les statues et sacrifiaient des animaux pour les satisfaire ; ils consommaient excessivement d’alcool, pratiquaient la fornication incestueuse, et enterraient vivantes leurs filles nouvellement nées ; ils ne respectaient pas les liens familiaux. Tout malentendu trouvait son aboutissement dans l’épée et les guerres entre factions de tribus étaient interminables. Ces gens n’admettaient ni ne reconnaissaient la supériorité de l’ennemi et les guerres entre antagonistes duraient plusieurs années. Pour cela, l’identification de koraïch s’avère nécessaire, voire obligatoire.
koraïch était une tribu renommée de la péninsule Arabe par son attitude hautaine ; cette tribu descend de Ghalib bnou Fihr surnommé Koraïch (guerrier puissant et redouté). Elle vivait à la Mecque, identifiée par l’honneur et la hauteur ethnique ajoutés à la sacralité de la Kaaba : La maison de Dieu. La Kaaba, ayant été vénérée dans la période préislamique, des pèlerins venaient de toute part pratiquer le rituel des tours chaque année en Dou L’Hijja ; cela fut l’un des vestiges de la religion d’Abraham, l’ancêtre du prophète Mohammed (psdssl). Une branche de cette tribu Koraïch, la famille Hachémite à laquelle appartenait sidna Mohammed, était une lignée de personnalités qui avaient marqué l’histoire du lieu, entre autres notre prophète (psdssl). Ce fut dans cette atmosphère anarchique faite de guerre, de non-respect de cohabitation et d’autres inhumanités, à la Mecque et ailleurs, que fut chargé le prophète Mohammed de la mission divine. Son rôle fut avant tout moralisateur.
Et Tu es certes, d’une moralité éminente. (Sourat Al Kalam, verset 4)
Tel est le témoignage qu’Allah eut formulé dans le Coran envers Son Serviteur et Son envoyé, Mohammed Bnou Abdellah Bnou AbdelMouttalib. Cette sublime personnalité du prophète de l’islam, est peu accessible pour être abordée d’une manière exhaustive. Cependant, nous tenterons une approche holistique à travers les faits rapportés par la tradition biographique des exégètes, historiens et chroniqueurs, ayant côtoyé le Messager d’Allah de son vivant, même si les écrits formulés en Hadiths et récits furent postérieurs à l’avènement du Messager de Dieu. Nous nous baserons aussi, dans notre approche, sur les analyses des théologiens anciens et modernes. Ceux-ci ont pu tirer de l’océan des qualités immuables dont jouissait le porteur du Message divin, des épaves éclairant les musulmans et les non musulmans. Aussi, nous contenterions-nous d’en ramasser quelques épaves ici et là dans le but de contribuer à l’éclaircissement de celles-ci.
Une personnalité unique
A son apparition, cet homme se distinguait de ses compatriotes par ses réflexions, son comportement et son éloignement des pratiques et de la pensée de son temps ; il fut donc différent des Mecquois. Il détestait la décadence et l’idolâtrie de sa tribu. C’est pourquoi, son altruisme visait à tirer ses concitoyens de l’ignorance et de l’obscurité dans lesquelles ils vivaient afin de les amener à regarder la vie en face pour qu’ils assument leur responsabilité. Aussi, était-il prédisposé à cette mission qu’il entreprit de son propre gré bien avant la Révélation. Aussi, peut-on discerner trois volets ou trois étapes dans la vie du prophète. (psdssl).
1-Sa vie à la Mecque avant la Révélation. (De la naissance à la Révélation)
2-La mission Du Messager d’Allah à la Mecque ou (l’endurance).
3-L’Hégire ou (L’édification de la communauté musulmane à Médine).
C’est pourquoi, il est nécessaire de suivre le cheminement de la pensée du Prophète dans ces étapes pour bien comprendre l’évolution de son action et de ses propos dans la voie du Salut.
Le Vertueux Prophète De l’Islam
A) A LA MECQUE AVANT LA REVELATION
La naissance du prophète eut lieu le 9 ou le 12 Rabie el Aoual, le lundi à la Mecque. Cette année est appelée traditionnellement (Am El Fil) année de l’éléphant en référence aux événements qui s’étaient déroulés à la Mecque. Un commandant chrétien de l’armée éthiopienne et vice roi du Yémen, nommé Abraha avait attaqué la Mecque avec une armée dont des troupes montées sur des éléphants pour démolir le sanctuaire vénéré par les Arabes : la Kaaba. Le coran en rapporte les faits dans la Sourat « L’Eléphant ».
