Les Amazones
132 pages
Français

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Description

Le sujet de cet ouvrage inspiré de la fabuleuse histoire des Amazones est la domination bien réelle ou supposée des hommes sur les femmes depuis des millénaires. Nos maîtres grecs chantèrent leur mythique victoire sur ce peuple de femmes.
Ce rapport des forces perdure, dans notre civilisation encore, avec des variantes et des révoltes. Mais l'essentiel demeure : tradition, atavisme, habitude, nécessités, lassitude, besoins, gènes, orgueil, crainte, soumission... Question de degrés, de tempéraments, de climat.
La domination des hommes : réalité ou illusion ? L'auteur n'aura pas l'audace d'en débattre.Son propos est de retrouver la trace de ces Amazones d'une « force virile » et de comparer leur fabuleux combat à ce que peut être aujourd'hui la victoire de l'un ou l'autre dans l'affrontement amoureux.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 juin 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334149617
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-14959-4

© Edilivre, 2016
Du même auteur
Du même auteur :

Charles VI le Fol

Chroniques de la petite Reine de France

Odette de Champdivers

– Editions Héritage Architectural 2004

Le viol de la dame de Carrouges

– Editions La Bruyère 2008

De l’ictus au rêve

Nouvelles abracadabrantes

– Editions Apopsix 2011

Le dernier amoureux de Marie Antoinette

(à paraitre)
Citation


La colère des dieux
Est trop lourde à porter
Homère
Note de présentation
La domination des hommes sur les femmes, c’est le sujet de cet ouvrage inspiré par la fabuleuse histoire des amazones. Domination bien réelle ou simplement supposée ; en tous cas domination affichée depuis des millénaires et illustrée par nos maîtres les grecs qui chantèrent leur mythique victoire sur un peuple de femmes.
Et, au long des siècles, ce rapport des forces allait perdurer, dans notre civilisation notamment, certes avec des variantes et des révoltes. Mais le fond des choses demeure : tradition, atavisme, habitude, nécessités, lassitude, besoins… gènes, plus simplement peut-être orgueil et force, crainte et soumission, c’est une question de degrés, de tempéraments, de climat.
Quoiqu’il en soit, l’homme règne, il est vrai avec des nuances ; mais il règne. Les plus frustes étalent, clament leur supériorité ; d’autres, plus subtilement, sous couleurs de séduction, recherchent la conquête de la femme pour mieux se l’approprier ; les plus nombreux vivent cette supériorité comme une évidence. A l’extrême, l’homme moquera la femme, la réduira, la violentera.
Les grecs anciens, encore eux, n’ont-ils pas été déterminants sur la place de chaque sexe dans la cité, telle qu’elle s’établit encore aujourd’hui ? Le texte fondateur de leur suprématie, l’Iliade, n’a-t-il pas marqué la femme de l’empreinte de l’homme pour les générations futures ? Elle ne figure dans les vers d’Homère que pour pleurer et subir.
De leur côté, les amazones, qui ont osé braver l’interdit en portant les armes, sont vaincues. Leur défaite sera célébrée au fronton des temples pour l’éternité.
Aujourd’hui, la domination des hommes est-elle encore réalité ? ou illusion ? L’auteur n’aura pas l’audace de se lancer dans un tel débat. Son propos est de retrouver la trace de ces amazones qui montrèrent une « force virile » selon l’image des poètes qui les ont chantées ; et de rapprocher leur fabuleux combat de ce que peut être de nos jours, la victoire de l’un ou de l’autre dans l’affrontement amoureux. Ceci conduit à s’interroger sur les deux héroïnes de ce double récit : n’ont-elles pas en définitive triomphé, d’une autre façon ? Apportant ainsi une réponse à la question fondamentale de la domination.
Enfin, comme un témoignage de reconnaissance à nos grands anciens, le lecteur trouvera en écho les images et les musiques éternelles d’Homère et de ses disciples : un clin d’œil de l’auteur à ses illustres devanciers.
Présentation des personnages
De tous temps
– les dieux, déesses, demi-dieux, divinités de l’Olympe ou dérivés, qui mènent la danse, dont :
– Zeus (Jupiter) 1
– Héra (Junon) son épouse,
– Artémis (Diane)
enfants de Zeus avec une mortelle
– Apollon
– Athéna (Minerve)
– Aphrodite (Vénus)
– Arès (Mars)
– Heracles (Hercule)
– Cupidon
Et il en est bien d’autres.
Hier
– Arctinos de Milet, philosophe, poète et voyageur grec (VII è siècle avant JC)
– Les barbares : tous ceux qui ne sont pas grecs,
– Les rois, reines et héros grecs, partis à la guerre contre Troie : Ménélas, Achille, Ajax, Patrocle etc…
– Le roi et la reine d’Athènes : Thésée et Phèdre,
– Le roi et la reine de Troie : Priam et Hécube,
– Leurs enfants : Hector, Andromaque, Pâris, Cassandre et quelques autres,
– Les reines des amazones, dans l’ordre chronologique, sous réserve de compléter : Hyppolyté, Antiope, Penthésilée, Orithyé.
– Celle par laquelle le malheur est tombé : Hélène, épouse de Ménélas, roi de Sparte.
Aujourd’hui
– Achille, un promeneur,
– Une promeneuse se prétendant Penthésilée
1 . A l’intention des lecteurs pétris de culture romaine, les noms latins sont rappelés entre parenthèse.
Chant 1 La rencontre
La jeunesse est fortement travaillée par les aiguillons du désir.
Christine de Pizan
Il s’appelle Achille.
Achille, tout simplement.
Comme le héros grec de la guerre de Troie.
