Old Tjikko
156 pages
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Description

« Mais comment est-il possible que nous soyons capables de tant d’ingéniosité et qu’en même temps nous fassions régner l’injustice et la cruauté la plus sauvage dans notre ruche ?
Voilà la question que pourrait se poser une abeille, si la Nature lui offrait la capacité de poser des questions. Les abeilles sont capables de résoudre des problèmes difficiles mais se tuent entre frères et sœurs.
Si celui qui nous lit en ce moment ne se sent pas concerné par ce que nous venons de dire sur les abeilles pour la simple raison qu’il ne butine pas, alors il est naïf et devrait observer davantage le monde dans lequel il évolue. (...) Quelque chose ne doit pas tourner à l’endroit dans le monde des hommes pour que l’injustice y triomphe autant que dans celui des abeilles. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 juillet 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414094615
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-09459-2

© Edilivre, 2018
Préambule
« Qui peut examiner cette délicate construction du rayon de cire, si parfaitement adapté à son but, sans éprouver un sentiment d’admiration enthousiaste ? Les mathématiciens nous apprennent que les abeilles ont pratiquement résolu un problème des plus abstraits, celui de donner à leurs cellules, en se servant d’une quantité minima de leur précieux élément de construction, la cire, précisément la forme capable de contenir le plus grand volume de miel.
Un habile ouvrier, pourvu d’outils spéciaux, aurait beaucoup de peine à construire des cellules en cire identiques à celles qu’exécutent une foule d’abeilles travaillant dans une ruche obscure 1 ».
Darwin nous confiait être admiratif devant ce qu’étaient capables de réaliser les abeilles. En effet, elles étaient, il y a deux-cents ans et sont aujourd’hui, capables de résoudre des problèmes mathématiques. Cependant bien qu’elles soient capables d’ingéniosité, dans toutes les ruches du monde, c’est la loi de Darwin qui triomphe, c’est-à-dire celle qui fait vivre le plus apte et mourir le moins apte.
« Nous admirons l’étonnante puissance d’odorat qui permet aux mâles d’un grand nombre d’insectes de trouver leur femelle, mais pouvons-nous admirer chez les abeilles la production de tant de milliers de mâles qui, à l’exception d’un seul, sont complètement inutiles à la communauté et qui finissent par être massacrés par leurs sœurs industrieuses et stériles ? Quelque répugnance que nous ayons à le faire, nous devrions admirer la sauvage haine instinctive qui pousse la reine abeille à détruire, dès leur naissance, les jeunes reines, ses filles, ou à périr elle-même dans le combat ; il n’est pas douteux, en effet, qu’elle n’agisse pour le bien de la communauté et que, devant l’inexorable principe de la sélection naturelle, peu importe l’amour ou la haine maternelle, bien que ce dernier sentiment soit heureusement excessivement rare 2 ».
Mais comment est-il possible que nous soyons capables de tant d’ingéniosité et qu’en même temps, nous fassions régner l’injustice et la cruauté la plus sauvage dans notre ruche ?
Voilà la question que pourrait se poser une abeille, si la Nature lui offrait la capacité de poser des questions. Les abeilles sont capables de résoudre des problèmes difficiles mais se tuent entre frères et sœurs.
Si celui qui nous lit en ce moment ne se sent pas concerné par ce que nous venons de dire sur les abeilles pour la simple raison qu’il ne butine pas, alors il est naïf et devrait observer davantage le monde dans lequel il évolue.
En effet, comment un être capable de résoudre l’équation permettant d’aller sur la Lune ne parvient pas à résoudre celle permettant à chaque homme de bénéficier de trois repas par jour ?
Quelque chose ne doit pas tourner à l’endroit dans le monde des hommes pour que l’injustice y triomphe autant que dans celui des abeilles.
Comment un être capable de se demander si une chose est juste ou non peut-il faire triompher l’injustice autant que les abeilles, fatalement incapables d’une telle prouesse, le font dans leurs ruches ?
Les abeilles parviennent à réaliser de grandes prouesses, mais ces prouesses sont minuscules à côté de celle de se poser une seule question. Une créature peut parvenir à résoudre les plus grandes équations du monde, elle sera toujours minuscule à côté d’une autre capable de se poser une question.
Mais pourquoi alors l’être capable de se poser des questions ne fait-il pas grandir cette capacité ?
Les abeilles butinent, les hommes non, elles ont des ailes, les hommes non, elles ont un dard, les hommes non, mais toutes ces différences ne sont plus ou moins que des détails. S’il fallait sortir une différence du lot entre elles et les hommes, ce serait que ces derniers sont capables de poser des questions et de douter des réponses. Si cette différence est la plus grande différence entre une abeille et un homme, pourquoi ne pas tenter de la faire grandir pour s’éloigner toujours un peu plus du monde des insectes et se rapprocher toujours un peu plus de celui des hommes ?
La question que doit se poser l’Homme est : qu’est-ce qui me différencie de l’Abeille ? Une fois cette question posée, il devra vivre pour trouver la réponse et une fois qu’il l’aura trouvée, son devoir sera d’amplifier cette différence.