L’attaque fut repoussée par la riposte miraculeuse d’oiseaux qui lançaient des pierres brûlantes sur les hommes des éléphants et les abattirent. Pour prouver cette miraculeuse défense, des témoins oculaires étaient encore en vie lors de la révélation de l’événement par le Coran. Cette naissance correspondit au 22 Avril 571 après J.C du calendrier grégorien. La naissance annonçait déjà la grandeur et la radiance du nouveau né. (L’éclat de lumière sorti de sa mère à l’accouchement était un heureux présage ; ce fait fut rapporté par la sage femme Ech Chifa bent Amr, la mère de Aberrahmane bnou Aouf qui fut l’un des compagnons les plus remarquables du prophète.)
Le Prophète dira plus tard : « Allah a choisi Kinana parmi les Fils d’Adam, et a choisi Koraïch parmi la descendance de Kinana et dans la lignée de Koraïch, Il a choisi les Fils de Hachim et m’a élu parmi les Fils de Hachim, je suis donc le meilleur issu des meilleurs ».
Né orphelin, quatre mois après le décès de son père Abdellah bnou AbdelMouttalib, Mohammed (psdssl) vécut avec sa mère Amina bent Wahb, après son allaitement à béni Saad. La coutume arabe préconisait que les enfants fussent élevés à la campagne. Ainsi, à l’instar des familles nobles de Koraïch, Amina confia son fils à une nourrice nommée Halima à Béni Saad.
De la Mecque, Halima emportait le nourrisson dans le désert, dans sa tribu Béni Saad où elle vivait avec son mari. La vie dans le désert était censée apporter aux bébés la force loin de la pollution et des maladies liées à l’urbanisation et à la sédentarité, l’air de la Mecque étant pestilentiel surtout en été. Cette vie à la campagne permettait aux bébés l’acquisition de la langue arabe pure à ses racines loin des interférences langagières causées par l’affluence des pèlerins à la Mecque et pendant la tenue des marchés.
Dès l’arrivée de l’enfant dans la famille nourricière, toutes sortes de bénédictions englobèrent cette famille, la nature et les animaux qui en dépendaient. Ce bonheur durait tant que se prolongeait le séjour du futur prophète de l’islam dans cette famille qui espérait garder l’enfant au-delà que de coutume. Mais craignant pour la santé de l’enfant, Halima et son mari se seraient empressés de rendre l’enfant à sa mère Amina après avoir été alertés que l’enfant eut été enlevé, alors qu’il était avec ses frères de lait, par deux personnes vêtues de blanc qui lui avaient ouvert la poitrine et lavé le cœur. La nourrice et son mari remarquèrent à leur arrivée que l’enfant était pâle. Anas Bnou Malik l’un des futurs rédacteurs de Hadith a assisté à l’événement. Il disait plus tard : « J’ai vu la cicatrice sur la poitrine de Sidna Mohammed. »
L’enfant revint chez sa mère à la Mecque après le séjour dans la famille nourricière comme l’espérait sa mère : fort, en bonne santé et maîtrisant la langue arabe. La vie du futur guide de l’humanité avec sa mère reprenait avec tout le naturel ; cependant, trois ans plus tard, la mère décéda à el Abwae sur le chemin de retour de Médine après avoir rendu visite au tombeau de feu son mari Abdallah bnou Abdelmouttaleb en compagnie de son fils unique, Mohammed l’orphelin et son beau-père AbdoulMoutaleb.
Le Voici (psdssl), à six ans, doublement orphelin. Chagriné, Abdelmouttaleb, son grand-père, s’occupa de l’enfant après le décès de sa mère. Il enveloppa son petit fils d’amour et de tendresse qu’il n’avait jamais ressentis auparavant pour l’un de ses enfants. Il s’occupait de lui avec acharnement, l’asseyait sur son propre lit. Il le caressait, se réjouissait de ce que l’enfant faisait. Il était conscient que cet enfant aurait un avenir exceptionnellement éclatant. Malheureusement, ce grand père affectueux s’éteignit et l’enfant n’avait pas atteint sa neuvième année. Cependant la miséricorde d’Allah ne l’abandonna pas. Il fut de nouveau l’objet de soins et d’attention.
Sur la recommandation du grand-père à son agonie, l’oncle Abou Taleb s’occupa de l’orphelin et lui prodigua soins et affection. La symbiose entre l’enfant et son oncle et tuteur grandissait à tel point que l’enfant, ayant à peine douze ans, pria son tuteur de l’accompagner dans une caravane dirigée vers la Syrie. Sur son chemin près de la ville de Bassera, la caravane fut arrêtée par un prêtre chrétien qui prédit l’avenir de l’enfant. Ainsi, en lui exhaussant la main, cet homme annonça : « Voici le maître des mondes que Dieu enverra en miséricorde pour l’humanité. » On lui demanda qui l’avait informé. Il répondit qu’à l’approche de la caravane, il vit que les arbres penchaient à leur passage et on ne fait cela qu’en honneur d’un prophèt