LES Relations quebec chine a lheure de la revolution tranquille
210 pages
Français

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Description

Cet ouvrage est important à plus d’un égard, car il traite d’aspects essentiels des relations entre le Québec et la Chine dans les années 1960 et 1970, sujet peu étudié jusqu’à présent. Aussi, il fait la part belle aux acteurs non étatiques, comme les maoïstes (En Lutte ! et le Parti communiste ouvrier), les universitaires, les intellectuels, les politiques ainsi que les associations d’amitié, notamment la Société Canada-Chine. À travers divers prismes politiques, sociaux et culturels, l’autrice, s’appuyant sur un corpus de sources étendu et en bonne partie inédit (en français, en anglais et en chinois), enrichit notre compréhension des relations sino-québécoises en dévoilant leurs multiples dimensions. En fait, elle montre des rapports beaucoup plus nombreux et complexes que ce qu’on a toujours présenté auparavant, dans un récit passionnant qui se révèle une excellente contribution à l’histoire de ces deux peuples.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 novembre 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782760644885
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LES RELATIONS QUÉBEC-CHINE À L’HEURE DE LA RÉVOLUTION TRANQUILLE
Yuxi Liu 刘禹汐
Les Presses de l’Université de Montréal


Mise en pages: Yolande Martel Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada Titre: Les relations Québec-Chine à l’heure de la Révolution tranquille / Yuxi Liu. Nom: Liu, Yuxi, 1989- auteur. Collection: Confluences asiatiques. Description: Mention de collection: Confluences asiatiques | Comprend des ­références bibliographiques. Identifiants: Canadiana (livre imprimé) 20210058900 | Canadiana (livre ­numérique) 20210058919 | ISBN 9782760644861 | ISBN 9782760644878 (PDF) | ISBN 9782760644885 (EPUB) Vedettes-matière: RVM: Québec (Province)—Relations extérieures—Histoire—20 e siècle. | RVM: Chine—Relations extérieures—Québec (Province)—Histoire—20 e siècle. Classification: LCC FC2925.2.L57 2021 | CDD 327.714051—dc23 Dépôt légal: 4 e trimestre 2022 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Tous droits réservés © Les Presses de l’Université de Montréal, 2022 www.pum.umontreal.ca Cet ouvrage a été publié grâce à une subvention de la Fédération des sciences humaines de concert avec le Prix d’auteurs pour l’édition savante, dont les fonds proviennent du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. Les Presses de l’Université de Montréal remercient de son soutien financier la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC).




NOTE AU LECTEUR
Pour permettre aux Occidentaux de prononcer les caractères chinois, on a élaboré, au fil du temps, divers systèmes de transcription. Cela dit, de nombreuses appellations issues du système de l’EFEO (l’École française d’Extrême-Orient) ont été employées dans les documents que nous avons consultés pour la recherche (Pékin/Beijing, Canton/Guangzhou, Sun Yat-sen/Sun Zhongshan, Mao Tsé-toung/Mao Zedong, etc.). Dans les citations de notre ouvrage, nous avons jugé préférable de conserver ces anciennes appellations telles qu’on les présentait dans les textes originaux. Aussi, nous mentionnerons les nouveaux noms en pinyin entre parenthèses.
Dans le présent travail, le masculin est utilisé dans le seul but d’alléger le texte. Il est employé pour désigner les personnes sans distinction de sexe (par exemple, les chercheurs pour parler des chercheurs et des chercheuses, les amis de la Chine pour parler des membres, hommes et femmes, des groupes d’amitié avec la Chine populaire).
Finalement, il importe de faire savoir que c’est l’auteure elle-même qui a traduit tous les textes anglais qui ont été cités à titre de références dans les notes.


LISTE DES ABRÉVIATIONS
AAFCAssociation des amitiés franco-chinoises
AQCAmitiés Québec-Chine
AUCCAssociation des universités et des collèges du Canada
BAnQBibliothèque et archives nationales du Québec
CCFACanada-China Friendship Association
CEGEPCollège d’enseignement général et professionnel
CSNConfédération des syndicats nationaux
DLIDépartement de liaison internationale du Comité central du Parti communiste chinois
MAIQMinistère des Affaires intergouvernementales du Québec.
ONFOffice national du film du Canada
ONUOrganisation des Nations unies
PCCParti communiste chinois
PCFParti communiste français
PCOParti communiste ouvrier du Canada
PCUSParti communiste de l’Union soviétique
PQParti Québécois
PTAParti du travail d’Albanie
SCCSociété Canada-Chine
TDHExposition Terre des Hommes
UdeMUniversité de Montréal
UQAMUniversité du Québec à Montréal
URSSUnion des républiques socialistes soviétiques