C’est sa mère, robuste enseignante de latin-grec qui en a décidé ainsi. Son père, professeur de lettres, n’y a vu que des avantages, trop heureux de pouvoir dire à ses collègues à quel point l’amour de l’Antiquité règne dans la famille.
Aujourd’hui Achille, qui n’a pas du tout suivi la carrière de ses parents, contrairement aux usages dans ce type d’activité, a pris racine très prosaïquement au sein d’une affaire de layette. Il pense qu’il convient de faire maintenant le point, comme on dirait dans les vieux ménages. Aussi, et pour engager cette réflexion en profondeur, lui faut-il revenir dans son passé ; là, inexorablement, il baigne dans les eaux de la mer Egée et dans le conflit qui, il y a plus de trois mille ans, a déchiré deux peuples de l’Antiquité pour une histoire de femme ; ce qui lui a toujours paru absolument invraisemblable, voire ridicule, dans la conception virile de la société qui est la sienne.
C’est au cours de promenades diverses, car il aime marcher sur les berges du fleuve proche, qu’il a procédé à cette revue des anciens temps ; tel un rituel incantatoire où les ondes du fleuve font surgir les silhouettes et les pensées au fil des eaux.
Bien sûr c’est la guerre de Troie qui domine le flux des images et des sensations de toutes sortes. D’abord parce que son prénom évoque irrésistiblement le héros grec.
C’est bien aussi ce prénom qui suscita l’intérêt des jeunes personnes ; ce qui aurait dû le réjouir. Malheureusement, une fois leur curiosité satisfaite, le souffle de l’émotion ressentie de ces approches retombait rapidement, laissant Achille, qui n’avait rien d’un séducteur, les mains vides.
En un mot, il constituait une curiosité ; mais très fugitive.
Il décida alors d’être digne du prénom qu’on lui avait attribué et de l’illustrer par ses connaissances du sujet. Il se plongea avec délices, même avec excès, les deux qualifications pouvant fort bien se compléter, dans la lecture de l’Iliade et des innombrables écrits, commentaires, thèses consacrés à Homère, et à ses successeurs assez téméraires pour prétendre enrichir, vulgariser ou résumer les textes inoubliables de l’immense poète.
Ainsi, petit jeune homme, il avait fini par s’identifier à l’un des héros de l’Iliade ; tout simplement à Achille, dans la logique même de son prénom.
Mais, aujourd’hui, après des études orientées essentiellement vers les sciences qui éliminent l’imaginaire et défleurent les illusions, tout ce fatras bruyant, toutes ces images forcées, toutes ces fumeuses tirades des récits homériques lui apparaissent insupportables. Il pense que, bien heureusement, le conflit des grecs et des troyens a pris fin avec la prise et l’incendie de Troie, de sorte que tout soit bien brûlé pour l’éternité et qu’on n’en parle plus. Aussi rend-il grâce au cheval de Troie traîné dans les murs de la ville comme un animal mythique. La ruse qu’il recelait a sonné le glas de cette guerre infâme ; ce fut une véritable bénédiction des dieux, si jamais ils ont existé, qu’il ait été décidé par leur délibération collective de mettre fin à leurs propres querelles domestiques ; par là même, celles des hommes s’éteindraient, puisque, dans l’Antiquité les uns manipulaient les autres.
Cette guerre, en effet, avait été d’abord l’affaire des dieux, ces furies encombrantes, batailleuses et vicieuses ; aussi versatiles que les malheureux humains qui les invoquent lamentablement quand les choses tournent mal.
C’est donc sous leur souffle que le conflit devint l’affaire des hommes qui prirent un immense plaisir à se battre comme des sauvages pour une banale aventure conjugale ; en fait elle n’affectait sérieusement que l’un des époux, le roi Ménélas, lâché par Hélène sa reine, sur les instances d’un visiteur de l’extérieur, Pâris. Et c’est pour cela que les plus grands héros de l’époque se sont entre-tués furieusement. En se limitant aux chefs, on peut résumer en disant que Patrocle est tué par Hector qui le sera par Achille, lequel sera à son tour mortellement blessé par Pâris lequel… C’est une hécatombe à laquelle président les dieux, entrecoupée de larmes torrentielles et d’actes de sauvagerie épouvantables ; Homère a d’ailleurs apporté un soin extrême à éclairer le lecteur avec grande précision anatomique sur les abominables blessures que se sont infligées les combattants sous l’empire de véritables frénésies.
Et les femmes dans cette guerre, dans l’enfer de ces combats titanesques ? Il faut se souvenir qu’en temps de paix elles travaillent à traire les chèvres et filer la laine ; ces activités purement domestiques, par leur nature modeste, font qu’elles sont simplement soumises lorsqu’elles ne sont pas purement oubliées, inexistantes. En revanche en temps de guerre, elles renverront à la postérité une image de désolation ; elles seront traînées, piétinées, meurtries, violées.
Ne subsistent que quelques icônes, promues au rang de types éternels ; elles seront bien utiles tout au long de plus de vingt siècles de littérature : Hélène qui s’impose comme la beauté à l’état pur ; elle est la tentatrice, l’image de la séduction des femmes et du désir des hommes. Iphigénie, qui s’élève dignement au niveau suprême du sacrifices. Andromaque, la princesse, qui s’avance au milieu des décombres fumants de Troie, veuve éplorée et mère admirable pou

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