Politique internationale et défense au Québec et au Canada
649 pages
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Politique internationale et défense au Québec et au Canada , livre ebook

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Description

La politique étrangère et de défense du Canada a connu des changements de cap ces dernières années, s’adaptant aux nombreux événements qui ont marqué aussi bien le pays que le monde, en particulier la fin de la Guerre froide et les attentats du 11 septembre 2001. Ces transformations ont-elles des répercussions sur la nature de la tâche qui incombe à ceux qui dirigent la politique étrangère canadienne ? Quels sont les facteurs qui structurent le contenu et l’évolution des activités internationales du Canada et du Québec ?
Cet ouvrage propose une étude systématique de la politique internationale du Canada et du Québec. On y trouve les principaux éléments qui forment le cadre dans lequel évoluent les différents acteurs appelés à formuler la politique étrangère et qui agissent comme autant de contraintes dans le processus de prise de décision : le poids de l’environnement international, le rôle de la société civile, l’importance des ressources ou encore l’impact de l’histoire et des idées dominantes.
La compréhension de la politique étrangère du Canada suppose également que l’on situe le rôle des principaux dirigeants appelés à intervenir dans la formulation de la politique internationale du pays : le premier ministre, le Cabinet, le ministre des Affaires étrangères et celui de la Défense, la bureaucratie et le Parlement.
Enfin, l’ouvrage traite des activités internationales des provinces, en particulier du Québec. On y trouve une analyse en profondeur de l’influence du fédéralisme sur la conduite de la politique étrangère, sur l’émergence de la paradiplomatie des gouvernements non souverains et sur la conduite des relations extérieures du Québec.
Kim Richard Nossal est professeur et directeur du Département d’études politiques à l’Université Queen’s (Kingston, Ontario). Stéphane Roussel est professeur au Département de science politique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en politiques étrangère et de défense canadiennes. Stéphane Paquin est professeur à l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 mai 2011
Nombre de lectures 1
EAN13 9782760625082
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