INTRODUCTION
Dans les années 1970, animés par diverses motivations, un certain nombre de groupes et d’individus manifestent un vif intérêt pour la République populaire de Chine (RPC) et contribuent à véhiculer une meilleure image de celle-ci au sein du peuple canadien et québécois. En fonction de quelles perceptions de la Chine et par l’intermédiaire de quelles actions en faveur de l’amitié avec le peuple chinois ces acteurs non étatiques, considérés comme autonomes, ont-ils contribué aux relations transnationales du Québec avec la Chine? Ce qui nous préoccupe ici n’est pas tant de donner de la Chine de l’époque une image véridique, mais plutôt de porter un nouveau regard sur l’histoire des relations sino-québécoises à travers l’analyse de la circulation des personnes et des idées.
C’est dire que le présent livre s’inscrit au croisement des courants de la nouvelle histoire des relations internationales, de l’histoire transnationale et de l’histoire des mouvements politiques et sociaux du Québec. Le sujet sera envisagé sous de multiples aspects: les acteurs (individus, groupes, institutions, hommes d’État) ayant contribué à l’établissement et au développement des relations sino-québécoises officielles, les liens qu’ils ont noués «au-dessus, au-delà et en deçà 1 » de celles-ci, leurs perceptions de la Chine, les démarches qu’ils ont entreprises pour favoriser des échanges entre les deux sociétés et, finalement, l’impact qu’ils ont tenté d’avoir dans les sphères politique, sociale et universitaire du Québec. Nous mettrons donc en lumière les activités de certains groupes et individus du Québec en faveur de la Chine populaire, tout en prenant en considération les mesures que le gouvernement chinois a entreprises pour promouvoir ses intérêts dans la société québécoise.
Le livre traite des rapports qui s’établissent, à travers les relations internationales, entre des particuliers, c’est-à-dire des individus sans pouvoir politique, et les autorités politiques. Nous accorderons donc une attention particulière à la manière adoptée par la société civile, par l’intermédiaire de plusieurs groupes d’intérêt de nature différente, pour avoir des répercussions sur les rapports officiels sino-québécois et la construction, la circulation et la transformation des représentations de la Chine dans la société québécoise.
Au lendemain de l’établissement de la RPC en 1949, les relations diplomatiques ont été rompues entre Pékin et Ottawa. Ce n’est qu’en 1970 que les liens officiels sino-canadiens sont renoués. Cela dit, de 1949 à 1970, des interactions avaient tout de même été observées dans divers domaines en dépit de l’absence d’échanges interétatiques. Outre la vente de blé, plusieurs personnes entreprennent des initiatives pour que s’amorce un renouveau dans les relations entre la Chine et le Québec. La décennie des années 1960 témoigne d’une mutation des individus et des groupes québécois qui s’intéressent à la Chine. La sécularisation et la diversification des savoirs et des perceptions à propos de ce pays, que le clergé catholique avait monopolisées, marquent cette évolution. L’objet de notre livre sera donc de proposer une analyse pour repérer les individus et les groupes qui se sont intéressés à la Chine dans les années 1960 et 1970, et de faire état des démarches qu’ils ont mises en œuvre pour faire connaître ce pays au Québec. Dans cette perspective, nous nous demanderons pourquoi l’on s’est intéressé à la Chine dans le contexte de la sécularisation de la société québécoise. Et nous nous interrogerons pour savoir dans quelle mesure ces esprits innovateurs ont influencé la politique québécoise.
Au cours de la Révolution tranquille, plusieurs groupes participent au développement d’un nouveau discours sur la Chine. À l’Université McGill, les professeurs en médecine exercent un rôle essentiel dans la promotion des échanges avec la Chine et dans l’avancement des études chinoises. À ce groupe de précurseurs s’ajoutent quelques professeurs en histoire et en science politique de la même université qui, avec le soutien de leurs collègues de la Faculté de médecine et du gouvernement fédéral, fondent le East Asian Studies Centre et le Department of East Asian Languages and Literatures. Durant la décennie 1970, ces trois instances organisent de nombreuses activités relatives à la Chine, et attirent l’intérêt de la communauté étudiante autant que celui du grand public.
D’autres acteurs témoignent aussi d’une grande sympathie à l’égard de la Chine et participent aux échanges sino-canadiens et sino-québécois. Certains participent à un mouvement d’amitié qui a émergé au début des années 1950, dans le contexte de la Guerre froide. Des sociétés, dont les membres se qualifient d’amis de la Chine, se développent dans un grand nombre de pays, socialistes ou non. Au milieu des années 1970, deux groupes d’amitié avec la Chine populaire existent, en parallèle, à Montréal: la Société Canada-Chine et les Amitiés Québec-Chine. Ils ont pour objectif principal de diffuser les connaissances sur la Chine et de cultiver, auprès des Canadiens et des Québécois, une sympathie vis-à-vis de ce pays et de son peuple. Bien qu’ils soient autonomes par rapport au gouvernement chinois, les deux groupes bénéficient tout de même de l’assistance de ce dernier pour l’organisation de leurs activités. Les amis québécois participent ainsi aux relations sino-québécoises, et ce, à des fins variées.
Aux côtés des universitaires et des groupes d’amitié se développent des sensibilités sinophiles plus politiques que nourrit le contexte contestataire complexe des années 1960 au Québec. La Chine attire l’attention de militants indépendantistes québécois, pour qui la révolution d’indépendance nationale chinoise constitue l’élément le plus inspirant. Pour les démocrates socialistes (qui sont souvent indépendantistes), la révolution chinoise invite à penser l’indépendance politique et l’émancipation sociale comme les éléments d’un même mouvement et, par conséquent, à réfléchir sur ce que pourrait être un socialisme démocratique adapté à la société québécoise. Du côté des jeunes communistes révolutionnaires, que marque la Révolution culturelle, la référence à l’

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