Quelle est La Différence entre une abeille et un homme ? Cette Différence est que l’homme est capable de se poser cette question et de vivre pour trouver la réponse. En faisant grandir ce moi qui s’interroge, il amplifie la différence entre elle et lui.
Nous nous sommes posé cette question et nous sommes arrivés à la conclusion que la grande différence entre un homme et une abeille était que le premier pouvait se poser des questions et douter des réponses d’une part, et que c’était cette capacité qu’il se devait de faire grandir pour s’éloigner toujours plus de l’insecte et se rapprocher toujours plus de « l’homme vraiment humain 3 », d’autre part.
A travers plusieurs écrits, dont le premier est entre les mains du lecteur, nous tenterons d’expliquer pourquoi nous pensons que si les hommes font régner l’injustice dans leur monde autant que les abeilles dans leur ruche, c’est parce qu’ils ne vivent pas pour se poser des questions et trouver les réponses à ces dernières, c’est-à-dire pour penser.
Comment un être capable de tant de grandes choses peut-il se comporter si aveuglément et si sauvagement ? C’est possiblement la question qui nous a poussés à écrire.
Nous parlerons des abeilles, des chiens, des fourmis, des singes et bien-sûr des hommes, bref de tous ceux qui ont été sauvés par l’Arche, pour tenter de comprendre qui nous sommes et comment nous pouvons faire avancer le progrès véritable. Nous avertissons le lecteur que les définitions du dictionnaire qu’il connaît ne lui seront d’aucune utilité pour nous lire. Les bibliothèques dans la Caverne des aveugles sont pleines de dictionnaires écrits par des prisonniers de cette Caverne, c’est-à-dire par des hommes qui tentent de définir une chose en regardant l’ombre de cette chose sans se demander si leur définition est juste et en doutant encore moins de la réponse. Dans les dictionnaires de la Caverne, les termes d’homme sauvage, d’homme civilisé, d’adulte, d’Ecole ou encore de progrès ont d’autres significations qu’en dehors de cette Caverne, c’est-à-dire dans le monde réel, dans le monde de ceux qui pensent.
Pour les prisonniers qui évoluent dans l’obscurité de la Caverne, la définition du progrès ressemble à celle des abeilles dans leur ruche : améliorer les techniques de construction des rayons de cire, bref faire avancer la Science et la Technique. Mais pour ceux qui sont sortis de ces sombres lieux et qui ont ouvert les yeux sous la lumière du monde réel, le progrès est autre chose. Tant que des gens n’auront pas à manger, tant que certains vivront mieux que d’autres, tant que certains mangeront devant d’autres qui meurent de faim, bref tant que les hommes se comporteront plus ou moins comme des abeilles dans une ruche obscure, le mot progrès n’aura aucun sens, quand bien même ces hommes sont capables des plus grandes prouesses techniques ou technologiques.
Nous tenterons d’expliquer au lecteur pourquoi la mission première des hommes est de faire grandir leur moi qui pense, et nous le ferons en donnant notre point de vue sur l’Eau, le Ciel, la Terre et tout ce qui se passe sur cette dernière.
Nous pensons que si les abeilles étaient capables de se poser des questions, ce serait cette capacité qu’il conviendrait de faire grandir chez elles avant de tenter quoi que ce soit d’autre.
Ce moi capable de s’interroger, c’est celui capable de se demander si une chose est juste ou non, et de vivre pour trouver la réponse. Les abeilles ne sont pas coupables de ne pas utiliser ce moi qui s’interroge et doute des réponses, en ce sens que la Nature ne le leur a pas offert ; mais que des êtres qui en ont été dotés n’utilisent pas ce cadeau et se comportent finalement comme des abeilles dans leur ruche est quelque chose de grave, et c’est, selon nous, la cause des causes de tous les maux du monde des hommes.
Si les abeilles avaient le moindre petit atome de conscience, la mission première dans toutes les ruches du monde serait de faire grandir cet atome. Tout le reste ne serait que détail.
Tous les hommes naissent avec plusieurs atomes de conscience en eux, ces atomes assemblés forment un petit moi qui pense, c’est ce dernier qu’il convient de faire grandir.
Nous crierons que non seulement les hommes ne font rien pour le faire grandir, mais pire, qu’ils réunissent toutes les conditions pour l’empêcher de grandir et ce dès le plus jeune âge, c’est-à-dire dès l’école. Toutes les conditions sont réunies pour qu’ils se comportent comme des abeilles dans une ruche, c’est-à-dire comme des créatures de la Nature qui lui obéissent sans penser.
Si on réunit toutes les conditions pour que de l’eau devienne de la glace, si on la met dans un congélateur où la température est inférieure à zéro degré, que l’on ne s’étonne pas d’obtenir de la glace. De même, si on réunit toutes les conditions pour que les hommes se comportent comme des abeilles dans une ruche, c’est-à-dire comme des animaux sauvages, que l’on ne s’étonne pas que le monde des hommes ressemble à un monde de sauvages.
Si une abeille était capable de se poser des questions, ou, ce qui est pareil, de penser, elle serait capable de se demander si elle n’est pas en train de rêver et de douter de la réponse.
Personne ne pourrait lui prouver de façon évidente qu’elle rêve ou au contraire qu’elle es

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