p o l i t i q u e i n t e r nat i o nal e
e t d é fe n s e au c anada e t au q u é b e c
Kim Richard Nossal Stéphane Roussel Stéphane Paquin
p o l i t i q u e i n t e r nat i o nal e e t d é fe n s e au c anada e t au q u é b e c
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Nossal, Kim Richard,1952 Politique internationale et défense au Canada et au Québec (Paramètres) e Traduction et adaptation de la3éd. de : The politics of Canadian foreign policy. Comprend des réf. bibliogr.
ISBN978-2-7606-2086-5 eISBN978-2-7606-2508-2
1. Canada - Relations extérieures - Administration.2. Canada - Politique et gouvernement.3. Sécurité nationale - Canada.4. Canada - Relations extérieures. I. Roussel, Stéphane,1964- . II. Paquin, Stéphane,1973III. Titre. IV. Collec-- . tion.
JZ1515.N6714 2007
327.71
e Dépôt légal :3trimestre2007 Bibliothèque et Archives nationales du Québec © Les Presses de l’Université de Montréal,2007
C2007-941028-6 C2007-941305-6
Cet ouvrage est une adaptation du livrePolitics of Canadian Foreign Policy, publié par Pearson Education Canada, Don Mills, Ontario, en1999.
Les Presses de l’Université de Montréal reconnaissent l’aide financière du gouver-nement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour leurs activités d’édition.
Les Presses de l’Université de Montréal remercient de leur soutien financier le Conseil des Arts du Canada et la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC).
Imprimé au Canada en août2007
Page laissée blanche
À James G. Eayrs et André Donneur, qui comptent parmi les pionniers de l’étude et de l’enseignement de la politique étrangère canadienne
avant-propos
Cet ouvrage est la poursuite de la tâche entreprise par Kim Richard Nossal au début des années1980, et qui consistait à offrir aux étudiants et à ceux qui désirent comprendre les rouages et le contexte de la politique étrangère cana-dienne un survol général de cet objet d’étude. L’ouvrage original a fort bien traversé l’épreuve du temps, donnant lieu à deux éditions subséquentes, com-portant chaque fois d’importantes mises à jour. Il n’était que temps d’en mettre une version à la disposition d’un public francophone de plus en plus intéressé par l’activité internationale du Canada et du Québec. Ce livre tient à la fois de la traduction, de la mise à jour et de l’adaptation. Nous avons conservé l’essentiel de la structure originale et les grandes lignes de l’exposé. Toutefois, le contenu a été substantiellement modifié, de manière à atteindre trois objectifs. Le premier est, évidemment, de tenir compte de l’évolution de la politique étrangère canadienne et des changements dans l’environnement au sein duquel cet État évolue – les attentats commis à New York et Washington un matin de septembre2001n’étant pas les moindres. Le deuxième est de refondre le texte pour que les thèmes abordés et les exemples utilisés soient le plus près possible de l’expérience particulière des franco-phones à l’égard de la politique étrangère. Enfin, le troisième est de faire réfé-rence à des documents en français, le plus souvent possible tout en respectant les sources consultées lors de la préparation de l’édition originale. Cette dimen-sion du processus d’adaptation est importante, non seulement parce que nous souhaitons que cet ouvrage puisse servir de texte d’introduction au lecteur francophone dont la documentation sur la politique étrangère et de sécu-rité du Canada lui est peu familière, mais aussi pour rendre justice aux chercheurs qui ont œuvré dans le domaine. Au lecteur de juger si nous avons
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atteint ces objectifs. Enfin, lorsqu’elle existe, nous avons retracé la traduction officielle des citations figurant dans l’ouvrage original. Toutefois, lorsque la référence à une citation renvoie à une source en anglais, le texte a été traduit par nos soins.
* * *
La deuxième édition en langue anglaise de cet ouvrage a été publiée en 1989, et la troisième en1997. À chaque fois, le contexte international auquel devaient faire face les dirigeants canadiens différait radicalement. Ainsi, quelques mois après la publication de la deuxième édition, ils devaient s’adap-ter au plus important bouleversement du système international advenu depuis la Deuxième Guerre mondiale. Au début des années1990, la plupart des points de repère hérités de la Guerre froide se sont désintégrés, volati-lisés ou, à tout le moins, profondément modifiés. Ce processus a débuté en novembre1989lorsque le mur de Berlin – sans doute le plus grand symbole de la division entre l’Est et l’Ouest – s’est effondré sans que l’Union soviétique n’intervienne comme elle le fit en Hongrie (1956) et en Tchécoslovaquie (1968). En conséquence, les régimes communistes d’Europe centrale et orientale ont été balayés les uns après les autres, et celui de l’Union soviétique a fini par se saborder en décembre1991. Ailleurs dans le monde, les changements se succédaient tout aussi rapi-dement : l’apartheid était finalement aboli en Afrique du Sud ; le Canada, les États-Unis et le Mexique signaient un accord de libre-échange ; et la Chine, en dépit du massacre de la place Tiananmen, continuait d’affirmer sa présence et son statut de puissance montante. Les transformations ont été aussi évi-dentes sur le plan institutionnel, alors que les Nations Unies entraient dans une phase d’activité sans précédent, que l’OTAN était forcée de repenser sa raison d’être, que la « diplomatie des sommets » s’intensifiait et que l’Orga-nisation mondiale du commerce (OMC) remplaçait le système commercial du General Agreement on Tariffs and Trade (GATT). C’est ce monde que décrivait l’édition de1997, à un moment où l’on pouvait croire qu’une nou-velle stabilité s’installait, même si de nombreuses questions demeuraient en suspens : les États-Unis allaient-ils rester seuls encore longtemps au sommet de la pyramide des nations ? Les institutions internationales allaient-elles finale-
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ment acquérir suffisamment de maturité pour gérer efficacement des drames comme celui du Rwanda en1994? Les grands blocs économiques allaient-ils se stabiliser avant de s’affronter dans une nouvelle compétition ? La démocratie libérale allait-elle finir par s’imposer comme la seule idéologie finalement viable, et apporter paix, stabilité et prospérité ? Ou le monde allait-il som-brer dans une suite de « chocs des civilisations » ? La politique étrangère et de défense du Canada a subi les contrecoups des événements internationaux et nationaux. Le maintien de la paix et la ges-tion des crises se sont substitués à la sécurité européenne et au désarmement comme priorité de la politique de défense. L’opinion publique s’est émue de drames pourtant lointains, comme ceux de l’ex-Yougoslavie, du Rwanda ou du Zaïre. Le long combat contre le déficit, qui s’est engagé à la fin des années 1980, a aussi largement conditionné la réaction canadienne face aux pressions de l’environnement mondial, que ce soit en matière de sécurité, d’aide ou de commerce. Enfin, les débats autour de la question de l’unité nationale, qui ont atteint leur paroxysme lors du référendum d’octobre1995, ont coloré plu-sieurs des activités à l’étranger, menées par Ottawa ou Québec. Puis le monde a de nouveau basculé. Si les attaques perpétrés le11sep-tembre2001à New York et Washington n’ont pas affecté la structure du sys-tème international comme l’avaient fait les événements qui ont suivi l’effondrement du mur de Berlin, ces attentats constituent néanmoins un choc dont quelques années plus tard, on mesure encore mal l’ampleur. Ils cons-tituent ainsi un jalon majeur dans l’évolution des préoccupations des acteurs internationaux et dans la reconfiguration des alliances et des lignes de frac-ture. La coopération avec les États-Unis en matière de défense, de sécurité et de gestion des frontières est devenue, en quelques jours, la principale priorité du gouvernement. Lutter contre le terrorisme, telle a été la nouvelle formule tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Dès décembre2001, le Canada se joignait à la coalition qui allait renverser le régime des Talibans en Afghanistan, et se battre pendant de longues années pour stabiliser le pays – au prix de la vie de nombreux militaires canadiens. Les institutions interna-tionales, qui constituent l’un des piliers de la politique étrangère canadienne, sont entrées dans une nouvelle crise lorsque les États-Unis ont attaqué l’Irak sans l’approbation du Conseil de sécurité et malgré l’opposition virulente de la France, de l’Allemagne et de la Russie. Cinq ans après l’effondrement
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