Moïse Kapend Tshombe
530 pages
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Moïse Kapend Tshombe , livre ebook

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Description

Moïse Kapend Tshombe est à la fois un homme politique et un homme d'État du Katanga et de la République du Congo (Léopoldville) aujourd'hui appelé Kinshasa. Il symbolise aujourd'hui le courage, l'attachement et le sens du bien public. Il entra en politique comme on entre dans les ordres.

La Belgique ayant faussé le jeu politique, M. Tshombe choisit de soustraire le Katanga au chaos suscité par Lumumba, l'homme des occidentaux.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 juin 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332856685
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0165€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-85666-1

© Edilivre, 2015
Citation

La grandeur d’âme est interprétée comme
un signe de faiblesse par les sanguinaires.
Dans la vie, la bonté est assimilée à de la faiblesse,
car seulement la force compte pour l’immense majorité des humains.
(Anonyme dans Allain Jules)
Trente quatre ans (1996) après l’intervention des mercenaires onusiens au service de Kennedy au Katanga, vingt huit ans après son décès mystérieux dans les geôles algériennes, il est temps que nous racontions la vie de M.Tshombe aux jeunes Katangais qui ne le connaissent qu’à travers les dénigréments de la Gauche européenne et internationale appuyée en cela par les historiens, les journalistes américains, européns et surtout belges. Les jeunes gens du Katanga ainsi que ceux d’autres provinces et d’ailleurs apprendront qu’il a eu le mérite d’avoir contesté l’ordre colonial, lequel a étouffé les vraies aspirations des colonisés dans sa province et a dénié l’héritage ancestral. A quoi M.Tshombe et ses amis politiques ont répliqué en exigeant que le gouvernement de la Colonie reconnaisse d’abord la spécificité de chaque province. Ensuite, eux-mêmes ont ouvert la voie en remettant en exergue l’héritage lunda, luba, hemba, tabwa, tshokwe, bemba et yeke dans leur province.
Né dans une famille noble, fortunée et aisée, il a eu pour son prochain, ce je ne sais quoi d’affable, d’humain, de responsable et d’homme d’Etat : lot de son origine aristocrate. Il va à l’école méthodiste dirigée par les Américains, qui seront plus tard ses ennemis implacables. Il suit des cours de comptabilité par correspondance (Québec) pour mieux pénétrer les rouages des affaires. Il entre dans les affaires paternelles et à la mort de son père, il le remplace même dans les fonctions officielles. Ce qui est une marque d’estime et de respect que la colonie portait à la famille des Tshombe.
Je l’ai vu plus de quatre fois. D’abord, en septembre 1960, il revenait de Kamina en route vers Sandoa ; il s’est arrêté avec toute sa délégation à Luabo, devant le bâtiment paroissial, au même endroit où les véhicules de la MAS déposaient et embarquaient les passagers et du courrier. Il a parlé à la population et en Kiluba, s’il vous plaît ! Dans l’assistance, il a reconnu un de mes grands-pères, Ngoma Makobo Kimbakene, et qui portait les noms lunda de Mwanta Yamvwa Muteba, pour avoir travaillé longtemps dans les Etablissements Tshombe Kapend & Fils. Ensuite, il est venu à Kolwezi, la première fois seul, la deuxième, en compagnie du sénateur américain Thomas J. Dodd. Après, il est allé en visite à l’école où j’étudiais en septième préparatoire à Kanzenze. Enfin, devenu Premier Ministre du Congo, je l’ai revu à Kolwezi en 1964.
Il a quitté le Congo après le coup d’Etat de Mobutu et lorsque je suis arrivé en Belgique, j’ai rencontré son fils, Jean Tshombe, qui m’a remis les deux livres écrits par son père et dont j’avais déjà appris l’existence par M. Mwamba Maleba Bertin, mon mécène 1 . Après la lecture de ces deux livres, je me suis décidé à écrire sa biographie dont ce premier tome est le fruit. J’ai écrit trois autres livres dont deux sont encore en manuscrits sur les combats de M. Tshombe pour sauver le Katanga. Celui dans lequel je relate les agressions de l’ONU contre le Katanga est sorti le 8 août 2014 aux Editions Edilivres.
En face de lui, il y avait :
1) Dag Hammarskjoeld et Thant ;
2) L’administration Kennedy ;
3) Le Royaume de Belgique (Gaston Eyskens, Pierre Wigny, Spaak et le comte Harold d’Asprémont-Lynden.)
Le sous-titre aux trois livres est « Seul contre quatre ».
Il y a eu en 1972, les changements des noms de certaines villes du pays. En voici les principaux :
1. Elisabethville, Eville : Lubumbashi
2. Jadotville, J/ville, Jadot : Likasi
3. Albertville : Kalemie
4. Baudouinville : Moba
5. Delcommune : Nzilo I
6. Le Marinel : Nzilo III
7. Léopoldville, Léo : Kinshasa
8. Coquilhatville, Coq : Mbandaka
9. Stanleyville : Kisangani
10. Salisbury : Harare
Chapitre 1 Le Katanga est l’héritage des trois empires
Pour comprendre le Katanga actuel, il convient d’étudier les trois entités politiques qui le composent. Sans connaître le pays luba, lunda et yeke, on ne saisira jamais l’histoire du Katanga. Décrire ces trois empires par les personalités qui y appartiennent est le but que je me suis fixé. M. Moïse Kapenda Tshombe est le premier dont j’ai essayé humblement de présenter la biographie.
Il est devenu président du Rassemblement Katangais au bon moment dans ce qui est encore le Congo belge. A la création du Parti, il n’est pas en lice. C’étaient Godefroid Munongo et Matthieu Kalenda qui sont choisis. Mais, en vertu de la loi coloniale, un fonctionnaire ne doit pas exercer des fonctions politiques. Alors, le choix tombe sur un homme qui n’est pas fonctionnaire car il s’est établi à son propore compte. Il s’agit de Moïse Kapend Tshombe.
Les affaires politiques vont accaparer tout son temps. En décembre 1957, les Katangais furent battus aux consultations qui avaient eu lieu à Léopoldville, à Eville et à Jadotville. Il ne fallait plus subir de nouveau un échec aux élections communales, urbaines, territoriales et rurales de décembre 1959. Il en allait du sort du Katanga. Ces élections sont remportées haut la main par les Katangais authentiques.
Pour M. Tshombe et ses collaborateurs politiques dont le plus actif et le plus important fut Jean-Baptiste Kibwe, il y avait un péril formidable : le gouvernement belge avait un plan dans sa gibecière qui devait régler l’avenir de la Colonie. Ce plan que le gouvernement métropolitain avait concocté avait deux pans préjudiciables aux Katangais et à leurs intérêts : céder le pouvoir aux étrangers à la province et conserver les strucutures rigides unitaristes. Dans le premier pan, il s’agissait donc de faire administrer le Katanga par les ethnies venues dans la province travailler pour le compte de la Belgique. Les consultations de 1957 avaient semblé aller dans leur sens. Mais, voilà que les Katangais chambardent le tout en créant un parti d’assises provinciales lequel réclamait de nouvelles institutions pour l’avenir de la Colonie. En clair, il fallait faire du Congo belge un Etat fédéral ou même carrément faire de chaque province un pays indépendant à l’instar de l’Afrique Equatoriale française ou de la Fédérale de l’Afrique Orientale ou de la Fédération des Rhodésies et du Nyassaland.
Les difficultés viendront de la métropole et de son administration d’Afrique. Elles acceptent les révendications fédéralistes de l’Abako, mais Bruxelles et Léopoldville s’opposent avec acharnement au Katanga. Est-ce parce que le Katanga avait dès le début manifesté une volonté de collaboration avec la Belgique au-delà de la date de l’indépendance ? Les révendications du Katanga sont minimales tandis que le Bas-Congo par la voix de ses leaders, se déclare, le 3 juin 1959, en faveur d’un régime fédéral. L’Abako va même plus loin, le 24 juin 1959, il sort un projet qui porte sur la création d’une République du Congo-Central. Un des leaders de l’Abako, S. Nzenza-Landu, annonce le 16 décembre 1959 qu’un Etat indépendant du Bas-Congo pourrait être proclamé le 1 er janvier 1960, si la Belgique ne prévoit pas des élections générales pour une assemblée législative.
La raison de la persécution des Katangais est celui d’en faire le trésorier général.
Pendant ce temps, du 31 octobre 1959 au 5 novembre 1959, les Kasaïens établis au Katanga tiennent leur congrès sous la présidence du futur empereur, Albert Kalonji. Les conclusions du congrès recommandent un fédéralisme congolais sur la base provinciale 2 Personne n’a jamais su à quoi cela rimait !
Le fédéralisme du Katanga lui vient de ses entités politiques précoloniales qui étaient dirigées sur une base qui conférait une autonomie aux régions qui dépendaient de chaque entité.
C’est l’échec électoral qui avait fait tomber Sendwe et Muhunga dans l’escarcelle unitariste.
Le Katanga reste incompris même lorsqu’arrive le chaos lumumbiste. Sitôt l’indépendance du Katanga proclamée, il y a un tollé universel. La personnalité de premier plan que M. Tshombe reçoit d’abord est Dag Hammarskjoeld. Mais, dès qu’il a quitté le Katanga, il déclare, le 21 août 1960, à New York :
« Il est inutile de répéter que je n’ai pas négocié avec M. Tshombe ni conclu d’accord avec lui. J’ajouterais d’ailleurs que jamais M. Tshombe n’a présenté aux Nations Unies les prétendues conditions dont il a été fait état. »
Quel parjure !
Malheureusement, M. Tshombe sera confronté aux hommes de l’espèce du Suédois qui ont été tous des Blancs que M. Tshombe connaissait très bien pendant ses activités commerciales.
Le reste est à lire dans cette biographie.
1) Le pays lunda 3
Le berceau lunda se trouve entre les fleuves Kasai et Lubilanji, la capitale elle-même, Musumba, est située sur le fleuve Lulua. Le noyau lunda est formé de groupes de petits villages dont la croissance de la population a fait éclater l’air d’occupation territoriale. La royauté a maintenu les liens entre les différents groupes de villages, ce qui a donné un grand avantage au monde lunda sur le Buluba, à savoir, une entité politique unifiée mais décentralisée. LeHaut lieu historique de l’Empire, Dyal dya Mandam, a été réellement habité. Les vestiges de civilisation retirés de fouilles comprennent des poteries décorées de dessins géométriques, des allume-feu, des pointes de flèches en fer. Les empereurs lunda, les Mwant Yav, n’ont jamais regné par coercition, mais toujours en laissant une large manœuvre politique à leurs représentants dans les différentes parties de l’empire. Ils ont toujours é

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